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La chasse à l'homme est ouverte ? Pv Faïza

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Andrew Miller
Andrew Miller
Rescapé
Jeu 24 Mai - 11:44
Andrew Miller
Depuis son intégration le gamma avait compris le fonctionnement du clan et c'était fait une petite routine. Il faisait sa part comme les autres, sortait parfois plusieurs jours dans la capitale, avec un ou deux autres membres du clan, pour trouver du gibier ou des survivants à détrousser, il n'était d’ailleurs pas rare que ceux qui l’accompagnaient durant ce genre de longue excursion rentrent à l'usine particulièrement bien amochés, que ce soit par l'attaque d'un animal quelconque ou de survivants, bien que les survivants qui avaient le malheur de croiser leurs route finissaient dépouillés puis ligotés et envoyés en pâture aux bêtes du parc de Vincennes pour servir d’appât.

Il arrivait que, durant une chasse, l'un de ses camarades commette une erreur d’inattention, écrase la mauvaise branche ou rate sa cible, rare étaient ceux qui possédaient la dextérité et les compétences de chasse d'Andrew au sein du clan, mais ces camarades voulaient apprendre et pour ça rien de mieux que de se faire pourchasser sur plusieurs dizaines de mètres par un sanglier ou se prendre des mottes de terre ou des pierres dans la tête par une armée de singes puis, le pire du pire, de subir la colère du borgne pour avoir commis ce genre d’erreur.

Mais le chasseur fut très étonné de retrouver des animaux exotiques, comme en Afrique, avant de comprendre qu'ils venaient d'un zoo pas loin mais les revoir le fit devenir quelque peu nostalgique de la belle époque.

Pourtant, malgré les quelques mésaventures qui pouvaient arriver pendant ses sorties, Andrew se débrouillait toujours pour éviter le pire à ses camarades et ramener quelque chose pour la Meute que ce soit du singe, du zèbre ou des choses plus communes comme du lapin ou du sanglier.

A part ça, ce jour était un beau jour ! Un jour où Andrew se disait qu'il fallait de nouveau partir dans la capitale pour trouver de quoi nourrir le clan. Trouver de belles proies et peut-être même tomber sur des survivants à piller !

Le Gamma s'était levé à l'aube pour se préparer convenablement à sa nouvelle journée de travail. Il rassembla les quelques affaires et armes dont il allait avoir besoin pour la journée dans un sac à dos. Une heure plus tard, quand il fut enfin prêt à partir, qu'il avait mis son sac sur le dos sur lequel était attaché un arc artisanal avec quelques flèches, elles aussi artisanales, le chasseur sortit de sa petite grotte en se cachant les yeux d'une main le temps que ces derniers s'habituent à la luminosité naissante du soleil qui se levait en peignant le ciel de plusieurs nuances de rouge et d'orange.

Avant de partir il fit un petit tour des semblants d'abris que c'étaient fait ses autres camarades, en informant ceux qui étaient déjà éveillés que s'ils voulaient contribuer a une partie du repas d'aujourd'hui il les attendraient à la sortit de l'usine. Comme réponse le chasseur n'eut, pour la-plupart, que des grommellements et quelques noms d'oiseaux. S'ils n'avaient pas étaient ses « frères et sœurs » il n'aurait pas hésité une seule seconde pour leur faire payer ce manque de respect.

Mais évidement le gamma ne s'attendait pas à ce que des dizaines de personnes ne se bousculent pour le suivre, déjà car il n'était qu'un gamma au sein du clan et qu'a cette heure si matinale rare étaient ceux qui avaient le courage de se lever pour se faire potentiellement tuer mais c’était l'heure idéale pour une chasse réussit selon Andrew, l'heure où s'éveillent toute la faune et la flore de Paris et où sortes les survivants en manque de vivres comme lui.

Adossé contre un mur à la sortie de l'usine, les bras croisés, il attendit une vingtaine de minutes. Le soleil était déjà un peu plus haut dans le ciel, puis, comprenant que personne ne viendrait aujourd'hui, il remit son sac sur ses deux épaules, prêt à prendre la route jusqu'au parc de Vincennes, seul, avant que quelque chose derrière lui n'attire son regard. Il n’allait peut-être pas être seul finalement...
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Faïza Abd al-Karim
Faïza Abd al-Karim
Rescapé
Localisation : L'usine.
Dim 27 Mai - 2:49
Faïza Abd al-Karim
" We all need to learn.. "


La chasse à l’homme est ouverte ?


Il était tôt. Faïza avait peu dormi, non pas que la femme avait du mal à s’endormir, qu’elle faisait des cauchemars ou qu’elle se sentait mal. La Bêta cogitait simplement beaucoup, elle réfléchissait, travaillait. La Meute était réellement devenue sa quasi-unique raison de vivre et elle se donnait corps et âme pour celle-ci. Mais il y avait autre chose, l’algérienne était frustrée et comme dans un état de manque qu’elle ne s’avouait pas à elle même. Depuis une semaine ou deux déjà, la Meute n’avait capturé aucun survivant s’étant aventuré trop près de l’Usine. Les cellules de cette dernière étaient restées vides. L’idée ne lui traversait pas l’esprit mais cela lui manquait vraiment, de n’avoir personne à malmener et par extension, à massacrer lors d’interrogatoires. Ses journées n’étaient pourtant pas plates et monotones, des infectés aux alentours à éliminer, entraîner ses frères et soeurs, gérer les récupérateurs, tenter de garder le contact avec les Loups solitaires pour savoir s’ils étaient toujours en vie, tenter d’augmenter le nombre de Loups.. Ses journées étaient en fait bien remplies, même. Mais.. Ce sentiment de puissance, cette grandeur qu’elle ressentait au moment où un pauvre être impuissant implorait la pitié de Faïza.. Cela n’avait pas de prix, pour elle, c’était devenu nécessaire. Peut-être un peu trop. Les rares Loups qui la connaissaient bien pouvaient s’en inquiéter, voyaient que les choses n’allaient pas forcément pour le mieux en elle, Daniel notamment. Peut-être que Catherine, la cheffe de la Meute en personne le voyait, ou non, mais cela n’avait pas d’importance.

Alors oui, Faïza avait eu du mal à trouver le sommeil et de ce fait, elle s’était réveillée assez tôt ce matin là. Assez tôt pour sortir de la pièce qui servait de quartier à Faïza, l’une des rares chanceuses à avoir une vraie porte et plusieurs mètres carrés de lieu de vie personnel grâce à son rang de Bêta, et croiser quelques Loups eux aussi déjà debout. L’un d’eux s’étant plaint à haute voix d’avoir encore été réveillé par “ l’autre taré de Robin des Bois “ pour aller chasser. Des chasseurs, il n’y en avait pas des masses au sein de la Meute, mais c’était le surnom qui lui avait fait comprendre tout de suite. C’était l’un des meilleurs éléments du groupe à ses yeux, Andrew, celui-là était une excellente addition à l’Usine, sans lui la Bêta n’aurait sans doutes jamais eu l’occasion, d’un jour, manger du zèbre.. Outre ce fait, c’était apparemment un traqueur d’exception et un habile combattant, chose qui faisait se demander à Faïza pourquoi il n’était encore qu’un Gamma.. Avec toutes ses qualités, il pourrait aisément grimper dans la hiérarchie, enfin bon, cela n’était pas plus que ça son problème. Ce qu’elle savait désormais, c’est qu’Andrew préparait une sortie et qu’il aurait besoin de quelqu’un pour l’accompagner. Quelques fois déjà, Faïza avait pu faire équipe avec le chasseur mais cela restait encore assez anecdotique.

