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Zhana | Sono egoista, ma ti amo.

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Zhana
Zhana
Rescapé
Jeu 7 Juin - 23:23
Zhana

Âge : 34 ans.
Groupe : Les Élitistes.
Nationalité/origines : Russe.
Immunisé : Oui.
Situation conjugale : “ Mariée. “
Situation familiale : Probablement la dernière de sa famille, mais son homme est vivant.
Place dans le clan/tâche : la Dame.
Arme : Un m93r Raffica dont elle ne se sert jamais.

Carnation : Pâle.
Taille : 1m68.
Corpulence : 55kgs.
Cheveux : Cheveux blonds, mi-longs qu’elle orne d’une petite couronne tressée.
Yeux : Bleus.
Style vestimentaire : Assez cintré, tiré à quatre épingles. Elle porte souvent un blazer de couleur sombre par dessus des chemises de couleurs plus claires avec un foulard voire même une cravate pour diversifier son accoutrement. En bas, elle peut porter des jupes arrivant au niveau de ses genoux pour laisser voir ses jambes vêtues de bas quasiment toujours noirs. Elle veille à demeurer propre sur elle en toutes circonstances et accorde une grande importance à l’apparence. Elle a aussi une assez grosse chevalière en croix, faite d’or et sertie de petits diamants sur son annulaire droit et son ruban rouge autour du cou.
Signe distinctif : La cicatrice d’une morsure sur sa cheville gauche.

ft. Akira Mado de Tokyo Ghoul
Anzilutti Zhana
Zhana n’aime pas faire de vagues ni être le centre de l’attention. Elle n’aime pas non plus les gens qui agissent de la sorte, il peut lui arriver d’être incisive à cause de ça mais globalement c’est quelqu’un qui ne s’abaisse pas à se disputer avec quelqu’un. Elle n’aime pas ça, les conflits, les trouvant très souvent sans intérêt après tout ce que l’humanité à perdu.. Zhana est une personne qui veut croire en ce qu’il reste de l’humanité. Elle veut croire en la bonté des gens, mais ces derniers ne lui mènent pas la vie facile. Elle est convaincue que tout le monde a du bon en lui.

La russe n’est pas violente et préfère régler les conflits par la parole autant que possible. Elle cherche toujours à éviter la violence un maximum et n’a jamais utilisé son arme contre un être humain et refuse de le faire. De toute façon elle n’en a plus l’occasion. Mieux encore, dans la mesure du possible la russe chercha toujours à porter assistance aux gens dans le besoin. Aider les gens dépendants, réconforter les personnes tristes, rassurer les gens effrayés..

Malgré ça, Zhana est craintive, elle a peur de la mort et de ceux qui la véhiculent, les zombies qu’elle surnomme les Goules. Elle essaie toujours de garder la tête froide dans les situations de stress intense mais lorsque la peur prend le dessus, Zhana peut agir de manière tranchante. Egoïste, sa survie passe avant le reste. Il lui est arrivé de laisser des gens derrière elle durant l’épidémie et le remord est encore présent aujourd’hui. Elle fait tout pour ne pas avoir à se retrouver en première ligne, ni même en extérieur, dans Paris.

Avec son rôle au sein du groupe des Élitistes, Zhana joue beaucoup sur les apparences. Son style vestimentaire approchant souvent l’irréprochable et son air distant et froid ne sont que des façades pour assurer au mieux son rôle. Elle essaie de paraître dure pour garder la confiance des autres lieutenants et montrer qu’elle est capable d’assurer son poste, mais dans le privé, seule à seule avec les porteuses dont elle a la charge Zhana est aux petits soins. Même (surtout ?) les esclaves ont sa sympathie.

Elle n’est ni optimiste, ni pessimiste. Elle cherche toujours à voir le réalisme d’une situation donnée. Elle n’est pas la plus bête des Élitistes et sait élaborer des plans rudimentaires, mais elle les partage rarement comme son groupe est très belliqueux. Elle ne veut pas provoquer des morts inutiles dans la capitale.

Cependant, Zhana est assez butée, elle campe sur ses convictions et il est difficile de lui faire penser ou reconnaître qu’elle se trompe. Heureusement qu’elle est de ceux qui ne sont pas violents pour un rien.

Hôtesse de l’air de profession, Zhana se trouvait à bord d’un avion de tourisme lorsqu’elle s’est retrouvée bloquée en France.

La dernière fois qu’elle avait vu la Russie, un équivalent de loi martiale avait été instauré. Les rues étaient en train d’êtres nettoyées de quelques infectés présents ou de simples survivants mordus ou soupçonnés de l’être. L’armée était là, descendant les rues, une par une, maison par maison. Le tout avec leur légendaire délicatesse. L’aéroport de Moscou ressemblait à une gigantesque base militaire et seuls ceux qui en avaient reçu l’autorisation par l’état pouvaient y pénétrer. A savoir, les riches, les soldats, les hommes politiques et quelques très rares privilégiés, bien souvent les familles de ces trois types de personnes, mais aussi les proches des employés de l’aéroport. Zhana n’eut jamais la chance de voir son mari passer les barrages et les points de contrôles de l’armée russe. L’épidémie n’en était alors qu’à ses débuts, la Russie était loin d’être la plus à plaindre mais les décisions du gouvernement rendaient la vie impossible. Trop de précautions mal exécutées, trop peu de considération et aucune place au doute.

