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L'épreuve de trop

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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Ven 12 Oct - 19:47
Aimie Evans



Trop pour elle...

Que dire d'Aimie ? Aimie était devenue importante pour son clan, elle avait accepté un nouveau poste au sein du conseil. Elle s'assurait la bonne coordination entre les différents secteurs, apaisait les tentions et organisait ce dont le clan avait besoin. Mais son rôle lui avait donné à tord le visage d'une cheffe pour les siens, alors qu'elle était à l'égale des autres membres du conseil. Aimie avait du mal à être considérée comme une dirigeante, elle ne l'était pas et ne supportait pas l'idée qu'on puisse la mettre au dessus des autres. Cette fille était simple et ne se sentait pas supérieure, elle ne comprenait guère l'importance qu'on lui accordait.

Si les choses s'étaient arrêtées là, peut-être qu'Aimie aurait fini par se lasser et ne plus faire attention à cela. Mais le problème, c'était que cette façon de la considérer avait des conséquences. Cela creusait autour d'elle un vent de solitude pesant et écrasant. On la respectait et on la côtoyait avec une certaine retenue qui perdait de convivialité, qui perdait de cette familiarité chaleureuse. Aimie se sentait donc mise à l'écart à cause de cette fausse importance et naturellement ça ne s'arrêtait pas là. La considérant comme trop importante, on ne la laissait plus sortir à sa guise, voire plus du tout, les rares fois où elle allait à l'extérieur c'était pour passer des accords avec la citadelle.

Inutile que tout ça l'affectait, inutile de dire qu'elle se sentait mal, qu'elle se sentait seule et surtout qu'elle se sentait fatiguée. Fatiguée de sa place, fatiguée de sa vie et fatiguée de ceux qui l'entouraient. On pouvait dire qu'elle était dans un état dépressive, marchant en équilibre sur un fil fin, à deux doigts de basculer dans le vide. Il n'y avait que deux choses qui l'empêchaient de baisser les bras: sa petite Mélodie et Juliette sa jeune assistante. Certes Juliette du haut de ses 15 ans l'idéalisait, mais elle restait chaleureuse et voulait être toujours présente pour soutenir Aimie dans toutes les épreuves ou tâches à accomplir.

D'ailleurs, Aimie commençait à s'inquiéter. Elle s'était endormie sur son bureau en travaillant certains dossiers et à son réveil Juliette n'était plus là. La jeune humaniste avait fini par voir si elle n'était pas dans sa chambre ou avec les autres adolescents. Mais personne ne l'avait aperçu. Aimie commença à fouiller partout, une boule à l'estomac. Elle alla même à l'infirmerie au cas où, mais Massial lui assura ne pas l'avoir vu. Aimie alla dans son bureau, songeant que peut-être qu'elles s'étaient croisées et que la petite l'y attendrait. Mais non, la pièce était vide. En sortant, son regard tomba alors sur un post-it tombé à terre, certainement tombé quand elle s'était réveillée en sursaut.

"Aimie, c'est bientôt l'anniversaire de Mélodie, donc je suis partie pour essayer de lui trouver un cadeau. Tu t'en voudrais de ne pas avoir quelque chose à lui offrir... A tout à l'heure.

Juliette."

Aimie se figea en lisant le mot, son cœur s'emballa et la panique la gagna. L'humaniste sortit en courant de son bureau et alla dans sa chambre. Elle attrapa son sac, toujours prêt au cas où et courut rapidement jusqu'à l'entrée du château. Mais un garde lui barra le passage :

-Aimie, où veux-tu aller comme ça ? C'est trop risqué dehors.
-Laisse-moi passer ! Maintenant !
-Mais, si je te laisse sortir et s'il arrive quoique ce soit, je vais être considéré comme responsable et je risque d'avoir une sanction.


Aimie le regarda et une vague de colère l'assaillit. Elle s'avança en le regardant froidement, la jeune humaniste n'aimait pas s'emporter sur quelqu'un ou même abuser de son rang et pourtant...

-Bouge-toi de là tout de suite ! C'est un ordre ! Si tu ne me laisses pas passer, je m'arrangerais que tu sois transférée à l'unité de nettoyage et plus précisément celle des sanitaires !

Le garde fut surpris et la fixa quelques secondes la bouche ouverte, puis fini par ouvrir la porte d'entrée. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais Aimie ne lui laissa pas le temps de parler, se mettant à courir vers les bois qui entouraient le château. La jeune femme courut le plus rapidement possible, elle voulait se dépêcher pour rattraper Juliette. Hurlement se fit entendre. Un frisson d'horreur parcourra Aimie qui accéléra son allure même si elle courrait déjà vite, en criant bien qu'un peu essoufflée :

-Juliette ! J'arrive !

