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Entres homme et femme d'affaires {Lawrence et Marianne}

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Anonymous
Invité
Invité
Ven 5 Jan - 10:55
Invité
La journée avait été d'un ennui mortel. Depuis ce matin Lawrence courrait partout avec ses dossiers, l'hiver avait été froid et les canalisations avaient régulièrement gelées dans le frigidarium, entraînant l'incapacité de prendre des douches régulièrement pour les porteuses qui avaient commencées a faire la gueule. Les autres gardiens c'étaient répartis les diverses tâches, la plupart étaient présentement occupés à gérer le stock de nourriture, il ne restait pas assez de monde pour s'occuper du reste. La plupart du temps il restait dans ce qu'il considérait comme son bureau, une table entreposée dans une grande salle, où il ne faisait que de la comptabilité. Gérer les stocks d'esclaves, d'eau et de nourriture, ça il savait le faire, il aimait le faire même. Mais s'occuper de ce genre de chose...Il poussa un soupir en remontant les couloirs au pas de course. La dernière fois les poêles avaient été efficaces pour endiguer ce problème, à tout les coups ils n'avaient pas été suffisamment entretenus...Ou était donc le doux temps où dans ce genre de cas il n'y avait qu'a passer un coup de fil à un plombier...

Il passa une heure, si ce n'est plus, à farfouiller dans les conduits, échangeant quelques mots avec les esclaves qui se trouvaient là. Suivant les longs tuyaux, prenant des notes qui seront par la suite mises au propre pour son rapport à l'Intendant. Un gamin lui coupa la route suivit de deux ou trois autres, rejoignant une femme un peu plus loin qui parlaient avec d'autres. Cette pittoresque scène de vie avait de quoi réchauffer le cœur de n'importe qui. Sauf de Lawrence bien sur, trop occupé qu'il était à noter scrupuleusement le moindre détail, la moindre trace de gel, traçant une grosse croix sur le plan rudimentaire des canalisations que les gardiens avaient mis au point quelques années avant. Un petit couinement attira son regard, un souris coincée airait put dans la panique faire quelques dégâts. En s'approchant légèrement il constata que l'un des tuyaux avait une fuite, un très léger filet d'eau. Et puis...

«Mais c'est pas vrai ! »

L'eau avait été propulsée sur lui, sûrement quelqu'un devait il prendre sa douche bien méritée. Il jeta son carnet par terre, constatant les dégâts tandis qu'un esclave accourrait vers lui. Il le renvoya d'un geste agacé, dans ce monde le luxe était...eh bien...un luxe. Et son dernier complet veston impeccable remontait à quelques mois maintenant. La plupart lui arrivait déjà sali par la moisissure, le sang ou autres immondices  et finissait la plupart du temps en tissu. Ce n'était que de l'eau, en soi rien de bien méchant, mais Lawrence n'avait qu'une envie, arracher le tissu de sa peau pour en prendre un autre. Ce qu'il ne pouvait se permettre. Reprenant son sang froid, il ramassa son cahier tombé au sol avant de quitter les lieux d'un pas rapide, bousculant au passage un petit groupe d'esclave.

« M'sieur Lawrence ! »

Un petit maigrichon d'une vingtaine trottinait vers lui, un sceau d'eau à la main. Décidément. Cela ne faisait que quelques semaines qu'il était ici, raflé lors d'une attaque dans je ne sais quel camp.

« M'sieur Lawrence, y a quelqu'un dans votre bureau qui veut vous voir, rapport à des trucs à vendre, ou échanger, je sais plus, c'est un autre gardien qui m'a dit de vous le dire »

Construction grammaticale et syntaxe déplorable.  Il s'écarta pour le laisser passer. Il n'aurait décidément pas une minute pour lui.En général il ne s'occupait pas de commercer avec les marchands qui venaient toquer à la porte. Mais bon, encore une fois, quelqu'un n'avait pas envie de faire son boulot et lui avait refourgué. A la place de l'Intendant il aurait exigé une plus grande qualification et un meilleur sens du travail bien fait. Mais bon...Dans la salle d'autres gardiens s’affairaient à leurs petits tracas du quotidien. Les Élitistes n'étaient pas encore trop nombreux, qu'est ce que ce serait quand ils seraient plus ? L'un de ses collègues lui fit signe de prendre une table un peu à l'écart du brouhaha. Il s'y assit et sortit ses notes pour les mettre au propre, étalant le plan pour une meilleure vue d'ensemble. Un raclement de chaise lui fit lever les yeux au ciel. Et quand il vit la personne en face de lui, un sourire narquois apparut un bref instant sur son visage. La journée n'avait pas finit de lui en faire baver apparemment.
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Marianne Lopez
Marianne Lopez
Rescapé
Localisation : Dans mes appartements
Ven 5 Jan - 19:14
Marianne Lopez
Marianne arriva aux portes du clan, dans son transport personnel, une calèche faite main, tirer par deux hommes alors que ses deux gardes du corps assurent sa sécurité chaque côté d’elle. Emmitouflée dans son manteau de fourrure, elle regarda les gardes viser avec leur arme sa personne. Levant son regard indifférent vers eux, puis se leva dans la calèche quand celui-ci s’arrêta, aider par l’un de ses gardes du corps pour descendre. Elle s’approcha de la porte, toujours visé par les armes et regarda le garde de la porte dans les yeux.

– Bonjour, je suis Marianne Lopez membre du clan de la Citadelle. Je requiers de m’entretenir avec l’un des gardiens. Vous désirez que je vous explique le fonctionnement de la Citadelle ou suis-je autorisée à entrer?