Le dernier vol qu’elle voulait prendre était celui du 12 Février 2022, dans un avion à peine à moitié plein fut effectivement le dernier mais pas comme elle le voulut. L’avion était parti pour rejoindre l’Islande. Pour elle, c’était le meilleur endroit où atterrir, elle comptait bien descendre à terre et ne plus remonter dans son avion. Elle était sûre que personne ne reviendrai jamais la chercher et qu’elle serait en sécurité sur cette île. Les informations étaient très filtrées en Russie, mais deviner qu’une île était plus sûre que les continents demeurait du bon sens. Le scénario rêvé, en somme. Sauf que non, le vol comportait un risque conséquent, une escale en France. La décision la plus stupide possible. Le jour précédent, un avion avait fait une ligne directe jusqu’en Espagne et on avait perdu contact avec celui-ci. Idem pour l’Angleterre, la semaine précédente. Mais le risque à prendre était nécessaire. Domodedovo manquait cruellement de ravitaillement en kérosène, de ce fait, aucune ligne ne pouvait être directe dès l’instant où il fallait quitter le continent. Malheureusement l’Islande était impossible à rejoindre en une seule fois.. C’était donc sa seule chance. Le nombre de contaminés en Russie augmentait de jour en jour et pour Zhana ce n’était plus qu’une question de mois avant que l’aéroport ne soit assiégé par un trop grand contingent de zombies ou que la faim et le manque de ravitaillement ne vienne à bout de la santé mentale des survivants. Les soldats déserteraient, laissant les civils sur place et sans protection. Ce serait un carnage grâce à l’armée russe.. Une fois de plus. L’hôtesse ne voulait pas du tout voir cela ni en être une victime. Le vol pour l’Islande était sa seule chance.

L’embarquement fut difficile, elle avait beaucoup d’appréhensions. Heureusement, il y avait quelques soldats dans chaque avion, mesure de précaution. Même si tirer un coup de feu dans un avion était une idée stupide, au moins la présence d’hommes armés rassurait les civils. De nombreux contrôles plus tard pour s’assurer que personne n’était infecté, l’avion s’était envolé pour Paris.

Les passagers de l’avion étaient tous clairement des hommes très riches, importants. Certains étaient russes, d’autres s’étaient juste retrouvés coincés en Russie par manque de chance, d’autres venaient d'atterrir à Moscou pour une correspondance pour l’Islande. Il y avait beaucoup de Suisses et d’Italiens parmis les passagers. En tout et pour tout, le vol jusqu’à Paris se déroula sans encombres. L’avion avait entamé sa descente en France. Depuis les hublots on ne pouvait pas voir grand chose, mais au loin, quelques colonnes de fumée étaient visibles, s’élevant dans le ciel. Zhana avait plus d’une fois frissonné alors que l’appareil s’immobilisait sur la piste d’Orly Ouest. L’avion devait rester là une heure grand maximum afin de remplir ses réservoirs. Pendant ce temps, les passagers et le personnel étaient libres. Par mesure de sécurité, Zhana était restée proche de l’embarcation. Elle n’avait pas été la seule à avoir cette idée. Un trio d’italiens en costumes et attaché-case, lunettes de soleil, montres en or et grosses chevalières sur les doigts était resté proche d’elle mangeant dans le petit restaurant où la russe buvait un café avec la boule au ventre. Au loin, on pouvait entendre des coups de feu des soldats français qui protégeaient l’aéroport des infectés. Ils étaient encore vifs à l’époque, pour la plupart. Imprévisibles et difficile à abattre en nombre.  

Zhana ne s’en était pas rendue compte, mais plus le temps passait, moins il y avait de coup de feu. Subitement, l’un des italiens l’avait prise par le bras. Il était grand, plus grand que Zhana, une volumineuse chevelure noire coiffée élégamment en arrière, la carrure svelte mais par sa poigne la russe devinait un homme carré et musclé, robuste. Elle ne pouvait pas voir son regard derrière ses lunettes de soleil, mais son visage était fin et paraissait sans réel défaut, ni cicatrice ni tâche, aucune pilosité faciale, rasé de très près. Il fallait dire que la blonde était quelques peu intimidée par cette altercation soudaine même si l’homme était élégant dans cette tenue. La discussion s’était faite dans un anglais évidemment enjolivé des accents russes et italiens des deux.

- Le pilote. Où est-il ? Il va falloir partir plus tôt que prévu. avait-il dit.

Incompréhensive, Zhana avait répondue qu’elle ne savait pas du tout, qu’elle ne le connaissait pas. Elle leur demanda aussi et surtout pourquoi, elle savait qu’ils étaient au courant de quelque chose, qu’ils avaient deviné quelque chose. L’homme face à elle mima de tendre l’oreille. Ce qu’elle fit, sans comprendre.

- Plus de coups de feu. La même chose est arrivée à Cristoforo Colombo, à la frontière italienne. Juste après, c’était un carnage. L’armée est partie, ou alors ils sont morts. Ce qui est sûr c’est que ces choses arrivent droit sur nous et qu’il faut un pilote pour qu’on se tire de ce trou. Où pourrait-il être ?

Zhana n’en savait foutrement rien. Le pilote pouvait être absolument n’importe où à l’heure qu’il était. Mais le copilote lui, devait encore être dans l’avion s’il était en remplissage pour veiller à ce que tout se déroule comme prévu.

- Le copilote doit être dans le cockpit, s’assurer que tout se passe bien.. Mais l’avion ne pourra jamais décoller si la pompe est encore accrochée au réservoir.. Et nous avons cruellement besoin de ce carburant.

