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Hors contrôle [Aimie & Jarod]

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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Dim 8 Jan - 17:00
Aimie Evans



Hors contrôle
Aimie & Jarod

Aimie avait paniqué quand Jarod était parti sans prévenir du clan, elle avait si peur qu'il fasse une bêtise ou qu'il ne revienne pas. David avait dû l'empêcher de partir à sa recherche. Elle se sentait si coupable... finalement ce fut Mélodie qui la retint à son chevet ayant un peu de fièvre. Mais Aimie ne parvint à dormir cette nuit là... Tiraillée par son inquiétude pour la santé de Mélodie et la crainte de ce que faisait Jarod en pleine nuit, hors du lycée.

Le lendemain, Aimie fut si contente de le savoir de retour. La jeune femme voulait aller le voir, mais une équipe rentra de la citadelle et lui fit un rapport assez... étrange. Ils lui apprirent que Jarod avait passé sa soirée à se battre et qu'il serait reparti avec une fille très vulgaire de la citadelle, une femme très peu fréquentable et hôtesse au bordel, certains la reconnaissaient pour avoir déjà était dans cet endroit. Furieuse, Aimie ne voulait pas voir Jarod pour le moment. Elle s'était inquiétée pour lui et lui, il s'était laissé aller à la citadelle.

Aimie parvint à l'éviter et s'empêcher d'aller le voir. Puis deux jours passa, la jeune femme eut vent alors qu'il ne voulait plus du tout sortir de sa chambre. Aimie lui en voulait toujours et essayait d'éviter ce sujet avec les autres, mais David vint la voir :

-Aimie... il ne répond à personne.
-Et alors ? Je ne suis pas sa mère !
-Alors ? Il a l'air vraiment mal. On n'a pas besoin d'un gars déprimé, avec le temps ça risque d'influer sur le moral des autres. Puis il faut qu'il tienne son poste, s'il veut rester.
-S'il est si mal que ça au lycée ! Jarod n'a qu'à retourner voir sa traînée !
-Oh... Je vois.
-Il n'y a rien à voir !
-Aimie... Tout le monde compte sur toi et te fait confiance. Tu es en colère contre lui et ça peut se comprendre, il joue un peu à l'imbécile avec toi.Tu aurais été une fille normale du clan, je t'aurais même encouragé à lui botter les fesses... Mais tu es l'une des figures du clan, tu ne peux pas laisser passer tes émotions avant le bien du clan. C'est malheureux, mais c'est comme ça. Tu es du conseil et tu es la symbole pour nous...


Aimie poussa un long soupir. Puis elle lança un regard mécontent à David, en restant silencieuse. Puis elle repoussa un long soupir et sortit de la pièce. La jeune femme se rendit dans le couloir des chambres des gars qui avaient une chambre individuelle et demanda à quelqu'un où était la chambre de Jarod. Une fois devant sa chambre, Aimie tambourina la porte et lança d'une voix sèche teintée de frustration :

-Jarod ! C'est Aimie ! Ouvre-moi cette porte ! Il faut qu'on parle.

by Moses
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Anonymous
Invité
Invité
Dim 8 Jan - 17:41
Invité
Cela faisait deux jours que j'étais rentré. Deux jours, que j'avais pris la décision de m'isoler de toute forme de civilisation. Parce que sur le chemin du retour, j'avais réalisé à quel point j'étais dangereux pour autrui. Quelqu'un comme moi n'a pas sa place en ce monde, car ce monde, il est basé sur des principes que je ne respecte pas, parce que je ne les trouve pas légitimes. Une fois cette réflexion faite, il fut facile pour moi de comprendre, que puisque j'étais différent, je devais vivre différemment. Seul. Dans mon coin. Le problème, c'est que ça risquait d'impacter les autres. Tôt ou tard. Je sentais venir les représailles, lourdes, comme le poids de la mort qui s'abat sur vos épaules, parce que vous avez amené vos confrères à leurs fins, tout ça parce que vous avez fait une toute petite erreur merdique. Sentez la culpabilité qui vous prend au corps, est au cœur. Sentez ce dernier qui se comprime, sentez la souffrance ! Perdez en votre respiration, perdez toute notion de temps et d'espace ! Recroquevillez vous dans votre propre peur, puis laissez vos émotions les plus noires et les plus obscures vous dévorer de l'intérieur. Ainsi, vous finirez comme moi, à l'heure actuelle…

Cependant, le destin se joue toujours de nous. Il y a toujours une petite étincelle, un espoir, une émotion positive, qui nous empêche de nous abandonner à notre état ténébreux. Dans mon cas, c'était Aimie. Et une idée était en train de germer dans mon esprit, tandis que mon cœur devenait froid, aussi froid que la glace, et aussi dur qu'un diamant brut. Après ce que j'avais vu à la Citadelle, après les horreurs que j'avais vues, et que j'avais provoqué. Mon esprit avait vrillé. Ils s'étaient renfermés dans un désir de purification de l'humanité et de ses préceptes. D'anarchie, j'étais passé à idéologie. Je voulais rendre ce monde meilleur. Et je ne voyais que la violence comme solution, une inquisition, une purification par le feu. Une croisade pour ramener le bon sens au premier plan. Mais je ne devais pas devenir satanique pour autant. Mes intentions étaient nobles, elles devaient le rester, et elles se devaient d'être appliquées avec justice. Le problème, dans ce cas de figure, c'est que si l'on réfléchit, la justice n'est rien de plus qu'un mot trompeur. De mon point de vue, la justice n'est qu'un mot donnant l'illusion d'une certaine droiture d'esprit chez l'homme, alors que la justice n'est que vengeance, ni plus ni moins. Cela compliquait les modalités de mon plan, mais ça ne le rendait pas irréalisable. De plus, j'avais encore le temps d'y réfléchir…

D'ailleurs, quand on parle du loup, Aimie venait de frapper à ma porte, sur un ton extrêmement autoritaire, mêlée de frustration, et de je ne sais quelles autres émotions, qui me permirent de comprendre qu'elle n'était pas contente d'être là. Cependant, je décidai de ne pas lui obéir, je n'allais pas lui ouvrir. Si elle voulait me voir, si elle s'inquiétait vraiment pour moi, elle n'avait qu'à trouver le courage de franchir la barrière que je venais de poser. Du fond de mon cœur, je pensais que c'était une femme forte, même si au premier abord, elle semblait faible, puisqu'elle avait besoin de l'aide de gens comme nous. Ou plutôt, comme eux. Je ne me compte plus dans le lot. Tout ça ne reflétait à mes yeux qu'une certaine fragilité intérieure. Je n'ai pas envie de la stéréotyper, et de dire que c'est une femme, et que donc elle est fragile, mais personne ne pourra nier le fait qu'elle soit très sensible. C'est aussi pour ça que j'avais conscience, et que j'ai toujours conscience que j'ai énormément dû lui faire du mal. Mais ce n'était pas par choix. Beaucoup d'événements se sont enchaînés, beaucoup de choses m'ont fait changer. J'espérais juste que ce changement ne serait pas trop violent pour elle, et qu'elle pourrait encore me regarder et me sourire, sans que ses yeux n'expriment le dégoût.