D’une part, sortir pourrait lui occuper l’esprit et avec Andrew, elle pourrait sans nul doutes encore apprendre quelques petites choses sur l’art de la chasse, ou mieux encore, sur celui de la traque.

Sans perdre une seconde de plus l’algérienne s’était engouffrée dans ses quartiers, préparant rapidement son sac, quelques affaires, enfilant sa veste kaki, attachant ses cheveux et attachant le fourreau de sa machette à sa ceinture. A petites foulées, elle avait rejoint la sortie en espérant que l’homme ne soit pas déjà loin. Par chance, il venait de partir et sa silhouette s’éloignait doucement. Lui l’avait remarquée et s’était à demi tourné. Bien.

- Il reste de la place pour moi, j’imagine. avait-elle dit, constatant le fait qu’il n’y avait personne avec lui, Ne t’en fais pas, tu sais que je ne te ralentirai pas. ajouta la femme, certainement pas la pire personne qui aurait pu accompagner le chasseur aujourd’hui..


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Andrew Miller
Andrew Miller
Rescapé
Mar 29 Mai - 20:08
Andrew Miller
Effectivement le chasseur n'avait pas perdu de ses sens, il y avait bien quelque chose derrière lui, pour être plus précis l'un des Bêtas de Catherine. Elle l'avait déjà accompagnée quelques fois comme plusieurs des autres membres du clan, il savait qu'elle était efficace et autonome, au moins il n'aurait pas à la surveiller à chaque instant.

- Il reste de la place pour moi, j’imagine. 

- Ne t’en fais pas, tu sais que je ne te ralentirai pas. ajouta la femme.

Avant de répondre à son interlocutrice, le borgne la jaugea, de haut en bas, d'un œil expert. Habits corrects, sac sur le dos, machette attachée à la taille. En constatant la nature de l'arme de la Bêta il afficha un léger sourire, pour se protéger d'un humain ça faisait l'affaire mais face aux griffes d'une bête plus brutale et sauvage elle n'aurait aucune chance pensait-il. Hésitant quelques instants, il répondit finalement :

- Faïza, si je me souviens bien ? Moi c'est Andrew mais tu le sais déjà, ça, j'imagine ? Ont à pas mal de marche jusqu’au parc de Vincennes alors tâche juste de te faire discrète le temps du trajet et surtout de rester en vie. Ensuite je pourrais peut-être te montrer comment on chevauche une girafe, annonca-t-il sur un ton des plus sérieux car il l'était.

Sans perdre plus de temps Andrew se mit en marche. Il pouvait percevoir les faibles bruits de pas de sa camarade derrière lui. Et Pourtant, bien qu'il lui avait dit de se faire discrète, le borgne, seulement quelques secondes à peine après qu'ils soient parti, se mit à entamer un monologue, accompagner de grands signes pour illustrer son passé de braconnier, de guide et de chasseur en Afrique même si elle avait déjà dû l'entendre encore et encore durant leurs anciennes escapades. Il ne manqua pas de raconter la fois où il a balancé l'un de ses clients de la jeep car ce dernier ne cessait de se plaindre de la chaleur et des insectes ou encore cette fois où il a été pourchasser par un hippopotame après avoir tenté de prendre le petit de l'animal. Il avait bien failli y rester cette fois-là aussi.

Sa camarade aurait effectivement pus croire que le Gamma soit tellement occupé à raconter ses histoires, qu'il en oublierait les infectés qui arpentaient les rues  autour d'eux mais il n'en était rien. Il savait parfaitement quel chemin emprunter pour en éviter le maximum et qu'en cela était impossible il se contentait de dégager d'une main ceux devant lui s'en même prendre la peine de les achever ou alors il lançait des pierres au loin pour les attirer, tout en continuant à avancer comme-ci les rues de la capitale lui appartenaient. Pour se justifier auprès de Faïza, il se contenta de lui expliquer qu'il n'avait pas de temps ni d'énergie à perdre à combattre des infectés à cette heure, mieux valait continuer à avancer car le soleil commençait à monter et illuminait peu à peu les ruines en projetant les ombres des bâtiments détruits sur le sol.

Après une bonne heure de marche, où le chasseur avait surtout parler de lui s'en vraiment prendre en considération la femme qui le suivait. Les deux camarades arrivèrent proche du parc naturel de Vincennes. Ici, dans ce lieux au allure de paradis verdoyant, baigné par les quelques rayons du soleils qui peinait à traverser les feuillages, ils trouveraient tout ce dont ils auraient besoin, aussi bien de la nourriture que des survivants isolés à dépouiller si l'un d'eux avait le malheur de croiser leurs routes et peut-être même servir d’appât.

Une fois entrée dans les bois Andrew avançait plus lentement, désormais il fallait se faire discret, se fondre dans le décor, écouter chaque bruits, chaque gouttes de rosé tombant sur la terre encore meuble et fraîche du parc, car bien que les infectés soient presque inexistant en ces lieux il n'en restaient pas moins que des animaux sauvages qui pouvaient s'avérer très dangereux et quelques solitaires occupaient les lieux.

Après une vingtaine de mètres de marche sous les arbres, Andrew tendit son bras empêchant ainsi Faïza de poser le pied au sol.

- Ne pose surtout pas ton pied au sol, lui demanda-t-il calmement. Regarde, l'informa-t-il ensuite en pointant du doigt un petit tas de feuillage, un piège à ourse. Avec un engin pareil qui se referme sur ta jambe tu peux lui dire adieux et à tes chances de survie aussi accessoirement. J'ai aussi repéré quelques collets et d'autres pièges comme celui-ci un peu partout autour de nous. Celui ou ceux qui ont posés ça semblent savoir ce qu'ils font. Peut-être que ce sont les nouveaux locataires qui se sont installés dans le château pas loin qui ont fait ça. Et avec un peu de chance ils doivent avoir une petite réserve de gibiers proche d'ici. Personne ne voudrait transporter un sanglier à bout de bras sur plusieurs kilomètres de crois moi.

Tandis qu'il parlait le chasseur entendu un craquement de branche non loin de leur position puis des bruits de pas et des voix se firent peu à peu plus proches d'eux.
Il s'accroupit brusquement, tirant vigoureusement sa camarade par le bras pour la forcer à s’accroupir elle aussi, cachés derrière quelques arbustes pour les dissimuler deux survivants passèrent à quelques mètres d'eux en discutant.