La réponse sembla satisfaire l’homme à moitié, mais il se doutait sans doute de la gravité de la situation. Des soldats et gendarmes français se mirent à tirer tout près du bâtiment d’orly Ouest, la seconde ligne de défense. Tout alla ensuite très vite. Zhana retourna dans l’avion accompagnée des trois hommes, ils avaient besoin d’une membre de l’équipage pour entrer et passer les gardes russes. Ils traversèrent l’appareil pour arriver au cockpit. Comme prévu le copilote était là. Zhana lui expliqua brièvement la situation mais comme elle le craignait, le remplissage était en cours et ils étaient loin d’avoir assez de kérosène pour rejoindre l’Islande. Malheureusement avec la panique dans l’aéroport, le personnel en bas semblait avoir fui et des contaminés couraient sur la piste. Depuis les petites fenêtres du cockpit, Zhana et les quatre autres pouvaient voir ce spectacle. Les italiens suivirent l’ordre de celui qui semblait être leur chef, et de leurs attaché-case, ils extirpèrent des armes de poing, quelques instants plus tard des crosses amovibles étaient accrochées à leurs pistolets ainsi que de petites poignées. Pour finir, ils ajoutèrent des silencieux au bouts de leurs canons. Tout ce que l’homme répondit au copilote leur demandant comment ils étaient entrés dans l’appareil avec ça fut “ autorisations spéciales “. Zhana l’avait constaté en Russie de toute manière, les contrôles d’armes étaient réellement moins rigoureux et globalement, on préférait favoriser les contrôles sanitaires. Les soldats préféraient largement des civils armés à bord que des civils mordus et donc contaminés. Cela se comprenait..

Le patron envoya l’homme qui avait parlé à Zhana dans le restaurant et le troisième larron pour terminer de remplir le réservoir. Elle n’avait pas d’arme, mais les deux autres seraient là pour la couvrir. C’était ce qu’avait assuré le patron. Zhana n’en avait pas envie mais que pouvait elle faire d’autre ? Dire non ? Rester plantée là ? C’était leur seule chance, elle avait les passes pour pouvoir ouvrir les portes et le copilote ne pouvait pas prendre ce risque. S’il mourrait, tout était fini. Alors qu’elle.. Elle comprenait leur choix mais dieu qu’il était injuste. Elle voulait vivre plus que tout et ça, ce n’était pas bon pour sa survie.

Le trio fit la même route en chemin inverse avant de descendre par l’escalier de service sur le tunnel d’embarcation pour rejoindre le tarmac. Tout de suite, les italiens se mirent à tirer. Les armes tiraient de courtes rafales, ils abattirent quelques contaminés, heureusement que leurs armes étaient équipées de silencieux. Les infectés se focalisaient surtout sur ce qu’ils pouvaient entendre, et dans l’aéroport, tout les civils hurlaient, des coups de feu étaient tirés.. Difficile de faire plus bruyant que ça.

Ils rejoignirent rapidement de camion citerne et Zhana actionna de nouveau la pompe qui faisait un raffut du diable. Les morts ne mirent pas longtemps à affluer sur ce bruit. Les deux italiens se mirent à tirer une nouvelle fois. Les infectés étaient nombreux, sortant des hangars, des portes de service des employés, ils étaient vraisemblablement déjà partout dans Orly-Ouest, peut-être même dans les autres ailes du grand aéroport. Cet endroit était perdu, ils étaient trop nombreux, l’armée française ne pourrait jamais garder ce lieu ouvert, protéger tous les civils, contrôler les morsures et contenir les contaminés dehors. Zhana avait prit peur et s’était réfugiée sur le camion en se servant de l’échelle située à l’arrière de celui-ci. Elle ne pouvait rien faire, seulement regarder. Ils allaient finir par être submergés et elle ne pouvait pas empêcher ça..

Par chance. Des soldats russes se joignirent à eux avec leurs fusils d’assaut depuis l’escalier de service d’où ils venaient. Sans doutes désireux de se sauver eux aussi, peut-être qu’ils avaient parlé au copilote et l’autre italien. En tout cas, les infectés furent maîtrisés. Il en venait toujours, mais avec quatre tireurs, tout était plus gérable.

Le problème venait de l’avion lui-même. Les soldats expliquèrent à Zhana que les civils, paniqués, étaient déjà retournés à l’avion, les infectés à leurs trousses. Le reste des quelques troupes russes sur place étaient en train d’essayer de sécuriser la zone mais qu’il fallait vite remonter après le remplissage. Assurant qu’ils sécuriseraient la citerne, les soldats permirent aux italiens et à Zhana de remonter dans l’appareil, au pire, de prêter main forte aux soldats.

Ils étaient en train de traverser le tunnel d’embarcation après avoir remonté l’escalier, les soldats dans l’aéroport canardaient derrière eux. Les infectés n’étant plus qu’à une dizaine de mètres derrière.. Un hurlement de douleur attira l’attention de l’hôtesse de l’air et elle se retourna pour voir l’un des soldats en prise avec un infecté français. Le soldat mordu à la gorge, celui présent à ses côtés tenta de le dégager mais quitter des yeux la horde face à lui fut une erreur, et à son tour il s’était fait happer par les morts. Plus assez nombreux, les soldats se repliaient dans l’appareil, reculant et tirant. Les italiens les imitèrent vite pour les assister. Zhana était tout au fond déjà dans l’appareil, ne pouvant pas quitter des yeux ce spectacle. Elle se préparait aussi à verrouiller la porte de l’avion au passage des survivants. Dès que le dernier soldat fut entré, elle poussa la lourde porte alors que des morts grognaient et tambourinaient violemment dessus. Elle s’en voulait pour les soldats en bas, mais.. C’était soit ça, soit ils mourraient tous.