Il fallut cependant que je me résolve à lui parler. J'étais certes différent, mais je n'allais pas lui foutre un vent, sous prétexte que j'étais mal. Il fut toutefois compliqué pour moi de trouver les mots. Je ne voulais pas paraître trop froid, bien que ça ne m'aurait pas dérangé sur le moment. Et à l'inverse, je ne voulais pas être trop avenant. Je savais très bien qu'elle ne le serait pas avec moi. Je m'attendais plus à ce qu'elle me passe un savon, plutôt qu'à ce qu'elle se montre compréhensive. Et c'était tout à son honneur. Elle qui servait de symbole à notre clan, elle se devait d'être une femme forte. Et c'était sans doute suite à une demande indirecte du clan qu'elle était à ma porte. Parce que la connaissant, ses émotions et en forte, on lui avait demandé de penser au clan, avant de penser à elle. Après tout, il était facile de la cerner sur ce point. Une jeune fille émotive et sensible, mais qui sait mettre des barrières si besoin. Tout ça pour dire que je ne savais pas trop comment agir avec elle. Mais sentiments, bien qu'étouffés, étaient toujours présents pour elle, et j'avais peur de lui faire face, rien que pour ça. Mais dans le même temps, je n'en avais plus rien à foutre, puisque je m'étais fait rejeter… je formulais donc une réponse sur un ton calme, que je voulais poli, sans qu'il soit chaleureux. Je savais très bien qu'elle ne s'attendait pas à ce que je lui saute dans les bras, alors je n'allais pas lui faire ce plaisir…

Toutefois, avant de lui répondre, je me suis levé de mon lit, et je suis allé m'adosser contre la porte. J'ai laissé mon dos glisser le long de la porte, et je me suis assis par terre, recroquevillé, en position fœtale, les genoux contre la poitrine, capuche baissée, tête baissée, et masque pendouille en quasiment dans le vide, uniquement retenu par l'arrière. J'ai dû me racler la gorge, afin de pouvoir articuler, en amplifiant le bruit pour qu'elle entende. Ma voix était rock, et cela était parfait pour donner un aspect théâtral à cette scène qui était en train de se dérouler, même si ce n'était qu'une discussion informelle entre deux individus censés être du même groupe. Pourtant, pour une raison que je ne pus m'expliquer, je sentais un grand fossé entre nous deux, et même si essayer d'étouffer mes émotions, je dois avouer que ce fut douloureux…

– Tu n'as pas besoin d'ouvrir la porte. Et puis de toute façon, tu ne pourrais pas. Je suis juste derrière. Est-ce que tu peux m'expliquer ce que tu me veux, s'il te plaît ? Je sais très bien que tu n'es pas là par plaisir, alors ça ne sert à rien de me mentir. Je ne suis pas déprimé, je réfléchis. Entre ce que j'ai vu ici, ce qu'il t'est arrivé, et ce que j'ai vu à la Citadelle, j'ai pris une décision. C'est mon impuissance le problème. Donc j'ai décidé d'agir. Et je vais agir à partir de maintenant. Désolé si ça te déplaît, mais tu n'y pourras rien. Le Jarod que tu as connu n'existes plus. Celui-là, il avait des émotions qui le rendaient faible. J'ai fait le nécessaire pour devenir fort… maintenant, je te prierai de me laisser tranquille. Merci bien…
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Dim 8 Jan - 19:05
Aimie Evans



Hors contrôle
Aimie & Jarod

Aimie continua de cogner un moment, mais elle n'eut pas le droit à une réponse immédiatement. Pourtant, la jeune femme ne démordit pas et attendit tout de même. De toute façon elle l'avait entendu bouger et savait qu'il était là, qu'il l'avait entendu. Alors qu'Aimie apprêtait à retaper contre la porte, un bruit proche de la porte se fit entendre. Elle s'attendait à ce qu'il ouvre, mais pas du tout.

Car quelques instants après il lui parla. Aimie écouta attentivement ce qu'il disait. Plus il parlait et plus la jeune femme fronçait les sourcils ne comprenant pas vraiment pas où il voulait en venir. La jeune fille fixa un moment la porte en réfléchissant à ce qu'elle devait dire à ça. Reculant un peu, Aimie ne put s'empêcher de ronchonner à voix basse :

-Ouais... pour partir avec une traînée, tu n'avais pas d'émotions qui t'affaiblissaient.

Oui c'était bas et il y avait même dans sa voix une pointe d'amertume. De la jalousie peut-être ? Celle elle le reniait très fortement. Mais Aimie ne savait pas pourquoi ça la rendait mauvaise. En tout cas, elle continua à fixer la porte. La jeune femme ne comprenait pas et voulait comprendre malgré son envie de partir. Elle lui demanda le plus calmement possible :

-Est-ce que tu vas m'expliquer ce qu'il se passe Jarod ? Je veux comprendre ce que tu as...

Aimie repoussa un long soupir et resta là plantée devant la porte en réfléchissant le plus rapidement qu'elle le pouvait. Ils étaient tous les deux responsables de cette situation, l'un comme l'autre ils avaient leurs torts dans cette histoire. Et ils devaient s'expliquer, mettre les choses aux clairs. Aimie se rapprocha de la porte et lui lança alors :

-Laisse-moi entrer ! On doit parler sérieusement et je veux qu'on le fasse, face à face. Jarod...

Puis elle se remit à la tambouriner déterminée, avec une certaine vigueur. Pourquoi ? Parce que s'il était appuyé contre la porte, Jarod serait un minimum secoué par ses coups.

by Moses
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Invité
Dim 8 Jan - 19:48
Invité
Mon Dieu, quelle horreur, elle a osé riposter. Et ce en continuant de frapper la porte, ce qui avait pour effet de me démonter le dos. Une phrase disait : « quand on aime quelqu'un, on le retient ». Pas, on le démonte. De plus, j'étais prêt à parier que ce qu'elle ressentait, peu importe ses paroles, c'était de la jalousie. Un sentiment trivial et inutile par les temps qui courent. Malgré ça, elle voulait absolument me voir, je veux dire, de visu. Et moi, par perversion totale, je voulais l'énerver encore plus, je voulais qu'elle craque. Je voulais ma vengeance, pour l'humiliation qu'elle m'avait fait subir. Me laisser seul, partir comme une voleuse. Je voulais lui faire payer…

Pourtant, quelque chose me chipotait dans le ton de sa voix. Une petite lueur de sincérité, peut-être. Je n'en étais pas sûr, et je ne voulais pas vérifier. Mais pour éviter d'envenimer les choses, je dus faire quelques concessions. Notamment, je dus me relever, en prenant mon temps cependant, puis, je lui ai ouvert la porte, mais ayant brûlé ma politesse à la citadelle, je suis retourné me poser sur mon lit comme si je n'en avais rien à foutre de sa présence, et je n'allais pas me faire chier à ranger ma chambre juste parce que c'était une femme, et juste parce qu'elle allait pénétrer dedans… par contre, je vais éviter de faire une allusion avec le terme pénétrer, sachant que ça pourrait très mal finir étant donné mon état actuel.