- Bon, murmura Andrew en joignant ses mains, je te l'aie promis : je vais te montrer comment chevaucher une girafe Faïza ! Mais pas maintenant, se reprit-il ensuite, avant je vais d'abord t'apprendre à traquer une proie et pour ça rien de mieux qu'un animal en fuite mais avant....

Le chasseur se munit de son arc, encocha une flèche sur la corde, tendue cette dernière, retint rapidement son souffle et envoya la flèche droit dans la cuisse de l'un des survirants.

- La cuisse ça fait très mal mais ça ne tue pas et ça saigne beaucoup, souvient tant jeune chasseuse en herbe, murmura le borgne à celle qu'il considérait presque comme sa novice désormais.

Sans attendre un cri de douleur strident perturba le chant des oiseaux. Paniqués, ne sachant pas vraiment d'où venait la flèche, les deux survivants se mirent rapidement à fuir dans la direction opposée de l'attaque.

- Ça, ça s'appelle la peur Faïza, en général quand un animal à peur soit il se défend soit il fuit. Eux ils fuient et c'est une bonne chose... expliqua le borgne.

Oui les deux camarades de la meute auraient tout simplement pu les prendre par surprises et les dépouiller mais comme l'avait dit Andrew avant le tour de girafe il fallait apprendre à traquer. Mais, surtout, s'il n'a pas abattu directement sa cible c’est qu'il savait que quand un animal est blessé la première chose qu'il fera, s'il ne peut plus se défendre, sera de rejoindre son refuge et donc l'endroit où se trouvent le plus de ressources en plus de l'animal blessé en question !

En voyant sa cible fuir entre les arbres, s'éloignant de plus en plus, Andrew était comme un gamin le jour de pâque à la recherche de ses œufs en chocolats !

- Première leçon : Trouver et suivre les traces. Dit-il à sa novice en indiquant du bout de l'index le sang sur les feuillages et les marques de pas imprimants la terre encore humide.

- Suis-moi et apprend, ajouta ensuite le chasseur en se relevant, arc toujours en main, prêt à partir en chasse.

Spoiler:
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Faïza Abd al-Karim
Faïza Abd al-Karim
Rescapé
Localisation : L'usine.
Dim 3 Juin - 2:51
Faïza Abd al-Karim
" Murder, murder on my mind..
Blinded by the sight of blood that’s dripping down my eyes. "


La chasse à l’homme est ouverte ?


Elle s’était juste contentée d’incliner légèrement la tête en avant, bien sûr qu’elle se souvenait de lui et de son prénom. L’algérienne mettait même un point d’honneur à essayer de connaître un minimum tous les membres de la Meute. Sa famille, sa nouvelle famille, plutôt. Des frères et des soeurs tous différents. Aux buts, aux rêves bien distincts. Elle ne pouvait décemment pas aborder de la même manière Andrew, par exemple que Catherine, Abel, Lucien, Daniel, Lucyle et tous les autres pour ne citer que les figures emblématiques du clan. La femme avait été professeure dans un collège alors retenir des dizaines voire des centaines de prénoms était dans ses cordes. Si l’un de ses anciens élèves passait le pas de sa porte un jour, peut-être qu’elle pourrait même se souvenir de lui ou d’elle sans problèmes. Les individus étaient si uniques qu’on l’oubliait parfois. Mais pas elle. Pas elle malgré les apparences, Faïza semblait toujours être désintéressée des autres mais ce n’était ni vrai, ni faux, seulement inexact. Seule la Meute importait, pas les autres, les âmes errantes qui ne faisaient qu’outrepasser les limites de son domaine et dont on pouvait disposer sans peine.

Elle avait emboîté le pas du chasseur sans rien ajouter d’autre. Elle savait de toute manière que ce dernier était malgré lui peut-être, une véritable pipelette. Elle n’avait.. nullement envie de chevaucher une girafe, seulement d’en manger à l’extrême limite, mais encore ça lui semblait un peu utopique de parvenir à trouver, traquer, éliminer et rapporter de la viande de girafe jusqu’à l’Usine, surtout s’ils devaient se rendre vers le zoo, territoire de ces lâches d’Humanistes.

Comme elle s’y était attendue, Andrew avait bel et bien fait la conversation. Elle l’avait écouté d’une oreille seulement, ayant de toutes manières déjà entendu certaines sinon toutes de ces histoires au préalable. Heureusement, parler ne le déconcentrait pas, une rare qualité chez les hommes.. Il parvenait à ne pas se faire surprendre par les infectés aux alentours. Ceux qu’Andrew repoussait et envoyait au sol, Faïza les achevait pour de bon. la plupart étaient focalisés sur le chasseur alors ils ne la voyaient pas venir et avant qu’ils ne le fassent, la lame de sa machette venait fendre leurs crânes affaiblis par la pourriture. Tuer les morts ne lui apportait aucun plaisir, c’était devenu si fréquent que les mouvements étaient comme des automatismes. Tout venait tout seul, même si elle demeurait précautionneuse, mieux valait ne pas se faire mordre, mais c’était devenu facile. Et ils étaient au fond tous les mêmes, ces morts. Les vivants eux.. Étaient tout de même plus variés dans leurs réactions. La peur, l’arrogance, le cynisme, la menace.. Faîza préférait ne pas penser à cela, se souvenant qu’elle n’avait pas pu ressentir ce sentiment de puissance en voyant ces émotions dans les yeux de ses victimes. Elle suivait Andrew sans dire un mot de plus que l’autre.

Ils étaient arrivés dans ce parc naturel. Un endroit où elle ne venait pas souvent, n’y voyant pas d’intérêt particulier. Loin de l’Usine, trop proches des Humanistes, pas mal de risques d’y croiser des Élitistes qui, il fallait l’avouer, étaient de sérieux opposants et souvent assez bien armés.. Elle observait les environs d’un oeil un peu hagard, sans doutes trop. Andrew la surprit presque en levant le bras, la faisant instantanément s’immobiliser, elle ne remarqua le piège que lorsqu’il le mentionna. Encore un peu et c’était un fin indigne d’elle.  

Il évoqua les Humanistes du château. Il avait peut-être raison, peut-être avaient-ils un petit endroit où ils entreposaient des butins de chasse qu’ils ne pouvaient ramener tout de suite. Elle n’en savait rien.

Une nouvelle fois la Bêta fut interrompue dans ses réflexions par la vivacité d’Andrew. Se faire ainsi tirer par le bras sans prévention aurait pu coûter le bras de l’homme s’il n’avait pas été de la Meute. Elle commença à comprendre en entendant les voix à proximité. Son sang ne fit qu’un tour et un instant plus tard, sa main était crispée sur le manche de son arme, prête à se défendre face à qui que ce soit. Elle gardait la tête froide, comme toujours, mais la présence d’inconnus réveillait ses pulsions de mort qui la tourmentaient depuis peu.