Alors que Zhana se pensait enfin au calme et en sécurité, un coup de feu et une effusion de sang juste à côté d’elle, brusque, éclaboussant son visage, la fit sursauter. Un cri de stupeur collectif des passagers ayant assistés à la scène. Un soldat venait d’abattre l’un des italiens, celui qui n’avait encore rien dit ou presque, d’une balle dans la tête. Après un bref coup d’oeil, elle vit la marque de morsure sur son bras, tâchant son costume. Le tireur l’expliqua aux passagers en criant, il ajouta aussi que tous ceux qui avaient été mordus sur cet avion finiraient pareillement.

Un court moment de silence, et la panique reprit. Beaucoup de survivants avaient été mordus, évidemment. Dans leur fuite, certains étaient tâchés de sang, plus ou moins mal en point. Zhana voyait même quelques plaies sur les avant-bras, sur les épaules des gens. Ils se levèrent presque tous en même temps, tentant de fuir dieu seul sait où. Dans l’avion, ils n’avaient nulle part à se cacher. Les soldats russes, paniqués, se firent feu sans attendre. L’italien restant prit le bras de la blonde et la fit s’accroupir et se cacher dans un coin, juste derrière les militaires qui avançaient avec leurs armes levées. Ni l’un ni l’autre n’étaient mordus, mais il ne fallait surtout pas se mettre en travers de la route des soldats. Il tendit le bras pour ramasser l’arme étrange de son ami et la donna à Zhana.

- Je ne sais pas me servir de ça ! s’exclama-t-elle.

- Je crois que tu auras le temps d’apprendre. Cet avion va devenir inutilisable. Regarde les impacts de balles, et ces débiles ne tirent pas systématiquement dans la tête. Ces gens vont se relever. Il faut partir.

- Et ton ami ?

- … Giuseppe ?! Tu rigoles ou quoi ? C’est loin d’être mon ami, c’est le frère d’un des grands noms de la mafia de Sicile. On devait l’escorter en Islande, ni plus ni moins. J’en ai rien à foutre de lui, et je préfère ne pas y arriver seul, ils vont me tuer si je n’ai pas ce gland avec moi. Va falloir.. Va falloir se démerder pour se tirer d’ici. Enfin ça c’est, si tu veux bien venir avec moi.

Elle n’avait pas vraiment le choix, et elle préférait rester avec lui plutôt qu’avec ces soldats fous de rage et de désespoir qui tuaient les civils alors qu’ils n’étaient pas encore transformés. Elle prit l’arme qu’on lui tendait. Il fallait quitter l’avion, mais la porte qu’ils venaient d’emprunter était désormais un piège mortel et l’ouvrir les tueraient tous. Elle soupira, traversant le couloir en quelques pas pour rejoindre la porte opposée, celle qui donnait sur le vide, entre autre. Elle l’ouvrit, la chute n’était pas spécialement haute, mais il y avait les morts, et les soldats en bas, peut-être qu’ils étaient encore là. Bon.. L’italien venait de se laisser pendre avant de se laisser tomber, retombant sur ses pieds dans un choc sourd, il regarda à gauche et à droite avant de lui faire signe de le suivre. Elle hésita, mais pas longtemps, il fallait qu’elle se dépêche, elle se jeta et tomba, oubliant qu’elle avait des talons, elle se réceptionna mal et se tordit la cheville. C’est en boitant qu’elle quitta l’aéroport, accompagnée de l’homme qui se présenta plus tard à elle comme Milo Anzilutti. Il la soutenait pendant sa marche. Avec le chaos environnant, ils avaient pu s’échapper sans trop de mal. Rejoignant tout d’abord un grand hangar vide, se cachant dans une salle de repos. Les premiers jours avaient été durs pour Zhana, blessée, clouée dans un canapé, mais les frigos étaient remplis de sandwiches et de boissons pour tenir. Elle se rétablit plutôt bien. La blessure n’avait pas été grave.

Le chaos à Orly-Ouest avait duré toute la journée et une partie de la première nuit. Après, tout l’endroit n’avait plus été qu’un gigantesque cimetière. L’avion pour l’Islande n’avait jamais décollé, le rêve de salvation sur la petite île n’était plus qu’une lointaine utopie. Zhana était triste, ces premiers jours elle ne savait pas quoi faire ni comment ils allaient faire pour s’en sortir. Mais Milo, lui, était très optimiste et sans lui elle serait sans doutes venue à la conclusion de se donner la mort dans cette salle de repos. Malgré la situation, il parvenait à la faire sourire un peu. Tous les deux prirent un peu de temps pour apprendre à se connaître, tuant le temps avec la conversation. Les journées de la blonde étaient longues alors qu’elle s’était retrouvée alitée. Elle lui parla d’un peu de tout. De son enfance facile, de sa mère psychologue et de son père, directeur d’une usine automobile, de ses études et de son envie de finir hôtesse de l’air pour voir du pays. Milo lui raconta la même chose, son enfance un peu plus mouvementée qui le poussa à faire partie d’une mafia dont il se fichait un peu, poussé par son frère aîné. Il lui livra des secrets sans sourciller, plus personne ne pourrait jamais le punir pour ça. Avec un peu de chance disait-il, les parrains étaient morts et ils arrêtaient de faire subir de mauvaises choses aux innocents. Malgré les apparences et cette appartenance à la mafia italienne, il n’était pas une mauvaise personne semblait-il. Maintenant que tout cela était derrière lui, il comptait bien survivre et devenir quelqu’un de bien. Selon lui, il lui fallait se racheter et cette apocalypse était une belle occasion de le faire, c’en était presque poétique d’après lui.