– Voilà, tu es rentrée ! Maintenant, dis-moi ce que tu as me dire, et casse toi ! Voir ta gueule, c'est voir une humiliation dans mon esprit… celle que tu m'as fait subir. Alors, déballe tes arguments, joue sur mes sentiments, si ça t'amuse, joue sur ma culpabilité, si c'est drôle, mais ne me fais pas croire que tu es ici pour ton bon plaisir. À bas l'hypocrisie, ma vieille… comme tu le remarqueras, je suis sans doute pas en état de discuter avec toi, alors si tu veux éviter de te prendre un pieu dans le cœur, autant au sens propre que littéral, tu ferais mieux de passer à un autre moment… c'est pas que je te déteste, mais à chaque fois que je te regarde, mon cœur s'embrase, et j'ai pas envie qu'on me surnomme la torche humaine…

J'attendais tout simplement sa réponse.
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Dim 8 Jan - 21:45
Aimie Evans



Hors contrôle
Aimie & Jarod

Après un nouveau moment d'attente, la porte s'ouvrit enfin à elle. Mais d'un côté il aurait peut-être était préférable qu'elle reste fermée.  Aimie entreprit de fermer la porte et de la verrouiller... Après tout ça ne concernait qu'eux. A peine rentrée dans la chambre, son regard se posa sur Jarod qui s'installa dans son lit et lui mit la plus grosse baffe verbale qu'elle eut reçue de sa vie. Aimie le regarda avec surprise et son visage vira au rouge écarlate sous le coup de l'émotion. Plus il parlait, plus elle avait une boule qui se formait au niveau de son estomac et de sa gorge. Elle pouvait sentir son regard s'emplir de larmes, mais pas que de tristesse... elle était totalement enragée.

Lorsqu'il eu fini de parler Aimie essaya de souffler et respirer doucement pour se calmer. Mais rien à faire. La peur qu'il lui avait fait, la colère qu'elle avait après lui et maintenant sa façon de la rabaisser. Pourquoi fallait-il que cet homme la mette toujours dans tous ses états et qu'à cause de lui elle ne savait plus où donner de la tête ? Aimie le regarda, le visage empreint d'une grande colère et lui lança froidement :

-Comment oses-tu ? Tu es égoïste ! Ça faisait trois jours qu'on se connaissait, aujourd'hui ça en fait cinq... et toi tu oses me parler de mariage. Tu t'attendais à quelle réaction de ma père ? Je n'ai jamais eu de copains dans ma vie et toi tu me parles de tout ça en croyant peut-être que je vais m’exclamer "mais oui soyons heureux et faisons de bébés tout nu" ! Non mais réfléchis un peu ! Si ça... ce n'est pas de l'égoïsme, je ne vois pas ce que c'est.

Les larmes commençaient à couler sur son visage, c'était tellement méchant ce qu'il lui avait dit un peu plus tôt. Mais Aimie était tellement en colère, qu'elle s'approcha de lui et lui enleva son masque voulant le voir. Puis elle balança le masque à l'autre bout de la pièce. Furieuse elle continua sur sa lancée :

-Puis déjà que je m'en voulais d'être partie parce que tu me fais peur. J'apprend que tu te casses comme ça ! D'un coup ! On a dû m'empêcher d'aller te chercher... j'en ai pas dormi de la nuit. Et quand je te sais enfin de retour, on m'apprend que tu as été à la citadelle pour boire, te battre et pour partir toute la nuit avec une traînée ! Pff... en apprenant ça, je... je... argh ! Tu m'énerves !

Aimie s'éloigna de lui et alla à l'opposer de la pièce, s'appuya contre le mur et croisa les bras en baissant la tête. Ses larmes n'arrêtaient plus de couler, maintenant elle n'avait qu'une envie c'était de partir. Mais elle avait promis à David de résoudre ce problème.

by Moses
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Anonymous
Invité
Invité
Dim 8 Jan - 22:24
Invité
Il y a des choses que l'on ne prévoit pas. Je n'avais pas prévu qu'elle s'énerve à ce point, et qu'elle finisse en larmes. Il me fallut un certain temps pour digérer ses paroles, mais ce n'était pas ça le plus dur. Le plus dur pour moi fut de constater qu'elle s'était énormément attachée à moi, malgré le fait que nous nous connaissions à peine. Ou du moins, peut-être que son attache n'était pas énorme, mais elle était suffisante pour la mettre dans un état pareil. Et lorsque j'avais agi, c'est parce que je pensais qu'elle n'était pas autant attachée à moi, que je m'étais dit que ce n'était pas dramatique si je partais pour me vider l'esprit. D'autant plus que la majorité de mes paroles à son égard, comme le poème, par exemple, c'était de la séduction et de la provocation. Peut-être avais-je été trop sérieux dans ma façon de parler, mais je ne pensais pas vraiment certaines choses. Notamment sur le mariage. Il s'agissait avant tout d'un sous-entendu, me permettant une certaine poésie. C'était avant tout un arrangement harmonieux, plutôt qu'une pensée réelle. Il allait falloir que je lui explique, et rien que d'y penser, ça me foutait la migraine…

D'autre part, je reportais mon attention sur elle, et sur son état direct. Le visage rougi, les larmes qui perlent ce dit visage, ses muscles crispés, sa colère, sa tristesse, peut-être même un peu d'angoisse. Sa position face au mur, les bras croisés, qui trahissait beaucoup de choses. Notamment son envie de partir, mais quelque chose la retenait prisonnière avec moi, elle n'aimait pas ça. Bon, j'avoue c'est une hypothèse. Mais ça me semble logique. Psychologiquement parlant, ou du moins, spirituellement parlant, j'avais l'impression que mes chaînes la retenaient clouée au sol. Mes mots l'avaient transpercée. Moi qui avais osé parler de pieux un peu plus tôt, je crois qu'elle venait de s'en prendre plusieurs. Bien évidemment, n'étant pas de nature sadique, ça ne me faisait pas plaisir. En même temps, je l'avais cherché. Donc je récoltais ce que je venais de semer. Et ce n'était pas avec un simple « je suis désolé » que j'allais réussir à arranger les choses. Il fallait que je fasse mieux, cette fois-ci…

– Allez… lâchais-je en soupirant.

Oui, je me permettais de soupirer. Après tout, j'étais dans ma chambre, et j'y faisais ce que je voulais. C'était mon espace personnel. Après avoir soupiré, je me suis étiré, de tout mon long, les muscles crispés par cette affaire qui prenait de l'ampleur, alors que tout ce que je voulais, c'était que l'on m'oublie. Je ne voulais pas être en tête d'affiche. J'étais mal parti. Il était clair que si je ne faisais pas vite quelque chose, la situation allait empirer, encore et toujours. Après un second soupir, je me suis assis au bord de mon lit, puis dans un élan courageux, je me suis levé et je suis allé récupérer mon masque. J'en ai profité pour lâcher un petit commentaire.

– Je suppose que de l'avoir jeté comme ça, ça veut dire « bas les masques ». Je regardais mon masque. Si tu veux que je laisse tomber mon masque, laisse-moi voir sous le tiens, comme maintenant, mais pas uniquement dans les situations dans lesquelles tu craques, ou dans les situations pendant lesquelles moi, ou quelqu'un d'autre, on te bouscule. Tu attises notre inquiétude à chaque seconde. Après, en ce moment, je suis mal placé pour parler. Et je vais te répondre franchement. Je suis allé à la citadelle pour boire, et pour oublier ce que je ressentais. Je n'ai rien fait avec la « traînée » comme tu l'appelles. Je lui ai bien fait comprendre que mon cœur était déjà pris par quelqu'un qui le refusait.

