Bordel... Qu'est ce que je fiche ici moi déjà ? Ah oui c'est vrai... Un client. J'ai eu mon premier client au bout d'un mois sans affaires. Ce qui m'arrange puisque je commençais à être à sec niveau argent... Mais l'objet du contrat que j'ai passé était... Étrange. Lorsque je suis arrivée à mon point de rendez vous, la veille, j'ai eu à faire à un client qui m'avait fait une requête particulière. Il m'avait demandé d'aller chercher un couteau. Mais pas un de ceux que l'on peut trouver sur les marchés. Apparemment, ce sera un couteau qui aurait de la valeur et qui serait "rare"... J'étais un peu septique au départ mais lorsqu'il m'expliqua les raisons du pourquoi s'être adressé à moi, j'ai un peu changé d'avis et il y aurait une somme convenable à la clé si je lui ramène ce qu'il demande.
Et donc, me voilà devant l'entrée des ruines. Nous sommes en plein après-midi, voir même en début de soirée avec le soleil qui est en train de se coucher. D'après les indications de l'homme, le couteau se trouverait dans un magasin de chasse dont la pencarte serait encore visible. Et pour reconnaître l'arme ce serait simple; sa lame aurait une couleur argent, des lettres dans une autre langue seraient gravées dessus, et le manche serait en bois peint en noir avec des ornementations en argent. Quand à sa housse, elle serait un mélange entre le bordeaux et le noir qui donnerait un effet marbre. La probabilité pour qu'une arme pareille soit encore dans des ruines est nulle. Ou bien c'est qu'elle était bien cachée.
Je commence à marcher dans le quartier, l'arc dans une main et deux flèches de l'autre, prête à les utiliser si jamais je me faisais attaquer. On ne sait jamais ! Un infecté peut très bien surgir de nul part et me prendre par surprise. Je reste attentive à ce qui m'entoure avec méfiance, guettant le moindre bruit, le moindre détail qui puisse me sembler suspect.
Je continue de marcher, sans aucune piste ni aucune trace de ce qui pouvait être une pencarte avec le nom du magasin que mon client m'avait donné. J'ai continué d'avancer tout en traversant et en escaladant les restes de bâtiments qui s'étaient écroulés sur le chemin. Heureusement que mes années de gym m'ont servies, moi qui pensais que c'était inutile... J'avais tort. Je regarde les environs qui semblent plus que désert, mais pas pour longtemps.
Quelque chose brise le silence. Des grognements, et des bruits de morts. Il y a une bande d'infectés qui ne traînent pas loin. Ne sachant pas combien ils sont, j'ai préféré prendre un autre chemin en faisant le minimum de bruit possible et stopper mes recherches le temps que la horde d'infectés passe, je ne sais pas combien ils sont, ou même de quoi ils sont capables. Je sais que certains sont plus vifs et plus forts que d'autres. À la limite, s'il y en avait un ou deux même j'aurais pu les tuer, mais faut pas abuser non plus, je suis pas comme superman et j'ai pas les talents des meilleurs chasseurs au monde.
Je les entends encore déambuler dans la rue et commence à m'éloigner d'eux. J'espère ne pas avoir à passer la nuit ici, j'ai de quoi survivre dans mon sac, car oui j'ai un sac sur le dos avec ce qu'il faut pour partir en service, mais je n'ai pas de quoi survivre toute une semaine ici ! Et je déteste quand mon travail prend trop de temps.
Une fois le danger passé, qui a bien duré plus de cinq ou dix minutes, je retourne dans le fameux quartier où se trouverait le magasin du client. Au bout de plus de trente minutes au moins, je trouve enfin le fameux magasin. La pencarte par contre, était au sol et cassée en deux. Je regarde le magasin, la porte est condamnée par des pierres qui bloquent le passage, et le seule moyen d'accès serait la fenêtre qui est déjà brisée. Ce qui tombe bien car je n'ai pas envie de faire un boucan dans un lieu où le calme est à son paroxysme.
Une voix grave, tonitruante et vindicative résonna derrière la jeune femme en pleine exploration. Cette dernière appartenait à Dante. Habillé de sa veste en cuir, d'une paire de rangers et d'un jean costaud, il tenait dans sa main la hampe de sa lance repliée dont la lame perlait encore de sang coagulé mais fraichement extrait d'un corps en décomposition. Il se tenait là, fièrement, au milieu de la rue, ne craignant nulle surprise ni agression. Il savait la jeune femme seule car il avait eu le loisir de l'observer depuis son petit toit d'immeuble de 3 étages en prenant soin, en grand prédateur qu'il était, de ne pas projeter son ombre sur les murs ni trahir sa présence par son brouhaha habituel, se cachant couardement devant le peu de rôdeurs environnant. Il avait repéré le petit groupe de crevés déambuler dans les rues et avait choisi la voie aérienne pour leur laisser l'opportunité de "chasser" les proies à sa place. Tel un bon chef, il avait "délégué" cette tâche de surveillance à ces bouts de chairs nécrosés tandis que lui repérait le lieu de son prochain forfait. Afin de les mettre en condition pour le seconder, il leur avait fait face un petit moment pour les exciter et leur sortir la bave avant de se volatiliser par un escalier de secours. Dès lors, il savait qu'il n'avait plus que 2 rues à surveiller pour s'assurer être seul dans les environs. Pourtant, ses sbires, en déviant leur route, l’avertirent qu'un trouble-fête venait de s'inviter. Patient et franchement pas inquiet, le policier avait attendu de décrypter les mouvements de la petiote pour essayer de déterminer son but. Si elle venait voler un quignon de pain, elle n'allait pas lui faire trop d'ombre, mais qu'elle se dirige vers la petite armurerie de quartier était bien plus problématique. Aussi, n'écoutant que sa mesquinerie et encourager par les efforts de discrétion de son invitée, Dante se fît un malin plaisir de lui casser la baraque en manifestant bruyamment leur présence.
"C'est pas un coin pour les fillettes ici. Faut être accompagné d'un adulte pour y entrer! De plus, il y a quelques personnes à qui tu manques là dehors.
Il faisait évidemment référence aux zombies qui, galvanisés par cette voie virile, s'empressaient de rejoindre les lieux du festin annoncé.
"Viens leur dire bonjour et leur claquer la bise avec ton jouet à corde avant que papa se fâche et ne t'y oblige."
Et sans attendre de réponse de sa part, il entreprît à son tour d'aller vers la devanture de la bâtisse. En un geste souple et visiblement maitrisé, il rangea sa lance réduite dans son dos et sprinta vers elle pour mettre de la distance entre lui et les goules affamées. Nul doute qu'il faisait preuve d'une grande agilité et tenait à en faire l'étalage pour effrayer la gosse dont il attendait triomphalement la réaction.
Alors gamine, comment tu gères la pression toi? tu vas aller pleurer dans les jupes de ta mère momifiée? Tu vas t'enfuir comme une dératée? ou tu vas essayer ea bander tes petits muscles et la corde de ton arc? Montre moi qui tu es pour que je puisse un peu plus piétiner tes rêves de gosse et te mettre un bon coup de réalité dans les dents.
Très attentif à la réaction de la jeune femme, l'artiste martial s'approcha d'elle tout en respectant une distance de sécurité et éviter un coup de flèche mais suffisamment proche pour pouvoir réagir vite au contact d'une arme de poing. Une fois à sa hauteur, il afficha un large sourire satisfait de carnassier et prît cette fameuse voix nasillarde que tout bon prédateur sexuel utilise pour attirer les mioches dans sa camionnette.
"Tu sais petite, si tu veux pas te faire manger tout cru par les grands méchants loups, tu ferais mieux de dégager le passage. Ca va être un beau bordel dans 2 minutes ici."
Alyce
Rescapé
Mer 9 Mai - 20:54
Alyce
Une même convoitise... |• Dante •|
Je m'apprêtais à franchir la fenêtre brisée lorsque j'entends une voix masculine au départ. Le premier réflexe que j'ai eu été de lever mon arc, la première flèche encochée, visant la provenance de la voix mais ne tire pas. C'est un homme. D'où il sort lui ? Je ne l'ai même pas entendu ! Ou même vu ! Et c'est quoi son problème à me parler comme une gamine de treize ans qui croit encore aux contes de fées ? Moi qui pensais faire une mission tranquillement sans encombre... Je soupire rien que d'y penser.
"- Continuez et c'est votre tête qui y passera." Je lui répond froidement, presque meurtri pour m'avoir dérangé en plein boulot.
Ce que je fous là ? Et lui alors ? Qu'il se mêle de ses affaires. C'est un endroit pour personne ici. Qu'est ce qu'il croit encore ? Mais sa manière à me parler comme ça m'agace fortement alors que je n'ai encore rien fait. Mais ce qui me dérange le plus est le fait qu'il parle fort et qu'il vient foutre le bordel dans un endroit où le silence règne.
Je continue de lui viser la tête avec mon arc, prête à laisser la flèche foncer sur son front. Est ce que mon client avait prévu ça ? Je lui adresse un regard neutre et sans rien dégager comme émotion. N'importe quelle faille peut être fatale. Je prend le temps de le détailler mais il continue de parler avec une voix digne d'un pédophile. S'il croit pouvoir m'effrayer de cette manière, il se met les doigts dans l'oeil. Je reste pour autant silencieuse. Est ce que ça en vaut vraiment la peine de parler avec lui alors qu'il est insolent dès le début ? Mais par contre, ces surnoms commencent à me passer par dessus la tête. "Fillette". "Petite". Encore un et je crois que ma flèche partira d'elle même.
"- Hé... Je cherche pas les embrouilles. Je viens juste récupérer un truc et je me barre." J'ajoute sans le quitter des yeux, gardant ma voix calme, mais cette fois je fronce simplement des sourcils, n'appréciant pas son comportement en se croyant supérieur aux autres. Je laisse quelques instants de silence.
Je comptais lui adresser la parole à nouveau mais quelque chose qui vient de derrière lui attire mon regard, mais je ne le quitte pas pour autant de mon champs de vision. Une horde de morts arrive sur nous. C'est une blague ?! Ils sont quatre ou cinq mais je n'ai aucune envie de me battre contre eux ! Je jette rapidement un coup d'oeil à la fenêtre et prend le temps d'élaborer un mini plan. Je lui offre un beau sourire provocateur sans baisser ma garde et recule discrètement d'un pas pour me rapprocher de la fenêtre.
"- Très bien... Je vais gentiment partir d'ici pour aller ailleurs..." Et sur ces paroles, je m'approche rapidement de la fenêtre et sauter abilement dans le trou pour repérer rapidement une armoire suffisamment grande pour bloquer toute une entrée. La chance me sourit ! J'avoue m'être légèrement griffé en sautant mais la griffure n'est pas assez profonde pour que ça saigne. Je fait tomber l'armoir rapidement au niveau de la fenêtre en laissant l'homme sur place. Je n'ai pas pu faire sa connaissance mais qu'importe. Je ne le connais pas donc je n'aurais pas sa mort sur la conscience s'il crève...
