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Us against them | Merry Yowane

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Faïza Abd al-Karim
Faïza Abd al-Karim
Rescapé
Localisation : L'usine.
Mer 28 Mar - 14:45
Faïza Abd al-Karim
" They have the numbers, we have the guts. "


Us against them.



C’était une journée étonnamment chaude, relativement plate. Rien ne se passait et ce depuis quelques jours déjà. Comme si toute la capitale avait décidée de se tenir tranquille d’un commun accord, chose qui ne plaisait pas forcément à Faïza, l’algérienne n’était pas non plus une amazone ayant constamment besoin de se battre, mais il fallait avouer que là, elle s’ennuyait d’autant plus que la partie de l’usine servant de prison était complètement vide. Le dernier survivant ayant été capturé et ramené à l’Usine ayant été un pauvre solitaire malchanceux passant par là avec toutes ses provisions sur lui et sans aucune base fixe avait été relâché quelques jours auparavant. Après que ses frères d’armes lui aient tout prit, bien entendu. Depuis, c’était le néant.

Au niveau des ressources, d’ailleurs, l’Usine ne se portait pas spécialement mal, mais Faïza sentait bien que tout pourrait aller mieux, que les Loups auraient sans doutes moins besoin de rationner s’ils avaient plus. Seulement, amasser des ressources en ville comme un vulgaire paysan n’était pas son activité préférée. C’était long, hasardeux pour ne pas dire complètement aléatoire, et presque tout avait pu être visité, en cinq longues années. Aucune superette n’avait été épargnée, tous les rayons pillés, au mieux il ne restait plus qu’une boîte de cassoulet planquée sous un présentoir, mais rien de plus ou presque. Faïza n’aimait pas compter sur la chance, c’était une opportuniste, femme d’action. Elle savait où trouver des choses, seulement, c’était très dangereux. Les meilleures choses, les meilleures ressources, où se trouvaient elles ? Chez les autres.

Les autres groupes de Paris avaient déjà tout ramassés, beaucoup étaient plus nombreux qu’eux. Il y avait l’Espoir qui avait tout un paquet d’armes et de munitions, probablement pas mal de nourriture, mais eux étaient.. Eh bien, cachés. Personne ne savait exactement où, et de toute façon, c’étaient des soldats. Et Faïza n’était pas débile. Pareil pour la Citadelle, trop bien placée, impossible à attaquer, concrètement, ou alors il fallait découvrir une faille dans les galeries, chose qui prendrait trop de temps et d’énergie. D’autant que ça serait risqué, les gardes là-bas devaient tout connaître de leurs failles, au final. Il y avait les Élitistes, des gens singuliers que Faïza trouvait intéressants dans leur manière de fonctionner, elle avait un certain respect envers eux, du peu qu’elle en savait, ils ne se laissaient pas faire et ça, ça lui plaisait. Tout le contraire des Humanistes, les derniers, les pleutres de la capitale.

Ils avaient déménagés, et ça les avait un peu sauvés, désormais dans la périphérie de la ville. Les Humanistes étaient les plus nombreux, mais ils perdaient au change de par leur générosité sans arrière pensée. Ceux-là laissaient entrer n’importe-qui chez eux, ne faisaient que.. Piller la ville et faire pousser leur nourriture. Là-bas, peu de guerriers, ils étaient certes une centaine, mais combien capables de se défendre ? Faïza avait un jour proposé à Catherine d’élaborer quelque chose, une attaque de grande envergure, mais l’Alpha avait refusé. Dans son bon droit, la différence de nombre était écrasante, mais Faïza n’en démordait pas pour autant. Il devait bien y avoir d’autres moyens de se servir chez eux, mais elle ne pouvait y arriver seule. Il lui faudrait un minimum d’aide de la part de ses frères et soeurs d’armes.

C’est pourquoi elle avait mené sa petite enquête auprès des siens, beaucoup rêvaient de faire quelque chose du même style, mais aucun ne lui semblait avoir assez de tripes.

