Immobile.Je ne peux plus bouger, je ne peux plus continuer…
Seul.
J'entends encore ta voix me dire ce que je devais faire, me reprendre sur mes mots…
Sombre.
J'ai l'impression que tout est terne, sans vie, fade. Fade comme moi, fade comme mes émotions. Un pâle reflet de ce que j'ai été.
Une heure.Je devais t'attendre, ici, chez les humanistes. C'était "L'histoire d'Une Heure". Alors j'ai attendu une heure, puis deux, puis trois.
Les jours se sont enchaînés, au fil de mes pas, de mes cris, de mes meurtres. Je t'ai cherché sans relâche dans la ville, j'ai frôlé la mort puis j'ai plongé dans la folie.
Je ne dormais plus, je ne réfléchissais plus. Une seule pensée me faisais avancer : "Où est-il ?".
Où es-tu ?
Je ne te trouve nulle part. C'était pourtant toi qui me guidais avant. Qu'est-ce que je vais devenir ? Que devrais-je faire maintenant ?
Un mois.
C'est à ce moment que j'ai plongé dans des eaux noires. Je me suis mis à errer comme l'un de ces infectés répugnant qu'on massacrait avant.
Perdu.Je suis perdu sans toi, je t'ai laissé partir Une Heure, une seule fichue heure. Alors pourquoi n'es-tu pas revenu ? Je me rappelle parfaitement de tes mots, quand tu es partis : "Je serai de retour dans une heure, ne bouge pas d'ici. Sois sage, évite d'insulter n'importe qui, ne tabasse personne sans raisons !"
Je n'ai frappé personne, j'ai été sage, je n'ai pas prononcé un seul juron. Tu vois, j'ai respecté ma part du contrat à ce moment-là. Mais l'Heure est passée, la nuit est tombée. Et tu n'étais pas là.
Un Mois, 21 Jours et Une Heure.Voilà, c'est aujourd'hui. Un mois, vingt et un jours et une heure que je t'attends.
Vingt trois jours que je reste presque toujours là où tu m'as dis de rester, dans le vain espoir de te revoir.
Peut-être qu'il est temps de repartir. Je devrais retourner en ville, recommencer à massacrer les infectés, les pillards, les cannibales. Et peut-être que je te croiserai quelque part ?
Ce n'est plus un retard, Charles. C'est une absence.Je suis de retour.