Lança-t-elle de son ton hautain au garde, qui, même avant de réagir, entendit une voix à l’intérieur des murs, qui devait être son supérieur, lui prier de la laisser entrer. L’homme s’exécuta et un visage familier à Marianne l’accueilli à demi sourire. Cette jeune femme était signe de prospérité, mais aussi de malheur. Des murmures s’élancèrent des gens autour observant la scène.

– Nous ne vous attendions pas, mademoiselle Lopez.

Relevant le menton face à l’homme qu’elle avait déjà croisé avant, elle n’eut aucune réaction.

– Bonjour, monsieur, oui je sais que j’arrive à l’impromptu, je suis désolé d’arriver sans m’annoncer d’avance.

– Oh, mademoiselle Lopez, vous n’êtes pas désolé, je le sais très bien.

– Bien sûr que vous le savez, maintenant que les formalités sont dites, vous m’accompagnez jusqu’aux gardiens ou je dois trouver seule mon chemin?

L’homme grinça des dents jetant un œil au garde du corps qui tournèrent le regard pour ne pas prendre part à la joute verbale tentant de s’effacer dans le décor. Il soupira et fit un signe de la main pour ouvrir le chemin vers l’intérieur. Sans se faire prier, Marianne se mit à avancer d’un pas rapide pour arriver à l’intérieur du bâtiment pour être au chaud. Ses gardes du corps fermèrent la marche cachant leurs armes pour éviter d’être considérée comme hostile.

Arriver à l’intérieur, Marianne retira son chapeau pour le confier à l’un de ses hommes pour dévoiler sa chevelure bleue. Des regards se posèrent sur elle, mais dévièrent rapidement pour éviter de croiser son regard glacé.

Elle suivit l’homme jusqu’à la porte de la salle des gardiens. L’homme entra pour aller trouver un gardien, mais bien sûr tous étaient débordés. Il mentionna la présence de la jeune femme et ce furent des frissons que les gardiens eurent. Sans hésiter, l’un demanda d’aller chercher Lawrence. Froideur à froideur, ils avaient l’habitude de se comprendre…

Marianne resta debout, droite, à regarder que partiellement autour d’elle. Observant les gens passés sans exprimer la moindre impatience. L’un de ses gardes personnels regarda sa montre et soupira, pendant que l’autre jouait un peu avec le chapeau de fourrure pour s’occuper. Alors qu’elle vit enfin Lawrence on lui fit signe de le rejoindre à la table écarter des autres. L’un de ses gardes recula l’une des chaises pour permettre à Marianne de s’asseoir quand elle allait le désirer. Le regard de l’homme se posa sur elle, alors qu’elle retira son manteau pour le confier au garde du corps qui avait son chapeau. Elle dévoila une tenue de femme d’affaires, un tailleur propre et une chemise blanche en dessous qui contrastait totalement avec sa beauté fougueuse.

– Bonjour, Monsieur Chevalier, je suis heureuse de vous revoir. Je suis désolé d’arriver à l’improviste. Vous vous doutez que si je suis ici présente, c’est que j’ai des offres intéressantes de la part de mon père… J’espère que vous ne me tiendrez pas rigueur, que je ne vous demande pas comment vous allez, vous risqueriez peut-être de prendre encore plus mal que je tente de m’intéresser à vos ennuis quotidiens.

Dit-elle penchant les yeux sur les plans qu’il avait étalés sur le bureau et qu’il semblait s’être battue avec un tuyau.

– Vous devriez faire attention à ne pas prendre froid, ce serait dommage qu’il perde l’une des seules personnes qui semblent savoir compter ici. Me permettez-vous de m’asseoir?

Les mains jointes devant elle, le regard toujours aussi égaré dans l’indifférence, elle restait debout prête à s’asseoir à la première autorisation qu’il lui accorderait. Quelques regards se tournèrent vers elle, ses gardes du corps, probablement habitué restèrent silencieux s’écartant légèrement pour se mettre dos à leur protégé et surveiller que personne ne les approche sans autorisation de Lawrence ou de Marianne.
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Anonymous
Invité
Invité
Sam 6 Jan - 20:35
Invité
Quand il la vit arriver, avec ses grands airs et ses gardes du corps, il comprit pourquoi ses collègues l'avait directement envoyé chercher. Rien de mieux qu'un serpent pour négocier avec un scorpion. Avec son joli minois et ses cheveux colorés elle lui faisait davantage penser à une araignée qu'il avait vu il y a quelques années maintenant...mais dont le nom lui échappait aujourd'hui... Elle se tenait là, devant lui, comme une gentille petit fille à papa, attendant qu'il lui fasse signe de s'asseoir. Son gorille tira la chaise sans succès. Une petite princesse trop parfaite. Il poussa un bref soupir et lui fit signe de la main de s'asseoir. Levant un doigt en l'air il continua son rapport pendant quelques instants, détaillant avec moult adjectifs bien choisis l'état des canalisations et ce qu'il fallait faire pour y remédier. Enfin il plia la carte annotée avec le reste de sa paperasse et glissa le tout sur le côté. Une chose ne devait jamais terminée avant d'en commencer une autre.

Il tira sa chaise et rajusta ses lunettes avant de reporter toute son attention sur la princesse de glace. Un sourire de convenance glissa sur son visage pour venir s'accrocher dessus. Même en ces temps d’apocalypse il avait encore les réflexes du notaire en face de son client. Pouvait on encore parler de ce genre ? Il ne releva pas les piques de Marianne. Fitre pas moyen de retrouver le nom de cette espèce...