En milieu de journée, l’algérienne croisa par hasard l’une des nouvelles têtes. Récemment intégrée à la Meute, elle se souvenait cependant de son prénom, Merry. Un nom original qui l’avait marquée. Cette jeune fille n’avait pas encore fait ses preuves, alors, peut-être que Faïza saurait voir si elle était digne de confiance ou non. Ce qu’elle était en train de faire ou ce qu’elle comptait faire importait peu à la Bêta qui en arrivant à sa hauteur, posa une main sur son épaule pour l’arrêter.

- Merry. C’est bien ça ? On a pas encore eu le temps de faire connaissance, et Faïza n’en avait nullement envie, mais nous nous occuperons de ça plus tard. J’aimerais d’abord savoir.. Tu étais d’ici, n’est-ce pas ? Qu’est-ce que tu sais de ceux qui vivent au château de Vincennes, les Humanistes ? Qu’est-ce qu’ils t’inspirent ? lui demanda-t-elle.

Sa poigne sur l’épaule de la nouvelle louve restait ferme, lui signifiant qu’il lui faudrait répondre et qu’elle ne pourrait partir sans l’avoir fait.  

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Anonymous
Invité
Invité
Ven 30 Mar - 15:28
Invité

Merry avait fini de construire sa petite chambre, et, bien qu'il manque encore la porte, elle la trouvait plutôt satisfaisante. La plupart des membres de la meute ne la supportaient pas, probablement à cause de ses excentricités, de ce fait, elle n'était pas embêtée. Envisager le poste de bêta occupait beaucoup de son temps libre, en dehors des moments où elle était concentrée, le nez dans ses livres. La blonde regarda ses étagères couvertes d'ouvrages en tout genre et soupira. Elle avait soif, et constater que sa gourde était vide l'irritait suffisamment pour l'obliger à se lever de son nid. Celui-ci était composé d'un matelas, posé sur une bâche repliée, et couvert de coussins pour lesquels elle avait cousu des taies de divers coloris, souvent en récupérant des rideaux dans des apparts abandonnés. Amener le matelas de l'appartement à l'usine avait été éreintant et son dos s'en souvenait encore, mais la poupée était très contente du résultat.

En se dirigeant vers l'extérieur, elle fut stoppée par un contact. Se retournant pour poser son regard agacé sur celui ou celle qui osait bloquer son avancée, elle constata qu'il s'agissait d'un des bêtas. Haussant un sourcil, Merry écouta ce qu'elle avait à dire avant de se dégager brusquement sans toutefois réduire la distance qui les séparait. Si elle espérait l'intimider par sa stature ou sa position, c'était loupé et la jeune femme répondit froidement, levant les yeux au ciel :

- C'est tout de même dingue que personne ne sache qu'il est de coutume de se présenter avant de demander l'identité d'un tiers !

Elle avait soif, mais le regard de la bêta laissait transparaître suffisamment de détermination pour qu'elle ne cherche pas à s'esquiver tranquillement. Soupirant, elle croisa les bras contre sa poitrine et entreprit de renseigner sa supérieure sur les sujets qui visiblement l'avaient amené à l'interrompre :

- C'est bien cela oui, Merry. Alors, voyons. Dans l'ordre : oui, aucune idée et, pas grande chose. Pourquoi est ce que je devrais me préoccuper d'un autre groupe alors que Catherine a clairement spécifié que nous devions les laisser tranquilles ?

Plus elle parlait, et plus son ton gagnait en provocation. Lissant sa jupe, elle sourit en plongeant son regard océanique dans celui de la femme :

- À mon tour, je crois. Tu ne t'es pas présentée, je le crains. Ensuite, égalisons. Tu étais d'ici, toi ? Qu'est-ce que tu leur veux aux Humanistes ? Pourquoi ont ils captés ton attention ?

Ce n'était pas par manque de respect qu'elle était instantanément passée au tutoiement, mais bien pour faire comprendre à l'inconnue qu'elle lui inspirait autant de crainte qu'un petit papillon. Si Merry ne ménageait pas Catherine, ce n'était pas pour s'agenouiller devant l'un de lèche-bottes, surtout lorsque son attitude criait si clairement son sentiment de supériorité.  