Ils discutèrent aussi longtemps de la marche à suivre, d’où aller, de quoi faire, comment faire. Quitter la France leur paraissait impossible, les frontière terrestres étaient vraiment infernales d’après Milo. De ce qu’il avait vu sur les médias italiens mieux valait éviter de tenter de changer de pays à pieds. Ils ne connaissaient rien, de la France, géographiquement parlant. Excepté pour Paris qui n’était pas très loin.

Leur idée fut donc de rejoindre Paris, la capitale. Ils la pensaient plus sûre que le reste, mieux gardée, ils avaient même entendu parler de l’Espoir à la radio, depuis une chaine amateur. L’armée qui s’était mobilisée pour lutter, trouver un remède.. Milo et Zhana se mirent en route. En chemin, leur lien d’amitié se renforça encore pour devenir de la confiance mutuelle. Il lui apprit à se servir de l’arme. Par chance, les munitions étaient les plus courantes, du 9mm, mais en France cela restait difficile de s’en approvisionner. Au mieux ils tombaient sur les corps de policiers ou de soldats pour récupérer leurs balles, mais ce n’étaient jamais de grands butins. Juste de quoi survivre aux situations critiques. Milo lui enseigna aussi à se servir d’une autre arme qu’il préconisait d’utiliser en priorité, elle avait une batte en aluminium trouvée dans un gymnase qui avait servi de refuge, désormais déserté, et lui avait trouvé une hache, au même endroit. Cela avait été dur au début, mais ils y étaient arrivés, tuer des infectés au corps à corps. Jamais plus de deux en même temps, sinon ils prenaient la fuite ou les esquivaient au mieux.

De son côté, Zhana lui avait appris le français, il avait des bases, mais rien de profond. Ayant été hôtesse de l’air la blonde avait appris plusieurs langues pour au moins tenir des conversations basiques. Anglais, français, espagnol et un peu d’allemand et d’italien. Les quelques survivants qu’ils avaient croisés allaient eux aussi à Paris, mais ils ne restaient jamais. Zhana portait encore une partie de sa tenue d’hôtesse, ayant seulement changé de chaussures et troqué sa jupe pour un pantalon pour souple.

Les deux ont voyagés rapidement, empruntant des petites routes à bord d’une voiture retrouvée sur le bas côté, le conducteur s’était transformé au volant et avait préféré dévorer son passager plutôt que de conduire, et les occupants à l’arrière avaient dû s’enfuir. Le passager avait disparu, mais le conducteur était resté là, dans la voiture, attaché par sa ceinture de sécurité. Milo l’avait tué et après un brin de nettoyage, les deux s’étaient mis en route. Évitant les grands axes et les barrages, et surtout, les infectés. Avec toutes ces précautions, ils n’avaient pas pu entrer dans la ville.. Ils n’étaient jamais arrivés à Paris, décidant de s’arrêter et d’essayer de survivre avec un petit groupe d’hommes et de femmes aux abords de la ville de Cachan lorsqu’en avril, les bombes se mirent à tomber sur Paris.

Leur planque ne fut pas touchée, mais la commune, oui, légèrement. Cela ne perturba pas vraiment la vie du groupe, la rendant même meilleure puisque les infectés migrèrent vers Paris pour la plupart, attirés par le bruit tonitruant des explosions en chaîne.  

La vie là bas était assez paisible, Milo et Zhana s’étaient fait une place au sein du groupe. L’italien avait gardé ses goûts de luxe comme sa montre en or ainsi que ses chevalières. Trouvant même bon de s’habiller en costumes, bien que poussiéreux et sales pour la plupart, cela lui faisait se sentir bien. Quant à Zhana, elle portait ce qui venait. Une fois posés dans une sécurité relative, la relation entre elle et Milo devint plus intime. Elle n’avait plus jamais entendu parler de son mari en Russie, et à juger de la situation en France, du bombardement, ce devait être pareil là-bas, s’il avait ne serait-ce que survécu aux premiers mois. Elle eut des remords au départ, puis plus du tout, acceptant d’avoir droit au bonheur après tout ce qu’elle avait vécu. Milo était un homme très prévenant auprès de tous les membres du clan mais surtout envers Zhana avec qui il avait survécu dehors. Leurs sentiments étaient réciproques et finir ensemble leur était venu comme une évidence. Elle se sentait en sécurité auprès de Milo et lui avait le sentiment qu’elle faisait ressortir le meilleur chez lui.

A l’apogée de son existence, le groupe de survivants de Cachan comptait environ 50 membres dans un hôtel fermé disposant d’un jardin où ils entrevoyaient de faire pousser des cultures. Ils pensaient pouvoir survivre indéfiniment dans ce qu’ils avaient décidé d'appeler leur sanctuaire. En vérité, tout était vraiment bien parti pour. L’endroit était limite désert, les rares survivants qui étaient passés par là n’avaient causé aucun tort.

