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En route vers l'atelier [Alice]

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Adeline Swindell
Adeline Swindell
Rescapé
Localisation : Dans son atelier
Lun 5 Fév - 10:54
Adeline Swindell
C'était la fin de l'après midi. Adeline rentrait d'une journée de récupération. Elle portait toujours son long manteau noir mais dès qu'elle fut à l'intérieur du château elle l'avait ouvert et avait retiré sa capuche. Aucun besoin d'être discrète chez les Humanistes. Son sac en bandoulière était plein et commençait à lui peser. Elle avait un pas assez rapide, s'appuyant sur sa canne qu'elle tenait de sa main gauche nue, contrairement à la droite gantée. Elle portait sa traditionnelle salopette, son pull blanc à col roulé, ses Doc Martens bordeaux aux pieds. Son araignée mécanique la suivait de près, courant sur le sol. La mécano l'avait déposé pour qu'elle se dégourdisse un peu les pattes.

Elle était encore nouvelle mais s'habituait à son nouveau mode de vie au sein des Humanistes. Elle avait hâte d'en finir avec ce mois d'essai pour enfin avoir droit à sa chambre à elle. Elle souriait en y pensant. Ses pas lourds résonnaient dans le couloir qui menait à son atelier. Elle pourrait bien tôt vider son sac et ranger tout le bric à brac qu'elle avait pu amasser à l'extérieur. Plus que quelque mètres et elle atteindra la porte qui menait à l'atelier. Sans s'arrêter elle jeta un coup d'œil amusé et chaleureux à Coriolis qui courrait à ses pieds et qui sembla lui rendre.
Rien n'est aussi fiable qu'une poignée d'engrenages bien huilés.
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Alice de la Rivalière
Alice de la Rivalière
Rescapé
Ven 9 Fév - 20:38
Alice de la Rivalière
En route vers l'atelier [Alice] Signal10


Alice arpentait tranquillement les couloirs du château. Elle avait revêtu un pull qu’elle adorait. Un peu large, bien ample, tout mou, il était très agréable à porter. Autrefois, il devait être particulièrement doux, avec sa laine rose pâle à bouclettes, mais maintenant, s’il en gardait toujours l’aspect, il était un peu étiré et un peu moins doux qu’avant. Mais Alice l’aimait bien : bien qu’il ne soit pas très moulant, il mettait ses formes en valeur et il était hyper agréable à porter. Pour compléter sa tenue, elle portait une jupe en jean qui lui arrivait un peu au-dessus des genoux ainsi que des bottines. Son habituel sac sur l’épaule lui permettait de transporter les bricoles dont elle avait besoin. Le porte-clé qu’elle y avait accroché battait le rythme de ses pas en tressautant lorsqu’elle marchait.

Elle marchait tranquillement, saluant d’un mot gentil, d’un sourire ou d’une accolade les différentes personnes qu’elle croisait. Des têtes connues, tout autour d’elle ; il n’y avait rien de mieux. Elle aimait cette proximité avec les gens ; elle l’avait toujours aimée. Alice avait toujours été une jeune fille populaire, entourée d’un tas d’amis plus ou moins proches. Elle avait un petit groupe d’amis fidèles dont elle était extrêmement proche mais également beaucoup d’amis plus lointains. Toujours avenante, elle s’arrangeait pour connaître les gens qui l’entouraient. Pour situer un peu le genre, elle aurait très bien pu bloquer une file d’attente en faisant connaissance avec la caissière du supermarché. D’ailleurs, elle l’avait déjà fait, quelques années plus tôt, quand elle était encore une simple petite étudiante en droit.

Au détour d’un couloir, elle aperçut alors une tête qu’elle ne connaissait pas. Ca devait être une nouvelle arrivée au sein des Humanistes. Alice sourit.

- Salut ! dit-elle chaleureusement en se plantant à côté de la jeune femme au pull blanc. Moi c’est Alice, et toi ? Tu es nouvelle ici ? J’adore tes cheveux ! C’est trop joli et ça te va super bien !

Elle n’allait pas la laisser toute seule, après tout…
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Adeline Swindell
Adeline Swindell
Rescapé
Localisation : Dans son atelier
Lun 12 Fév - 18:40
Adeline Swindell
Pendant que la mécano regardait son araignée courir et non devant elle quelqu'un s'était approché. Et elle ne l'avait pas du tout entendu.

C'est ainsi qu'elle sursauta et stoppa net sa marche, surprise en entendant Alice la saluer amicalement. Elle cligna légèrement des yeux le temps de reprendre ses esprits et comprendre un peu ce qui se passait.