Un nouveau cri plus déchirant. Aimie savait qu'il se passait quelque et que Juliette était certainement déjà en danger... Elle n'arrêtait plus de hurlait et Aimie se dirigeait le plus vite possible vers la provenance des hurlements. Puis enfin, elle vit l'horreur... Juliette hurlant à terre, essayant de se débattre alors qu'un infecté penché sur elle lui dévorant les entrailles.

Aimie se figea de terreur, elle revit des flash de Fanny... sa meilleure amie se faisant dévorer pour la protéger, alors que elle, elle s'enfuyait pour se mettre à l'abri... non... elle ne devait pas laisser une telle chose se reproduire ! La jeune femme bouleversée et enragée, fonça sur l'infecté en hurlant. En l'entendant crier, le monstre avait lâché les morceaux de la fillette et s'était levé pour venir vers elle. Une nouvelle proie... Mais Aimie lui rentra littéralement dedans, le plaquant au sol et commença le frapper de toutes ses forces. Le monstre claqua de la mâchoire pour essayer de la mordre, mais enragée Aimie lui donnait des coups en détournant les coups de dents. L'infecté se releva et voulu saisir l'humaniste, mais elle recula et tomba en arrière. Elle chercha à taton quelque chose pour l'aider et sa main se referma sur une pierre. Sautant sur ses pieds Aimie lui donna un grand coup de pierre dans la tempe... comme lui avait expliqué certaines personnes... le monstre tomba et la jeune femme lui en remit encore un, puis un autre et enfin... il ne bougeait plus...

Titubant, elle lâcha la pierre et son regard se posa sur Juliette qui agonisait dans d'horribles souffrances. Il lui manquait des morceaux d'intestins et de ventre, elle saignait énormément et n'allait plus tenir longtemps. Aimie se précipita vers elle en l'entendant murmurer son prénom et sentit des larmes perler ses joues. La jeune humaniste lui dit la voix tremblante d'émotion :


-Oh... Juliette... je suis désolée... tout est de ma faute... Si je ne m'étais...
-N-non ! A-arrête Aimie... j-je suis responsable... j'a-aurais d-dû t'en p-parler... A-aimie, j-je... j-j'ai si m-mal...


Aimie avait la vue qui se brouiller tant elle pleurait, elle ne put s'empêcher de caresser le visage de la fillette sans savoir quoi lui dire. Juliette tendit l'une de ses mains pleine de sang à Aimie qui lui prit avec douceur sans pouvoir s'empêcher de pleurer, tremblante comme jamais. La gamine lui dit alors, les larmes aux yeux et le visage blanc crispé par la douleur :

-J'j'ai p-peur... j-je ne v-vois plus rien... N-ne me... l-laisse p-pas...
-Jamais ! Je suis là Juliette ! Je... je reste là, ne t'en fais pas...
-Aimie ? J-je... m-merci pour...


Aimie ne sut jamais pourquoi elle voulut la remercier, car le dernier souffle de Juliette venait de la quitter. L'humaniste laissa échapper un sanglot et serra alors la fillette contre elle, en larme, pleurant comme jamais elle n'avait pleuré. Elle se sentait abattue et bouleversée... Un bruit attira son attention, pleurant elle leva les yeux vers un infecté qui titubait dans sa direction. Aimie poussa un nouveau sanglot et sentit une rage immense la gagner. Attrapant la barre de fer qu'utilisait la gamine comme arme, elle se leva en titubant. Elle n'était pas belle à voir, couverte du sang de la fillette, en larme et le visage crispé par la rager. Elle s'avança vers l'infecté en rugissant :

-Tout ça c'est de votre faute ! Je vous... DETESTE !

Hurlant de colère, elle donna un violent coup dans la tête de l'infecté et elle commença à le frapper... encore... encore... et encore... A chaque coup elle revoyait le visage des personnes qu'elle avait vu mourir à cause de l'un de ses monstres. Elle ne se contrôlait plus du tout, l'infecté était mort et pourtant elle continuait de le frapper en sanglotant de plus bel. Elle était plongée dans une telle frénésie, qu'elle entendit à peine en écho quelqu'un dire son prénom. Aimie sentit des mains la saisir pour la stopper, mais elle se débattait en hurlant :

-Je les déteste ! C'est à cause d'eux !!!

Elle se débattit un moment, puis finit par laisser tomber, laissant cette force rageuse la quitter, elle s'écroula en sanglotant comme jamais.


by Moses
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