Globalement, excluant les plus jeunes et les plus vieux membres du groupe, tout le monde donnait de sa personne pour le bon fonctionnement de la communauté. Zhana avait gagné en assurance avec les mois et les dures épreuves, et grâce à l’apprentissage de Milo. Elle devint l’une des exploratrices, il restait encore beaucoup de chambres vacantes dans l’hôtel du sanctuaire alors l’idée était de recruter des âmes solitaires pour agrandir leurs rangs. Ils n’avaient aucune idée de l’existence d’autres groupes dans Paris, excepté le mythe de l’Espoir rapporté par Zhana et Milo. Personne n’en avait jamais entendu parler et personne n’avait plus jamais vu de soldats, alors tout le monde avait cessé d’espérer l’arrivée soudaine de forces de l’ordre pour un sauvetage et un retour à la normale. Mis à part les plus optimistes..

Environ six mois étaient passés, Zhana était parvenue à ramener quelques membres et c’était là que le sanctuaire comptait ses 50 âmes. Tout se portait bien, la situation était si belle que les gens commençaient à vraiment avoir de l’espoir que tout s’arrange même sans forces armées. Que le virus et ses infectés n’étaient pas une si mauvaise chose, qu’il avait été facile de le combattre et même de le vaincre, d’une certaine manière.

Ce fut aussi à ce moment là que Milo trouva le courage et posa un genou à terre pour Zhana et qu’il lui fit une demande en mariage dans les règles de l’art, lui passant l’une de ses chevalières au doigt et ce, en plein milieu de la court devant bon nombre de résidents du sanctuaire.

- Zhana, amore, je sais qu’on ne sait pas pour combien de temps on en a, à vivre dans un monde pareil mais.. Ce que moi je sais, c’est que je veux passer tout le temps qu’il me reste à tes côtés. lui avait-il dit.

Elle ne s’y était pas attendue, mais cela n’avait pas empêché Zhana de dire oui haut et fort. Elle l’aimait avec sincérité, et lui aussi. Leur union après toutes les choses qu’ils avaient traversé ensemble était logique. Il n’y avait pas de prêtre dans le groupe du sanctuaire, mais un homme de foi s’était improvisé comme tel et ils avaient eue une véritable cérémonie, la seule chose manquante était une robe de mariée, alors la russe avait simplement porté les plus beaux vêtements qu’elle avait pu trouver dans l’hôtel. Zhana pense toujours que ce jour avait été le plus beau de sa vie, meilleur que son premier mariage, plus vrai avec des sentiments plus forts. Avoir réussi à aimer aussi sincèrement dans un monde en ruines après les circonstances de leur rencontre était une bénédiction.

La vie avait ensuite suivi son cours. Rien n’avait véritablement changé avec cette union. Certains survivants pensaient même qu’ils l’étaient déjà, de base. Ils étaient plutôt heureux tous les deux. Quelques autres mois, un an, s’écoulèrent paisiblement. Personne n’avait vraiment fait les comptes mais à en juger des saisons, ils étaient à peu près en avril ou mai 2024.

Les survivants se faisaient de plus en plus rares. Personne n’était revenu des abords de Paris accompagné d’une nouvelle personne à installer au sanctuaire. Il fut décidé d’aller voir dans Paris même. Ils n’imaginaient pas ce qu’il pouvait s’y trouver à l’époque, mais avec les bombardements et la manière dont les accès étaient endommagés voire coupés, ils s’étaient dit qu’il devait rester des gens coincés à l’intérieur. Ils se sont globalement improvisés secouristes. Zhana fit partie de la toute première expédition dans la capitale accompagnée de trois autres survivants. Entrer dans la ville avait été difficile, et il y avait beaucoup plus de morts qu’ils ne s’étaient imaginés. Ils n’étaient pas prêts pour autant d’infectés et ils s’étaient déjà trop engouffrés dans les ruines pour pouvoir ressortir facilement. Ils avaient passé quelques jours dedans, coincés comme des rats, errant d’une petite planque à l’autre. Au bout d’un moment, ils s’étaient retrouvés face à une horde trop nombreuse pour eux. Combattant dans un premier temps, ils n’eurent pas d’autre choix viable que la fuite. L’un de leur compagnon avait été dévoré sur place, ça avait été comme tirer la sonnette d’alarme. Ses cris de douleurs ameutaient en plus de ça tout le reste de la horde voisine.

Pendant sa course, Zhana avait marché dans un tas de débris et son pied s’était enfoncé dedans sans crier gare. Elle s’était retrouvée coincée et laissée à l’abandon. Elle se dégagea de justesse, blessée une nouvelle fois à la cheville et boitante, elle chuta dans sa course contre les morts. Avant qu’elle ne puisse se relever, elle sentit la poigne froide et rigide d’une main sur sa jambe et les dents pourries qui meurtrissaient sa chair. Elle ne le réalisa pas sur le coup, dégainant son arme pour éliminer le mort d’une rafale, puis les quelques autres juste derrière lui. Juste assez de zombies éliminés pour lui permettre de se relever avec une poussée d’adrénaline et de courir, souffrant le martyre jusqu’à un endroit où elle se cacha sans plus attendre.

La russe s’installa dans le dernier étage d’un bâtiment encore stable, verrouillant et bloquant la porte. Elle examina sa blessure. La morsure était profonde et pas belle à voir. Elle perdait pas mal de sang. Confectionnant un bandage de fortune avec ce qu’elle avait pu trouver dans l’appartement.. Elle n’avait pas la chance d’avoir pris le sac de médicaments, par contre c’était elle qui avait le sac de nourriture sur le dos. Le seul problème était la morsure. Elle se savait condamnée et les premiers symptômes ne se firent pas attendre. Les nausées, la fièvre, trop accrochée à la vie et à l’espoir de retrouver un jour Milo après cela, Zhana tenta de prendre des médicaments traînant dans l’appartement dans l’espoir qu’elle se sauve la vie.