Sur le coup, j'ai fuit. Mais je n'ai pas vraiment eu le choix. Je ne connaissais pas les intentions de cet homme et je ne pouvais pas prendre le risque de me laisser embarquer à une attaque d'infectés. L'homme aurait très bien pu me retenir de force pour me laisser en tant que repas du soir ! Dans le pire des cas, j'utiliserais la sortie de secours, elle qui ne peut être ouverte que de l'intérieur.
Mais il va falloir que je m'attende à une réaction négative de la part de l'individu. J'avais bien vu sur sa lance qu'il y avait des traces de sang, et j'ai aucunement envie de me battre contre lui. Non seulement car je sais que je serais désaventagée au combat rapproché, mais en plus si je devais avoir des infectés et ce gars sur le dos... Je ne reviendrais même pas pour recevoir ma prime.
Je commence à fouiller l'intérieur du bâtiment, tout faisant attention de ne pas me faire transpercer ou blesser par les débrits. Je me précipite vers l'arrière boutique pour chercher le fameux couteau. Mais maintenant que j'y pense.. Je crois que je n'aurais pas dû le laisser dehors comme ça. Je pense que je serais prête à intervenir si jamais je sens qu'il ne s'en sortira pas. Mais bon ! Après tout, c'est lui qui vient chercher les embrouilles là où il n'y en a pas ! Et puis il doit sûrement bien se débrouiller vu son gabarit, et sinon, il fera comme la plupart des personnes : il prendra la fuite.
Mais c'est quelle réponds l'effrontée! Téméraire mais pas courageuse vu qu'elle se planque lorsque les affaires se corsent un peu. Sauf que sa cachette est justement le lieu qu'il ne fallait pas. Je vais devoir déloger la petite souris en utilisant mes petits chats dociles. Je sens qu'on va bien se marrer une fois de plus.
Depuis l'intérieur, Alyce ne pouvait qu'entendre des bruits sans rien voir mis à part des ombres à travers l'armoire basculée qui obstruait la fenêtre. Un cliquetis particulier évoqua le déploiement de la hampe de la lance puis elle pût reconnaitre de nombreux sons de lutte. Une lutte franche et sans merci au vue des cris et surtout des frappes sèches du métal contre les chairs. Les impacts sourds étaient fréquemment suivi de craquements osseux ou de râles hoquetants qui finissaient par s’éteindre ou se distordre. Nul doute que les mâchoires se fracassaient, que les plombages sautaient et que les papattes étaient émiettées. Les seuls cris humains étaient ceux de Dante, mais à défaut de peur ou d'empressement, ils traduisaient l'excitation et la jouissance. Sans même le voir, les sons trahissait un farouche amour du combat. Les quelques informations lumineuses pouvaient même laisser entendre qu'il "dansait" avec les macchabées. Le spectacle auditif ne dura qu'une courte minute et se clôtura par de puissants coups portés sur l'épais meuble que la jeune fille était parvenu à positionner devant l'unique point d'entrée. Il eut suffit de 4 coup de pied pour que le meuble ne cède et ne finisse de tomber sur le sol. Mais alors que tout un chacun puisse penser que c'était le survivant qui le premier allait s'engouffrer par l'ouverture, ce fût un zombie décharné qui y fût très prestement propulsé. La pauvre goule s'étaient vu donné de l'élan pour basculer par la fenêtre et atterrir de l'autre coté en se désarticulant sous la violence du choc. Quelques secondes plus tard un autre de ses congénère, plus trapu, suivi le mouvement avec moins de vitesse mais une force supplémentaire en la personne de sieur Vindish qui le poussa dans le dos et s'y colla afin de traverser en même temps et de s'en servir de coussin d’atterrissage.
"Coucou pisseuse ! Je t'ai manqué? il me semble que tu as mal choisi ta cachette."
Dehors, un calme relatif était revenu et on pouvait apercevoir les 4 autres zombies, ou ce qu'il en restait, gisant au sol. Deux d'entre eux n'avaient plus forme humaine tant les articulations et le squelette avait été brisé et les 2 autres se vidaient de leur sang, viscères et cervelle sur le macadam.
Dante roula sur le coté et se redressa aussi sec, plus rapidement que les zombies qui ne parvenaient pas à le saisir. Il affichait un sourire très carnassier et visiblement satisfait. Ses vêtements étaient maculés de liquides biologiques plus ou moins vieux mais sans que cela ne le gène outre mesure. Sa lance était déjà repliée et avait retrouvé son fourreau dans le dos. Il observa le petit manège de la gamine qui, trop occupée à fouiller, n'avait plus son arc en main.
"Je t'ai ramené des potes pour qu'on s'éclate un peu. Les pauvres, tu les as laissé en plan la dehors alors qu'ils désirent ardemment te connaître. Accorde leur une petite danse."
Les rodeurs se redressaient peu à peu, toujours mue par leur insatiable faim, et tendaient leurs bras vers Dante qui, sans la moindre once de gène, attrapa cette main tendue du plus épais de son bras droit tandis qu'il maitrisait le cou de son autre main et mima une valse. L'autre Z, le décharné, était gêné par son confrère et glissa difficilement vers Alyce toute dents dehors avec la célérité d'un escargot sous Tranxène qui lui laissait donc une assez large marge de manœuvre pour se décider ou répondre a l'ex policier.
"Maintenant, sois tu danses avec lui, soit tu choisis de l'éconduire proprement et tu me payes pour le faire. N'espère même pas t'enfuir car je t'en empêcherai. J'ai une petite babiole à récupérer ici et il est hors de question que je te laisse sortir d'ici avec."
Son ton de voix étaient cruellement chantant et rythmé, comme si il cherchait à marquer les trois temps de sa valse macabre. Sa position, toujours proche de la fenêtre, interdisait toute idée d'escapade en extérieur.
Alyce
Rescapé
Ven 11 Mai - 14:41
Alyce
Une même convoitise... |• Dante •|
De ce que j'entendais de l'extérieur, il y avait un combat. L'inconnu semblait plutôt bien se débrouiller. Pendant qu'il se battait, j'ai continuer à fouiller l'arrière boutique jusqu'à soulever un meuble renversé et trouver l'objet de ma convoitise. J'inspecte la housse, douteuse que ce soit réellement ce que je cherche. Je retire la lame qui se trouve à l'intérieur. Elle est exactement comme l'homme me l'avait décrite.
La partie tranchante est belle est bien de couleur argent avec des gravures étrangères, le manche est peint en noir et des ornements argentés recouvrent la base du poignard. Je le range rapidement dans une des poches intérieures de ma veste et le prépare à partir. Je comprend pourquoi il voulait la récupérer. Mais ce qui m'étonne c'est la rapidité à laquelle je l'ai trouvé. Et il reste à problème à résoudre. L'individu est toujours dehors et je doute qu'il souhaitera me laisser partir sans rien dire.
Ah. Quand on parle du loup, il se trouve juste à l'entrée, j'ai eu le temps de ranger la lame avant qu'il ne s'en aperçoive. Et il a fait rentré ses amis, l'ordure. Et encore un surnom. "Pisseuse". Sérieusement ? Il y a plus mature. Et quel est son problème ? Il ne peut pas me laisser faire ma vie comme je l'entend ? Et il a volontairement laissé champs libre aux infectés. Pour qu'ils m'attaquent ? Alors qu'ils sont à moitié démanbrés et en fin de vie ? Sans perdre de temps, je déguène mon arc, et tire rapidement une flèche en plein crâne sur le mort qui comptait s'approcher de moi. Et oui, car une seule flèche tirée avec suffisamment de puissance peut tuer quelqu'un. Habituellement, j'aurais récupéré la flèche dans son crâne mais là, j'ai un problème plus grand et qui commence sérieusement à me taper sur les nerfs.
Qu'il ne pense pas qu'un arc est inoffensif. Si l'arme est bien utilisée, elle peut infliger beaucoup de dégât. Car le cliché de la personne qui mani un arc est forcément inoffensive, c'est totalement faux. Alors qu'il évite de trop se chauffer en ce disant que je pars avec un désavantage.
Je regarde l'homme en lui adressant un regard noir et prend une inspiration. Je retire une autre flèche de mon carquois et vise la tête du mort en train de danser et tire en pleine tête et il devient immobile par la suite. Une cible en mouvement, je connais. Ça faisait partie des mes entrainements avant la fin du monde d'avant. Je reste armée, j'avais pris trois autres flèches en main, dont une qui était prête à être lancée.
"- Qu'est ce que tu veux ? Tu ne veux pas simplement me laisser tranquille ? C'est quoi ton problème au juste ?" Ma voix était agacée, froide et calme. Il m'énervait sérieusement à prendre cette situation comme un jeu.
Je continue de le regarder, prête à viser sa tête ou une autre partie de son corps et à tirer, sans pour autant quitter ce qui m'entoure de mon champs de vision. C'est sûrement dans ces moments là où je regrette d'être en solitaire. Mais je n'avais pas trop le choix. En revanche je serais prête à blesser l'homme pour filer d'ici en vitesse. Et puis, il y a l'issue de secours de l'arrière boutique pour que je puisse quitter cet endroit. Et aussi, il ne peut pas protéger deux entrées à la fois qui sont chacune à l'opposé l'une de l'autre. Donc je pense pouvoir sortir de cet endroit par une des deux portes: soit la sortie de secours, soit la fenêtre par laquelle je suis rentrée.
Il l'observait. Sous ses airs de joueur déconcentré, il n'en demeurait pas moins le flicard connu pour avoir un flair monstrueux. Promu au grade de capitaine pour ses stratégies élaborées et ses capacités physiques hors norme. Nul n'échappait à son analyse malgré l'apparente décontraction utilisée pour leurrer l'adversaire. Alyce décocha une première flèche vers le premier danger immédiat et parvînt à viser la tête pour lui ôter tout mouvement. Mais elle se montra également rapide et décocha très vite une seconde flèche qu'elle glissa assez facilement dans la caboche du compagnon de danse qui arrêta son numéro sans pour autant tomber au sol, toujours maintenu par Dante.
Excellents tirs jeune fille. Tu manie plutôt bien ton jouet apparemment. Non seulement tu te défend bien mais en plus de ça tu décides d'éliminer directement une autre menace en sachant très bien que je pouvais l'utiliser contre toi pour pouvoir me mettre en joue et manifester ton agacement. C'est bien pensé petite rebelle. Je vois que l'adolescence ne t'a pas apporté que des boutons sur la gueule. Ainsi donc tu fais toi aussi étalage de ton habileté et d'un peu de mordant, j'aime ça. Malgré tout je sais à présent que tes flèches ne sont pas traversantes et qu'il te faut un peu moins de 2 secondes pour encocher une nouvelle munition. A mon tour de jouer.