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Faïza Abd al-Karim
Faïza Abd al-Karim
Rescapé
Localisation : L'usine.
Lun 2 Avr - 2:05
Faïza Abd al-Karim
" You’re gonna go far, kid. "


Us against them.

Dès les premiers mots prononcés par la nouvelle louve, Faïza avait commencé à cerner un peu le personnage. Non sans certitudes, bien sûr, mais il lui semblait que ce petit bout de femme aux allures pourtant si fragiles était en réalité de sa trempe à elle. Directement, Merry avait posé les bases et les limites, comportement que Faïza appréciait et respectait sans aucune faille. C’était quelqu’un qui n’aimait pas se laisser marcher dessus, si elle était capable de s’affirmer par ses actes avec autant de véhémence qu’elle ne répondait à la Bêta, alors cette dernière était sûre que Merry deviendrait une figure charismatique de la Meute. A n’en pas douter. Elle esquissa un sourire malgré l’agacement de la blonde. L’impression d’avoir face à elle une allié de taille l’envahissait doucement, mais Merry n’en demeurait pas moins une nouvelle venue et c’est directement le prénom de l’Alpha qui fut mentionné dans la conversation. Catherine, toujours Catherine. Oh que oui, elle était la cheffe, le rouage principal de la Meute. Son pilier, tout ce qu’on voulait, et les nouveaux avaient tendance à voir en elle cette entité implacable à qui il ne fallait surtout pas désobéir.

Cela rappelait décidement beaucoup son ancienne famille à Faïza. Avec ce père si strict, qu’aucun de ses frères et soeurs n’osait défier, et elle qui était là pour profiter de sa vie. Sa proximité avec Catherine, hiérarchiquement parlant, l’aidait à savoir quelles étaient les limites à ne pas franchir dans la Meute. Autant au sein même de l’Usine qu’à l’extérieur. Là, Merry se fourvoyait un peu, mais c’était tout à son honneur. Elle semblait forte, pleine de volonté et apte à se faire un nom au sein du groupe tout en gardant une certaine humilité lorsqu’il s’agissait des ordres de l’Alpha. Faïza se frotta doucement les mains alors que son interlocutrice lui demandait son nom à son tour. Cette fille là n’avait décidément pas un comportement de nouvelle recrue habituelle. On pourrait même dire que son impertinence plaisait à l’algérienne. Elle avait eu la même en arrivant et c’était grâce à ce genre de choses qu’on gagnait du galon ici à l’Usine. Les questions de Merry méritaient réponses.

- Pas facilement impressionnable, hein ? Bravo, tu as du cran.. Continue comme ça et tu trouvera très vite une place de choix au sein de cette grande famille qu’est notre Meute. Je suis Faïza, Bêta. Je suis là depuis, eh bien.. Presque le fondement, j’ai vu beaucoup de choses se développer dans Paris. Notamment le groupe des Humanistes. commença à expliquer Faïza toujours proche de Merry.

Elle avait reculé d’un petit pas et enfoncé les mains dans les poches de sa veste en faux cuir abîmé. Son attitude s’était nettement décontractée, désormais à peu près au courant de quel type de personne elle avait en face d’elle, la considérant positivement et n’ayant aucune crainte. Son visage n’en demeurait pas pour le moins neutre et son ton légèrement sec comme toujours, résultats d’années de semi mutisme et d’ordres lancés à des loups trop hébétés par un simple rang qu’on leur donnait et qui ne savaient pas s’imposer. En présence d’une personne telle que la blonde dont elle était sûre qu’elle verrait grimper les échelons, Faïza était comme fière. Fière d’avoir quelqu’un de sa stature à qui parler. Elle reprit, leurs regards ne s’étaient pas quittés.

- Catherine a effectivement conseillé de ne pas nous préoccuper d’eux, et elle n’a pas tord. Mais tu découvrira vite qu’ici nous sommes libres d’agir comme on le souhaite, tant qu’on sert le bien commun. Je suis même sûre que tu ne comptais pas prendre le rôle d’un de ces chiens de faïence qui ne cherchent pas à s’affirmer.. commenta-t-elle avec dégoût en détournant le regard, pensant à ce genre de personnes, avant de retrouver le regard de Merry, Notre Alpha nous demande de ne pas déclarer la guerre à ce groupe. Mais nous pouvons toujours chercher à leur prendre ce qu’ils pensent détenir.. Sais tu combien ils sont ? Près d’une centaine. Statistiquement parlant ces rats doivent avoir bien plus de vivres que la Meute et les Élitistes réunis, à titre d’exemple. Seulement, eux n’ont pas autant de combattants qu’ils ne devraient. Et même leurs combattants sont, pour la plupart, des enfants de choeurs.