Ensuite, je me suis redressé, ayant dû m'accroupir pour ramasser le masque. Dans un mouvement empreint de lassitude, j'ai déposé mon masque sur mon bureau, qui au final n'était qu'un tas de planches de bois très mal agencées. Ce bureau était aussi bancal que la situation dans laquelle je me trouvais. Et généralement, quand une situation est bancale, je ne sais plus sur quel pied danser, et je finis par m'écrouler comme une merde. Sauf que pour le coup, j'étais devenu une merde bien avant de m'écraser sur le sol.

Une fois le masque sur le bureau, je me suis approché d'Aimie, et je l'ai entourée de mes bras, autour de sa taille. Je m'attendais à ce qu'elle riposte, qu'elle se débatte. Et pour lui faire comprendre mes intentions, je l'ai attrapée fermement. Le tout en faisant bien attention de ne pas lui faire mal. Puis, j'ai posé mon menton sur son épaule, et j'ai calé ma tête dans son cou, au niveau de sa nuque, avant d'y déposer un petit bisou et de lui murmurer les dernières paroles de mon discours, paroles qui je l'espère, finiraient de la calmer et de la rassurer… le tout, au creux de son oreille, dans un murmure sensuel qui fut susurré avec douceur… et avec une certaine contenance. Pour lui prouver mon respect…

– Maintenant, je vais te parler franchement. Je suis désolé pour ce qu'il s'est passé, vraiment désolé. Mais je ne peux pas revenir en arrière. J'ai fait ce que j'ai fait, j'ai agi comme j'ai agi. Et j'ai changé en voyant les horreurs du monde rassemblées dans la Citadelle. Je ne suis plus celui qui est parti il y a deux jours. Tu as du te rendre compte de ça. Oublie mes bêtes paroles. Oublie mon poème. Concentre-toi sur le présent. Ne te laisse pas envahir par des émotions futiles. Les gens ont besoin de toi. Quand tu auras besoin de moi je serai là. Je te l'ai promis. Et je vais tenir ma promesse. Et je t'en supplie, ne pleure plus, parce que je pourrais en mourir…

Sur ces derniers mots, je pris une grande inspiration, afin d'essuyer ses larmes. Et puisque je ne pouvais rien faire de plus, je l'ai juste prise dans mes bras, la forçant à se retourner vers moi. J'ai calé sa tête contre moi, et je la lui ai caressée, tout en lui faisant un câlin, dans l'espoir de la calmer.
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Dim 8 Jan - 23:57
Aimie Evans



Hors contrôle
Aimie & Jarod

Aimie pleurait quand elle l'entendit soupirer quelque chose, mais elle pensait que c'était agacement. Puis elle l'entendit bouger. Mais rien à faire, elle ne voulait pas lever la tête pour le regarder. C'était de sa faute si Aimie était dans cet état, donc elle n'allait pas lui faire le plaisir de le contempler dans cet état. Elle l'entendit alors près d'elle, il se mit à parler.

Jarod lui parla de son masque... Il voulait la voir sans qu'elle cache ses émotions ou sentiments, mais elle était déjà si spontanée... Comment c'était possible ? Il parla de l'inquiétude qu'elle procurait quand elle craquait comme ça, mais il ne s'arrêta pas là. Jarod prit la peine de lui expliquer pour la citadelle, qu'il voulait oublier ce qu'il ressentait et surtout qu'il ne s'était rien passé avec la fille douteuse dont parler les autres. Ce qui était presque un soulagement pour une raison qui échappa totalement à Aimie. D'ailleurs elle marmonna d'un ton sarcastique et froid :

-Tant mieux ! Ça évitera qu'on te soigne une MST...

Puis soudain, elle fut prise dans l'étau de ses bras. D'abord surprise la jeune femme se figea et voulu se débattre, mais il la maintenait avec trop de force. Puis elle se figea de nouveau quand il se pencha et déposa sa tête sur son épaule. Ce changement de situation était tellement étrange. Elle sentit son souffle dans son cou et les lèvres de Jarod se poser dans son cou, ce qui la fit frissonner, lui faisant l'effet d'une décharge.

Gênée, elle l'écouta lui murmurer des choses à l'oreille. Lui demandant de tout oublier... comment pouvait-elle oublier tout ça ? Oublier qu'il lui a dit l'aimer... Aimie en était incapable. Puis lui rappela sa promesse, qu'il allait toujours la protéger. La jeune femme le regarda quand il s'écarta d'elle pour essuyer ses larmes. Aimie le regarda un instant hésitante, ne sachant  comment réagir à tout ça. Elle baissa la tête et souffla :

-Tout ça... c'est tellement compliqué... D'un côté je veux que tout se calme, mais... je ne veux pas oublier...

Elle haussa les épaules et baissa la tête. Le fait d'être aimée, lui était tout de même très agréable. Ce qui était égoïste dans le fond. Même si elle, elle ignorait ce que ça faisait d'aimer. Aimie ne s'était jamais posé la question et intéressée à ça avant. Elle n'avait jamais eu de petits amis, jamais embrassé un garçon et donc n'avait jamais eu de relations intimes. Une vraie "sainte ni touche" comme dirait certains. Honteuse alla se réfugier dans les bras Jarod, en lui disant :

-Jarod... je suis désolée de t'avoir fait du mal. J'aurais du t'expliquer tout de suite au lieu de me sauver comme je l'ai fait. Cela aurait évité tant de problèmes...

by Moses
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Invité
Invité
Lun 9 Jan - 12:45
Invité
Bon. J'avais droit à des excuses. Et à un câlin. Et c'était plutôt pas mal. Elle assumait donc son rôle dans cette affaire. Je n'avais plus de raison de lui en vouloir. Je pouvais désormais tourner la page. Ce qui m'inquiétait, par contre, c'était qu'elle ne voulait pas oublier. Si elle continuait à se rattacher à ces événements passés, ne pourrait pas avancer dans sa vie. J'espère qu'elle en avait conscience, parce que c'était important. Je ne voulais pas que mes actes, que je pensais innocent, se transforme en fardeau pour elle, un fardeau trop lourd à porter pour une jeune fille si fragile.