« La santé est quelque chose de superflue en ce qui me concerne, votre non préoccupation pour ces trivialités n'est donc pas totalement dépourvue de sens.»

Il je tait ça et là quelques regards sur ces collègues. La plupart semblaient éviter le coin, ou faire semblant de ne pas s'y intéresser. La demoiselle était bien sur connue, par le biais des affaires qu'elle faisait au nom de sa paternel, ce qui justifiait la présence constante de ces deux gardes du corps, quoi qu'en ce moment il semblait davantage jouer le rôle de plante verte, ou de porte manteau en l’occurrence. Il était sur d'avoir vu un reportage la dessus...

« Je ne demanderais pas de vos nouvelles non plus Madame Lopez, votre seule présence ici me renseigne sur votre capacité motrice »

Il tiqua sur sa dernière phrase et sans le vouloir son orgueil se sentit légèrement mieux après l'incident du tuyaux. Un gardien situé un peu plus loin sembla lui aussi soudain très intéressé par la conversation. Il n'était pas le seul ici à avoir un égo démesuré, les Elitistes portent bien leur nom.
Il se leva et passa derrière sa chaise pour rejoindre un autre bureau, un peu plus large, ou s'entassaient divers dossiers bruns volumineux. Jetant un bref regard sur les étiquettes il sortit du tas l'un des plus gros avant de le poser sur la table. A l'intérieur, diverses petites notes, presque toutes d'écritures différentes. La plupart se résumaient juste à une liste des marchandises achetées, volées ou bien encore commercé avec les autres clans. D'un geste rapide il se rendit à la dernière page. Les liste de fourniture n'étaient pas bien grande. L'organisation du camp était tel qu'ils pouvaient se passer de nombreuses choses de l'extérieur. Cela étant dit il était toujours bon d'écouter les offres, surtout quand elles pouvaient déboucher sur des affaires lucratives, et la famille Lopez ne manquait jamais à sa parole, ni sur la qualité des matériaux vendus. Elles vivaient en Inde dans les grandes hauteurs des arbres....

«La plupart d'entre eux savent compter je vous rassure. Néanmoins la prochaine étape sera de leur apprendre les bases du calcul.»

Quelques têtes se retournèrent, des claquements de langues, Lawrence poussa un soupir de satisfaction tout en plongeant la main dans l'un des tiroirs du bureau pour en sortir un stylo à billes. La belle époque où il écrivait avec son stylo a encre était révolue, il le gardait pour les grandes occassions. Elles n'étaient pas nombreuses ces derniers temps. Ha ça y est il l'avait...une Poecilotheria metallica. Cela lui correspondait bien.

« Bien. Je vous écoute. »
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Marianne Lopez
Marianne Lopez
Rescapé
Localisation : Dans mes appartements
Dim 7 Jan - 5:00
Marianne Lopez
Marianne ne se faisant pas prier pour s’asseoir quand celui-ci lui permit. Elle replaça elle-même sa chaise pour s’approcher un peu de la table au cas où elle aurait besoin de poser des documents et laissa l’homme finaliser son travail actuel. Portant qu’un léger regard sur les documents sans sembler vraiment y porter attention. De tous les défauts qu’on pouvait lui attribuer, il ne semblait pas que l’impatience y soit. Elle acquiesça un peu de la tête sur les paroles de l’homme sur les formalités sur leur état respectif.

De toute manière, comment pouvaient aller des gens comme eux? Valait mieux l’ignorer.

Quand Lawrence fit la petite blague sur le savoir de ces collègues, l’homme provoqua quelque chose de rare, encore plus qu’une étoile filante. Bien que faire un vœu n’apporterait peut-être rien ou n’apporterait probablement malheur. Marianne afficha un semblant de rictus. Les paroles de l’homme semblèrent l’avoir peut-être amusé. Peut-être aussi était-ce un mirage, car se signe d’émotion disparu rapidement.

– Vous êtes certain que vous trouverez quelqu’un avec assez de patience pour leur apprendre quoi que ce soit? Vous devriez tirer un avantage de leur ignorance ou de leur incompréhension sur la logique.

Les regards des gardiens semblaient un peu plus insistants, la femme leur jeta donc enfin un regard vide et froid. La plupart détournèrent la tête par réflexe et la jeune femme soutenue le regard des quelques irréductibles qui finirent par céder par la froideur de la femme qui ne semblait pas regretter une seule seconde ses paroles ou en avoir honte. Il était très probable que la jeune femme n’avait aucun respect envers ces hommes qu’elle jugeait inférieurs à elle.

Considérait-elle Lawrence de la même manière, peut-être pas, après tout, ils semblaient partagé le même humour. La jeune femme revint sur sa raison première de sa visite et sortit d’une petite valise qu’elle avait gardée discrètement depuis son arrivée. Elle en sortit plusieurs fiches divisées en deux couleurs et une liste séparée. Elle posa les documents sur le bureau et les fit glisser lentement vers Lawrence les tournant d’un mouvement de poignet afin qu’il soit dans le bon sens de lecture pour son interlocuteur.

Elle prit un ton plus bas afin d’éviter les oreilles indiscrètes. Probablement par habitude afin d’éviter de se faire entendre par les gens qu’elle ne voulait pas. Si l’homme ne désirait pas baisser le ton, ce n’était pas son problème et le respecterait. Il était sur son territoire après tout.

– J’ai pour vous deux occasions qui devraient vous intéresser. Tous les éléments sont bien sûr disponibles, vous êtes le premier à qui j’offre ce que vous voyez. Dans la première série de fiches, vous avez des armes que nous avons obtenues, malheureusement leur quantité sont limités. La deuxième série de fiches est un groupe d’hommes et de femmes que nous avons… secouru… et qu’ils sont donc prêts à payer leur dette. Le troisième document sont des matériaux possibles, avec l’hiver j’ai prit l’initiative de vous faire cette liste de matériel qui ne sont pas à votre porté.

