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Ce n'est qu'un au revoir ? [Aimie & Jarod]

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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Lun 13 Fév - 20:26
Aimie Evans



Ce n'est qu'un au revoir ?
Aimie & Jarod

Voilà à peine deux jours que la jeune femme était revenue de son exploration avec Anton, mais elle ne dormait pas dans sa chambre. Massial avait mis un point d'honneur en insistant bien sur le fait que sa place était à l'infirmerie pour le moment. Et Aimie aurait juré l'avoir entendu marmonner qu'il lui faudrait un lit attitré et qu'il fallait songer à l'empêcher de sortir... Mais elle ne le prenait pas mal, au contraire... c'était une façon à lui de montrer son attachement ou du moins, c'était ce qu'elle pensait... Car personnellement, elle tenait à lui ou du moins commençait à tenir vraiment à lui.

Quoiqu'il en soit, la morsure d'infecté avait tout de même risqué de tourner mauvais et ce malgré les soins d'Anton. Heureusement qu'il y avait Massial pour se charger de ça. Il avait même recousu certaines zones qu'il avait jugé trop profondes pour bien cicatriser. Ce bon docteur la désinfecter et refaisait son bandage plusieurs fois par jour, tout en marmonnant naturellement. Que serait Massial sans ses ronchonnements vis à vis d'Aimie et de son don à s'attirer des problèmes ?

Aimie avait réussi à négocier une petite promenade hors de l'infirmerie... Elle voulait récupérer un nouveau livre dans sa chambre et prendre un peu l'air. Mais toute fois, la jeune femme dut prendre une béquille avec elle, car Massial ne voulait pas qu'elle s'appuie sur la jambe blessée pour éviter que la blessure ne s'ouvre à nouveau... Chose qu'Aimie a accepté, mais pas sans ronchonner à son tour.

Dans la cour, elle eut du mal à avancer. Les enfants étaient en pause et ils sont tous venus la voir, tous inquiets en la voyant avec une béquille. Aimie les a rassuré et elle eut le droit d'être couverte de câlins et de bisous en prime. Puis David vint la voir, lui demandant comme toujours d'être plus prudente la prochaine fois, qu'il fallait qu'elle songe à se poser un peu dans l'établissement et surtout... qu'elle devait penser une fois de plus à l'idée d'apprendre à se défendre.

Aimie se renfrogna et le laissa là avec une moue boudeuse. Dans le fond, elle savait qu'il avait totalement raison et qu'il tenait à elle... Il était comme son père depuis qu'il avait rejoint les humanistes. Alors qu'elle allait vers sa chambre, elle se figea en voyant une silhouette devant sa porte. Aimie le reconnut tout de suite :

-Jarod ?


by Moses
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Anonymous
Invité
Invité
Lun 13 Fév - 21:38
Invité
C'était un moment difficile pour moi. Plus difficile que tout ce que j'avais pu affronter dans ma triste et misérable existence. En effet, je venais de prendre une décision critique, mais nécessaire. J'allais partir du cocon dans lequel je m'étais installé, par fainéantise et par faiblesse. Il y a des moments dans sa vie, où un homme, se doit de prendre les bonnes décisions. En l'occurrence, j'avais juste décidé de changer. Mais ce changement devait être flagrant, net, et précis, comme un membre coupé par un katana. C'est pour cette raison que je devais quitter les Humanistes. Pour mon bien, et pour le leur.

Les raisons de cette prise de décision sont vastes, et pas forcément explicables. Mais il y a un facteur déclencheur à tout ça. Celle que j'avais promis de protéger, celle à qui j'avais promis d'être toujours là, venait de rentrer une nouvelle fois, et comme toujours, elle était blessée. Vous allez me dire, que je n'y suis pour rien. C'est sans doute vrai, et je ne peux le nier. Cependant, ce n'est pas dans mon état actuel que je pourrais réussir à la protéger, et que je pourrais efficacement tenir ma promesse. Et d'autre part, l'hypocrisie ambiante me concernant, commençait sans doute à m'exaspérer. Il était clair que la majorité des humanistes ne m'aimait pas. Et je ne les appréciais pas non plus. Car mon état d'esprit s'éloignait trop du leur. Sur bien des points, pour presque dire, sur tous les points, j'étais un Solitaire. Je n'étais pas fait à la vie en communauté, malgré le temps que j'avais passé ici. Et je ne m'y ferai sans doute jamais, parce que ce n'était pas la façon dont je désirais vivre.