Pendant près d’une semaine, Zhana vécut avec les symptômes et la crainte de mourir à chaque instant. Vomissant tout ce qu’elle mangeait, passant de violents coups de chaleur à des tremblements intenses. Mais au final.. Elle survécu. La blonde se rétabli correctement, la plaie avait cicatrisé. Mais plus d’une semaine avait passé depuis sont départ du sanctuaire. Il lui fallait faire machine arrière, sans savoir où elle se trouvait, cela s’annonçait difficile. Elle ne savait même pas si les deux autres avaient survécu et s’ils l’avaient dit à tout le monde, Milo comprit, qu’elle était morte. Elle se savait donc immunisée. Ils avaient quelques personnes dans ce même cas, mais elle ne s’était pas attendue à l’être. C’était une bonne chose, mais elle aurait préféré ne pas avoir à vivre la morsure pour le savoir..

Elle attendit encore deux jours pour être parfaitement rétablie. Zhana s’enquit de sortir, chercher à retrouver le sanctuaire.

Le nombre de contaminés était ahurissant, plus qu’elle n’en avait jamais vu, pas même à l’aéroport d’Orly-Ouest. Heureusement cependant, ils étaient tous ou presque très lents et facile à esquiver avec un peu de jugeote. La blonde n’était prête de sortir de Paris, elle avait peur de ne plus pouvoir retrouver les siens et Milo, lorsqu’elle croisa la route d’un petit contingent d’hommes et de femmes armés, leurs cous marqués d’un drôle de tatouage, une épée. Elle s’était rapprochée d’eux pour essayer de leur demander de l’aide, son chemin, quelque chose du genre mais apparemment, ces gens n’étaient pas tendres, voyant que Zhana était armée, ils n’attendirent pas une seconde pour la maîtriser et l'assommer. Au moment de son réveil, elle se trouvait dans un endroit sombre et elle était dépouillée de ses deux armes, dans un sous-sol, il y avait d’autres gens présents. On lui apprit qu’elle se trouvait dans les sous-sols du musée de Cluny. Que ces gens avec elle étaient des esclaves et qu’elle en faisait désormais partie.

Elle ne comprenait rien, elle ne voulait pas admettre que des gens étaient retournés à une telle bassesse, l’esclavagisme..  L’endroit était dirigé par un homme qui se faisait appeler l’Eugéniste. On lui dit aussi qu’elle ne pouvait rien y faire. Certains étaient là depuis très longtemps. Les autres esclaves lui racontèrent l’origine du groupe telle qu’ils la connaissaient, que ces gens étaient tous des immunisés et qu’ils y voyaient une sorte de privilège. Les esclaves étaient marqués d’un cercle, Zhana comprit alors que ce n’étaient pas des tatouages mais des marquages au fer rouge. Le lendemain, un homme vint la chercher pour s’entretenir avec elle. Il lui posa des questions, lui demandant son âge, cherchant à savoir qui elle était avant la fin du monde. De drôles de questions sur son parcours scolaire qui, au final, avait été assez correct. Finalement, il lui demanda si elle savait, ou non, si elle était immunisée. Zhana répondit que oui et montra la marque de morsure encore très fraîche sur sa cheville. L’homme sourit avant de se retirer quelques heures avant de revenir accompagné d’autres personnes. Concrètement, un choix s’offrit à elle. Elle remplissait des critères “ assez rares “ alors elle intéressait ceux qui se faisaient donc appeler les Élitistes, lorsqu’elle demanda pourquoi, Zhana tomba de haut en entendant la réponse. Être une porteuse, comme du bétail. Enfanter un maximum, nul besoin de dire qu’elle n’en avait absolument pas envie.

C’était malheureusement soit ça, soit être une esclave. Dans les deux cas, elle l’était en quelques sortes, mais les Élitistes lui avaient bien vendu les avantages d’être une porteuse.. Des repas chauds, des douches, même au sanctuaire elle n’avait pas ça tous les jours.. Une protection totale, presque un culte.. Pas de marquage au fer rouge.

L’hésitation de Zhana ne passait pas inaperçue auprès des Élitistes présents. Ils étaient très clairs avec elle, elle ne quitterait pas le musée comme ça, ses deux seules options étaient de rester une simple esclave, du gâchis, selon eux. Ou alors accepter l’offre.

On lui laissa une demi journée pour choisir. Elle était seule avec ses pensées. Toutes ces dernières étaient dirigées vers Milo. La blonde ne voulait pas imaginer sa vie sans cet homme. Un instant, elle pensa à le faire venir ici, si elle ne pouvait pas partir. Mais comment ? En plus, ces fous furieux étaient tous immunisés. Elle ne savait pas si Milo l’était et elle n’avait aucune envie de prendre le risque de l’infecter et qu’il en meure.. Rien n’allait, elle se voyait déjà perdre un second mari. A la fin du temps qui lui avait été laissé, elle avait cependant choisi. Elle préférait ne pas être une esclave, elle avait choisi d’être une de ces porteuses. Elles étaient peu nombreuses, semblait-il. Zhana voulait apaiser son sort.

Malgré la trace de morsure prouvant son immunité, on lui fit tout de même passer le test d’immunité pour entrer dans la caste des porteuses. Concrètement, elle coucha avec un des guerriers qui s’était laissé mordre une heure plus tôt. Une nouvelle fois les symptômes apparurent et la clouèrent au lit deux jours, cette fois-ci, puis elle reçut son ruban rouge autour du cou.