Pour mon plaisir personnel, je décidai de la laisser dans cette position. Il était agréable de se faire prendre dans les bras d'une jeune fille. Et, je l'avoue, agréable de sentir la pression de son corps contre le mien. Après tout, elle avait comme des pastèques, avec la légèreté d'airbags. Et étant un garçon très porté sur ce genre de choses, je ne m'en plaignais pas. D'autant plus que je pouvais entendre sa respiration. Et, je ne sais pas si vous vous en rendez compte, mais l'ambiance entre nous, elle était tellement particulière, mais tellement apaisante, que je ne voulais pas que ça s'arrête. Sans même penser à inclure mes sentiments dans mon ressenti, je dois avouer que j'étais bien. Parce que malgré tout, je dois bien avouer, Aimie avait le don de me calmer. En fait, il semblait qu'elle ait ce don sur tout le monde. Et dans un sens, j'en étais un peu jaloux. J'aurais bien aimé savoir calmer les gens comme ça…

Pourtant, il allait falloir que ce câlin cesse à un moment ou un autre. Je le savais, et je ne le voulais pas. Je voulais la garder contre moi. La protéger. Mais si ça continuait, j'allais juste passer pour un pervers. Donc, je préférais m'éloigner doucement d'elle, pour la regarder dans les yeux, essuyant du revers de ma main les résidus de ses larmes, avant de lui sourire. Elle ne devait pas avoir l'habitude de me voir sourire, parce que je portais toujours mon masque, mais pour une fois, je me suis dit qu'il fallait que je lui offre un souvenir heureux de moi. J'ai donc plongé mon regard dans le sien, tout en lui souriant, pour qu'elle puisse graver mon visage bienveillant dans son esprit. Car bientôt, comme à mon habitude, je risquais de remettre mon masque. Et cette lueur d'espoir que je désirais représenter pour elle risquait de disparaître derrière un manteau obscur et noir couvert de pointes.

– Dis-moi… tu voudrais pas qu'on aille se promener, un petit peu ? C'est parce que j'aime pas l'idée d'être seul avec toi, mais si on reste dans ma chambre, les gens vont se poser des questions… et je n'ai pas envie que des rumeurs se propagent à notre sujet. Il faut éviter les quiproquos, si tu vois ce que je dire !


Mais pour une fois, je me suis dit qu'il valait mieux lui faire plaisir, c'est alors que j'ai fait exprès d'agir d'une certaine façon. J'ai regardé mon masque, puis jeter un œil derrière moi pour apercevoir ma capuche, et ensuite, je reportais mon regard sur elle. En ricanant, je me suis exclamé :

– Pour une fois, peut-être que je peux essayer de prendre un petit peu le soleil au niveau du visage…
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Lun 9 Jan - 18:27
Aimie Evans



Hors contrôle
Aimie & Jarod

Aimie resta un moment dans ses bras, ça faisait du bien. Elle passait son temps à câliner des enfants pour les soulager et les réconforter, mais elle... c'était rare qu'elle se sent réconfortée. Tout le monde l'adorait et la protégeait, mais ce n'était pas pareil. Les câlins se faisaient rares dans ce monde où la violence dominait à présent. Aimie ne bougea que lorsque ce fut Jarod qui brisa l'étreinte.

Aimie le laisser frotter doucement ses joues et lui sourire. Chose qui était assez rare... le voir sourire, lui rendit presque automatiquement le sourire. Jarod était un garçon si charmant quand il ne se laissait pas emporter ou quand il ne perdait pas le fil en faisant le pitre. Aimie aurait aimé qu'il trouve un équilibre dans sa vie et qu'il se calme, car cet homme était vraiment quelqu'un bien à ses yeux.

Juste après il lui proposa d'aller faire un tour ensemble, car ça ne se faisait pas trop de rester enfermer à deux un moment, au risque de faire parler les autres. Aimie ne se préoccupait jamais de ce genre de choses, les "cancans" ne l'intéressaient pas et ne l'atteignait pas du tout. La jeune femme haussa les épaules en lui disant doucement :

-C'est comme tu veux... Moi je me moque un peu de ce que disent les gens. Mais si ça a son importance pour toi...

Aimie prit le masque de Jarod pour l'éloigner de lui et le mit dans l'un des placards de la chambre. Elle voulait vraiment passer du temps avec lui, mais sans qu'il puisse se cacher d'elle en le mettant en changeant d'avis. Puis elle lui adressa un grand sourire et le poussa vers la porte sans lui laisser l'opportunité de le prendre. Aimie le fit sortir et referma la porte derrière eux, en lui disant :

-La dernière fois, c'est moi qui a choisi où aller. Donc c'est à ton tour cette fois.

by Moses
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Lun 9 Jan - 22:05
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Alors là, elle venait de me prendre au dépourvu. Et je détestais ça. Surtout que je ne savais pas où aller. J'avais dit ça pour lui faire plaisir, et parce que je voulais éviter de passer pour ce que je ne suis pas, c'est-à-dire un pervers qui essaie de garder une jeune fille dans sa chambre, dans l'espoir de lui faire des choses plus ou moins catholiques. Le fait est que je ne savais pas où aller, comme je l'ai dit plus haut. En fait, je voulais aller nulle part. Parce que deux choix s'offraient à moi. Soit nous allions quelque part, ainsi je perdais toutes possibilités d'intimité avec elle, soit je trouvais une solution quelconque, une quelconque tournure de phrase, pour que nous restions dans ma chambre. De plus, j'avais l'impression qu'elle m'avait tendu une perche. Une provocation au travers d'un câlin qui aurait pu être beaucoup plus sensuel et beaucoup plus « chaud », si j'avais osé faire le pas. Sans doute essayé-t-elle de voir mes limites. Moi, j'allais essayer de rallonger la perche un petit peu, de manière à pouvoir la saisir.

Au final, j'ai opté pour une excuse bidon. Relativement bidon. En réalité, mes propos étaient beaucoup plus réfléchis que ce que vous pouvez penser, mais il fallait que ça semble naturel. Toute la difficulté se trouvait donc là. Il fallait que je réfléchisse vite, en à peines quelques secondes. À l'fin, j'en ai tellement eu marre, que je me suis dit que j'allais dire ce qui me sortait par la tête. Quitte à être un peu trop franc, au moins, je ne serai pas hypocrite. Je me suis donc tourné vers elle, puis, j'ai pris ma respiration, comme jamais, et j'ai essayé de me calmer avant de m'exprimer en face d'elle, mais comme à mon habitude, je me suis emporté…

– Je sais pas comment te dire ça mais... J'ai pas vraiment envie d'aller me balader. Pour une fois qu'on peut avoir un moment tranquille tous les deux, un moment où je suis sûr que personne ne nous dérangera, je veux qu'il dure. Je sais que ce que je vais dire, ça va probablement te mettre mal à l'aise, mais j'ai opté pour la franchise, alors t'as intérêt à t'accrocher. Je veux me souvenir de ton sourire, de ton regard, de la chaleur de ta peau, de la douceur de ton étreinte. Et de plein d'autres choses qui te concernent et qui me rendent heureux. Je veux garder une image positive de toi, au cas où un jour, je ne puisse pas revenir pour une quelconque raison. Parce que c'est en pensant à toi, que je trouverais la force de faire chaque pas qui me séparera de ce que j'appelle ma maison. Parce que comme je te l'ai dit, j'ai une promesse à tenir, envers toi. Alors, suite à mes mots, je te vois déjà partir en courant et m'abandonner de nouveau, sans doute parce que tu seras envahie par la gêne, par un malaise indescriptible que tu n'arrives pas à contrôler. Je ne t'en voudrai pas. Mais moi, la de suite, j'ai pas envie d'aller me balader. J'ai envie d'ouvrir la porte de ma chambre, j'ai envie de rentrer dans ma chambre, j'ai envie de te prendre dans mes bras. Et comme un égoïste, j'ai envie de te garder pour moi. Alors oui, ce que je dis, c'est mal. Mais je l'assume. Et j'en suis presque… non, j'en suis fier. Maintenant, à toi de voir ce que tu veux faire. Soit tu t'en vas, soit tu rouvres cette porte, et tu me tends les bras… surtout que j'ai remarqué que tu en avais envie…

Désormais, j'attendais une réponse.Ou une quelconque réaction de sa part, peu importe ladite réaction.
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Mar 10 Jan - 13:24
Aimie Evans



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Aimie & Jarod

Aimie le regarda avec un sourire, contente de la tournure des choses. L'idée qu'ils se soient réconciliés, qu'il sorte de sa chambre et quand plus il avait mis son masque de côté pour elle... La jeune femme avait hâte de passer un moment détendu avec lui dans l'enceinte de leur refuge et de pouvoir se détendre un peu, d'oublier tout ce qu'il venait de se passer. Mais quelque chose clochait soudainement dans le comportement de Jarod...