Il était très probable que les gens avaient été désarmés et capturer. Les armes avaient été réparées et restaurées, les hommes et femmes matés pour être déjà dociles et prêts à l’emploi. Peu importe l’emploi.

Bien que le monde avait changé, les gens de la citadelle avaient conservé quelques valeurs, dont celle que le trafic humain que ce soit pour l’exploitation sexuelle ou pour l’esclavagisme était illégal.

– Je sais que vous connaissez la procédure, mais je me dois de vous le rappeler afin d’éviter une malencontreuse bévue. Ces documents ne peuvent pas être reproduits ou vous être laissé après mon départ. Le choix devra être fait aujourd’hui pendant que je suis présente dans l’enceinte des lieux. Toute atteinte à ma personne ou à mes cerbères mettrait fin à la négociation et toute entente serait caduque dans l’immédiat.
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Anonymous
Invité
Invité
Mer 10 Jan - 21:07
Invité
Penché sur son bureau, il laissa sa compagne menée le jeu, appréciant son humour quelque peu retord. Lawrence inspira un grand coup, son sourire s'étendant davantage sur ses lèvres. Les yeux mi-clos, la tête rejetée en arrière, il se laissa aller contre le dossier de sa chaise pendant un bref instant, scrutant au passage les têtes qui se détournaient aux fils des regards croisés avec la demoiselle. Il fut un temps où ce genre d'humour n'avait que peu d'effet sur lui, sa secrétaire lui répétait sans cesse que son sens de l'humour était cassé, voir pratiquement inexistant. A cette époque il n'y accordait pas beaucoup d'importance. Aujourd'hui rares étaient les moments où il pouvait esquisser un sourire, même de complaisance.

Voila donc où en étaient les pensées de Lawrence lorsqu’il fut interrompu par un bruit discret, elle venait tout juste de sortir sa petite valise de sa cachette. Toujours les mêmes petites fiches colorées. Lawrence leva les yeux aux ciel. Ce n'était pas première fois qu'il les voyaient mais elles l'exaspéraient toujours autant, dans son petit monde les feuilles étaient blanches et constellées de tâches noires, ou bleu suivant les jours. Il n'avait jamais eu besoin de toutes ses couleurs pour s'y retrouver. Le rangement, voilà ce qui était crucial.

Elle fit glisser vers lui ces stupides petites fiches, elle lui faisaient penser aux notes qu'il prenait quand il était encore étudiant en Angleterre. Cela étant dit, mis a part leurs couleurs, il devait admettre qu'elles étaient très bien tenues et détaillées. Chacune avaient sa petite particularité. Elle lui déblatéra le pitch habituel tandis que ses yeux parcouraient les notes avec le plus grand intérêt. Il y avait là de quoi se réjouir. Les armes semblaient aussi hétéroclites que prometteuses, les matériaux nombreux...quand aux personnes...ma foi...Il y avait suffisamment d'esclaves pour le moment, sans compter que cela générerait sûrement une hausse des besoins en nourriture.

« Je connais votre réputation Madame Lopez, de même que vos diverses exigences. Vous aurez votre réponse avant de partir d'ici. »

Il sortit lui aussi une autre feuille du bureau. Posant le tout bien à plat il griffonna une série de noms et de chiffres, ses yeux allant des petites fiches colorées à sa feuille sans que sa main ne s’arrêtent un seul instant d'écrire.

« Tout cela me semble prometteur en tout cas. Si vous pouvez garantir le parfait état des armes ainsi que des objets que vous proposez nous serions ravi de faire affaire avec vous. »

Il fit un bref petit signe à l'un de ses collègues assis de l'autre côté de la pièce. Ce dernier rangea ses affaires avant de venir vers lui. Entre temps Lawrence avait plié sa feuille et la lui transmit avec un petit échange de tête. Indiquer le destinataire de ce bout de papier à haute voix semblait pour le moins inutile. Les rouages étaient parfaitement en place.

« Mais vous savez aussi que l'Intendant doit valider ce genre de transaction. A cette heure-ci il ne devrait pas être trop compliqué à trouver. Gustave, essayer donc dans son bureau »

Il savait que ce genre de formalités ne seraient pas très longues l'Intendant avait entre autre une capacité de travail assez prodigieuse et savait exactement ce dont le clan avait besoin. Il était l'une des rares personnes que Lawrence respectait assez pour reconnaître son avis et le lui demander parfois.

« Mais ce ne sera qu'une simple formalité. Parlons donc un peu de vos demandes. Si nous réquisitionnons la totalité de vos stocks d'armes et de matériel, je m'attend à ce que votre prix soit élevé. »
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Marianne Lopez
Marianne Lopez
Rescapé
Localisation : Dans mes appartements
Dim 28 Jan - 4:32
Marianne Lopez
Marianne regarda son comparse avec un air presque intrigué sur ce qui amusait tant l’homme. Elle pencha légèrement la tête sur le côté l’observant attentivement s’amuser des paroles tranchantes de l’adolescente envers ces collègues. L’air froid et presque désinvolte de Marianne laisse sous-entendre une interrogation sur la raison de la moquerie si prononcée de l’homme. Ces paroles tranchantes étaient bien sur une mesquinerie, mais cela ne semblait pas l’empêcher d’y croire réellement.