L’algérienne marqua une courte pause.

- Ils sortent régulièrement, partent en petits groupes à la recherche de vivres. Ce que je veux, c’est ce qu’ils ont. Je recherchais quelqu’un prêt à partir à la recherche d’un de ces groupes à mes côtés mais jusque-là je n’ai reçu que des réponses négatives. Le choix est tiens !


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Anonymous
Invité
Invité
Dim 8 Avr - 2:25
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Merry regardait la femme qui lui faisait face, sans ciller. Certes, elle venait d'exprimer sa position, probablement pour lui faire comprendre que son absence de courbettes était malvenue bien qu'elle ait clairement signalé que son attitude lui plaisait, mais cela ne changeait rien. Elle bousculait ses plans, pour quoi au juste ? Un plan foireux ? Mais un plan foireux qui pouvait accélérer son investiture. Et puis... Ses piles allaient bientôt rendre l'âme, elle devait trouver de quoi s'en acheter puisqu'après l'achat du ciment, il ne lui restait pas beaucoup de capsules. Secouant la tête pour signifier qu'elle l'écoutait, la blonde chassa une mèche folle derrière son oreille. Cette femme était sur son chemin et elle continuait d'avoir soif...

Soudain, Faïza relâcha la tension qu'elle exerçait et cela intrigua la blonde. Elle laissait tomber son rôle de grand méchant loup venu chercher des moutons pour la suivre ? La brune lui expliqua ce qu'elle avait à peu près déjà compris. La raison même pour laquelle elle avait intégré la meute : la liberté de faire ce qu'on veut tout en étant sous la protection d'un groupe. C'était là un des arguments qui l'avaient intrigué et pour lequel elle avait délaissé son petit appartement surprotégé. La bêta se mit à évoquer des statistiques transparaissant du groupe qu'elle souhaitait compromettre. Ainsi présentées, les choses semblaient simples, presque... Trop faciles. Merry soupira et plaqua ses mains sur ses hanches en lâchant :

- Donc, ce que tu veux, en gros, c'est qu'on choppe un de ces groupes et qu'on les dépouille sans se faire reconnaître ?

La poupée pouffa et fronça les sourcils tout en gardant son sourire angélique et provocateur :

- Dis-moi, à ton avis, ils portent un bandeau marqué d'une croix rouge au bras ? Tu comptes te poster dans une rue au hasard et attendre qu'ils passent par là ? Tu m'exposes une idée, mais je n'ai pas la moitié des infos nécessaire à l'évaluation des risques. Il va falloir m'en dire bien plus si tu espères me convaincre de te suivre.

Elle finit, plus sérieusement en croisant à nouveau ses bras sur sa poitrine :

- Sache que l'idée ne me déplaît pas, mais il n'est pas question que je joue l’appât dans une attaque bancale.

Car, affectivement, cette histoire l'émoustillait. Mener un assaut surprise sur des petits bleus à peine assez habiles pour repousser des zombis à coups de pelle lui apparaissait comme la distraction parfaite. La blonde n'était cependant pas suicidaire, et elle voulait être sure que cette Faïza, bêta ou non, savait ce qu'elle faisait, plutôt que de suivre aveuglement le premier venu tout fier de son idée du jour.

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Faïza Abd al-Karim
Faïza Abd al-Karim
Rescapé
Localisation : L'usine.
Mer 11 Avr - 9:44
Faïza Abd al-Karim
" The walking stigmata and poltergeist. "


Us against them.