- Je sais, que ça saigne beaucoup. Ne t’en fait pas. commenta-t-elle à voix basse, observant les deux imbéciles d’un regard noir.

Elle vit la flèche se décocher et transpercer la chair. La surprise tout d’abord de son compagnon alors que l’autre beuglait de douleur. Du bétail qui n’attendait qu’à se faire tuer et vider. Le spectacle de la fuite était si bon pour elle qu’il en dilata presque ses pupilles. Elle se redressa partiellement, voulant fondre sur ses cibles. A l’image d’Andrew, les deux étaient sur leurs traces.

Comme il le prétendait, Andrew était bon traqueur. Malgré tout ce sang perdu, il était parfois difficile de le percevoir sur la terre sombre, entre les feuillages denses, surtout au matin avec les perles de rosée. Mais en le suivant et observant son regard, Faïza comprenait de mieux en mieux l’instinct de chasseur. Les brindilles brisées, les marques de pas et leurs directions, certaines herbes écrasées et bien sûr les marques de sang. Elle n’aurait pas pu le faire seule, du moins pas aussi bien, Andrew l’aidait à comprendre, mettant en lumières ce qui lui était évident alors que pour l’algérienne tout cela était encore relativement nouveau.

Sans s’en rendre compte, Faïza avait elle aussi sorti son arme qu’elle faisait tourner tel un moulinet mortel de quelques mouvements de son poignet.

Leur traque dura en tout et pour tout quelques minutes seulement. Au bout d’un moment, Faïza aperçut un infecté marchant d’un pas drôlement rapide pour ne pas être lui aussi en chasse. Elle le pointa du bout de sa machette.

- Celui-là sait aussi où sont ces chiens. Ils ne doivent pas êtres loin devant.. On dirait qu’on rejoint ce qui était un chemin de terre, avant. On approche du but. dit-elle avec un mépris certain envers les survivants.

Marchant droit devant elle, faisant attention à ses pas, elle ne voulait pas tomber dans un piège. Elle élimina l’infecté d’un grand coup de machette à l’arrière du crâne. Le cadavre ambulant tomba à genoux et Faïza extirpa l’arme de son crâne en appuyant d’un pied sur son dos. Ses yeux oscillaient d’un indice potentiel à l’autre. Des marquages laissés par le blessé. Lorsqu’ils rejoignirent le semblant de chemin, ces traces paraissaient plus évidentes, suivant le court de la route. De belles pertes de sang tous les quelques mètres jusqu’à ce qu’un petit bâtiment ne se dessine face à eux. Une sorte de cabane érigée avec du matériel de récupération, une baraque de fortune. Clairement pas faite avant l’apocalypse. Elle n’avait nul besoin de le montrer à Andrew.

- Là dedans. dit-elle.

- Je vais tous les étriper, je vais étrangler le premier avec les entrailles du second pendant qu’il agonisera. Les poignarder avec leurs propres putains d’os brisés. pensa-t-elle.  

L’expression sur son visage laissait clairement émaner la haine et l’envie de meurtre. Plus qu’une envie, une nécessité. Mais elle gardait son calme, elle tourna machinalement la tête vers Andrew.

- Alors. On fait quoi ? demanda-t-elle, pour penser à autre chose.

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Andrew Miller
Andrew Miller
Rescapé
Mer 6 Juin - 23:15
Andrew Miller
Sa camarade se releva peu après lui, visiblement elle aussi excitée à l'idée d'une chasse à l'homme.

Suite à cet enthousiasme morbide , Andrew, voulant voir comment son « apprentie » allait se débrouiller », la laissa mener la traque. En se contentant d'examiner la Beta comme l'aurait fait un professeur avec l'un de ses élèves.

N'ouvrant la bouche ou n'intervenant que pour révéler à cette dernière des indices ou des marques que seul un œil avertit pouvait voir car même si pour lui le chemin était aussi clair que les sillons laissés par les roues d'un tracteur un lendemain de jour de pluie., il savait que pour Faïza ce n'était pas pareil et il comprenait qu'elle mette plus de temps à repérer des choses qui lui semblaient évidentes.

Après quelques minutes d'effort ils tombèrent sur un infecté qui, sans aucun doute, avait croisé la route des deux survivants en fuite. La Bêta le pointa du bout de sa machette.

- Celui-là sait aussi où sont ces chiens. Ils ne doivent pas êtres loin devant.. On dirait qu’on rejoint ce qui était un chemin de terre, avant. On approche du but.

Je te suis, répondu simplement le chasseur qui l'avait déjà compris.

Faïza se dirigea vers l'infecté et l'acheva sans difficulté d'un coup de machette qu'elle extirpa ensuite du crâne du cadavre une fois celui-ci au sol.

En avançant un peu plus sur le sentier, la piste était désormais bien plus net et plus visible mais le borgne remarqua cependant qu'il manquait quelque chose. Il n'y avait plus autant de marques de pas dans le sol humide qu'avant. Les deux survivants en fuite avaient dû se séparer et l'infecté y était certainement pour quelque chose. L'un des survivants l'avait certainement attiré plus loin pour permettre à son camarade blesser de fuir plus facilement. Puis, plus loin, une cabane de fortune ce dessina devant eux.

- Là dedans. Dit Faiza

Après ses mots l’expression de la femme changea rapidement laissant transparaître une certaine agressivité dans son regard et un visage plus dur.

- Alors. On fait quoi ? demanda-t-elle ensuite

Le chasseur réfléchit une seconde avant de répondre.

- Tu peux t'occuper du survivant blessé là-dedans, moi je m'occupe de l'autre qui doit pas être loin. Je doute qu'il dispose d'armes à feu sinon son camarde et lui nous auraient déjà canardé depuis longtemps et à en juger par tout le sang qu'il a perdu il doit être entrain de comater dans un coin, incapable de se défendre convenablement. Mais reste quand même sur tes gardes.

Andrew se retourna ensuite pour rebrousser chemin et retrouver la piste du fuyard.

- j'en es pas pour longtemps. Pendant ce temps voit ce que tu peux tirer de cet abri et de lui puis achève-le, il ne survivra pas plus longtemps de toute façon. L'informa-t-il tout en commençant à remonter la piste du deuxième survivant.

Sans peine il repéra des marques de pas assez espacées les unes des autres ce qui suggéraient un homme en pleine course, certainement pour semer l'infecté que Faïza avait abattu plutôt.  

Rapidement le chasseur retrouva le deuxième survivant, celui-ci était dos à un arbre, forcé de faire face à un sanglier protégeant son territoire. Andrew décocha une flèche dans l'un des yeux de la bête puis enchaîna avec une autre flèche, cette fois au niveau de la gorge. La bête fut prise de spasmes puis finit par s’effondrer au sol en quelques secondes.

- Salut l'ami, s'exclama ensuite Andrew en agitant la main pour manifester sa présence au survivant. Ce dernier, surprit, eut un mouvement de recul et dégaina un couteau de sa ceinture.