- J’apprécie votre connaissance de ma réputation, bien que je suppose que vous connaissez notre réputation autant en bien qu’en mal, si je puis m’exprimer ainsi. J’apprécie aussi que vous compreniez ma requête d’avoir une réponse avant que je quitte les lieux.

Elle l’observa griffonner sans vraiment donner l’impression de porter un intérêt sur ce que l’homme écrivait par respect de ces écrits ou par désintérêt.

- Je ne peux pas vous garantir personnellement leur fonctionnement, vous devez vous en douter. Cependant, nous avons des hommes qui les restaurent et les testent, afin d’offrir que le meilleur. Ne vous en faites pas, j’ai ma journée entière s’il le faut. Je ne suis pas pressée, je n’ai pas d’autres destinations après vous avoir rencontré.

Marianne porta un bref instant son regard sur l’homme qui vint chercher le document. Elle sembla y porter qu’une brève attention reportant son regard vers l’homme avec qui elle négociait. Elle semblait lui porter un intérêt plus grand qu’aux gens autour d’eux.

- Monsieur Chevalier, je suis une femme d’affaires, si vous achetez en gros, je n’ai aucun intérêt à vous faire un prix plus élevé. Vous me faites épargner du temps et du travail, si je n’ai pas à aller vendre aux commerçants de la Citadelle qui tenteront de me saigner. Je peux vous faire un bon prix. Bien sûr, nous avons une limite que je ne peux pas descendre pour les prix, nous devons rester rentables dans cette histoire. Je pourrai alors investir pour vous offrir encore mieux …

Marianne toujours droite sur sa chaise finit par croiser élégamment les jambes sans lâcher l’homme des yeux.

- Avant de parler de prix, j’aimerais mieux attendre l’accord de votre supérieur afin d’être certaine de vous donner un prix adéquat. De plus, je suppose que vous devrez voir ensuite avec votre supérieur pour le dépôt de garantie.

Puis, elle finit par décrocher son regard pour regarder autour d’elle.

- J’espère ne pas me montrer effrontée, monsieur Chevalier, mais… que faites-vous ici? Pas dans le sens de votre travail, mais physiquement. Vous ne seriez pas mieux dans un groupe comme la Citadelle? Vous me semblez beaucoup trop talentueux pour être dans un groupe si extrémiste. J’ignore vos convictions personnelles, mais je ne crois pas que la recherche de l’homme parfait soit dans vos valeurs… Ce que je dis tient bien sûr d’une observation personnelle qui peut être très loin de la réalité. Vous pourrez me corriger si j’ai tort...
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Anonymous
Invité
Invité
Jeu 1 Fév - 15:31
Invité
Le marchandage n'avait jamais fait partie des qualités de Lawrence, il gérait des fortunes colossales dans une autre vie, et rares étaient les clients achetant à prix bradés. Non eux ils se contentaient de tout un tas de choses hors de prix et envoyaient les factures. Lawrence c'était par ailleurs fait la réflexion une fois que son salaire était amplement insuffisant pour gérer pareils abrutis. Quoi qu'il en soit il n'avait jamais eu besoin de marchander quoi que soit dans sa vie, aussi était ce l'une de ses rares carences, bien qu'il aurait préféré mourir plutôt que de l'admettre. Mais les bon coups ça c'était autre chose. Et les divers stocks que la demoiselle lui proposait étaient largement plus que suffisant pour qu'il y prête intérêt. Son collègue s'enfuit a grandes enjambés de la salle, il ne tarderait sûrement pas à revenir. A moins qu'il ne se trompe encore de chemin.

« A droite en sortant Gustave... »

Il regarda filer son collègue avant de reporter son attention sur l'araignée aux cheveux bleus. La question de son interlocutrice le surpris, d'autant plus qu'elle venait comme un cheveu sur la soupe. Alors quoi on était en plein pourparlers pour les prix et on passait à sa vie personnelle ? Néanmoins...il ne c'était jamais vraiment posé la question, pour lui c'était une évidence que de se retrouver ici.

« Ce n'est pas impolie madame Lopez... »

Il c'était retrouvé là par hasard et puis...vous savez le train train quotidien, la protection, la mise a contribution...

« Disons que j'aime rendre service aux autres. »

Il disait ça avec un sourire en coin moqueur et une intonation qui ne pouvait tromper personne.

« Quand aux convictions, ma foi...qui a t'il de mal à tenter de remettre les choses comme avant ? J'aime bien trop l'ordre pour le voir disparaître de la sorte. »

Le bourrage de crâne aussi, ça aidait beaucoup.

« Et c'est justement pour ce même talent que vous vantez gentiment qui me permet de continuer à maintenir cet ordre. »

Il n'allait bien sur pas lui dire qu'il se sentait supérieur aux autres, pour deux bonnes raisons, d'une part car on ne traite pas d'idiots les gens avec qui on travaille, de deux parce que lui même n'en avait pas conscience. Il détacha ses lunettes de son nez, clignant un instant des paupières tandis qu'il les essuyait méthodiquement avec un revers de sa veste. Oui sa position était plus que suffisante, elle lui assurait un repas chaud, des nuits plus ou moins tranquilles, une propreté relative.

« Comprenez moi bien, je respecte beaucoup les efforts de la Citadelle pour se mettre à niveau, mais malgré tout ce que l'on pourrait dire sur nous, les Élitistes sont de loin le clan le plus avancé. Voyez ça comme une faiblesse, cela en est peut être une après tout, mais je me complais dans mon confort, comme vous d'une certaine façon, vous n'iriez pas échanger votre petit mode de vie pour quelque chose de pire. Ne trompe je ?»