Le plus dur pour moi fut de penser à la réaction d'Aimie. La connaissant, elle essayerait sans doute de me retenir. En soi, je pense que c'est d'une action louable, mais inutile. J'avais pris ma décision, et j'allais m'y tenir. J'allais apprendre à vivre seul, à me démerder par mes propres moyens, et j'allais devenir suffisamment fort, afin de pouvoir être utile à ce monde en lambeaux, déchiré par les vices et par des horreurs venues d'outre-tombe, ou même, du point de vue de certains, des Enfers eux-mêmes. Et cela, quitte à devenir « monstrueux »…

Tout en me dirigeant vers la chambre d'Aimie, je réfléchissais à ce que j'allais lui dire. Il fallait que je choisisse mes mots avec intelligence, que je les arrange dans mon monologue, telles les notes d'une mélodie, pour que ce soit le plus doux possible à entendre pour les oreilles de la petite « lapine blonde ». Malgré tout, je ne pus me résoudre à franchir le pas de la porte, une angoisse nouant mon estomac, telle la corde qu'on passe autour du cou d'un roi qui a fait bien trop d'erreurs pendant son règne… Cependant, comme je m'y attendais, elle finit par me remarquer… Et ce, depuis le couloir... Elle n'avait donc pas terminé sa convalescence…

- Jarod ?

Je soupirais. Elle avait le don pour me remarquer. Remarque, j'étais bien visible. Je penchai légèrement la tête en avant, puis après une certaine hésitation, je me décidai à m'approcher d'elle le plus possible. Puis, pendant quelques secondes, au travers de mon masque, j'ai pris le temps de graver son visage dans mon esprit, comme un artefact, un songe des temps anciens gravé dans la pierre. Une lueur d'espoir. Puis, doucement, les larmes coulèrent le long de mes yeux, mais heureusement, je savais qu'elle ne pourrait pas le distinguer. Pour la première fois depuis que je le portais, ce masque avait une véritable utilité. Celui de cacher ma fragilité actuelle. Car même si ces larmes étaient peu nombreuses, elles étaient lourdes, et leur poids pesait sur mon cœur, autant que sur mon âme. Je ne pouvais même plus articuler quelques mots que ce soit. J'ai donc fait quelque chose qui allait sans doute la perturber…

En effet, j'ai pris mon courage à deux mains, puis j'ai apposé mes mains sur ses joues, pour lui caresser le visage, doucement, mais sûrement. Cela pendant de longues minutes, puis lorsque mon courage fut revenu, j'ai éloigné mes mains de son visage, et en prenant une grande inspiration, je lui ai dit les mots qui risquaient de la briser. C'était à la fois une satisfaction, parce que je me sentais plus léger, et un supplice, parce que j'avais l'impression de devenir le plus grand enfoiré de la planète…

– Je suis désolé. Vraiment désolé. Mais… Je m'en vais. Je pars définitivement. Ce n'est pas contre toi. Je sais que tu as tout faire pour me retenir, mais tu n'y arriveras pas. Je suis vraiment désolé… si je veux pouvoir tenir ma promesse envers toi, il faut que je devienne plus fort, pour m'assurer que ce qui t'est arrivé, ne se reproduise pas. Mais pour devenir plus fort, il faut que je me débrouille tout seul. Et ce n'est pas en restant avec les humanistes que je vais y arriver… tout ce que je te demande, c'est de me comprendre… et de me pardonner…

Suite à ça, je lui tournais le dos, et je lui laissais le temps d'avaler ce que je venais de lui dire, même si je m'attendais à une réponse plutôt vivace de sa part…
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Mar 14 Fév - 1:02
Aimie Evans



Ce n'est qu'un au revoir ?
Aimie & Jarod

Elle était surprise de le trouver là, la dernière fois qu'elle l'avait vu... il était devant la porte de l'infirmerie, s'est excusé et s'est sauvé en courant. Depuis, elle ne l'avait pas revu et avait eu le doute qu'il l'évitait vraiment. Surtout que beaucoup continuaient à se plaindre de lui, de son manque d'implication, de sa fainéantise, son asociabilité et son manque de respect. Sauf, que comme la jeune femme ne savait plus comment s'y prendre avec lui, elle avait envoyé le sujet vers d'autres membres du conseil.