Tout aurait pu s’arrêter là, mais Zhana n’arrivait pas à consentir du fait de coucher avec des hommes différents dans le seul but d’enfanter. La russe apprit aussi que le maître des lieux, l’Eugéniste, disposait de lieutenants et qu’à l’époque, personne n’était vraiment à la charge des porteuses. Zhana.. Tenta de s’imposer dans ce rôle. C’était alors sa parole contre celle des autres lieutenants, pourquoi la laisser accéder à un tel rôle ? Les autres lieutenants préconisaient qu’il fallait qu’elle se rende utile. Qu’elle prouve sa valeur, qu’elle était vraiment une élitiste à part entière. Il fallait qu’elle prodigue pour le groupe. Aucune autre femme porteuse n’avait jusque-là réussi à faire quoi que ce soit pour atteindre ce rôle.

Tout se déroula la nuit suivante dans sa tête. Un plan macabre, mais nécessaire. Elle en avait pleuré sans parvenir à trouver le sommeil, mais c’était aussi par amour.

Le lendemain, elle avait trouvé. Un apport massif d’esclaves et de ressources sans grand effort. Zhana dévoila l’emplacement du sanctuaire après avoir demandé deux choses en retour. D’accompagner le groupe, et de garder impérativement l’un des résidents en vie, Milo. C’est un peu à contrecoeur que les élitistes avaient accepté de la laisser venir, mais c’était finalement chose faite. Zhana avait donné tous les points faibles du sanctuaire, et il y en avait beaucoup. Il n’y avait pas de gardes à proprement parler, seulement une vigie, aucune arme à feu ou presque, beaucoup de pacifistes.. Des gens incapables de faire du mal à une mouche, mais par amour, et par égoïsme, Zhana avait dénoncé son ancien groupe.

La route fut plus courte qu’à l’aller, il y avait beaucoup d’élitistes armés. La sécurité autour de Zhana était très rapprochée, ils veillaient à la fois qu’elle ne se fasse pas attaquer et aussi qu’elle ne prenne pas la fuite à la première occasion.

Zhana n’avait rien tenté, mais elle était parcourue de regrets à chaque nouveau pas vers le sanctuaire. Lorsqu’ils arrivèrent aux abords de l’hôtel, on lui permit d’avancer la première alors que les autres demeuraient en attente. Zhana retourna pour la dernière fois auprès des siens. Comme elle s’y était attendue, on la croyait morte. Milo avait accourut au plus vite. Quel bonheur cela avait été de le retrouver.. De l’enlacer.. Il avait été le seul à voir au travers son large sourire et à comprendre que quelque chose n’allait pas. Inquiet, son mari lui demanda ce qui n’allait pas en italien afin que les autres ne comprennent pas. Zhana le regarda dans les yeux, le regard tendre mais embué de larmes. Elle s’excusa dans la langue de son homme, pour ce qui allait arriver. Elle l’implora de ne pas lutter, lui prenant la main. Quelques instants à peine plus tard, les élitistes firent irruption dans l’enceinte du sanctuaire. Deux d’entre eux encadrèrent solidement Milo et la rapte commença. L’italien chercha à se débattre, incompréhensif, mais il fut assommé par l’un des élitistes. Certains essayaient de se défendre et étaient tués sans pitié.

Une bonne partie de l’hôtel fut saccagée, brûlée, beaucoup de survivants avaient perdu la vie et le reste avait été capturé. Les ressources totalement pillées par les élitistes. Le butin était phénoménal. Du matériel de jardinage de pointe, surtout, choses introuvables dans un Paris en ruines. Des engrais de qualité, des graines, des gens sachant travailler la terre.. Des esclaves de premier choix, en somme. Zhana fut félicitée au moment du retour.

Milo faisait partie de ces nouveaux esclaves. La blonde n’avait pas eu le droit de lui parler, mais le voir vivant.. Même comme ça.. Lui faisait du bien, elle ne voulait pas qu’on la comprenne, ni qu’on lui pardonne.. Mais elle était heureuse de le voir, et de le savoir en vie au sein des murs du musée de Cluny. De plus, les élitistes lui promirent de bien le traîter lui, malgré le fait que l’on ne sache pas s’il était immunisé ou non, en récompense pour tout ce butin.

Elle devint alors la Dame. Propulsée au rang de quatrième lieutenant de l’Eugéniste. Elle avait décidé d’assumer ce rôle pour la bonne foi des élitistes.

Depuis leur retrouvailles, les fois où elle avait pu parler avec Milo se sont comptées sur les doigts d’une main. Il n’éprouve pas de réelle rancoeur envers Zhana, seulement beaucoup d’incompréhension. Chose qu’elle comprend sans peine malgré la douleur que cela lui procure.. Elle n’a aucun mal à regarder dans les yeux les anciens membres du sanctuaires qui la haïssent plus que jamais, elle avait des remords, oui. Mais elle pouvait vivre avec. Par contre, ne rien voir d’autre que de l’indifférence de la part de celui qui était devenu l’homme de sa vie, ça lui fait peur.

Aujourd’hui, Zhana joue son rôle à la perfection. Elle est une élitiste assumée. Oeuvrant pour le bien être des femmes porteuses et des enfants pour le moment en petit nombre. Elle apparaît toujours en bonne et due forme, guindée et tirée à quatre épingles, belle, classe. Ce qu’on attendrait d’un des lieutenants de l’Eugéniste, en somme.


Pseudonyme : Soozo
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Ven 15 Juin - 15:35
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