Et pour cause, il semblait hésiter à lui dire quelque chose. Aimie commençait à s'inquiéter, souvent ce genre de situation ne présageait que des complications ou des situations gênantes. A moins que ce soit Aimie qui commençait à devenir paranoïaque avec lui. Mais pour le coup, elle avait vu juste. Jarod prit une profonde inspiration et se lança dans l'un de ses fameux discours qui tétanisaient Aimie... Plus il parlait, plus elle avait les yeux qui s'écarquillaient et plus elle rougissait. Elle finit par résumer en marmonnant :

-Aller se câliner dans ta chambre...

Bien qu'Aimie avait apprécié le côté rassurant de l'étreinte de Jarod, elle ne se voyait pas s'installer dans sa chambre pour l'après-midi en se câlinant. Surtout que... il l'aimait et ce n'était pas sûr qu'il s'arrête à la simple étreinte qu'Aimie appréciait. Elle tenait beaucoup à lui, mais les histoires d'amour... c'était quelque chose qu'elle ne cernait pas et qui lui faisait peur. La jeune femme avait si peur de s'attacher à quelqu'un, elle avait déjà perdu celle considérait comme une sœur...Elle poussa un soupire et lui dit alors :

-Alors je vais être aussi franche que toi. Je t'apprécie énormément Jarod... ça ne me dérangerait pas du tout de m'installer dans tes bras pour une après midi à parler de tout et de rien, du moment que ça reste amical... Je me rend compte de ce que tu ressens pour moi, mais... moi je ne suis pas prête à aimer, que ce soit toi ou un autre. Je ne suis pas assez forte et je ne m'en relèverai pas.

Aimie ne lui fermait pas la porte au nez, elle mettait juste une barrière afin de le prévenir d'attendre qu'elle soit prête. Le jour où la jeune femme sentira que ça sera le bon moment, elle pourra faire sérieusement le point sur le lien qui les relis tous les deux. Pour le moment tout n'était qu'incertitude... Aimie le regarda et lui adressa un sourire timide, puis lui dit d'une voix plus taquine :

-Puis tu m'as parlé d'une promenade ! Non seulement j'ai faim, mais j'ai envie de me défouler un peu les jambes. Puis si tu es sage, on pourra se poser un peu dans ta chambre pour un câlin amical.

Aimie lui attrapa le bras avec un grand sourire et l'emmena loin de sa chambre. En quelques instants ils se retrouvèrent dans l'une des cours et la jeune femme l'emmena vers le réfectoire pour avoir leur repas de la journée. Une fois à l'intérieur, elle prit un plateau, couverts et s'avança pour recevoir son assiette. Menu du jour : lentilles en boîte. Ce n'était pas exceptionnelle, mais c'était chauffé et un peu assaisonné par Gabriel qui essayait que ça ait un minimum de goût. Aimie attendit que Jarod soit servi et alla s'installer à une petite table à l'écart, puis qu'ils soient tranquilles. La jeune femme lui sourit et commença à manger tranquillement.

by Moses
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Mar 10 Jan - 21:30
Invité
Elle m'avait piégé… encore… je commençais en avoir marre, moi... Mais bon, en même temps, elle ne m'a pas trop laissé le choix. Au passage, ce n'est qu'un constat purement subjectif, mais je trouve que les femmes ont un don pour pouvoir soumettre les hommes à leurs désirs, et à leurs envies. Si quelqu'un a la solution, je suis preneur. Et je suis prêt à payer le prix fort. Surtout que notre destination fut des plus communes. La cantine ! Qu'est-ce que c'était étonnant ! Je me fous de votre gueule bien sûr…

C'est dans ce lieu pour le moins surprenant, ou du moins, pour les nouveau-nés, que ma jeune amie alla chercher de quoi manger. Avant même de savoir ce que c'était, je savais déjà ce que j'allais faire. J'allais rendre la nourriture. Parce que je n'avais pas faim. Tout simplement. Et dans un deuxième temps, j'allais essayer de me reconcentrer, parce qu'avec tous les regards qui se tournaient vers moi, je n'étais pas à l'aise. Par contre, les raisons pour lesquelles on me fixait, je pense qu'elles divergeaient. Soit c'était par surprise, soit c'était du commérage. Dans une communauté réduite, les rumeurs vont bon train. Et le simple fait que ma petite blonde adorée décide de se mettre avec moi à l'écart, je sentais que ça pouvait créer de bonnes grosses rumeurs bien dégueulasses. Et comme je l'ai dit plus haut, ça pouvait aussi être de la surprise. Parce que les gens n'avaient pas l'habitude de me voir ici, et encore moins sans mon masque. Alors peut-être que les gens étaient surpris d'apprendre que, comme, j'avais un visage normal, et que je n'avais rien de particulier à cacher. Après tout, jusqu'ici, personne à part Aimie, et quelques enfants, connaissait mon visage…

J'attendis patiemment qu'elle revienne avec les plateaux, et sans un mot, je me suis levé pour aller rendre le mien. Constatant dans le coin une dispute entre deux enfants, j'en ai profité pour utiliser mon petit effet personnel, afin de les calmer. Rien de bien méchant. Quand on est grand, il faut savoir en profiter. Donc, en revenant vers mon ami, je me suis arrêté à leur niveau, pour les regarder innocemment, sans une once de méchanceté. Le problème, c'est que pour eux, je devais ressembler à un géant. Et encore je schématise. Tout ça pour dire que j'ai réussi à les calmer d'une façon plutôt « méchante », alors que j'affichais ma plus grande gentillesse. J'étais souriant. Était-ce si bizarre de me voir sourire ? Personnellement je ne pensais pas que ça soit bizarre. Je souriais souvent. Les gens ne me voyaient pas sourire. C'était différent. M'enfin, il est rare que je m'investisse pour faire quelque chose qui a un impact sur autrui, notamment sur des enfants, je peux donc comprendre la réaction des enfants, et les réactions alentour… que voulez-vous, personne n'est parfait… et surtout pas moi…