Dante se délectait de sa position de force. Son sourire ne l'avait pas quitter. Au contraire, plus il se sentait sous pression, plus il se savait vivant et mobilisait toujours plus d’énergie. Tenant toujours fermement son zombie maintenant inoffensif, il le plaqua contre lui et mima des pleurs. Il s'en servait surtout de bouclier humain pour éviter de devenir la cible de l'autre humaine qui lui faisait face.
"Non ! Mon Jacquie! Qu'est-ce qu'ils t'ont fait!? Pourquoi tant de cruauté dans ce monde de brute ! J'étais sur le point de conclure !!!"
Encore une fois il jouait l'imbécile car il savait pertinemment que Alyce ne le supportait pas. Mettre les nerfs en pelote était sa grand spécialité. Pourtant, rien n'était laissé au hasard. Utiliser le plus épais des 2 zombies pour danser, malgré le surpoids par rapport à l'autre, était bien délibéré afin de pouvoir mieux de cacher derrière et que son corps encore charnu puisse arrêter les meurtrières flèches. Ainsi protégé, il n'avait plus qu'à avancer vers elle jusqu'à être à portée et profiter de son expérience dans le pugilat dont il était quasi sur de ressortir victorieux mais sans aucune gloire.
"Te laisser tranquille alors que tu as retuer Jacquie? jamais! Et ce que je veux est très simple. Je convoite un objet de valeur qui se situe ici. De fait je ne veux pas spécialement te rompre le cou mais ta présence ici est manifestement motivée par le même but puisque tu n'as pas encore mis la main sur la moindre des armes ici présente. Je te soupçonne donc d'être comme moi une pie voleuse attirés par le brillant."
Il expliqua clairement ses motivations et son attitude menaçante ne semblait vouloir s'estomper. Mais, en lui faisant la démonstration de son habileté, il avait comprît que Alyce pouvait soutenir un rapport de force et adopterait une posture défensive et que l'escalade guerrière finirait par la mort de l'un d'eux. Bien que céder au meurtre pur et simple ne le gène en aucune mesure, il préféra une approche plus soutenue pour profiter plus longtemps de cet "échange" humain. Aussi il stoppa sa progression prudente tout en faisant attention à ne laisser aucun centimètre carré de son corps dépasser du cadavre qu'il déployait comme bouclier. Son sourire était moindre et même le ton de sa voix se voulait à présent bien plus sérieux afin qu'elle saisisse l'alternative qui lui était proposé.
"Range donc ton arc et je laisserai ce pauvre Jacquie en paix sans avancer plus. Continue à me tenir en joue et je te dépèce. Je n'ai plus que quelques pas à faire le temps que tu te décides. Sache par contre que lorsque je donne ma parole, je la tiens."
Alyce
Rescapé
Mar 15 Mai - 20:15
Alyce
Une même convoitise...|•Dante•|
Au moins, en décochant une flèche sur le mort qui servait de partenaire de danse, le niveau du danger dans la pièce avait un peu réduit. Mais lorsque je vois l'homme jouer la comédie en pleurant que son "Jacquie" était mort une seconde fois... J'avais vraiment impression d'avoir à faire avec un gosse qui jouait dans une pièce de théâtre ennuyant. Et il savait sûrement que je ne le supportais pas, donc il en profite. En revanche, Le fait qu'il prenne ce mort dans ses bras m'écœure. Il n'a pas froid aux yeux et se fiche complètement de l'hygiène que peut apporter ce cadavre, c'est à dire aucune.
Puis il a commencé à se rapprocher de moi tout en continuant de garder son bien aimé dans ses bras et commence à piquer une pseudo crise, il m'expliqua par la suite qu'il convoite un objet ici, et qui, évidement, a de la valeur. Ce qui n'arrange pas mes affaires.
Il peut très bien vouloir récupérer la même chose que moi ou bien un autre objet d'une valeur semblable. Et il pense que je n'ai pas mis la main sur ce que je voulais ? Il se trompe lourdement. J'ai eu ce que je voulais, et je compte bien partir avec. Mais il va falloir que je fasse comme si ne rien n'était et que je cherche une arme quelconque. Après tout, je peux très bien trouver quelque chose d'intéressant et j'aurais pu passer à côté.
Il me propose ensuite que de baisser les armes. Il compte faire pareil j'espère. Hors de question ne me faire avoir à cause d'une simple phrase ! Mais s'il a raison en disant qu'il tient parole, alors je baisserais mon arc, mais je le garderais en main malgré tout. Je le regarde en fronçant des sourcils, méfiante, et avec un air blasé. À la base, c'est moi qui décide de ranger mon arc. Et c'est uniquement lorsque le danger est écarté que baisse mon arme. Or, ici le danger est loin de l'être, je peux être tuer par n'importe quel moyen, à n'importe quel moment par ce fou.
Et aussi, ses menaces ne m'impressionnent pas du tout. Il n'est pas le premier à le faire d'ailleurs. J'ai déjà été menacée de mort par des brigands, mais je m'en fichais bien, je me fiche d'ailleurs du regard de qui que ce soit.
Mais je crois que je n'ai pas vraiment le choix avec lui. Je décide donc de baisser mon arc sans pour autant le ranger dans le dos.
"- Je te jure que si tu comptes m'arnaquer, je me vengerais. Et si tu comptes tuer à n'importe quel moment, sache que tu couriras à ta perte." lui dis-je froidement. Je ne compte pas tenter de l'effrayer avec ça, mais simplement l'avertir et je ne compte pas baisser ma garde envers lui ou même sur l'environnement qui m'entoure.
Attentiste, Dante ne laissait dépasser qu'une partie de son oeil directeur le long de la nuque de Jacquie pour observer les faits et gestes de Alyce qui semblait toute hésitante. Il n'avait pas été tendre avec elle et avait joué la surenchère jusqu'à la faire sortir de ses gonds. Il n'était pas étonnant que, malgré être acculé et en position inconfortable, elle avait du mal à baisser son arme. Finalement elle se résigna à le faire, au prix d'une longue phrase pleine de non-sens , sans pour autant relâcher sa vigilance. Il n'en fallait pas plus à l'élitiste pour prouver être un homme de parole. Il lacha dès lors son bouclier et garda la même position, mains nues, armes rangées à 3 mètres de son interlocutrice. Son sourire carnassier était toujours présent et son visage inquiétant pouvait donner des cauchemars à quiconque. Pourtant, il ne fît aucun geste et respecta sa part du marché ...sans pour autant parvenir à se taire.
"C'est qu'elle est marrante la fifille. Elle comptes se venger de l'au-delà? Comment je peux courir à ma perte si je laisse ton cadavre encore fumant ici? Il n'y a aucun témoins ... Nous sommes seuls. Ah ah ah! "
Sa voix était forte, il n'avait cure d'attirer de nombreux autres rôdeurs car il aimait se savoir entourer par eux. Lui y était immunisé, rarement les autres. Ainsi ils jouaient leur rôle de chiens de gardes pour maintenir les vivants dans les bâtiments. D'ailleurs, un nouveau rôdeur tenta à son tour de rejoindre la conversation en grommelant et essayant de passer par la fenêtre. Le capitaine en profita alors pour faire son premier pas vers une éventuelle ouverture de négociation.
"Tu ne bouge pas ma jolie, je vais te tourner le dos une toute petite seconde pour m'occuper de Michel et je suis à toi. N'en profite pas pour me planter une flèche dans le cul. Je fais ça pour toi pense-y."
Il recula alors très doucement en levant les bras, comme un prisonnier se rendant à la police avant d'attraper délicatement une paire d'armes de jet qui jonchaient le sol. Ses gestes étaient lents pour ne pas surprendre Alyce. Une fois le dos tourné il accéléra ses mouvements et balança son bras gauche fougueusement vers l'avant afin de planter le premier projectile dans le mort vivant qui fût touché à l'épaule. Une deuxième salve manqua son coup tandis que la troisième fît mouche dans l'oeil alors que Michel entamait enfin sa traversée du cadre. Il s'immobilisa alors, obstruant un peu plus le seul point d'accès. Dante se retourna alors pour refaire face à la survivante.
HRP : Je te laisse décider si tu as relever ton arc en ma direction ou non
"En 3 coups seulement. En principe je suis bien meilleur tireur mais ces armes étaient merdiques. J'ai plus l'habitude d'utiliser des lames en argent gravées qui sont bien mieux équilibrées."
Le capitaine était rompu au métier. Il avait de la bouteille et se faisait notamment une spécialité de déstabiliser les criminels lors des interrogatoires. Il insufflait de la peur, ou du désir dans les yeux de ses victimes pour les fragiliser avant de porter le coup de grâce avec des techniques bien à lui. Alyce, troublée par ce personnage haut en couleur était pile poil dans ce genre de dispositions avec les nerfs à fleurs de peau et une émotivité exacerbée. Ce fût ce moment bien choisi que, sous des airs anodins, Dante évoqua un élément descriptif de la dague qu'il recherchait afin de pouvoir lire les micro-expressions de son interlocutrice bouleversée. Avec l'expérience, il lui était devenu aisé de décrypter même une légère marque d'étonnement qui, à coup sûr, devait trahir le fait qu'elle avait bien vu cette arme aux reflets si particuliers.
HRP : la encore, je te laisse choisir si Alyce est capable de contenir son émotion. Je ne connais pas ton perso et elle peut aussi avoir une histoire particulière qui l'autorise à résister à ce stratagème. Mais n'oublie pas que Dante est un pro de la stratégie. NIark niark niark (rire sadique ^^)
Alyce
Rescapé
Mer 16 Mai - 23:30
Alyce
Une même convoitise...|•Dante•|
Je croise les bras, hésitant à lui dire à propos de mon frère. Finalement, je décide de ne rien dévoiler, il verra par lui même si jamais il venait à le croiser. Avec mon frère, on se voit toute les fins de semaines, donc si je ne serais pas là, il le remarquera car je ne manque jamais un rendez vous avec lui. Après, va savoir ce qu'il se passera en fonction de ce qu'il m'arrive.
Je m'apprêtais à lui demander ce qu'il cherchait exactement mais l'arrivée d'un nouveau venu dans la zone m'en empêche. Et Mr. Muscles décide de s'en charger, en disant qu'il faisait ça pour moi. Je roule des yeux en l'entendant. J'aurais très bien pu m'en occuper seule. Une flèche dans la tête et on en parle plus.