A mesure qu’elle parlait, Merry démontrait à Faïza une certaine capacité de raisonnement, c’était presque devenu une rareté en ces jours sombres. Beaucoup de personnes avaient tendance à ne pas réfléchir aux conséquences de leurs décisions et de leurs actes, peut-être parce qu’il n’y avait plus autant d’humains pour faire les leur faire payer.. Seulement, ce qu’il fallait savoir c’est que le peu d’humains restant étaient statistiquement les plus forts, les pires, à quelques exceptions près, ils étaient tous endurcis par ce monde. En plus d’être incapable de se laisser démonter par quoi que ce soit, du moins visiblement, Merry face à Faïza usait de sa cervelle, un changement bienvenu pour une fois. Ce n’était pas une mauvaise chose en soit, seulement la petite blonde semblait aussi et surtout confondre l’esquisse de plan de Faïza avec la traversée de la Berezina. Une mission quasi-suicide, sans grand intérêt ou plutôt irréalisable dans les faits. L’algérienne ne se démonta pas, l’attitude de Merry, bien que très provocatrice à la limite de l’insubordination demeurait réfléchie et pleine de bon sens.

- Non, je ne te parles évidemment pas d’une vulgaire balade de santé. Tout a besoin de préparation et de raisonnement. On ne peut effectivement pas s’embusquer dans une rue au hasard et attendre, tu as raison sur ce point. Et pour les reconnaître en plus de ça, il faudrait le leur demander ce qui serait stupide, non. Je songeais plutôt à attendre près de leur bastion principal. Faïza s'interrompit quelques secondes pour reprendre son souffle et laisser le temps à Merry d'assimiler ces premières informations, Ils ont une sécurité assez efficace à proximité de l’enceinte du château de Vincennes, mais celle-ci ne s’éloigne jamais trop. De plus, les chemins pour se rendre à la ville sont multiples mais il y en a une qu’ils empruntent régulièrement, le chemin le plus direct. Ils se sentent en confiance. En nous postant à distance raisonnable du château lui même avec cette route dans notre champs de vision il serait très facile de repérer un de ces groupes de récupérateurs et de les suivre jusqu’à ce qu’ils s’éloignent au moins assez, s’enfoncent dans la ville où nous pourrions procéder.

Faïza avait l’impression de ne pas avoir autant parlé depuis des mois. Exposer des plans n’était généralement pas son rôle dans la Meute, en tout cas pas aussi expressément et clairement. C’était un agréable changement, l’idée de faucher l’herbe sous le pieds des Humanistes lui était plaisante, prendre leur précieuse collecte pour le profit de la Meute. Faïza s'éclaircit la voix avant de reprendre une fois de plus.

- Partir aujourd’hui serait un peu hâtif, également. concéda-t-elle, il faudrait prendre un certain temps de préparatifs. Je songerais plutôt à partir demain, tôt. Après l’étude d’une carte des environs au préalable, je suis certaine que nous avons ça quelque part ici. J’évaluerai le meilleur endroit où attendre le passage d’un groupe et.. Si cela te convient, nous irons. Et pas question pour qui que ce soit de jouer les appâts.

Loin de Faïza l’envie et ne serait-ce que l’idée d’utiliser ses frères et sœurs de la Meute comme de vulgaires appâts, peu importait que Merry n’en fasse partie que depuis peu, ce n’était pas une manière de traiter les membres de sa famille.

- Enfin, tout ça si bien sûr tu n'as aucune autre interrogation pour le moment, auquel cas n'hésite pas.

En ce moment précis le temps ne jouait pas contre elles, alors elles avaient tout le temps de planifier tous les aspects d'un plan. Ce n'était pas comme si les Humanistes allaient disparaître d'un seul coup avec leur centaine de résidents.

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Anonymous
Invité
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Mar 17 Avr - 5:16
Invité
Faïza prit en compte sa remarque et lui donna d'avantage d'informations sur son idée. La blonde hocha la tête plusieurs fois tandis que la bêta s'expliquait. Elle avait l’air plutôt au courant de la façon dont agissait le groupe qu'elle comptait attaquer, et cela rassurait Merry, lui indiquant que l'idée ne datait pas d'hier. Les coups de tête amenaient rarement de bons résultats, mais les plans préparés et biens pensés avaient toutes les chances de réussir. La façon dont elle voyait et évaluait les choses acheva de convaincre la poupée qui haussa les épaules :

- Et bien, tout cela me semble amusant, et tu as l'air d'être convaincue de ton succès, ce qui indique une certaine confiance en ton plan. Je n'ai pas de questions, je te suivrais, mais je compte bien prendre ma part de butin dans cette affaire. Après tout, de ce que je comprends, je suis la seule à accepter de prendre ce risque, alors je veux bien partager notre réussite, mais uniquement si j'y trouve mon compte.