- Du calme, reprit le chasseur. Je viens quand même de te sauver la vie. Le survivant s’apaisa un peu mais restait toujours sur la défensive. J'ai croisé un homme blessé à la jambe en venant, je l'ais aidé à ce cacher dans un abri mais il ma dit qu'il avait un ami à l'extérieur, j'imagine que ça doit être toi non ? 

Hésitant un instant l'homme répondit finalement en abaissant son arme.

- Il va bien . Où est-il ? On a été attaqué par surprise puis on a été séparés.

- Il va bien, affirma Andrew sans une once d'hésitation.
Je l'ai escorté jusqu'à un petit abri de fortune pas loin. Je peux vous y conduire si vous voulez.

Heureusement pour Andrew, le survivant ne semblait pas faire le rapprochement entre son arc et la flèche qui à touchée la jambe de son ami et l'homme semblait lui faire désormais un peu confiance et accepta sa proposition. Sur le chemin du retour le chasseur se présenta comme étant un solitaire en quête de nourriture quand à celui qui l'accompagnait il lui révéla être un simple récupérateur, du nom de Eric, membre du clan résidant dans le château, les humanistes.

De retour devant l’abri de fortune, une vingtaine de minutes plus tard, Andrew informa le survivant que son camarade se trouvait dedans. L'humaniste s’empressa alors de rejoindre l’abri avant de se stopper net devant l'entrée, tétanisé de peur.

Le chasseur s’avança à son tour jusqu'à l'entrée, juste derrière le survivant.

- Au fait, je suis pas vraiment un solitaire, je viens de la Meute...dommage, hein ? Lui révéla alors Andrew avant de lui infliger un violent coup derrière la tête avec le manche de son couteau de chasse, juste assez fort pour le mettre dans les vapes quelques minutes au sol.

- Alors qu'est-ce qui lui a fait si peur à ce survivant, demanda-t-il ensuite en pénétrant dans l’abri.
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Faïza Abd al-Karim
Faïza Abd al-Karim
Rescapé
Localisation : L'usine.
Ven 8 Juin - 11:51
Faïza Abd al-Karim
" Murder, murder on my mind..
Blinded by the sight of blood that’s dripping down my eyes. "


La chasse à l’homme est ouverte ?


Faïza avait froncé les sourcils d’incompréhension, comment ça, s’occuper de celui qui était là dedans pendant que lui allait chercher le second en fuite ? Elle n’avait absolument pas décelé cela des marques et indices qu’elle avait cru voir sur le chemin. Celui lui fait clairement comprendre qu’elle n’était pas encore assez expérimentée et qu’il lui restait beaucoup à apprendre. D’une certaine manière, c’était bien, cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas eu quelque chose à apprendre et qu’elle n’y avait pas prit du plaisir. La dernière fois, eh bien, ça avait été l’art de la torture. Loin de prétendre être arrivée au point où elle en savait absolument tout, Faïza n’était pas non plus une novice. L’excitation de la traque était agréable, le plaisir de toucher au but plus encore. Heureusement que Andrew était là pour la rappeler à l’ordre en lui démontrant qu’elle n’était pas encore au point. Il s’occuperait de la suite et un jour, ce serait peut-être à elle de le faire. L’algérienne acquiesça sans discuter. Un vif éclair de satisfaction illumina son visage et son regard lorsqu’Andrew lui “ permit “ de l’achever.

De toute façon.. Elle était venue pour ça, à la base.

La chasseur commença à s’éloigner vers l’autre cible, laissant la louve là, son regard se reporta immédiatement vers la cabane vers laquelle elle se mit à marcher d’un pas décidé. L’expression sur son visage redevint dure. En quelques secondes elle se retrouva face à la porte. Une tâche de sang juste devant la porte indiquait qu’il y était bel et bien entré. L’algérienne poussa lentement la porte branlante, un vague soupir lui souhaita la bienvenue. L’homme était là, juste à côté en train de comater, les yeux à moitié fermés, la bouche pareillement entrouverte. Il n’avait pas semblé réaliser que Faïza venait d’entrer, ses mains étaient appuyées sur la plaie qu’il tentait de limiter à l’aide d’un chiffon, il avait déjà utilisé sa ceinture comme un garrot. Andrew n’avait pas eu tort, ce type n’en aurait plus pour très longtemps à vivre même sans l’arrivée de Faïza.

L’algérienne était déçue, elle n’aurait pas le temps d’être très créative avec lui. Elle s’installa devant l’homme, accroupie, machette en main. Le toisant quelques secondes, l’écoutant respirer bruyamment. Cet infecté tout à l’heure l’aurait  sans nul doutes entendu et il l’aurait dévoré, en soit, il lui aurait rendu service. La femme plaqua brusquement sa main droite libre sur la plaie laissée par la flêche d’Andrew alors que de l’autre main avec sa machette, elle menaça de lui trancher la gorge, purement et simplement. L’homme fut brusquement réveillé par un sursaut d’adrénaline et de douleur. Ses yeux désormais grands ouverts, il avait peur et ça se voyait, peur et mal. Il haletait violemment et essaya de parler à Faïza. Il était seulement tellement en panique qu’aucun mot qu’il prononçait n’avait de sens. D’un geste brusque, Faïza asséna un coup de la garde de sa machette sur le front de l’homme avant d’appuyer de nouveau sur sa gorge avec la lame.

- Ta gueule. Ta gueule ! Tu m’entends ? Ferme ta gueule. lui dit-elle.

Il ne semblait pas vraiment comprendre où il était, son teint était pâle, il suait à grosses gouttes. La louve n’avait pas relâché la pression sur la blessure à sa cuisse. Elle voulait qu’il reste conscient. Son regard était assassin.

- Q-q-qui vous êtes ? Putain, qu’est-ce que vous voulez, bordel ? J’veux pas mourir ! J’ai.. bredouillait le blessé.

Il fut cependant interrompu par un second coup porté à la tempe plus violent encore. Elle se redressa aussi partiellement pour le tirer par le col et l’envoyer plus au centre de la petite pièce qu’était cette cabane. Là, sa proie tenta vainement de dégainer son couteau de chasse de sa ceinture et de lui porter un coup. Faïza était une combattante aguerrie, elle savait se battre et anticiper, le coup mollement porté à son encontre ne lui posa aucun soucis et elle envoya une nouvelle fois la proie au tapis d’un coup de poing brutal. Une fois qu’il fut au sol, elle martela sa main de coups de pieds  pour qu’il lâche son arme. Il beugla de douleur mais finit par lâcher prise. Elle se précipita sur l’arme pour la récupérer, bloquant son poignet sous son  pied, Faïza n’attendit pas plus longtemps pour planter son propre couteau dans la paume de la main du blessé et ainsi immobiliser son bras. Il hurla de douleur. Faïza se sentait puissante.