Mais maintenant que je songe à son idée... Je me dis que ça pourrait être le moment où jamais de partir. Je pourrais peut être le viser et décocher une ou deux flèches sur son torse sans viser son coeur, histoire de le blesser et de peut être le ralentir, et partir avec l'objet de mon contrat. Mais non. J'ai baisser mon arme, ce qui signifiait que je devais tenir à mon engagement. Et je suis quelqu'un de parole. L'arnaque n'est pas dans mes principes. Je décide donc de ne rien faire à part le regarder se charger du mort.
Une fois que c'était terminé, il se vente sur ses capacités, qu'il l'a tué en trois coups... Et bla et bla et bla.. Il ne m'impressionne qu'à peine en fait. Il est fort, c'est vrai mais il me perturbe plus qu'autre chose en fait. Mais puisque nous avons tenu parole de ne pas attaquer l'autre, alors je met nos différents de côté.
"- Oui, oui.. 3 coups, impressionnant.. J'ai connu mieux... lui dis-je à moitié blasée et avec un peu de sarcasme.
Je reste blasée en l'entendant parler d'une arme gravée avec une lame en argent, ne faisant ressortir aucune émotion à part de l'ennui. Mais dans ma tête, je commençais à m'inquiéter un peu. Il savait qu'il y en avait une, mais il ne sait pas que c'est moi qui l'avait. Je profiterais de cet avantage pour chercher autre chose qui pourrait signifier ma présence ici. Réfléchissons... Quelque genre d'arme ? Un couteau papillon ? Ce serait intéressant de voir si je pouvais en trouver un ici. Un couteau de chasse ? J'en ai déjà mais certains sont cher dans le commerce. Je pourrait dire que je viens en chercher un ici en espérant ne pas à avoir à payer. Ou même un canif mais je peux facilement en trouver sur les marché. Je commence à fouiller du regard la pièce, cherchant une potentielle arme qui pourrait potentiellement le servir d'excuse.
Je tourne finalement la tête vers les débrits qui se trouvent au sol et commence à marcher dans le lieu, en balayant les morceaux de verres avec le pied. Trouver une nouvelle arme pour moi ne serait pas une mauvaise idée. S'il s'attend à ce que je montre un quelconque interet pour cette lame en argent ou la moindre expression qui trahirait mes intentions, je vais lui montrer que je peux avoir un très bon jeu, d'acteur.
"- Et donc, tu penses trouver quelque chose comme ça ici ? Ça doit être un objet valeureux dans ce cas..." j'ajoute en jouant la fille qui n'est au courant de rien. Puis je fais mine de commencer à chercher quelque chose dans le magasin.
Du sarcasme! C'est intéressant ça. Tu aurais pas été une gonzesse j'aurais pu dire que tu as des couilles ma petite. Je te met la pression et tu restes stoïque. C'est impressionnant.
Toujours aussi arrogant à l'extérieur, l'homme essayait de percer à jour les émotions d'Alyce après l'avoir gonflée à bloc. Pourtant elle ne laissa strictement rien transparaître. Arborant une attitude blasée typique de l'adolescente en crise, elle adjoint le geste à la parole en balayant nonchalamment les débris du pied pour farfouiller en dessous. Lui avait depuis bien longtemps soldé sa phase pubère pour devenir le bon connard caractériel qu'il était à présent, mais qui n'en demeurait pas moins dupé. Il lui laissa un instant le bénéfice du doute tout en s'approchant du centre de la pièce.
Non seulement je suis sur de le trouver, mais je suis aussi certain de pas me le laisser piquer par une suicidaire en crise. Si je t'ai bien tapé sur le système c'est bien pour que tu m'envoies chier et que tu me lâche les infos que je veux. Certes ta tronche de vache qui rumine est typique de ton âge mais peut aussi être un indice quand à ta culpabilité que tu veux cacher. Tu gagnes cette première bataille mais ne t'endors pas sur tes lauriers.
Il aurait largement pu la tuer ou la contraindre à se dévêtir pour obtenir une certitude mais elle lui offrait un jeu bien plus passionnant qui faisait appel à ses trop rares qualités d’enquêteurs. Sans trop s'en rendre compte, il lui accorda une certaine estime pour cette attitude nonchalante très crédible tout en se préparant pour le second round.
Voyons voir. Toi tu n'es pas restée prostrée dans ton coin quand je suis arrivé, tu as volontairement investi cet endroit mais pourtant tu ne te met à chercher quelque chose que maintenant. Certes tu attendais que je fasse moi aussi irruption mais pourtant tu étais d'ores et déjà positionnée vers le fond du magasin. Non pas pour préparer ta fuite mais bien pour récupérer quelque chose. Or c'est maintenant que tu balayes la pièce et semble te concentrer sur un endroit en particulier qui n'est plus là où tu étais, je suppose que tu recherchais également quelque chose en particulier et que tu cherches à présent à brouiller les pistes. Jouons donc à présent à qui ment-meurt.
Une fois positionné et avant que la fouilleuse ne mette la main sur quelque chose, Dante inventoria à son tour les armes visibles dans le magasin et les catégorisa en terme d'utilité. De nombreuses armes contondantes et tranchantes jonchaient le sol tandis que les murs n'arboraient guère plus que des éléments décoratifs et autres objets bien moins utile pour péter des tronches. La plupart des armes à feu et de poing avaient disparues. Même celles de collection qu'il fallait recharger en poudre noire avant chaque utilisation car un seul tir est toujours mieux que pas de tir du tout. Le choix était donc relativement limité d'autant que les seules armes restées n'étaient pas de première fraicheur ou n'avait qu'une valeur esthétique, comme cette fameuse dague en argent qui, pour un néophyte, n'avait pas plus d'utilité qu'un coupe papier à cause de la souplesse de l'argent par rapport à l'acier qui, à planter dans un crâne, pouvait vite faire la différence.
Toujours très acide dans ces paroles et fort des secrets du lieu pour un homme de combat comme lui, il lui posa une question très orientée tout en répondant à la sienne.
"Ouais c'est un objet valeureux, mais pas au sens où on l'entend. Et toi, pourquoi tu viens fourrer ton nez dans ce boui-boui? t'en as marre de ton joujou d'indien?"
Alyce
Rescapé
Sam 26 Mai - 12:03
Alyce
Une même convoitise...|•Dante•|
Alors qu'il me répond, je me contente de fouiller du pied, je ramasse une lame et l'examine en cherchant une quelconque utilité. Mmh... Non, pourrie. La rouille avait déjà contaminé la base de la lame, et elle pourrait se casser au bout du troisième ou quatrième coup d'utilisation. Je la laisse tomber et continue de fouiller la zone. J'avoue que ce n'est pas très futé de ma part d'être restée au même endroit. Il va falloir que je trouve un argument imparable pour avoir choisi cette pièce comme première zone de fouille... Ah bah c'est bon en fait. C'est plutôt logique dans un sens.
Mais par contre... L'arme qu'il cherche en question a de la valeur mais pas au sens où on l'entend ? C'est à dire ? C'est vaut cher ? Une arme de collection ? Ce n'est pas très clair ce qu'il me dit.. Mais je suis mal barrée si jamais il cherche la même chose que moi... Et il va falloir que je sorte d'ici. Comme je l'ai dit, je déteste m'éterniser lors d'un contrat alors que j'ai atteint mon objectif, même si ça peut me rapporter gros. Une fois sa réponse terminée, il me demande ce que je viens faire ici. Est ce que je lui dis la vérité et que c'est un client avec qui j'ai passé un contrat qui m'envoie ? Ou bien que je cherche simplement une nouvelle arme ?
"- En quoi cela te concerne ? On ne se connait à ce que je sache." Je lui répond sans le regarder, en prenant une autre lame et en l'examinant. J'aurais bien voulu tester sa maniabilité mais je ne le ferais pas, au risque de paraître pour une idiote devant ce crétin.
"- Et non, je garde mon "joujou indien" puisque je n'ai pas de vraies raisons à vouloir changer d'arme."
Je repose la lame sur un vieux meuble et regarde l'homme un instant. D'ailleurs, je ne sais même pas quel est son prénom. Et il ne connait pas le mien non plus mais est ce que c'est vraiment utile vu que nous sommes vraiment pas sur la même longueur d'ondes ? Je ne pense pas. C'est inutile même. Donc je continuerai à le nommé Mr. Inconnu ou Mr. Unknown, ça lui correspond plutôt bien je trouve.
Je détourne mon regard de Mr. Unknown pour m'attarder sur un autre vieux meuble avec un tiroir. Je l'ouvre et trouve simplement de vieux papiers. J'avais rapidement jeter un coup d'œil. Certains de ces papiers sont intimes d'autres sont des factures non payées. Je fouille le tiroir mais rien d'intéressant ne s'y trouve. Mais il n'y a rien dans ce magasin en fait ! Je continue de farfouiller la pièce et je finis par m'en lasser. J'aurais bien voulu partir mais je suis certaine qu'il ne voudra pas me laisser partir comme ça. Je met les mains dans les poches et me dirige vers la l'entrée de la pièce en soupirant de déception.
Je sors de l'arrière boutique en rangeant mon arc dans le dos et me dirige vers l'espace vente. Les probabilités pour que je trouve quelque chose dans cette zone sont casiement nulles, mais on ne sait jamais, on peut avoir des surprises !
Mais c'est qu'elle réponds l'effrontée! J'en ai déjà mater des plus farouche du temps ou j'étais flicard mais là tu n'as même pas la chance que je sois en service et supposé rester maître de mes moyens. De fait une bonne tarte dans ta gueule pour t'éclater les boutons d'acné ne te ferai pas de mal.
Intérieurement il se faisait des films en s'imaginant en grand père fouettard. En réalité, il appréciait ce genre de comportement qui l'incitait à remobiliser ses compétences pour obtenir ce qu'il voulait. Avec le temps et son attitude de mâle alpha, il obtenait toujours tout avec une très grande facilité et peu de personne osaient encore lui refuser quelque chose ... du moins ... les rares qui avaient essayer se balançaient encore au bout d'une corde ou dans l'estomac d'un rôdeur chanceux.
Essaye de pas trop me prendre pour un con en foulant vaguement du pied la merde au sol alors que tu t'es ruée sur la boutique au moindre son de cloche.
Les bras croisés sur son épais torse musclé cintré dans son blouson de cuir, Dante observait la mauvaise actrice tenter de faire bonne figure et cherchant un moyen de fausser compagnie à son public. Lui garda son calme olympien et souleva même un sourcil pour signifier qu'il n'adhérait nullement à la supercherie. Dès lors qu'elle se déplaça dans la pièce, lui attrapa quelques objets métalliques, comme pour fouiller à son tour, mais s'en servait en fait pour les cogner entre eux pour faire de grands bruits afin d'attirer l'attention des Z alentours.
"Oh je demande comme ça, parce que moi aussi je cherche, je cherche ... et comme on va passer un petit moment ensemble autant faire connaissance." lui dit-il d'une fausse voix naîve.