Merry s'étira et désigna l'extérieur :

- Maintenant, si tu le veux bien, je vais aller me déshydrater, je meurs de soif. On se retrouve demain matin, à l'aube, donc ?


Bien que le ton soit interrogatif, la blonde s'éloigna avant que la bêta ai pu répondre. Son esprit s'évadait déjà vers la tenue, et bien vite, elle eue l'idée de porter un masque. Après tout, elle n'était pas ordinaire, et sans cette touche de folie, elle n'était que l'ombre d'elle-même. Devait-elle en fabriquer un pour Faïza ? Accepterait-elle seulement de le porter ? Après tout, révéler son identité n'était peut-être pas un problème pour elle. Mais la poupée, qui se rendait souvent dans des lieux fréquentés pour vendre le fruit de ses recherches préférait éviter d'être liée à ce genre... D'incident.

◄►

Merry ouvrit un œil, elle avait eu du mal à dormir, trop excitée par la journée à venir. Elle enfila un pantalon de cuir noir et un chemisier immaculé aux manches bouffantes avant de passer un gilet queue de pie marine par-dessus, puis observa ses créations avec fierté. Le calme régnait dans l'usine, c'était plaisant comparé au vacarme qui y régnait parfois la journée, rendant l'endroit étouffant. La blonde noua son sabre à sa taille et poussa gourde et calepin dans sa besace avant de la jeter sur son épaule. S'étirant avec un frisson d'excitation contenu, elle quitta sa petite pièce en refermant les cadenas et gagna l'extérieur.

La veille, elles ne s'étaient pas dit où se rejoindre, mais la bêta finirait bien par sortir si elle ne la trouvait pas à l'intérieur, ça lui paraissait donc une bonne idée. Merry coinça la pince entre ses lèvres et remonta ses cheveux avant de les attacher avec cette dernière. Puis elle prit les masques qu'elle avait confectionnés la veille avec du papier journal et de la farine ramenée de l'appartement ainsi qu'un gros marqueur noir et les tendit devant elle à bout de bras pour les observer. Le premier représentait un visage souriant, tandis que l'autre, à l'inverse, semblait afficher une tristesse sans limite avec sa petite larme au coin de l'œil, une sorte de Pierrot.


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Faïza Abd al-Karim
Faïza Abd al-Karim
Rescapé
Localisation : L'usine.
Dim 22 Avr - 12:57
Faïza Abd al-Karim
" C’qu’on aime dans la guerre c’est qu’ça paie aussi. "


Us against them.

Faïza ne le montra pas spécialement mais elle était soulagée. Soulagée d’enfin ne plus avoir à faire le tour de l’Usine à la recherche d’équipier pour cette opération. Jusque là elle s’était adressée à des personnes de confiance qui n’iraient pas le raconter à tort et à travers. Ne plus avoir à élargir ce cercle de personnes “ au courant “ n’était pas plus mal maintenant que Merry semblait être en accord avec ce plan ci. Elle ne fut qu’à moitié surprise du désir de Merry de garder pour elle une partie de ce qui serait récolté le lendemain. Elle hocha affirmativement la tête, convaincue que cette jeune louve avait décidément le bon esprit, celui de ne pas être une simple sous-fifre et de vouloir renoncer à la précarité sans attendre. Faïza se disait que si elle n’avait pas les yeux plus gros que le ventre cette jeunette pouvait finir par y arriver sans trop de problèmes. Après, personne n’était à l’abri d’un mauvais coup, l’algérienne nota mentalement de garder un oeil sur le parcours de Merry pour, si jamais, lui venir en aide en cas de problème, elle le méritait amplement.