L’homme tenta de se dégager, agitant sa main ruisselante de sang, clouée au sol. Il essaya de ramener son autre main pour se libérer mais Faïza l’en empêcha aussi vite d’un ample coup de pied en plein visage. Cela le calma un peu. Le problème, c’est qu’il perdait trop de sang avec cette nouvelle blessure. L’algérienne regarde autour d’elle, dans la cabane. Dans un coin, des objets divers, des pelles, haches, pioches, une faucille, tous ces outils de piètre qualité, des sacs poubelles remplis de planches, de clous, un projet d’expansion peut-être ? Il y avait des piquets, une masse pour les enfoncer en terre, des vieux barbelés. Il y avait aussi un vieux piège à ours accroché à l’un des murs, tout rouillé, semblant inutilisable. A cette vision la Bêta eut une idée. Elle laissa sa victime groggy au sol pour se diriger vers le rouleau de fils barbelés. Elle n’avait pas de gants alors elle savait déjà qu’elle se piquerait les mains mais cela n’était rien.

Faïza s’enquit de solidement ficeler les jambes du survivant avec le fil barbelé. Ce n’étaient pas des lames de rasoirs mais à voir comme elle s’était blessée toute seule avec les pointes, lui aussi devait bien le sentir passer. Il souffrait toujours, mais c’est uniquement lorsque Faïza tira sur ce qui lui restait de fil pour bien le resserrer sur lui, faisant pénétrer toutes les pointes en même temps dans sa chair qu’il recommença à hurler. Elle n’avait rien contre ça, mais elle ne savait pas combien d’infectés étaient présents autour et elle ne voulait surtout pas être dérangée pendant qu’elle s’occupait de lui et de ses derniers instants. Ainsi l’algérienne se précipita sur lui pour le frapper en plein visage de son poing ensanglanté fermé. Cela ne l’empêcha pas de continuer et de l’implorer de s’arrêter. Excédée, la tortionnaire posa les genoux à terre de chaque côté de l’homme pour lui saisir le visage de ses deux mains. Sa main droite au niveau de la mâchoire inférieure et la main gauche plus haut. Elle colla son front sur celui de l’homme.

- JE T’AI DIS DE FERMER TA GUEULE.

Elle commença à appuyer, à pousser de toutes ses forces sur ses mains alors que sa victime se crispait pour essayer de se défendre. De sa seule main valide il avait agrippé les cheveux courts de Faïza pour tenter de l’en retenir. Durant la lutte, Faïza se servit de son pied pour appuyer sur la cuisse blessée de l’homme, chose qui ne manqua pas de le faire hurler de douleur, c’est au bout de ces quelques minutes et de ce relâchement que Faïza parvint à déboiter la mâchoire inférieure de sa proie. Son visage était bloqué dans une grimace morbide et il ne pouvait plus rien articuler. Il souffrait le martyr et s’agitait. Dans un sursaut de douleur il asséna un coup de poing au visage de la louve à qui cela ne plu pas une seule seconde. Elle se redressa pour saisir sa machette posée sur le côté au préalable lors de l’installation des barbelés. Elle n’attendit pas plus longtemps pour maintenir la main libre de sa victime puis ensuite y porter plusieurs coups pour la trancher brutalement. Malgré la mâchoire déboitée, Faïza pouvait deviner qu’il implorait encore et criait sans que ça ne fasse vraiment de sens, ne pouvant plus articuler. Elle le regarda souffrir un moment comme ça. Satisfaite.

Seulement, elle fut soudain surprise par un tambourinement sur la porte. Ecoutant, elle reconnut les râles d’un infecté de l’autre côté de la porte. Elle porta un regard vers celui qui ne tarderait plus à mourir de toutes manières, haussant les épaules.

- Je t’avais vraiment conseillé de te taire.

Sur ces mots, elle ouvrit la porte et se dissimula derrière pour que la première chose que le contaminé ne voit en entrant fut l’homme au sol. La créature ne chercha pas à comprendre et se rua sur lui. La porte se refermait doucement, Faïza observait le spectacle de sa proie se faisant dévorer les entrailles par cet infecté. Le zombie s’attaquait à son ventre, le sang ruisselait de partout, il ne tarda pas à mourir pour de bon alors que la créature continuait son festin. Faïza était là, derrière, adossée au mur et les bras croisés, machette en main. Elle n’avait même pas eu l’occasion de se servir du piège à ours, elle était déçue. Au bout de plusieurs minutes elle entendit des pas, des pas d’humains ainsi qu’un homme qui courait. Faïza prépara sa machette, le zombie entendit lui aussi et commença à se retourner, lorsque la porte s’ouvrit, elle entendit un sursaut de stupeur et reconnut la voix d’Andrew. Un choc sourd puis l’autre survivant chuta. Faïza acheva le contaminé d’un coup dans son crâne. La voix d’Andrew se fit entendre une nouvelle fois alors qu’il venait d’entrer.

- Je me le demanda bien.. Je vois que tu as réussi à amener celui là aussi, bravo. félicita Faïza, même si elle n’en avait pas douté un seul instant.


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Andrew Miller
Andrew Miller
Rescapé
Mar 12 Juin - 16:09
Andrew Miller
Après que la femme lui répondit ne pas vraiment comprendre elle aussi tout en le félicitant ensuite de sa trouvaille, le chasseur put découvrir une scène des plus atroces. Le survivant dans cet abri avait dû passer un sale quart d'heure à la vue des multiples blessures et stigmates qui parsemaient son corps meurtri, où gisait à ses côtés le cadavre d'un infecté qui, à s'y méprendre, n'était pas l'auteur de cette scène sanglante.

En constatant cela le chasseur ne savait pas vraiment comment réagir, devait-il demander des explications à sa camarade quant à l'état catastrophique du survivant, ou plutôt ex-survivant ou être déçus que cet abri ne soit qu'une sorte d'ancien cabanon destiné à du matériel de chantier.

Oui, l'ancien taulard n'était pas contre le meurtre, surtout en ces temps apocalyptiques où il s'agissait presque d'une nécessité mais là ce n'était plus un simple meurtre de « défense » mais de l’acharnement morbide. C'était à peine si l'on pouvait encore discerner les traits du visage de la victime.

En réponse à cette scène un simple « Heu... » s'échappa de sa bouche malgré-lui.

- Ce n'était pas vraiment ce que j'avais en tête quand je t’ai demandé de lui extirper des infos mais vu l'état de sa mâchoire j'imagine que ça n'a rien donné...
reprit le chasseur. De mon coté j'ai appris, que lui et son pote dehors, font partie du clan qui réside dans le château un peu plus loin. On trouvera peut-être un moyen de rentrer dans leur base en interrogeant le deuxième. Enfin si tu le tues pas avant. Oui, il y avait bien une pointe de mépris dans sa voix.

Il se dirigea ensuite plus au fond du cabanon avant de remarquer qu'il manquait une main sur le cadavre de l'ex-survivant, Andrew la chercha rapidement des yeux puis, quand il la trouva, la rangea dans son sac en se disant que ça pourrait servir plus tard.