Le tintement métallique résonnait fortement dans la grande pièce au demeurant relativement vide et très vite les murs "rendait" coup pour coup de par les mains avides de viandes qui le martelaient depuis l'extérieur. Toute sortie devenait très dangereuse.
"Flûte! il semblerait que je sois moins doué que toi pour la fouille." Ajouta t'il en se mettant la main devant la bouche pour accentuer son jeu d'acteur.
Il revînt néanmoins très vite à une attitude un peu plus sérieuse et à une voix bien plus grave et posée. Il ne la gênait pas dans ses déplacements mais faisait bien attention à ne pas laisser plus de 3 mètres entre elle et lui de manière à éviter que cette petite souris ne lui file entre les pattes ou ne ressorte son truc en bois courbé et ne lui allume le fion. A cette distance il était sûr de pouvoir réagir assez vite.
"Et puisque tu fais ça bien mieux que moi et qu'on a de looooongues minutes pour fouiller, je vais te laisser chercher pour nous deux. Tu prends tout ce que tu veux je m'en branle. Si tu vois la moindre étincelle d'argent dans un fourreau noir, c'est pour ma gueule. Je suis venu uniquement pour ça et je repartirai avec je te le garanti."
Le ton n'était pas agressif et son attitude loin d'être menaçante. Seuls les mots étaient lourds de sens et avaient vocation d'envoyer un ultimatum. Il ignorait toujours si elle détenait déjà l’objet et ne cherchait pas à l'accuser directement, juste à la mettre en garde contre une éventuelle entourloupe. Il se montrait donc ouvert au dialogue ou à une repentance sans pour autant fléchir sur ses motivations.
Alyce
Rescapé
Mer 30 Mai - 20:36
Alyce
Une même convoitise...|•Dante•|
Faire connaissance... Sérieusement ? Mais quelle bonne idée... Malheureusement, je ne sais pas si vouloir connaître ses passions dans la vie m'intéresse réellement. Et il me prend pour qui au juste ? Son esclave ? Il pense vraiment que je vais lui rendre service vu la manière dont il me parle ? Je reste un minimum polie avec lui, et lui, il me donne des surnoms débiles, semble se vanter de sa force et est un macho de première ! C'est le genre de personne que j'arrive à peine à supporter. Il essaye de m'impressionner ? Il a du chemin à faire... Me montrer qu'il a de l'autorité ? Il y a une différence entre jouer le chef et être un chef.
Et cette ordure... Fait exprès d'attirer l'attention des morts qui rôdent encore dans la rue pour qu'ils viennent. Est ce qu'il veut montrer sa force alors que j'en ai rien à faire ? Parce que si je pouvais, je serais partie rapidement. Mais visiblement, il ne semble pas vouloir me laisser continuer mon travail.
J'aurai pu lui dire qu'en réalité je suis là pour un contrat et que une fois que j'aurais terminé, il pourrait reprendre le couteau en lui donnant le nom de mon client. Mais malheureusement, je suis obligée de garder l'anonymat de la personne avec qui je fais affaire. C'est ce qui fait que les clients ont confiance en moi.
"- Mmh... C'est vrai que faire connaissance avec toi est la chose qui me préoccupe le plus en ce moment..." Ma voix était sarcastique, et ennuyée. Je n'avais qu'une envie, c'était de me barrer d'ici le plus vite possible.
Lui, il était plutôt quelqu'un qui fonçait dans le tas alors que moi, je fais tout pour éviter le combat sauf quand je n'ai pas vraiment le choix. Et là... Ce n'est certainement pas le moment que j'aurais préféré pour me battre. Je ne sais même pas combien d'infectés vont arriver ici ! Il peuvent être trois comme huit ! Et même à deux, je ne pense pas qu'on l'on puisse s'en sortir sans égratignure. Pour ma part, je peux m'en sortir avec une plaie, je suis immunisée. Mais je ne sais pas ce qu'il en est pour lui, et j'avoue que si soir de me concerne pas.
Je n'ai pas pu m'empêcher de froncer des sourcils en le voyant faire du bruit à ce point. "- Arrête ton cinéma, je vois hien que tu fais exprès.. Et tu crois vraiment que je vais chercher quelque chose que tu convoites à ta place ? Je ne sais même pas à quoi ressemble ton truc avec une étincelle en argent dans un fourreau noir." Ma voix était devenue froide. Je déteste recevoir des ordres, surtout venant de quelqu'un comme lui.
Je garde mes mains dans les poches, toujours à une distance raisonnable, c'est à dire loin, et j'arrête de fouiller avec le pied, restant sur place à le regarder.
Madame joue toujours les rebelles. je vois que la soumission n'est pas ton fort. C'est dommage d'avoir un fort caractère et de ne pas être foutu de bien jouer la comédie. Lorsque je t’exhorte à chercher tu te braques et fronce les sourcils? Tu ne veux toujours pas me dire ce que tu es venue faire ici? Je vais pourtant te laisser une dernière chance de ne pas finir empaler sur ma lance et nue comme un ver pour savoir ce que tu caches vraiment. Jouons franc jeu sans faux semblant pour que tu sentes bien la différence de ton.
Il ne lui avait pas échappé que la jeune Alyce lui mettait des bâtons dans les roues avec audace sans manifester de peur. Son agacement avait laissé place à une passivité à laquelle il ne pouvait répondre par sa sempiternelle ironie menaçante. Vu qu'elle rebondissait aisément pour renvoyer la balle mais notifia une vive réprobation à son petit jeu de bruitage, il ne manqua pas l'occasion de poursuivre leur échange vigoureux sur cette nouvelle surface bien moins glissante mais terriblement dure. Tel un bon tennisman préparant Rolland-Garros, le pro de la terre battue tenta le break après son service.
"Bien ça ! Tu as finalement remarqué que je faisais exprès!" lui assena t-il avec des yeux pétillants et ardant de désir de poursuivre. Sa posture était toujours aussi droite et il osa s'approcher un peu plus d'elle, sans agressivité particulière mais pour démontrer la ferveur que dégageait son visage.
"Pour ma part ça fait longtemps que j'ai bien vu que tu faisais exprès de jouer l'ingénue désintéressée, bien avant même que tu ne joues avec ta grolle dans les décombres. J'ai observé ton petit manège et ton attitude pour pénétrer cet endroit en particulier. Alors arrête de me prendre pour un con et déballe tes intentions avant que ça ne finisse en bain de sang."
Pour une fois il ne se mettait pas en avant et envisageait même que son propre sang puisse souiller cette pièce. il ne perdait rien de sa combativité ni de sa réactivité mais estimait qu'il était potentiellement préférable de ne pas risquer de s’écharper pour une incompréhension ou un motif futile... D'autant qu'elle semblait elle aussi avoir des motivations et de vouloir les défendre ardemment. Afin d'être prompt à réagir en cas de réaction violente de l’intéressée mais surtout pour intensifier le dialogue, un nouveau pas fût fait en sa direction tout en croisant ses bras sur sa poitrine non pas pour gonfler ses biceps mais se mettre sur un pied d'égalité.
"Tu sais exactement ce que je recherche minette et tu y sembles indifférente. Je suppose donc que nos intérêts n'ont pas à rentrer en conflit. Donc pour pouvoir chacun se remettre à fouiner chacun dans son coin et que les zombies soient bien gardés, je propose que tu passes à table."
Les coups de butoirs des atrocités sus-nommées se faisaient de plus en plus sourdes et la fragile barrière organique qui obstruait la fenêtre se mit à lentement vaciller. Nul doute qu'une nouvelle action allait devoir se faire ... en collaboration ou en rivalité.
Alyce
Rescapé
Jeu 7 Juin - 23:43
Alyce
Une même convoitise...|•Dante•|
Il ne semble décidément pas vouloir lâcher l'affaire ce Mr. Unknown. Et est décidément déterminé à connaître mes réelles intentions. À ce moment là, j'ai vraiment hésité à lui révéler mon histoire de travail et de contrats. Mais je pense qu'il s'en contrebalance de savoir si c'est pour quelqu'un ou pas.
Il dit avoir bien cerné ma comédie et me menace que cette histoire ce terminera mal pour moi si je ne lui disait pas ce que je faisais réellement ici. Évidement, la menace ne marche pas sur moi et je m'en fiche totalement. Mais comme ça mamuse, je décide de lui renvoyer la balle à ma manière. Et de plus, ce n'est pas parce qu'il semble plus âgé ou plus craintif que moi qu'il a le droit de se permettre de me parler comme ça alors que pour le moment je n'ai rien fait pour !
"- Et tu crois vraiment que je te dirais la raison de ma venue ici ? Laisse moi rire. Ça ne te concerne pas alors cherche ce que tu as à chercher." Je m'exclame tandis qu'il se rapproche. Alors par réflex, j'ai reculé pour que nous gardions la même distance que nous avions au départ. Ce gars.. Impossible de ne pas lui parler sans se méfier de lui alors qu'il peut avoir de potentielles arrières pensées sûrement pas nette. Ce n'est pas de la peur, mais de la méfiance extrême.
Depuis le début il me parle de cette fameuse chose dont il est venu chercher. Je me doute bien qu'il cherchait la même chose que moi. Et j'espérais vraiment que ce ne soit pas ça. Je ne suis pas quelqu'un qui combat dés qu'il en a l'occasion mais si je venais à le faire, je n'hésiterais pas à attaquer.
"- À quoi ça te servira de savoir ce que je veux ? Je ne pose pas vraiment de question te concernant, alors pourquoi toi tu veux savoir ?" En disant cela, je ne l'avais pas regardé et j'ai balayé la pièce du regard, curieuse de savoir si je peux toujours trouver quelque chose qui pourra m'être utile dans l'avenir.
Je regarde ensuite l'entrée, un mort tenté de s'infiltrer d'à la pièce. Serieusement ? Il va encore y avoir un combat ? Génial... Et tout ça à cause de qui ? De Mr. Unknown ! Félicitation, vous avez remporté le premier prix de l'idiot du moment. J'ai ensuite regardé l'homme, me demandant si il fallait que l'on mette ça de côté et de coopérer ou bien si c'est chacun pour soi, tout en dégainant mon "joujou indien" comme disait l'autre, une autre flèche prête à être décochée.
D'ailleurs, il faudra que je ramasse les flèches qui ont déjà été utilisées.. Bref ! Dans tout les cas, je ferais pareil que lui. Mais s'il décide de m'ajouter à sa liste noire, je n'hésiterai pas à utiliser la fuite comme échapatoir.
Toujours aussi impassible, Dante recevait les paroles d'Alyce sans broncher. Les bras toujours croisés contre lui, il la regardait tenter vainement de gagner du temps à justifier son comportement et son mutisme. En sachant qu'elle ne pouvait s’échapper, il n'avait strictement aucune raison de lui remettre la pression au risque qu'elle mette à exécution sa menace. Tant que le statut quo était maintenu, il n'avait pas l'intention de rompre sa promesse.