Il reposa ses lorgnons sur son nez et croisa les mains sous son menton, sa tête reposant dessus et ses yeux ne quittant pas ceux de Marianne.

« La seule chose qui me manque ici c'est un café de qualité...mais l'on s'en passe assez vite je trouve. »
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Marianne Lopez
Marianne Lopez
Rescapé
Localisation : Dans mes appartements
Dim 11 Fév - 21:15
Marianne Lopez
– Monsieur Chevalier…

Marianne regarda ailleurs un court instant avant de reposer son regard sur son interlocuteur. Son regard si insensible et pourtant si jeune semblait avoir été dépourvu d’âme et de vie. Pourtant, elle semblait chercher à interagir plus qu’à son habituel avec l’homme qu’elle semblait respecter.

– Je ne vois aucun problème avec la situation actuelle. Si les gens ne sont pas en mesure de mettre eux=même de l’ordre dans leur vie, je ne vois pas pourquoi je les aiderais. Je n’ai probablement pas votre dévotion envers mon prochain. Je préfère écraser ceux qui ne sont pas assez fort pour apprendre à survivre.

Elle replaça légèrement ses cheveux avec le bout de ses doigts avec son petit air hautain dans le regard et sur le bout des lèvres.

Ses gardes du corps quant à eux, toujours dos et derrière Marianne se jetaient de temps en temps un regard pour communiquer. L’un retint un bâillement à la dernière seconde et l’autre ne cessait pas de se gratter, mais seul Lawrence pouvait être témoin entre les deux, car Marianne était dos à eux et ne s’était jamais retourné pour vérifier ce qu’ils faisaient. Elle semblait tout de même lui faire confiance, même si on pourrait douter de leur efficacité vu leur agissement dans le dos de la jeune femme.

– La Citadelle est une plate-forme de marchand et de gens réunissent en meute pour survivre. Je ne crois pas que l’on peut parler d’effort pour remettre l’ordre, ce n’est pas comme d’autres qui recherchent une structure. Pour ce qui est de votre talent, il est sous exploité à devoir gérer des problèmes quotidiens, tel que l’eau de ce que vous laissez paraître…

Dit-elle revenant sur le fait que l’eau sur lui n’avait pas encore tout à fait sécher. Elle n’avait pas de réel pouvoir dans son clan, même si plusieurs se doutaient qu’elle aspirait à bien plus dans le futur. Mais au fond, c’était encore une enfant, une enfant avec beaucoup de patience. Elle frapperait sans doute quand personne ne s’en douterait ou se glissera dans les mailles du filet tout doucement pour faire sa place.

Elle baissa son regard sur les notes de l’homme qu’il avait pris plutôt. Son attention portée sur les documents sembla s’évanouir un bref instant dans ses pensés.

– Votre talent est vraiment saboté ici, vous seriez tellement mieux à faire ce dont vous êtes doué, Monsieur Chevalier… Et éviter de devoir vous faire passer pour un architecte ou un constructeur...
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Anonymous
Invité
Invité
Mar 20 Fév - 20:23
Invité
Lawrence entendait parfaitement ce que son interlocutrice sous entendait. Lui même durant ses plus sombres journées maudissaient secrètement la situation qui l'avait conduit ici. Lui qui n'avait jamais connu que les meilleures écoles et les meilleures professeurs se retrouvaient au même rang que l'homme qu'il embauchait autrefois pour lui déboucher les chiottes.  Et même que parfois c'était à lui de le faire...Élitiste ? Oui. Et peut être plus encore même si la discussion pouvait se faire loin des oreilles pures et chastes des gens bien pensants. La situation lui avait échappé, mais il est vrai qu'un gestionnaire n'était pas des plus utile dans cette vie apocalyptique. Il n'était pas idiot au point de se voiler la face. Seules ses qualités intellectuelles lui assuraient une vie relativement confortable, pour ne pas dire sommaire au possible. Les porteuses avaient l'eau, les soldats avaient la nourriture, les intendants avaient les meilleurs lits...les esclaves bien sur n'avaient rien.

Il porta machinalement sa main à con cou, ses doigts retrouvèrent la marque au fer rouge qui le marquait à jamais et le définissait dans son rôle. Mais un seul rôle n’était pas assez. Quitte à être cloisonné dans ce trou à rat, regardé de haut par les autres clans qui ne se gênaient pas pour leur cracher dessus à la moindre occasion, alors il voulait être plus. Dans la VRAI vie il se serait déjà plaint à ses supérieurs, ici...la situation demandait beaucoup de tact et de patience. Il devait entrer dans les bonnes grâces des puissants pour un jour se hisser au dessus d'eux.

Écraser ceux qui n'étaient pas assez fort pour survivre ? Marianne marquait un point en effet. Elle semblait bien plus maligne que prévue, malgré son jeune âge et l'apparente imbécillité de ses gorilles qui regardaient les mouches.

« Que voulez vous ma chère, le rôle des gardiens est ainsi fait, nous devons veiller aux maintient de tout ici... »

Si seulement il pouvait déverser la totalité de la Seine dans les dortoirs et autres salles pour noyer tous les rats qui le gênaient. Mais elle marquait un point son talent était bien au dessous de ce qu'il était réellement capable d'accomplir. A dire vrai peut être se surestimait il sans doute, il est tellement difficile de se remettre en question quand on se croit le centre du monde. Si les gardes semblaient totalement ignorés la conversation de leur maîtresse ce n'était pas le cas des hommes qui erraient dans cette pièce. La moindre allusion pouvait lui coûter cher. Ces petits rats aiment tellement se tirer dans les pattes.