Le borgne cherchait de la corde. Une fois qu'il en trouva, il se dirigea sans attendre à l'extérieur et attacha les mains du prisonnier en laissant une certaine longueur de corde pour qu’il puisse le tenir comme un chien en laisse. Après ça, il scruta les alentours avec son œil encore valide, fouilla ensuite les poches du survivant au sol, lui retirant ainsi le couteau avec lequel il l'avait menacé lors de leur première rencontre puis tourna la tête en direction de Faïza.

- Tiens, dit le chasseur en sortant un chiffon propre de son sac qu'il tendit ensuite à son interlocutrice, nettoie ton visage ou tu risque d’effrayer à nouveau notre nouveau camarade de route. Même si, après réflexion, le visage du borgne pouvait paraître bien plus effrayant à coté d'un peu de sang. Sans attendre Andrew envoya un violent coup de pied dans le ventre du survivant au sol qui se réveilla en sursaut plié en deux de douleur.

- Debout, on rentre à la maison, il est déjà presque midi et je commence à avoir faim., expliqua Andrew avant de saisir fermement la corde qu'il avait attaché aux poignets de l'humaniste et de commencer à le traîner au sol jusqu'à ce qu'il décide finalement de se mettre à marcher de lui-même. Ah et si tu cherche à fuir ma charmante camarade ce fera un plaisir d'enfoncer sa machette dans ton crâne, n'est-ce pas Faïza ?
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Faïza Abd al-Karim
Faïza Abd al-Karim
Rescapé
Localisation : L'usine.
Mer 13 Juin - 13:23
Faïza Abd al-Karim
" I paint the walls. With blood and whatever. Drag you outside, let you rot in the weather. "


La chasse à l’homme est ouverte ?


Son regard avait croisé celui de Andrew. Il n’avait pas l’air particulièrement satisfait de la tournure des événements alors que Faïza, de son côté, n’éprouvait pas un remord. Elle l’écouta cependant parler, dire que ce n’était pas du tout ce à quoi il s’attendait. La Bêta rangea son arme dans son fourreau et posa ses paumes sanglantes sur ses hanches, le visage neutre. Elle jeta aussi un oeil à la victime. Elle n’avait même pas cherché à extorquer quelque information que ce soit, tiens. La mort imminente de l’homme ne lui aurait pas laissé le temps de dire grand chose d’utile selon elle, et pire encore, il serait sûrement mort avant qu’elle ne puisse commencer à se jouer de lui. L’autre était encore en parfait état, ils auraient tout le temps du monde pour le cuisiner à son tour. Quand Andrew avait conclu ses dires sur un ton méprisant, Faïza avait froncé les sourcils, n’appréciant guère ce qu’elle venait d’entendre. La louve observa silencieusement le chasseur passer près d’elle pour se diriger ver la main amputée de sa victime avant d’élever la voix.

- Celui-ci mourra aussi, inévitablement. lâcha-t-elle, On lui extirpera les informations qu’on pourra, ensuite je le tuerai.

Elle prévenait surtout Andrew, le destin de ce type là était aussi scellé que celui du premier dès que la flèche avait traversé sa cuisse. Ses mains étaient encore douloureuses à cause des perforations des barbelés sur ses paumes. Elle venait aussi de tâcher une partie de son pantalon avec son propre sang. Andrew s’adonnait à ses affaires auxquelles Faïza ne s’intéressait pour le moment pas, elle sortit du cabanon pour scruter les alentours, personne d’autre n’était proche, pas même un infecté. Elle restait proche de la porte, gardant aussi un oeil sur Andrew et l’homme assommé par ses soins. Elle le regarda le ficeler pour qu’il ne puisse pas s’échapper par la suite, c’était une riche idée. Puis ensuite, Andrew tendit à la Bêta un chiffon propre avec lequel il conseillait d’essuyer son visage apparemment tâché de sang. Elle s’exécuta, constatant qu’effectivement le chiffon s’en retrouva à son tour imprégné d’un peu de sang. Cependant, elle s’en servit surtout pour essuyer ses main, la douleur à ses paumes ne voulait pas s’estomper.

- Hrm.. grommela-t-elle de douleur.

Andrew fit s’activer leur proie par la suite pour qu’il ne se lève et se mette à marcher. Menaçant indirectement le prisonnier que s’il ne se pliait pas aux règles, l’algérienne n’hésiterait pas à le tuer. Elle ne répondit rien. Elle n’avait pas besoin de ça pour instaurer le respect à cet homme. Pour le moment, elle s’occupait de ses mains. Avant de partir, elle prit seulement le temps de retourner dans la cabane pour attraper la petite faucille qui se retrouva accrochée à sa ceinture pour utilisation ultérieure. Ressortant sans plus attendre, enjambant une dernière fois les deux corps au sol, Faïza suivit Andrew et le prisonnier. Se trouvant juste derrière ce dernier, pour le moment elle n’avait pas de mal à ne pas l’étriper sur place.

Levant son regard vers le ciel au travers des feuillages, elle constata que le soleil était bien haut dans le ciel désormais. Elle baissa de nouveau les yeux pour les reposer sur le dos de Andrew au delà de celui du prisonnier qu’il tirait avec sa corde.

- C’est quoi le plan, maintenant ? Rentrer à l’Usine ? On a peut-être une belle occasion de recueillir des informations, là tout de suite. Ce rat est un Humaniste ? Il a l’allure du parfait Humaniste. Faible, il ne se débat même pas. Tu ne veux pas vivre ? Pourquoi est-ce que tu ne te débat pas un peu ? demanda-t-elle en changeant d’interlocuteur en cours de parole.

Faïza éprouvait toujours autant de haine envers ce groupe de personnes, les plus nombreux et de loin, mais les plus faibles. Les victimes. Ils ne méritaient pas de vivre, pas assez adaptés au monde. Faïza voulait plus que tout les voir disparaître, que les vrais survivants puissent enfin entrer en conflit purement et durement. Et peut-être que là, avoir l’un d’entre eux capturé et isolé pouvait changer la donne..


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Andrew Miller
Andrew Miller
Rescapé
Sam 16 Juin - 13:20
Andrew Miller
- On rentre. Répondit Andrew, ses potes doivent être à leurs recherches maintenant et j'ai un sanglier à dépecer rapidement, donc si tu veux découvrir ce que ça fait d’être une prisonnière à ton tour ou te faire bouffer par des infectés attirés par ses cris, tu peux rester là et t'amuser avec lui, moi j'avance.

Sans attendre le chasseur reprit la route et pressa le pas en remarquant le chant des oiseux avaient  cessé et cela n’annonçait rien de bon. Il ne fallait plus traîner et Andrew tirer désormais leur prisonnier comme l'on tire un boulet à la jambe allant même jusqu'à continuer de tirer quand ce dernier s’écrasait face la première contre le sol puis de se relever difficilement sous les injures du Borgne.