Ceci fait, je retournais m'asseoir, en veillant sur mon amie. Il fallait qu'elle se nourrisse, il fallait qu'elle reprenne des forces, encore et toujours… satané médecin. Je ne le connaissais pas, je ne doutais pas qu'il fasse du bon boulot, mais j'espère qu'il ne la saoulait pas trop. Et j'espérais aussi ne jamais avoir à le rencontrer, parce qu'avoir à le rencontrer, ça signifierait que j'ai des problèmes. Au bout d'un moment, il a quand même fallu que j'engage la conversation, soyons clairs. Le problème, c'est que je ne savais pas comment faire. Du coup, comme un idiot, je me suis mis à chanter. Pas trop fort, pour pas déranger. Mais suffisamment pour qu'on m'entende. Par ailleurs, je savais correctement chanter. Je veux dire par là que je savais très bien chanter. Seulement, étant tout seul dans mon coin, personne n'avait pu se rendre compte que j'avais ce talent. Talent que je détenais de mon père. Je me souviens que nous chantions quand j'étais enfant. Et soudain, j'eus envie de lui rendre hommage…

I heard there was a secret chord
That David played and it pleased the Lord
But you don't really care for music, do you?
Well, it goes like this, the fourth, the fifth
The minor fall and the major lift
The baffled King composing Hallelujah

Hallelujah, Hallelujah, Hallelujah, Hallelujah...
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Mer 11 Jan - 3:16
Aimie Evans



Hors contrôle
Aimie & Jarod

Aimie commençait à manger doucement pour savourer le repas et pour bien prendre le temps à son estomac d'assimiler la nourriture pour arriver à satiété. Elle leva la tête vers Jarod pour le regarder se lever avec son plateau, sur le coup elle crut qu'il allait à une autre table... Mais non, il alla rendre sa part à ceux du service. Aimie ne comprenait pas ce genre de comportement, c'était dangereux de ne pas s'alimenter... c'était comme jouer avec le feu... à tout moment son corps risquait de céder et ça pouvait être dans une situation risquée.

La jeune femme n'était vraiment pas contente de son attitude. Alors elle reporta son attention sur son assiette pendant qu'elle mangeait tranquillement. Elle releva quelques instants la tête pour le voir près de deux jeunes, mais sincèrement elle ne fit pas attention à ce qu'il faisait, puis de toute façon de là où elle était, Aimie ne pouvait pas bien voir et encore moins entendre quoique ce soit.

Alors qu'Aimie mit une nouvelle fourchette de lentilles dans sa bouche, Jarod revint s'installer. Aimie lui lança un regard appuyé... pour lui faire comprendre qu'elle désapprouvait totalement le fait que ce dernier ne prenait pas la peine de se nourrir. Mais elle ne lui fit pas la réflexion, elle en avait assez de devoir toujours le reprendre ou lui faire des réflexions.

Mais elle n'était pas au bout de ses peines... Elle fit tomber sa fourchette dans son assiette quand la voix de Jarod se fit entendre. Pas parce qu'il avait dit quelque chose de déplacé ou de choquant... non... parce qu'ils s'étaient mis à chanter. Aimie le regarda avec des yeux ronds sans trop comprendre ce qu'il se passait et plusieurs personnes regardaient vers eux. La jeune fille ne parvenait plus du tout à le cerner... cet homme.. Elle finit même par lâcher :

-Serais-tu bipolaire également ? Sérieusement, pendant quelques instants tu es en colère, tu passes par de la drague, puis de l'indifférence et là... bah là... je ne sais pas trop... mais... tu es vraiment compliqué à suivre Jarod.

Aimie le regardait avec un air mi-découragé et mi-curieux... Elle ne savait pas si elle devait arrêter de chercher à le comprendre ou continuer à trouver le "truc" ou la raison qui déclenchait tout ça chez lui. La jeune femme haussa les épaules et continua de manger son assiette jusqu'à la dernière lentille. Puis alla débarrasser son plateau et revint chercher Jarod, en lui disant :

-J'ai envie d'aller voir ma petite princesse ! Je l'ai vu que ce matin et je veux profiter de passer un peu de temps avec elle avant de partir en expédition pendant quelques jours.

Elle ne savait pas s'il allait la suivre ou non, mais Aimie décidée à s'occuper un peu de Mélodie se dirigea vers la sortie et traversa la cour pour aller dans le bâtiment d'en face. La jeune femme se rendit d'un naturel à l'infirmerie et alla droit sur le berseau que les gars bricoleurs avaient fait pour la petite. Aimie sourit en voyant son petit rayon de soleil, même si pour le coup la petite pleurait faiblement, et la prit dans ses bras en murmurant :

-Ma petite princesse...

Elle la berça doucement dans ses bras avec un grand sourire et son regard pétillant de joie. Plus Aimie passait du temps avec cette petite et plus son envie de l'adopter était fort. La jeune femme commença à fredonner avec douceur la musique de la Belle et la Bête, puis en un instant Mélodie cessa de "pleurer". La jeune femme posa son regard vers la porte pour voir si Jarod l'avait suivi.

by Moses
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Mer 11 Jan - 10:49
Invité
Comment dire… ma surprise, lorsqu'elle me traita de bipolaire. J'étais surpris, mais sans plus. Parce qu'elle avait absolument raison. Cependant, je n'étais pas bipolaire. J'étais juste difficile à cerner. Et j'en étais fier. C'était volontaire, après tout. Si vous donnez trop de facilités aux gens pour vous cerner, vous finissez par être manipulables. Et je ne voulais pas le devenir, pour rien au monde. Je préférais manipuler les autres, c'était beaucoup plus amusant. Certes sadique, mais au moins, ça m'occupait. Et bien souvent, ma manipulation était enfantine, et ne nourrissait pas de grands desseins obscurs. Enfin, tout ça pour dire, comme d'habitude, j'avais eu droit à une forme de réprimande. Je finissais par avoir l'habitude, si bien que je ne réagis pas, ou du moins pas directement. Je me suis contenté de lui afficher un énorme sourire. Un sourire qui se voulait charmeur, mais pas trop abusif. Et encore, je ne cherchais pas à la draguer, je cherchais juste à la calmer. J'espérais que cela fonctionne…

Un peu après, elle me surprit, mais pour une autre raison. Elle venait de dire qu'elle voulait aller voir sa « petite ». À la voir, on pouvait très bien comprendre qu'elle n'avait jamais été enceinte, et de toute façon, comme elle le dit elle-même, n'avait jamais eu de relation amoureuse, donc à moins de s'être fait violer, je la voyais mal avoir un enfant. À moins que ce soit une sorte « d'adoption ». Déjà, ça lui collait plus. Et puis, elle avait un instinct maternel inné, donc je ne voyais pas le problème. Lorsqu'elle en parla, je dus afficher pendant quelques microsecondes, un petit sourire béat, parce que j'étais en train de l'imaginer avec un enfant dans les bras, et je trouvais ça trop mignon. Beaucoup trop mignon. Tellement mignon, que si j'avais pu, même si c'est mon imagination, j'aurais pris une photo pour immortaliser cet instant factice créé par mon cerveau. Par contre, ce que je n'avais pas réalisé, c'est que j'avais pleinement affiché ma surprise sur mon visage, en écarquillant les yeux. J'effaçais vite cette émotion de mon visage, et j'écoutais la suite de ses paroles.