Juste après cela Merry s’en alla reprendre les activités que la Bêta avait interrompue par son arrivée. La blonde avait déjà disparue que Faïza s’en retourna elle aussi pour essayer de consulter une carte des environs du château de Vincennes. Cependant..

- Te désaltérer.. corrigea-t-elle à voix haute malgré qu’elle soit seule, vieux réflexe d’avoir travaillé dans l’éducation nationale avant l’apocalypse.

Il fallait bien que ça sorte de temps en temps.

La louve s’isola donc pendant plus d’une heure et demi par la suite avec une carte qu’il lui avait été difficile de trouver. Ses recherches furent méticuleuse, cherchant le meilleur endroit où attendre avec plusieurs paramètres en tête. Les environs du château avaient été relativement épargnés par les bombes, mais les cartes datant d’avant la chute des bombes, bon nombre de choses n’étaient plus exactes. Elle faisait un travail de mémoire pour se remémorer les environs du château qu’elle avait visité quelquefois depuis son arrivée dans la meute, parfois avant-même l’arrivée des Humanistes en ces lieux. Le niveau de dangerosité était analysé avec un grand nombre d’inconnues, mais les infectés n’en faisaient pas partie selon Faïza, les Humanistes nettoyaient relativement bien leurs environs. Non, au final les menaces les plus grandes par là-bas étaient les animaux sauvages. Mais comparé à d’autres endroits de la capitale, ce n’était rien.

-----------

L’algérienne venait de terminer de se préparer à sortir de ce qui lui servait d’appartement dans l’Usine, pas excessivement grand, mais elle avait le luxe de vivre dans une vraie pièce, avec un vrai lit, table, chaises, une porte fonctionnelle, des livres bien à elle et quelques effets personnels qui faisaient de cette piaule une vraie habitation digne de ce nom.

Elle venait de violemment planter la lame de sa machette dans l’angle de la massive table en bois, déjà striée de plusieurs dizaines de marques similaires. Agenouillée, le poing droit serré sur le manche jaunâtre de la machette. Elle posa le front contre ce poing, les yeux fermés la femme serrait les dents comme si elle luttait contre quelque chose à l’intérieur de son être. Un long soupir s’échappa de ses narines.

- ….. Reste forte, idiote, ne faiblis pas aujourd’hui. Surtout pas aujourd’hui. finit-elle par articuler dans sa barbe.

Elle ouvrit des yeux plein de haine, ses sourcils froncés fixant le carrelage, se calmant peu à peu et se redressant sans plus attendre, elle prenait sur elle-même. Il faisait à peine jour quand elle quitta son habitation, machette dans son fourreau, sac à dos comprenant diverses choses qui pourraient s’avérer utiles durant cette journée. Elle portait des chaussures noires, un pantalon troué et salit de couleur kaki, elle avait retroussé les longues manches de son t-shirt noir jusqu’aux coudes. Faïza rejoignit l’endroit où elle avait interpellé Merry la veille sans l’y trouver, puis décida de se diriger vers la sortie de l’Usine où elle trouva plus de succès. La jeune fille avait dans ses mains des espèces de masques vraisemblablement confectionnés par ses soins. Un sourire en coin illumina le visage jusque-là dur de l’algérienne. Elle avait bien pensé à couvrir son visage mais rien ne lui était venu à l’esprit pour le faire. Elle fut satisfaite de voir qu’elles étaient sur la même longueur d’ondes sans pour autant se concerter.

- Les masques.. Riche idée. commenta Faïza avant de soumettre les choses sérieuses à Merry, Le meilleur endroit où nous poster semble bien être un petit bâtiment, c’est peut-être une maison, isolée, proche de la route, certainement un angle de choix pour observer les allées et venues des récupérateurs du château et ensuite les suivre. La zone là-bas doit être dégagée mais ils ne s’attendront sans doutes pas à être surveillés si proches de chez eux. En partant maintenant, on y arrivera à temps pour une de leurs sorties… Ah tiens, les masques ne sont pas les mêmes. Pas mal.

D’un geste de la tête et joignant les gestes à l’action Faïza se mit à marcher vers la sortie de l’enceinte de l’usine afin de ne pas perdre de temps.

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