"Tu gaspilles ta salive inutilement. Comment tu ne peux te rendre compte que tenter de me dissimuler la raison de ta présence ici ne pas pas m'encourager à te cuisiner toujours plus? C'est à se demander comment tu as fais pour survivre si longtemps."
Il affichait sa neutralité en toute décomplexion. Il ne la coupait pas dans ses paroles, ne montrait pas de signe d'irritation, juste ce sempiternel sourire narquois et ce regard emplit d'une intelligence malsaine. Lorsqu'elle eût fini de baver, un nouvel invité à la chair faisandé tenta de se frayer un chemin vers la discussion en basculant au dessus de son compagnon d'infortune qui séchait tel un vieux linge moisi. Dante y vît là une nouvelle occasion de prouver sa relative bonne foi quand à son engagement de non-violence : Il s'éloigna d'Alyce tandis qu'elle bandait son arc et fondît sur le mort vivant pour lui décocher un magnifique coup de poing en pleine tronche. Son état de décrépitude ne lui offrait malheureusement que peu de résistance et son crâne vola en éclats dans un affreux craquement osseux suivi d'une ribambelle de dents et fragments qui rebondirent au sol tel des perles de cultures échappées d'un collier. Le tronc s'effondra très lourdement mais Dante restait dans la ligne de mire de la jeune femme. Il se mettait volontairement en position de danger et s'était éloigné d'elle. De là il montra toute sa détermination en gardant sa ligne de conduite très franche et vindicative, prouvant une nouvelle fois sur jusqu'auboutisme.
"Non seulement j'y crois mais j'y tiens ! Ne fais pas celle qui ne comprends pas. Ne cherche pas non plus à me la faire à l'envers avec tes simagrées. Tu es venue chercher un truc ici. Si ce n'est pas le même que moi tu n'as rien à perdre à me le dire. Ta seule raison de me le cacher est parce que tu es aussi là pour ça."
Il s'était agenouillé pour fouiller les poches de la goule qu'il venait de priver de tête. La fouille n'avait pas vraiment de but si ce n'est de faire en sorte que ni sa tête ni les points vitaux de son torse ne puisse être visé par la flèche de la jeunette Certes il s'était volontairement écarté et mis sur le trajet pour continuer à justifier son action et sa détermination mais n'était pas suicidaire non plus. Lui n'avait aucun moyen de répliquer mais montrait cette même assurance qui parachevait terriblement bien la fin de son discours.
"Je suppose que tu as bien compris que je ne te laisserais pas partir sans assurance. Alors crache ce que tu sais."
Alyce
Rescapé
Ven 29 Juin - 15:12
Alyce
Une même convoitise... |•Dante•|
Je n’avais qu’une seule envie : partir et ne plus jamais le revoir. Je pourrais partir en courant pour le semer mais ne connaissant pas trop ses capacités physiques, il pourrait sûrement me rattraper alors que je ne m’y attend pas et je préfère ne pas prendre de risques inutiles. Il me provoque toujours mais cette fois, je ne me ferais pas avoir par Mr. Unknown. Tout ça pour connaître mes réelles intentions.
Je montre un air neutre mais pas blasé, profitant du moment de silence présent pour réfléchir. En fait, tout ce que je peux dire c’est la raison de ma venue et dire vaguement ce que je cherche. Mais je ne pourrais en dire qu’un minimum. En fait je suis piégée. J’admet que je n’ai plus trop de solutions mais surtout, que je pourrais rentrer à ma planque plus rapidement au lieu de rester à papoter avec lui. Je déteste m’éterniser sur quelque chose d’inutile et là, c’est le cas !
« - Tu peux être très agaçant et ça commence sérieusement à... M’ennuyer, pour être polie. Et tout ça pour savoir si nous avons un butin en commun. » Lui dis-je tout en m’adossant contre le mur le plus proche tandis qu’il s’occupait gentiment d’un infecté qui rôdait, marquant une petite pause.
Il se met volontairement dans mon potentiel angle de tir, même si mon arme est actuellement baissée mais je l’ai toujours en main ainsi que une ou deux flêches prêtes à être utilisées. J’ai bien compris qu’il ne me ferait rien tant qu’il arrive à ses fins, et là je suppose qu’il me laisse une denière chance pour m’exprimer. Mais parce que mon travail me permet de survivre en grande partie et par principes, je ne révèle jamais mes contrats ou du moins l’identité de mes clients. Enfin... En général. Là, je sais de quoi Mr. Unknwon est capable et je nai pas envie d’être la prochaine sur sa liste noire.
« - Mais puisque tu y tiens, je vais te dire pourquoi je suis là. Quelqu’un m’a demandé de lui rapporte quelque chose qui semble se trouver ici contre de l’argent. Une arme qui aurait une potentielle valeur aux yeux de cette personne. Une lame qui selon lui, aurait l’air banale sauf lorsqu’on l’inspecte de plus près. Je ne sais pas exactement à quoi elle ressemble mais d’après cette personne, on la reconnaît grâce à sa housse noire.» Non mais faut pas exagérer non plus. Je compte pas tout lui dire sur mon contrat. Rien que là, je trouve que j’en ai trop dit, donc j’ai bien le droit de déformer un peu la vérité.
« - Et donc, je cherche encore ce genre d’arme, si elle existe vraiment, mais je suppose que ce n'est pas le genre d’arme que l’on peut trouver facilement si elle a de la valeur je suppose. Alors est ce que je peux reprendre mes fouiles ?» Je termine tout en me redressant, les bras croisés, espérant une reponse plutôt positive de sa part et observant chacun de ses gestes.
Au lieu de le mettre en joue et s'assurer qu'il ne s'approche plus, elle se contenta de répondre à sa question avec un peu plus de détails qu'à son habitude. Elle marqua malgré tout son éternel agacement poli mais montra bien plus de disposition à expliquer la situation. Avait-elle eu compris qu'elle n'avait pas d'autre échappatoire ou avait-elle eu un sursaut de maturité? Dans tous les cas, Alyce donna suffisamment d'explications et de détails pour que Dante comprenne les enjeux.
Ouais. La situation est complexe pour tout le monde et on survit comme on peut. Ce qui m’étonne encore c'est que vous, groupes primitifs, continuiez à donner de la valeur à l'argent. Ce même argent qui est à l'origine de la chute de ce monde. Le capitalisme à outrance qui à faire naître le bioterrorisme, les armes chimiques et la course effrénée des labos pharmaceutiques pour s'enrichir. Je suis intimement persuadé que cette apocalypse à été crée de toutes pièces de la main d'hommes avides de richesse. Nous au moins chez les élitistes, il n'y a que la loi du plus fort qui détermine des castes où ce sont les qualités de chacun qui nous rétribue. mais je ne suis pas là pour te faire un exposé. Juste te montrer que notre parole vaut bien plus que ton argent.
Elle se tenait face à lui, les bras croisés, une mine évidemment renfrognée mais l'arme baissée. Ainsi Dante pu à nouveau s'approcher tout en respectant une certaine distance de courtoisie. Son visage à lui affichait plutôt une certaine gratitude face à l’honnêteté.
"Merci pour ta franchise ... un peu tardive mais appréciable."
Il lui était tout de même difficile de s'abstenir d'une certaine ironie. Afin de faire au plus court et ne pas continuer à jouer au donneur de leçon comme à son habitude, il se contenta de sortir sa lance, lentement pour ne pas paraître agressif et de la présenter au regard de la jeune femme.
"Combien t'en offres ton client? Tu m'excuseras mais je n'ai plus aucune notion de la valeur des choses. Tu donnerais combien pour cette lance d'ailleurs?"
Une fois qu'elle lui répondît, il se mis à déplier la hampe rétractable puis la fît reposer sur un seul de ses doigts pour montrer son point d'équilibre.
"Est-ce que son équilibrage parfait au 1/3 de la pointe fait grimper son prix?"
Puis il l'a fit tournoyer autour de lui, sans velléité de toucher Alyce.
"...et est-ce que mon aisance à la manipuler lui octroie encore plus de valeur?"
Toujours avec des gestes techniques pour accompagner son déplacement, il se dirigea vers la caisse enregistreuse déjà fracturée pour trouver un pauvre billet de 5 Euros à moitié déchiré qui n'avait pas été emporté pour le planter d'un coup sec.
"Peu m'importe en fait. Cette arme et ma connaissance de cette dernière me permet de survivre"
Il ramena le billet vers lui pour l'observer puis l'approcha d'Alyce pour quelle remarque qu'il était dans un très mauvais état et comportait bon nombres de déchirures et était maculé de liquides inconnus.
"Prend celui-là si tu le souhaites."
Il marqua une pause avant de reprendre sur un ton plus sérieux.
"La dague que tu recherches à été fabriquée pour un véritable amateur. Le manche est en ébène noir, la lame est en argent et la profondeur des gravures est étudiée pour déplacer son centre de gravité. Son point d'équilibre est placé juste sous la base de la lame pour permettre une belle manipulation à la main mais aussi pour la rotation lors d'un jet. La lame est finement ciselé pour maximiser la pénétration mais surtout le retrait et ainsi garantir une grande vitesse d'utilisation tout en silence. Alors si tu la trouves, autorise moi à t'en faire une démonstration pour que je te montre quelle est sa réelle valeur avant que tu ne cherches à en obtenir de l'argent."
Sa démarche était vraiment sincère. Il rangea sa lance d'un coup sec après avoir jeter cet immonde billet puant.
"Et au passage. Sache que quel que soit ce qu'offre ton mécène, je peux t'en offrir le double en dédommagement."
Alyce
Rescapé
Mer 11 Juil - 1:16
Alyce
Une même convoitise... |•Dante•|
Sa petite pointe d'ironie me fait esquisser un très léger sourire. Pensait-il réellement que j'allais dévoiler mes intentions dés le moments où nous nous sommes vu ? Est ce qu'il pensait que j'allais lui dire "Salut ! Je veux gagner ma vie en cherchant une lame d'argent pour mon contrat !" ? Allons, ne rêvons pas trop non plus. Qu'il s'estime déjà heureux que j'ai fini par lâché car il connait la situation. Mais si ça avait été à mon avantage, j'aurais continué à faire ma muette jusqu'au bout !
Il déploie ensuite son arme, j'ai légèrement froncé des sourcils pensant qu'il avait brisé notre accord. Mais comme il n'avait pas l'air agressif je me suis décrispée, me contentant d'écouter ce qu'il disait. Puis, la discussion dérive vers l'argent. Ça y est, ça parle d'affaire. L'argent ne m'intéresse que pour ça et pas autre chose. D'ailleurs, pense-t-il réellement pouvoir m'acheter avec une somme soi-disant plus grosse que celle de mon client ? Un contrat est un contrat. Lorsque je donne parole, il me faut de bonnes raisons pour pouvoir briser ma promesse.