Arrivé devant la carcasse du sanglier il découvrit un infecté qui l'avait déjà en grande partie dévoré. Autant il pouvait laisser passer que Faïza assouvisse ses pulsions malsaines sur un survivant à l'agonie mais il lui était impardonnable de voir son gibier finir comme-ça.

Andrew laissa la corde tomber au sol avant de prévenir d'un voix grave et autoritaire l'humaniste :

- Ne bouge pas.


Il se dirigea ensuite vers l'infecté, ce dernier tourna la tête en direction d'Andrew avant de se retrouver projeté sur le dos. Le chasseur vint ensuite l’écraser de tout son poids pour lui bloquer les bras et les jambes. L'infecté gringalet, gigotait et tentait de mordre son assaillant.

- Personne. Ne. Touche. A. Mes. Proies. Personne ! Répéta plusieurs fois Andrew fou de rage en assénant à chaque mot un violent coups de poing qui renfonçait à chaque fois un peu plus le visage de l'infecté jusqu'à ce qu'il cesse de bouger.

- Personne, répéta-t-il une dernière fois après avoir détruit le crane de l'infecté et de s’être relevé avec du sang noir et épais goûtant de ses poings qu'il essuya sur les loques que portait l'infecté.

Comme il l'avait ordonné, le prisonnier n'avait pas bouger mais tremblait désormais de toute part, encore plus qu'avant.

- On avance, dit simplement le chasseur, une expression sévère sur le visage.

Le chemin du retour fut plus longs que l'allée. Les infectés étaient plus nombreux et leur prisonnier n'avait visiblement d'un athlètes puisqu’à la fin il n'avait même plus la force de se relever quand il chutait mais cela n’arrêta pas le Borgne qui continuait de le traîner au sol.
Gémissant parfois quand des gravas ou des morceaux de verres brisés venait lacérer sa chaire, autant dire qu'à le retour à l'usine que les vêtements de l'humaniste étaient en grande partie déchirés et sans parler de l'état de sa chaire meurtrie qui avait était tellement lacéré que l'on pouvait voir de longues traînées de sang sur les gravats et le bitumes.

Devant l'entrée de l'usine, Andrew saisit l'humaniste par les épaules et le remit sur ses jambes mais il était évident que ses dernières peinait à le porter. Le borgne s'adressa ensuite à sa camarade :

- Voilà, maintenant il est tout à toi et presque comme neuf, amuse toi bien, moi il faut que je retourne trouver de quoi manger. S’appétant à partir il se retourna ensuite.

- Et évite de te laisser emporter avec lui il est déjà bien amoché et mort il ne dira pas grand chose. S’exclama le chasseur sur un ton amusé bien qu'il ne l'était pas vraiment en réalité puisqu'en voyant le visage de sa camarade il savait qu'il allait encore avoir une surprise.

HRP:
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Faïza Abd al-Karim
Faïza Abd al-Karim
Rescapé
Localisation : L'usine.
Jeu 28 Juin - 17:01
Faïza Abd al-Karim
" I’ll have it my way. "


La chasse à l’homme est ouverte ? .



Andrew n’avait pas tort sur le fait que les amis de cet homme capturé devaient soient êtres à sa recherche, soit qu’ils devaient tout du moins commencer à s’inquiéter pour lui et peut-être même l’autre type. Cela étant dit, il en fallait plus pour décourager Faïza. Malgré tout, elle parvenait à se raisonner et à comprendre que la meilleure solution actuellement était de rentrer, au moins de s’éloigner de cette zone boisée. Même si les infectés y étaient moins nombreux, leur dangerosité n’en était pas pour autant diminuée. Pire encore, avec les broussailles il leur était plus facile de surprendre les vivants, même s’ils ne faisaient pas cela consciemment. Alors c’est avec une mine grimaçante et amère que l’algérienne marcha à la suite de Andrew et du prisonnier. Ce dernier était encadré par les deux loups et n’avait pas d’autre choix que d’obéir, il devait avoir une idée de ce à quoi il ressemblerait s’il jouait les héros. De toutes manières, tiré comme un chien par le chasseur, il ne pourrait pas aller très loin à la base.

Après quelques instants de marche cependant, Andrew avait guidé les autres vers la dépouille d’un imposant sanglier en train de se faire dévorer par un contaminé qui devait être tombé dessus par pur hasard. C’était vraiment dommage, Faïza aurait apprécié avoir une aussi massive pièce de viande dans les réserves de l’Usine. Cela aurait pu améliorer le moral des troupes, certains jours les rations n’étaient vraiment pas énormes, le nourriture fraîche n’était pas abondante, même s’ils avaient une assez bonne cuisinière, elle ne pouvait pas faire des miracles à partir de rien. Mais bon, elle croisa les bras, machette toujours dans l’une de ses mains blessées et couvertes de sang. Elle ne trouvait pas encore ça trop grave et était presque à deux doigts de laisser ce contaminer festoyer tout seul sur cette carcasse qu’il avait déjà bien entamé., Andrew par contre..

Elle se demanda ce qu’il fichait quand il lâcha la cordelette servant de laisse au survivant. histoire d’appuyer ses propos, Faïza s’avança vers l’homme pour lui glisser à voix basse dans le creux de son oreille, l’air de rien.

- Tu bouges, je t’étouffe avec tes entrailles.

Tout en parlant, elle avait fixé Andrew avancer et ne s’était pas attardée sur la réaction craintive du prisonnier. Le message était passé. Elle observa son compagnon de chasse exterminer l’infecté. L'algérienne fut même agréablement surprise de voir Andrew ainsi se comporter avec cette carcasse puante ambulante qui lui avait volé un bien précieux. Il était vrai que ce loup était un vrai chasseur de profession, pas un simple connard qui sortait les dimanches dans un bois avec un fusil pour manquer des perruches. Cela le touchait. Il ressentait clairement de la rage. Tuer un infecté à coups de poings.. C’était quelque chose, Faïza afficha un petit sourire en coin, satisfaite de ce qu’elle venait de voir. Et si Andrew était de la même trempe qu’elle ? La question était posée, elle trouverait bien la réponse à cette question plus tard. Le trio d’infortune reprit sa marche vers l’Usine, sans sanglier, donc.

Le trajet fut laborieux mais aisé malgré le poids mort qu’avait été ce lâche d’Humaniste. Une fois devant l’église, Andrew congédia Faïza et le prisonnier, lui, il était dores et déjà prêt à retourner sur le terrain. La louve saisit sans ménagement les vêtements de l’homme pour le garder proche d’elle et en soumission.

- Je suis sûre qu’il parlera sans peine. dit-elle, elle fit quelques pas vers l’enceinte de l’Usine avant de reprendre la parole, Il faudra qu’on se refasse ça. J’ai beaucoup aimé notre petite sortie, et j’ai encore tant de choses à apprendre de vous..

Cette dernière phrase était un peu à double sens. Elle avait à la fois envie d’apprendre plus encore sur la chasse et la traque, mais aussi sur le chasseur lui-même.


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