« J'avoue que le travail est loin de ce dont j'avais l'habitude mais au moins je sais que l'Intendant apprécie mon rôle à sa juste valeur. »

La porte du local s'ouvrit sur Gustave qui revenait en trottinant. Il passa rapidement devant les autres pour arriver jusqu'à Lawrence. Il lui tendit un bout de papier avant de s'excuser pour son retard et de filer vers la sortie, d'autres tâches l'attendait sûrement. Lawrence examina rapidement le bout de papier, un seul mot avait suffi. Un message court et efficace en somme.Il reprit son sourire de professionnel.

« Bien nous allons pouvoir faire affaire Madame Lopez. Contrairement à mes prévisions nous vous prenons l'ensemble de votre cargaison, armes, ressources et esclaves compris. »

Il était un peu surprenant que l'Intendant ait accepté le stock tout entier. Encore des choses qui se tramaient dans les hautes sphères...
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Marianne Lopez
Marianne Lopez
Rescapé
Localisation : Dans mes appartements
Dim 25 Fév - 17:40
Marianne Lopez
La trafiquante observait Lawrence, tournant légèrement la tête pour le regarder un peu de côté. Son regard sombre semblait s’arrêter à chaque mouvement que le gardien Elitiste faisait par habitude. Elle l’écouta attentivement, cherchant peut-être une faille à l’homme qui s’adressait si fier devant elle.

- Monsieur Chevalier, je suis vraiment désolé si je me montre effrontée ou intrusive dans votre vie, mais pourriez-vous me dire pourquoi avoir fait ce choix? Après tout, vous n’avez probablement pas été forcé de rejoindre ce groupe prônant la perfection de l’humain immunisé. Je comprendrai volontiers que ma question soit inadéquate et que vous n’aimeriez pas y répondre, mais je dois vous avouer que cela m’intrigue tout particulièrement… Vous comprendrez qu’un tel choix ne m’a pas frôlé l’esprit…

Elle leva un peu la tête se replaçant droite face à Lawrence.

- Seuls un fou ou un inconscient n’apprécieraient pas votre travail exemplaire. Vous savez à quel point je suis difficile, Monsieur Lawrence… Je ne cherche que le meilleur, ce n’est pas vos collègues qui pourraient se vanter de tel exploit.

Elle jeta rapidement un œil à l’homme qui revint interrompant ses brefs éloges adressés à l’homme plus âgé qu’elle et dont l’expérience était clairement appréciée par la jeune trafiquante et son caractère tranchant aussi. Elle prit de sa mallette un document plus officiel sur papier blanc. Le contrat de service de quelques pages. Marianne prit son crayon et se mit à remplir les cases avec les numéros de fiche des marchandises voulues.

-Très bien, je suis très satisfaite du choix de votre supérieure. Voici le prix que je vous offre et un sac de grain de café de qualité pour votre usage personnel en signe de cadeau de ma part. Vous pouvez soumettre le prix à votre supérieure, mais je ne pense pas qu’il sera insatisfait de mon offre. Je peux me permettre de vous faire un bon prix, je réduis considérablement les coûts de transport n’ayant qu’à vous faire parvenir la marchandise…

Elle écrit le montant sur une feuille à part du document pour faire glisser la feuille vers Lawrence. Elle préférait ne pas révéler à voix haute les prix d’une aussi grosse transaction devant les oreilles indiscrètes. Elle posa son regard dans celui-ci de l’homme avec qui elle négociait.

Marianne avait clairement vu quelque chose en cet homme, elle si intéressait, non pas telle une jouvencelle en manque d’amour, mais telle une femme d’affaires qui voyait en Lawrence une opportunité d’affaires. Ces questions, bien qu’interrogatives, étaient claires de ses intentions sous-entendues. Mais c’était à lui de voir s’il désirait assouvir l’intérêt presque humain de la jeune femme qui ne connaissait pas encore tout de la vie ou de refuser un dialogue même sans lendemain. Pour la première fois de la journée, elle posa sa valise à ses pieds.

La trafiquante posa son regard sur les gens autour, ils regardaient souvent sa personne et cette sensation d’être regardé semblait commencer à froisser Marianne qui se retient de pianoter sur le bureau au dernier moment. Elle n’avait pas intérêt à sortir de son étiquette… Elle prit un respire reposant son regard sur son interlocuteur.
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Anonymous
Invité
Invité
Sam 3 Mar - 18:23
Invité
La jeune araignée bleu savait y faire dans le monde des affaires. Elle l'était beaucoup moins en revanche en ce qui concerne le métier de psychologue. Une fois que l'on appartient aux Elitiste on y reste. Il avait connu le groupe à ses relativement débuts balbutiants, une bande de marginaux comme tant d'autres après le grand bordel qu'avait été la fin de Paris. Il se souvenait parfaitement de tout ce que lui, et d'autres, avaient réussi à accomplir. On mettait en avant la communauté, le bien être des immunisés, puisque, après tout, la vie devait reprendre son cour, c'était nécessaire. Il avait vu la communauté grandir, devenir un peu plus importante au fils des groupes qui acceptaient de les rejoindre....et des esclaves qui arrivaient parfois en tremblant après les raids.