"- Mon client me paye assez pour que je lui ramène cette lame, peu importe si je devrais la trouver ailleurs." dis-je, la voix calme, mais cependant curieuse. Mr. Unknown a intérêt à me donner de mon arguments pour que je change d'avis sur ça, et il faudra que ce soit convainquant.
Il demande une valeur pour sa hampe. Je plissé des yeux pour mieux pouvoir l'analysé. Tout dépendait de la qualité générale de l'arme. Mais la sienne doit valoir entre 30 et 50 capsules facilement, voir un peu plus si elle était bien entretenue.
"- Entre 30 et 50 capsules si la qualité est bonne."je lui répond, gardant les bras croisés. Est ce qu'il s'intéresse réellement aux affaires d'argent comme ça ? Il a pas l'air de s'y connaître en tout cas.
Vu tout ce qu'il me dit... Son arme peut être vendu à très bon prix mais ce ne sont que des paroles. Les client s'attarderont plus sur la résistance, son poids ainsi que son esthétique. Certains n'y connaissent rien et se ficheront complètement de savoir où est son centre d'équilibre. Ce sont de bons arguements, c'est sûr et plus que convaincants. Même s'il s'en fiche de la savoir, son prix ne montera au très peu de celui de base.
Je regarde ensuite le billet qu'il me tend, toujours silencieuse. Il est répugant. Je le refuse d'un simple signe de tête, puis décide d'écouter les paroles de Mr. Jesaistout. J'avoue que savoir d'où vient cette arme, par qui et comment elle a été faite ne m'intéresse pas du tout. Tout ce que je veux, c'est de partir d'ici et de pouvoir terminer mon contrat en paix. Mais la seule chose que j'ai pu en conclure, c'est qu'il veut ce que j'ai. Cette lame, je l'ai avec moi. Ce qui va corser les choses. Il faut que je trouve une solution.
"- Et qui me dit que si je la trouve et que je te la prête pour un petit instant, tu n'essayeras pas de la garder pour toi ? De partir à tout moment en voulant me la voler ? Et puis, l'argent que m'offre cette personne est suffisant pour moi." je marque une petite pause, prenant un air plus sérieux.
"- Autre chose, mes services sont principalement basés sur la confiance que les clients ont en moi. C'est peut être stupide pour toi, mais c'est comme ça que marchent les affaires avec moi."
La petite écoutait placidement les quelles explications de Dante, ne grimaçant qu'en de rares occasions pour illustrer sa prudence. Le policier arborait toujours une neutralité très professionnelle afin de ne pas altérer son propos qui semblait faire son petit effet. Alyce semblait assez douée pour évaluer les valeurs matérielles des choses mais bien moins pour leur valeur sentimentale ou utilitaire. En bonne économiste déshumanisée, elle exprima de nombreuses réticences à "partager" un butin sous couvert de choyer ses clients.
Tout ce que tu dis se défend ... dans un système capitaliste. Quand l'argent était roi. Ici tous les codes sont renversés et même ta considération pour l’honnêteté ne te sauvera pas.
Après avoir laisser choir le billet en sale état et ranger son arme, l'artiste martial répondit avec cette sempiternelle neutralité mais en lui ajoutant une pointe d'ironie qui devait se muer en complicité avec cette jeune femme dont il commençait à apprécier la compagnie en bon polémiste qu'il était.
"Qu'est ce qui te dis que je n'essayerai pas de la garder? de te voler? Rien mis à part peut-être le fait que tu sois encore vivante. Non? Je t'ai d'ores et déjà prouver ma parole il me semble. A moins que tu ne préfères, là encore, de l'argent comme gage de confiance?"
D'un geste, il désigna à nouveau ce billet de 5 qui était l'image parfaite de cet argent "sale" qui visualisait.
"Je ne vole pas, je pille. Je préfère déposséder les anciens rois pour que leurs cartes soient distribuées. Chez les élitistes, il n'y a pas de "clients", chacun bosse pour la communauté. Personne n’achètera mes services. Aucune liasse ne me convaincra de mettre ma vie en péril."
Les mots étaient forts mais édictés sans aucune agressivité. Il voulait susciter la réflexion et non pas l'émotion.
"Si de ton coté tu aimes te faire exploiter et que, du coup, tu perds toute confiance dès lors qu'il n'y a plus d'espèce sonnante et trébuchante, c'est ton choix mais que je ne peux partager aujourd'hui."
Son regard était appuyé afin de bien indiquer qu'il ne pouvait se contenter de tourner les talons. Il fallait encore se creuser la soupière pour parvenir à une solution.
"Un riche connard t'envoie se salir les mains. Au mieux il t'a donner une petite avance pour te donner un peu d'élan. Que tu crèves dans d'atroces souffrances il s'en tape comme de sa première pute. Il enverra encore un autre péquenot pour faire le sale boulot à sa place. Il ne fait preuve d'aucun courage, aucune confiance, aucune considération pour ta vie et toi, toi, tu te laisse t'acheter comme ça"
Il ne pouvait réprimer une once de dégout envers ces parvenus capitalisant uniquement sur leur richesse ou leur influence pour obtenir des faveurs en profitant de la faiblesse d’autrui. Malgré tout, cet éclair fugace lui donna une idée qui lui semblait assez séduisante.
"Tiens, je viens de penser que je pouvais joindre l'utile à l'agréable. Je peux te laisser partir avec cette dague si tu la trouve pour la donner à ton client de manière à ce que tu sois payée. Par contre, je te suis et je le surine avec sa nouvelle arme dans sa belle baraque cossue."
L'évocation de ce petit plaisir dessina un petit sourire sur son visage sérieux qui s'estompait.
"Et tu peux d'ailleurs le prévenir, puisque c'est ton "grand ami banquier". Un homme averti en vaux 2 mais je doute que ce surnombre puisse faire pencher la balance en sa faveur. Ainsi tu pourras observer à loisir une "valeur" différente : Si je maîtrise mieux cette arme que lui, c'est que je peux sauver plus de monde que lui, donc je la mérite"
Alyce
Rescapé
Ven 20 Juil - 12:56
Alyce
Une même convoitise... |•Dante•|
Arg... Me voilà dans de beaux draps. Tout les arguments qu'il citait étaient justes. Mais j'en avais pleinement conscience. Ce sont les risques d'être solitaire. Vous n'appartenez à aucun groupe, et donc vous n'avez pas d'importance aux yeux des autres car peu de gens ou même personnes ne seront là pour vous aider. Je le savais depuis le début où j'ai commencé à lancer ce genre de contrat, mais je vais mettre les choses au clair de mon côté. Je prend donc une voix assurée, sérieuse et le regarde dans les yeux.
"- Tout ce que tu me dis, j'en ai pleinement conscience. Mais ce sont les risques qui permettent de rendre ma vie moins ennuyeuse." je marque un léger temps d'arrêt pour guetter sa réaction puis croise les bras à nouveau.
"- Peut être que dans ton groupe il n'y a pas de client ou un quelconque rapport avec l'argent, mais je dois t'informer que je n'appartiens à aucun clan ou groupe. Je suis ce que les gens appellent une Solitaire. Donc je sais bien que mes clients ne se soucient pas de mon sort, qu'ils s'en foutent de savoir si je souffre ou pas. Mais c'est ainsi que je mène ma vie, et au moins je laisse une trace de mon passage dans leur vie."
Je continue toujours dans le même timbre de voix. Je pense notamment à quelques client avec qui j'ai déjà eu affaire plusieurs fois, ainsi que les rencontres que j'ai pu au cour de ces dernières années.
"- Moi non plus je ne fait pas entièrement confiance à mes clients, car je ne suis jamais à l'abris d'une attaque surprise et de me faire avoir lorsque je ramène l'objet du contrat. Mais je fais avec, j'ai conscience des risques que je prend. Et qui prend en considération ma vie ? À part une ou deux exceptions, je ne vois personne. Je n'ai pas tissé un seul lien avec qui que ce soit, car je juge inutile si c'est pour avoir à pleurer ou à souffrir lors de sa mort." Je termine ainsi mon argumentation. Ces arguments étaient bons, je l'avoue mais il n'est pas le premier à me l'avoir fait remarqué.
Puis j'écoute à mon tour son idée. Je repars avec la dague et il la reprend après m'avoir suivi jusqu'à mon client une fois l'affaire conclue ? Comment être sûre qu'il ne veut pas me tromper ? C'est vrai qu'il m'a déjà montré qu'il était quelqu'un qui tenait parole mais comme j'ai toujours été méfiante, je n'accorde pas ma confiance aussi facilement pour ce genre de choses. Peu importe la situation en fait. Même s'il m'a déjà prouvé qu'il tient parole, il peut très bien me mentir quand il le veut. Et puis il ne sait pas que j'ai l'arme depuis le début. Cependant, je me met quand même à y réfléchir.
"- J'avoue que ton idée est bien tentante, mais même si tu m'as déjà prouvé que tu pouvais être... "Digne" de confiance, je ne pourrai pas m'empêcher d'avoir en tête le fait que tu voudras me la faire à l'envers. Navrée, mais c'est ainsi que je suis. Je veux vraiment être sûre que ce n'est pas un piège justement de mon client." je lui annonce, ne le quittant pas des yeux et espérant que je ne me fasse que des idées. D'ailleurs, comment prendra-t-il le fait j'avais la lame depuis le départ ?
La donzelle semblait totalement adhérer aux arguments donnés par l'ancien policier. Sa réponse le confirma très vite et eût le mérite de surprendre Dante dont le visage se para d'une moue approbatrice.
Intéressant. Tu en as dans la caboche pour une ado prépubère. Les vieux avaient raison : il faut une bonne guerre pour mettre du plomb dans la tête des jeunes. Etre menacé de se faire sucer les neurones à chaque coin de rue à visiblement quelques effets bénéfiques chez certains.
Il la laissa alors poursuivre en s'installant plus confortablement contre le coin du comptoir et en croisant les bras. Son expression faciale montrait cette fois un réel intérêt sans aucune once de vice ou de malice cachée. Elle aborda sa solitude, sa méfiance et les interactions qu'elle pouvait avoir avec les autres personnes. L'évocation de sa peur de la souffrance et de la tristesse finirent de le convaincre que son discours était sincère et mis en application avec la plus grande rigueur.
Apparemment tu as une ligne de conduite dont tu ne sors jamais. Certes tu t'évites la peine de la perte mais tu te prives également de la valeur de vivre. Tu ne fais que survivre, berner la mort, sans jamais approfondir quoi que se soit. C'est presque triste.