En effet, elle me proposait deux choses, deux choix si vous préférez. Le premier consistait littéralement à rester seul, et à aller où je le désirais. Le problème, c'est que c'était en contradiction avec la situation actuelle, puisque je lui avais dit que je désirais passer du temps avec elle. Le deuxième choix, consistait à la suivre, et c'est ce que je fis, sans aucune retenue. Remarque, pourquoi avais-je besoin de me retenir dans une telle situation ? Je vous le demande. Du coup je l'ai suivie, tout simplement. Elle prit la direction de l'infirmerie, ce qui était logique, après réflexion…

Une fois que nous fûmes arrivés à l'infirmerie, je ne pus m'empêcher de sourire, en la voyant foncer vers un berceau. Prendre un petit propos ou trop mignon dans ses bras, lui susurrer des mots doux, et j'en passe. Pour moi c'était trop, c'était trop mignon. Et je ne voulais pas casser ce moment. Je ne me suis pas rapproché, ça ne me concernait pas, et je n'allais m'approcher que si elle me donnait l'autorisation. Après tout, il s'agissait de « son enfant ». Je n'avais pas le droit d'intervenir, d'une quelconque façon. Même si j'avoue, petit à petit, j'essayais de me rapprocher, doucement, pas après pas, par curiosité. Et parce que, je l'avoue, j'adore les enfants. Pas dans un sens glauque, je vous rassure. Et plus je m'approchais, plus j'apercevais un nouveau-né magnifique. Un nouveau-né qui pour moi était le symbole d'une renaissance, de la renaissance de l'humanité. Et puisque ce nouveau-né avait l'air d'être « l'enfant » de celle que j'avais jurée de protéger, je me devais de protéger cet enfant encore plus. C'est la promesse silencieuse que je me fille, tandis que je m'appuyer contre le mur, pour observer cette scène encore un peu, dans le silence. J'essayais de me faire discret, je ne voulais pas rompre le charme qui opérait...
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Mer 11 Jan - 12:01
Aimie Evans



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Aimie & Jarod

Aimie sourit en voyant Jarod la fixer avec un air attendri, car même s'il voulait le cacher... ou non... On ne voyait que ça. La jeune fille continua alors à bercer Mélodie et à chantonner les musiques Disney qui lui passait par le tête. Mélodie adorait ça, d'où son prénom... La jeune femme aurait pu passer des heures à s'occuper d'elle ainsi, mais...

Il fallait passer à une étape un peu plus délicate. Aimie se dirigea vers Jarod et lui mit doucement la petite dans les bras. Elle positionna correctement les bras de Jarod pour que Mélodie soit bien tenue et surtout qu'elle soit maintenue avec une certaine sécurité. Puis elle lança à Jarod un regard lourd de sens, le genre de regard qui voulait dire "tu as intérêt à faire attention, sinon...".

Aimie se dirigea vers le meuble et commença à faire le biberon de Mélodie, du l'eau tiède était gardée dans un thermos. La jeune femme dosa la poudre, rajouta l'eau et secoua le biberon un petit moment. Sans pouvoir s'empêcher de regarder Jarod à plusieurs reprise pour voir s'il s'occupait bien de sa Mélodie. Puis elle revint vers lui en prenant doucement Mélodie dans ses bras en murmurant :

-Bon... c'est l'heure de manger un peu ma princesse...

La jeune femme s'installa sur une chaise et commença à essayer de nourrir la petite. Qui comme toujours avait du mal à s'alimenter. C'était pour cette raison qu'elle restait faible et continuait d'être sous surveillance constante à l'infirmerie. Mais Aimie était pleine de patience, elle insista un petit moment avec le biberon en murmurant d'une voix douce :

-Aller... il faut que tu manges... un petit effort ma puce...

Elle arrêta après un bon moment et examina le biberon. Mélodie avait même pas bu un tiers du biberon, mais bon... c'était toujours mieux que rien. Aimie alla mettre le biberon sur le meuble et nota sur la fiche la quantité que Mélodie venait d'avaler et l'heure. Puis elle alla la remettre dans le berceau et entrepris de rester un peu à la regarder en chantonnant toujours des musiques de Disney. Aimie ne s'arrêta que lorsque la petite fini par s'endormir, elle redressa la tête et sourit à Jarod.

by Moses
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Anonymous
Invité
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Mer 11 Jan - 22:41
Invité
J'avais eu l'habitude de faire beaucoup de choses dans ma vie. Mais je dois admettre, que pour la première fois, j'ai fait quelque chose de différent, par rapport à l'accoutumée. En effet, alors que mon amie s'occupait du bambin, apparemment nommée Mélodie, cette petite, je fus surpris, de la voir approcher, pour me la mettre dans les mains, ou du moins, dans les bras, et entre les mains. Son regard intimidant, me disait de faire attention, et je dois vous avouer, que c'était plutôt flippant.

Donc, pendant qu'elle préparait le biberon, j'ai reporté mon n'attention sur la petite forme de vie au creux de mes bras. Légère comme une plume, la peau rose, et débordante de chaleur humaine. Des yeux légèrement clos, qui ne me laissait distinguer aucune couleur, et des petites bouclettes que je m'amusais à démêler en lui faisant de petits « gouzi, gouzi ». J'étais en train de tomber sous le charme de cet enfant, encore plus que sous le charme de la jeune fille à la chevelure argentée qui était juste à côté de moi. C'est fou, mais j'adore les enfants, malgré mon côté asocial, et mon tempérament particulièrement changeant. Sans que ce soit de la bipolarité. Et toute cette tendresse que je venais de déployer envers ce bambin, ne servit à rien, puisque quelques instants plus tard, Aimie le récupérer, afin de lui donner son biberon. Du coup, je me suis contenté d'observer, et à l'fin, émis releva la tête vers moi, en me souriant. Comment devais-je réagir ? Je ne le savais pas. Donc, dans un premier temps, je me suis contenté de lui rendre son sourire.

Ensuite, sur un coup de tête, je me suis mis à me pencher en avant, d'abord en direction de Bunny, puis, sans raison, j'ai vrillé en direction du poupon, afin de déposer un tendre baiser sur son front, en caressant son visage. Et ensuite avec une douceur paternelle étonnante, j'ai murmuré quelques mots pour Mélodie. Franchement, entre les femmes et les enfants, il y avait trop de choses qui pouvaient me contrôler…

– Dors bien ma puce. Le grand Jarod va veiller sur ta maman...

Puis, j'ai reporté mon attention sur Aimie, en me demandant ce que nous pouvions faire désormais. À vrai dire, je savais très bien ce que je voulais, mais l'endroit n'était pas propice à se genre de choses. Vous l'aurez deviné, je voulais un câlin. Et pour une raison que j'ignorais, ce désir ne cessait de grandir depuis que j'avais posé mon regard sur Mélodie. C'est d'ailleurs dans cette optique que je me suis précipitamment tourné vers elle. Cependant, je fus stoppé net dans mon mouvement. Je ne sais pas pourquoi.Puis, j'ai regardé Mélodie, et je suis parti en courant.

En arrivant au niveau de la porte, j'ai regardé une dernière fois dans leur direction. Je venais d'avoir une révélation, il fallait que je me remette en question. Il fallait que je m'éloigne. Que je réfléchisse. J'ai adressé un simple « pardon » à mon amie, et je suis parti…
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