Aimie le regarda suspicieuse, elle se méfiait de lui, de ses sauts d'humeur et de ses crises d'hyperactivité. La jeune femme en avait payé bien trop souvent les frais. Ce dernier portait toujours son masque et resta silencieux. Dans un soupire Aimie ouvrit la porte de sa chambre et y entra en précisant bien :

-Laisse la porte ouverte s'il-te plaît... je suis juste venue prendre un livre pour m'occuper à l'infirmerie.

Au moment où elle se retourna vers lui, ce dernier lui saisit le visage. Aimie se figea, tendue comme jamais. Partagée entre l'envie de le repousser d'un coup et lui demander des explications. Du coup, Aimie attendit de voir ce qu'il allait oser faire et de voir ce qu'il avait dans la tête. Le temps était soudainement long... Mais elle ne baissa pas son regard et fixait la visière. Puis il la lâcha, s'écarta d'elle et se mit à parler. Aimie le regarda avec surprise, qu'à moitié surprise. Elle lâcha sur le coup :

-Mais...

Mais quoi ? Cela se voyait que Jarod ne se sentait pas du tout à sa place parmi eux et il devait en être malheureux. Cela serait égoïste d'essayer de le retenir prisonnier ici, dans un endroit qu'il doit certainement détester ou quelque chose de ce genre. Aimie soupira de nouveau, son regard se posa sur le livre "Les âmes vagabondes", elle le prit dans sa main et lui dit alors d'une voix posée :

-D'accord. Je te comprends et je ne t'en veux pas. Si tu veux partir, je respecte ton choix. Merci d'être venu me le dire et... j'espère que tu vas trouver ce que tu cherches.

Pas de départ larmoyant... pas de crise pour le retenir... pas de cris... rien... Juste un au revoir. Aimie l'éconduit à sa porte et la verrouilla de nouveau. Puis se tourna vers lui, en lui disant toujours d'une voix calme :

-Je suis désolée, je dois retourner à l'infirmerie... Sinon Massial risque de venir me chercher en me tirant par l'oreille ou envoyer quelqu'un me chercher. Bon... en tout cas... j'espère que ce n'est qu'un au revoir et pas un adieu.

Aimie partit en boitillant, tout en prenant appuie sur sa béquille. Elle retourna à l'infirmerie se reposer un peu, mais annonça la nouvelle à Massial. Etant aussi du conseil, elle savait qu'il allait certainement se charger de faire circuler l'information. Jarod venait de quitter les humanistes.


by Moses
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Anonymous
Invité
Invité
Mar 14 Fév - 14:21
Invité
Elle n'avait pas eu la réaction à laquelle je m'attendais et pourtant, j'étais content et ce pour une raison que je ne pouvais m'expliquer. Ou plutôt, je ne voulais pas me l'expliquer, mais je savais très bien pourquoi. Du coup, je l'ai laissé repartir vers l'infirmerie. Mes larmes étaient désormais sèches, et mon visage n'affichait plus qu'un simple sourire. Désormais, il était temps pour moi de partir. Et pour ce faire, je pris la direction de ma chambre, afin de récupérer mes affaires.

Mon baluchon ne fut pas très long à préparer. Quelques provisions. Un chargeur solaire, pour mon MP4, mes chaînes. Et quelques petits suppléments, à savoir, de la drogue, cachée sous mon lit, des photos de famille, et la clé de mon ancien appartement. L'endroit où j'allais probablement me rendre dès que je serai sorti de l'enceinte du lycée. Histoire de récupérer mes autres affaires, de me poser tranquille, et surtout, de mettre en application ce que je m'étais promis de faire, afin de changer. Même si cela comportait un point perturbant : vivre reclus. Ne compter que sur moi-même. Et plein d'autres choses que je ne prendrais pas la peine de détailler ici.

J'ai par ailleurs pris la peine de ranger correctement la pièce, de faire mon lit, et ce genre de chose, afin qu'un nouvel occupant puisse se sentir chez lui, si jamais cette pièce venait à être occupée de nouveau. Puis, en silence, je suis sorti, j'ai fermé la porte à clé, et j'ai laissé la clé à « l'accueil ». Les gens commençaient déjà à être au courant de mon départ. Ça n'a donc surpris personne. Je suis donc parti tranquillement, sans jeter aucun regard derrière moi. La seule personne à qui je devais dire au revoir, elle était au courant, donc je me foutais des autres. Cependant, en sortant de l'enceinte du lycée, je ne pus m'empêcher de soupirer… puis de partir en lâchant quelques mots…

– Il n'y a que pour toi que c'est un au revoir. Pour les autres c'est un adieu. Et encore, tu finiras par m'oublier…
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