« Vous seriez très surprise de ma réponse. »

Apres tout c'était tout simple, il restait ici parce que...eh bien parce que, même s'il ne voulait absolument pas l'admettre, il était exactement comme la plupart des hommes d'ici, convaincu de sa supériorité, arrogant, se moquant à la fois des pauvres ères qui mourraient dehors, et de ces idiots qui ne comprenaient pas l'importance d'un retour à la normal. Il regardait les esclaves d'un air hautain, méprisait les femmes qui ne servaient qu'a pondre des mioches, et se moquait en silence des hommes de main armés qui patrouillaient dehors. Il n'avait jamais vraiment aimé le monde d'ailleurs, toute son éducation était basé sur le simple fait que les gens étaient parfaitement remplaçables, contrairement aux chiffres et aux calculs qui dominaient le monde. Une brève image passa dans son esprit, celle de son grand père lui apprenant à compter sur un boulier, la vieille époque.

« La triste vérité c'est que je suis exactement où j'ai besoin d'être pour le moment. Quand je veux changer d'air, je sors me balader, et le soir je rentre. Rien ne me retiens, je pourrais tout aussi bien décider de fuir tout simplement, mais je reviens toujours...à vous te tirer vos propres conclusions. »

Quand elle lui présenta le montant Lawrence prit l temps d'analyser parfaitement la situation. Si l'Intendant avait décidé d'acheter la totalité du stock il n'y avait pas à négocier sur les prix. Et de toute façon il n'avait guère envie de discuter de ce genre de chose avec une araignée bleue. S’excusant d'un signe de tête il se leva, le bout de papier en main, pour rejoindre le fond de la pièce ou un autre gardien était en train de remplir de compter des caisses de matériel. S'approchant de son collègue il lui présenta le morceau de papier que ce dernier saisit avant de sortit de la salle. Il n'y avait besoin d'aucuns mots pour ce genre de chose. Retournant s'asseoir il sortit son propre carnet et y glissa l'ordre de l'Intendant avant de gribouiller le montant et de cocher une petite case sur le côté. Il lui faudrait bien sur informer son supérieur que la transaction avait été effectuée en bonne et due forme.

« L'ensemble de la communauté est ravie d'avoir put ainsi traiter avec vous. Soyez remercié de la part de l'Intendant et de notre Eugéniste. »

La phrase qu'on lui avait imprimé dans le cerveau....

« J'espère cela dit que nous ferons d'autres affaires ensemble, je manque cruellement d'occupations dignes de ce nom en moment. »

Son collègue réapparut, une caissette en aluminium dans la main, il la déposa sur le comptoir avant de filer de nouveau vers ses caisses. Lawrence tourna la mallette vers lui avant de l'entrouvrir. Constatant que l'ensemble de la somme était bien présente, il la referma avant de la faire glisser vers son interlocutrice.

« Si vous voulez vérifier par vous même.... »
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Marianne Lopez
Marianne Lopez
Rescapé
Localisation : Dans mes appartements
Ven 9 Mar - 3:36
Marianne Lopez
La jeune trafiquante hocha lentement de la tête écoutant l’homme qui lui disait qu’elle pourrait être étonnée. Il fallait déjà que Marianne puisse ressentir un tel sentiment. Elle l’écouta avec intérêt tentant d’éviter de jeter un œil aux gens de la salle. Ayant de plus en plus envie de leur faire un regard mauvais. Tout ce bruit, cette agitation semblait déplaire à la jeune femme qui devait être habituée au calme de son logement à la citadelle.

- Je vois. Je suis vraiment navré, mais la réponse ne me surprend guère au final. J’en tirai effectivement mes propres conclusions. Je vous remercie d’avoir fait ce partage de ce que vous pensez.

Malgré tout l’amertume et le ton hautain que Marianne pouvait dégager, elle semblait presque sincère envers l’homme d’affaires. Les raisons d’un tel calme à son égard pourraient avoir mille et une réponses, mais personne n’oserait demander à la femme aux cheveux bleus ce qui lui traversait réellement l’esprit. À moins de vouloir mourir après avoir entendu la vérité.

Marianne vit la valise arrivée, posant son regard détaché sur l’objet et prit la peine de l’ouvrir pour y jeter un rapide coup d’œil avant de la refermer et claquer des doigts. Le premier garde du corps se tourna et prit la valise.

- Je vous remercie de m’avoir accordé votre temps et votre hospitalité. Bien sûr, je suis très heureuse de cette transaction, et ne doutez pas que vous serez le premier informé, vous et les élitistes de nos marchandises à venir. Je m’assurai d’un suivi strict sur les marchandises que ceux-ci vous soient livrés dans un délai de moins de deux semaines au plus tard. Je n’ai pas besoin d’être reconduite, je connais la sortie.

La jeune femme se leva lentement pour remettre son manteau, son chapeau et reprendre sa valise avec ses fiches. Elle jeta un bref regard à Lawrence.

- Père vous trouverait charmant, vous devriez le rencontrer un de ces jours… Au revoir Monsieur Chevalier, au plaisir.

Marianne reposa son regard devant elle pour sortir de la salle, avec un soupir de soulagement après avoir quitter le lieu bruyant. L’un de ses gardes du corps se penchant vers sa patronne pour lui demander si elle allait bien.

- Oui bien sûr que ça va… Tous ces gens commençaient à rendre l’air irrespirable…

Les deux gardes s’observèrent un instant et se mirent à rire. Marianne s’arrêta et regarda ses gardes qui prirent un instant pour cesser la marche tournant la tête avec un regard amusé.

- Quoi?

Demande-t-elle les sourcils froncés en regardant ses deux gardiens en alternance. Ceux-ci retinrent un rire en se regardant. Elle eut une légère réaction en relevant la tête et reprit la marche en passant devant eux.

- Lawrence ne devrait simplement perdre son talent à un travail si réducteur… Mais je ne peux pas faire quoi que ce soit pour le moment.

Marianne quitta l’endroit dans le silence pour entrer à la Citadelle et faire son rapport à son paternel.
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