Elle évoqua ensuite son idée qu'elle trouvait bonne mais sous réserve de méfiance. Elle n'avait aucune garantie supplémentaire qu'avec ses clients mais eux, au moins, lui avait montré la couleur de l'argent. Afin de rivaliser avec eux et pour la titiller sur le fait qu'elle ne voulait pas s'attacher, il se proposa de lui fournir de plus amples explications. Toujours maintenu dans sa même position, bras croisés et voix calme et monotone, il repris la parole.
"Alors je ne vais pas donner dans la surenchère financière puisque ça ne servirait à rien. Par contre je vais tenter de t'expliquer mon mode de fonctionnement : Comme je te l'ai dis, je ne m’embarrasse que peu des considérations d'autrui. A partir du moment ou leurs actions me mettent en danger, je taille dans le tas. Voila comment j'évite la peine et la souffrance. Mais par contre, je ne me prive pas d'échanger ou de converser avec les gens. Certes avec mes mots et ma vulgarité mais au moins, je ne suis pas seul. "
Lui aussi montrait toute son honnêteté en expliquant son crédo et comment il se prémunissait de la souffrance. Il n'excluait pas l'attachement mais exprimait toujours garder l'ascendant de manière à pouvoir préserver sa propre vie contre une autre. La suite de son discours était d'ailleurs tout aussi cru et explicite.
"Il ne t'a pas échappé que j'ai menacé de te tuer ou te démolir à plusieurs reprises. Pourtant je ne l'ai pas fais. Tout ça pour avoir l'opportunité d'avoir une action sociale pour soigner mon mental et éventuellement comprendre ta valeur et que tu n'étais pas un danger immédiat. Pour ton client, ce sera la même chose. Je ne vais surement pas l'assassiner de sang froid par derrière. Je vais me tenir devant lui et le cuisiner un peu, tout comme je l'ai fais avec toi, de manière à comprendre son intérêt pour cette arme. Il peut très bien être un passionné comme moi mais incapable de sortir pour X raison ou handicap. Auquel cas je peux repartir les mains vides. Mais je l'imagine plus comme un gros porc suintant de sueur qui exploite des enfants comme un bon vieil industriel du 21° siècle, je suppose qu'il va se chier dessus avant de se faire ouvrir par une certaine lame en argent."
A son tour il attendît la réaction de la jeune Alyce. leurs 2 sacs ainsi vidés.
Alyce
Rescapé
Ven 20 Juil - 16:46
Alyce
Une même convoitise... |•Dante•|
Je l'écoute me répondre attentivement, et remarque que nous avons vraiment chacun notre façon de penser sur les choses, ainsi que sur cette situation. Avec son mode de vie, il m'a bien fait comprendre qu'il n'est pas seul. Sauf que moi, c'est voulu. Bien sûr, ça ne m'empêche pas d'avoir des contacts mais c'est moi et moi seule qui ait décidé de m'isoler ou de m'écarter de la société actuelle. J'aurais pu suivre mon frère, à la citadelle, mais non. Je décide donc de lui répondre, toujours sérieuse.
"- Mmh.. Je vois, seulement que être seule a été ma propre décision. Moi seule a décidé de partir dans cette voie car j'estimais qu'il en était mieux ainsi. Mais je comprends ton point de vue."
Ensuite il parle de comment s'occuper de mon client, tout en me faisant savoir d'abord que les menaces qu'il me faisait d'abord n'étaient pas vraiment sérieuses et que ce n'était pas lui le danger principal. Il disait ensuite qu'il aborderait mon client de la même façon dont il avait fait preuve envers moi. Et qu'ensuite, il décidera de son sort s'il est assez convaincant. Or, je dois avouer que le sort de mon client m'importe peu. Du moment que j'ai ma part du contrat et qu'il a la sienne, moi ça me va. Mais ce qu'il lui arrive par la suite... Ce ne sont plus mes affaires. Et est ce que c'est moi ou il m'a traité d'enfant pendant qu'il imaginait la tête mon client ?
Bon, dans tout les cas, je réfléchis un petit moment à sa proposition, laissant un silence qui ne dura que quelques instants avant de reprendre la parole.
"- Bon... Puisque dans ce que tu dis, nous y gagnons tout les deux, je veux bien accepter ton idée. Mais rien ne m'empêchera de penser que tout ceci n'est qu'un piège. Donc je voudrais garder une certaine distance entre toi et moi lorsque je conclurai le contrat. Et t'auras l'occasion de t'occuper de lui une fois que c'est fait." je lui annonce, finissant par céder face à ses arguments.
Je me redresse donc et me dirige vers la sortie, dépassant Mr. Unknown puis lorsque j'atteints l'entrée de la fenêtre, je me retourne vers lui.
"- Bon bah... On peut y aller. Au fait c'est quoi ton prénom ? Oh et... Ne le prend pas mal." lui dis-je en essayant de lui faire comprendre que j'avais la lame argentée, prête à sortir de cet endroit.
La jeune Alyce semblait réfléchir avec attention aux propos de Dante. Ce dernier lui avait livré une explication tout à fait rationnelle quand à son mode de fonctionnement et elle avait semblé y accorder un certain intérêt. Bien que peu séduite par son adoption, elle nota sa compréhension du système et son adhésion. Durant tout ce temps de réflexion le Capitaine Vindish était resté inflexible. Toujours adossé avec les bras croisés, il attendait patiemment que la donzelle prenne une décision sans manifester, cette fois, la moindre peur qu'elle ne tente de fuir ou de l'attaquer. Il avait établi un franc dialogue avec elle et était sûr qu'eux deux étaient digne de parole. le pacte de non-agression tacite était largement signé.
Pense ce que tu veux ma petite. garde ta prudence qui te caractérise. Je n'ai rien à prouver pour ma part. Mes actes parleront pour moi. Tu auras alors l'occasion de voir que les vraies valeurs ne sont pas mortes et valent bien plus que l'argent. Lorsque tu verras ton client te chier dessus de peur alors que je lui tirerai la dague, tu comprendras que ta prudence doit plus s'appliquer envers ce genre d'abrutis que les hommes de ma trempe. Peut-être te rendras-tu même compte que j'aurais pu tout simplement te tuer sans même tergiverser pour obtenir cette arme alors que je me rend la tâche bien plus ardue juste pour ce sempiternel mot maître. Ainsi tu comprendras que mon acte n'est pas gratuit et souligne TA propre valeur : celle d'une fille qui se bât et à donc droit à un certain égard autre qu'un misérable salaire.
Il ne cachait pas une certaine fierté de pouvoir illustrer sa manière de penser. De montrer, à quiconque prend la peine de creuser la surface de suffisance, que sa profondeur est mue d'une intense réflexion et s'articule autour d'une logique valable malgré l'apocalypse. Mieux encore, qu'elle est une alternative saine à cette société viciée ayant menée à la perte de l'humanité.
Après avoir scellé ce pacte, Alyce se dirigea vers la sortie et demanda un prénom ainsi qu'un pardon pour avoir mentît sur le fait qu'elle possède l'objet depuis le début. Loin d'exprimer la surprise, le visage de Dante montra un sourire narquois qui parlait de lui-même. il se permit malgré tout d'exprimer une nouvelle raillerie, typique du bonhomme.
"Non, aucun souci. J'espère plutôt que toi tu ne m'en veux pas de t'avoir balader durant tout ce temps. Je suis également un très bon acteur et me doute que toutes mes prestations étaient très convaincantes."
Il faisait évidemment référence à tous les appels qu'il avait fait pour la forcer à révéler sa possession de la lame d'argent. Toutes ses simagrées, volontairement exagérées et visant à rendre caduque toute tentative de dupe de la jeune femme. Pour clore définitivement cette pièce de théâtre, il se targua d'un salut de comédien.
"Dante Vindish, pour vous servir. Madame?"
Alyce
Rescapé
Lun 30 Juil - 15:31
Alyce
Une même convoitise... |• Dante •|
Bon, les choses se sont décidément bien calmées. Je ne suis plus aussi tendue qu'au départ mais je n'en reste pas moins méfiante de cet homme qui lui, est calme et n'a pas bougé d'un pouce depuis tout à l'heure. Je commence cependant à changer un peu d'avis sur lui. J'ai bien compris que tout ce qu'il faisait était pour me pousser à bout. Mais je reste quand même un peu fière d'avoir pu lui cacher ma possession de l'arme jusqu'à ce que nous soyons arrivés à un terrain d'entente. Et en plus d'être convainquant, il s'en vante.
Il me donne ensuite son nom en plus de son prénom. Dante alors ? J'ai rarement entendu des prénoms de ce genre. C'est… Particulier je dirais. Et en toute logique, c'est à moi de dire qui je suis. Je le regarde un instant, toujours prête à enjamber la fenêtre pour sortir de cet endroit, puis je me décide à lui répondre.
"- Alyce Mighter, Monsieur Vindish. Bien ! Mettons-nous en route si tu le veux bien. L'adresse du rendez-vous est un peu loin et à moins de courir, on y arrivera pas avant trois ou quatres heures de marche. Je sors ensuite du magasin et observe les alentours qui sont pour l'instant sans vies. J'ai l'impression que cela faisait plus d'une heure que j'étais rentrée dans ce magasin.
Je me retourne vers la fenêtre pour attendre que Dante sorte pour ensuite se mettre en route. Et en plus, il me semble que nous sommes dans une zone à risque. Enfin.. C'est comme ça que je traduis le fait d'être dans un endroit où il peut y avoir un beau nombre d'infectés mais pas autant que dans les zones habitables, les zones rouges pour moi. Heureusement que je ne vis pas dans ce genre d'endroit, il arrive que parfois j'en croise. En trois ans d'affaires, j'ai appris à connaître les rues la capitale ainsi que les zones de danger. Mais après, il arrive que parfois je puisse me tromper, comme tout le monde.
"- J'espère que ça ne te dérange pas de passer quelques heures de supplice avec une "enfant" . j'ajoute avec un ton sarcastique, puis je reprend un ton sérieux.
"- Oh, et tu n'as pas interêt à tenter quoi que ce soit pendant que j'aurai le dos tourné sinon je te plante une flèche, peu importe où. Ne pense pas que je suis une jeune fille faible et incapable de se battre sans aide" Sur ce coup, j'étais sérieuse. Ça sonnait plus comme un avertissement qu'une menace. Et les coups en douce, j'ai horreur de ça.
Ça m'est déjà arrivé et ça, c'est parce que j'ai été trop naïve envers un client. Je lui ai accordé ma confiance aveuglement à cause de belle paroles, et j'ai eu droit à un piège. Heureusement que je m'en suis sortie mais pas en bon état. Que voulez-vous… Les risques du métier comme certains diraient. C'est pourquoi je suis devenue encore plus méfiante que je ne le suis de base.