Et quand ce fut le cas elle sourit à son tour, tout aussi chaleureusement que le faisait sa nouvelle rencontre. Puis après une petite seconde, le temps d'assimiler ce qu'on venait de lui dire, la mécano répondit avec entrain.

- Oh merci bien ! Oui, 'suis nouvelle, arrivée d'puis pas longtemps. J'suis Adeline, enchantée vraiment !

Elle était joyeuse mais un tout petit peu gênée par la situation, elle ne savait trop quoi dire de plus. Elle aimait bien discuter mais au moment de faire connaissance elle tombait vite à sec de sujets à aborder…

De sa main gantée elle se gratta légèrement l'arrière du crâne du côté tondu, faisant de petit scroutch scroutch. Elle essaya de continuer la conversation cependant, légèrement hésitante.

- Tu… tu fais quoi ici du coup ?
J'veux dire… comme poste ?
Moi j'suis mécano, 'fin j'bricole des trucs quoi, p'is j'récupère dehors aussi.


Ajouta t'elle un peu maladroitement. Elle souleva doucement son sac en bandoulière pour illustrer son propos. L'intérieur teinta de bruits métalliques divers, un paquet d'objets s'entrechoquant.

Pendant ce temps l'araignée mécanique qui suivait Adeline avait aussi stoppée sa course, elle tourna maintenant doucement autour d'Alice avec un semblant de curiosité.
Rien n'est aussi fiable qu'une poignée d'engrenages bien huilés.
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Alice de la Rivalière
Alice de la Rivalière
Rescapé
Lun 19 Fév - 15:50
Alice de la Rivalière
En route vers l'atelier [Alice] Signal10


La nouvelle avait l’air un peu mal à l’aise. Alice voulait l’aider à se détendre, et quoi de mieux pour ça qu’un peu de papotage entre filles ? Malo, son protégé, n’aurait sans doute pas été d’accord avec cette idée, mais c’était comme ça qu’Alice ressentait les choses. Elle trouvait important d’être entourée et voulait cette présence réconfortante aux gens qu’elle côtoyait.

Elle sourit chaleureusement à Adeline quand elle se présenta. Comme elle s’en doutait, il s’agissait d’une nouvelle arrivée au château. Alice était contente de l’avoir rencontrée, elle était toujours contente de faire de nouvelles rencontres, d’élargir son cercle d’amis. Evidemment, elle n’était pas naïve au point de considérer toutes les personnes qu’elle croisait comme des amis proches, mais ça agrandissait son entourage amical, et c’était toujours agréable. Et qui sait, c’était peut-être le début d’une grande amitié.

- Moi, j’enseigne aux petits. C’est trop bien. Je pensais pas me tourner vers ce métier un jour, mais bon… c’est utile au clan et finalement j’adore ça. J’ai toujours aimé les enfants, et être avec les gens, alors ça aide, je pense. Et puis, j’ai une amie qui a passé le concours avant... avant tout ça quoi. Breeeef !! Mécano aussi c’est super cool ! Tu sais tout bricoler ?

Elle aurait pu continuer à parler de son métier pendant des heures, sans forcément livrer plus d’informations que ça. De toute façon, quel que soit le sujet de conversation, elle aurait pu dériver des heures durant. Mais elle avait préféré revenir sur ce qu’avait dit Adeline. Terminant de parler, son regard se posa sur la chose métallique qui lui tournait autour.

- C’est toi qui a fait ça ?
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Adeline Swindell
Adeline Swindell
Rescapé
Localisation : Dans son atelier
Lun 19 Fév - 17:16
Adeline Swindell
Adeline écoutait attentivement sa nouvelle rencontre. Acquiesçant régulièrement pour montrer son intérêt. Les enfants c'était peut être pas son truc mais il fallait bien que quelqu'un s'en occupe. Et vu comme cette Alice en parlait elle avait l'air de faire du bon boulot. cependant elle ne pu réprimer un petit rire en entendant sa première question.

- Haha, tout p'tête pas.
Mais quasi tout.
J'voudrais pas m'vanter mais j'suis plutôt douée
Si t'as un truc à réparer ou quoi, j'peux doute y faire que'que chose.


On pouvait percevoir une passion certaine sur son visage et dans ses paroles. Dès qu'il était sujet de mécanique des petites étoiles s'allumaient dans ses yeux.

Quand vint la question sur l'araignée, la mécano y jeta un coup d'œil amusé.

- Pas tout non plus, mais une bonne partie, oui.
Et elle s'appelle Coriolis.


Elle avait répondu avec tendresse, son lien pour la, pas si, petite bête était palpable. Elle fit un petit geste de sa canne pour montrer la direction vers laquelle elle marchait avant de se faire, gentiment, interrompre sur le chemin.

- Dis ça t'dérange pas qu'on continue vers l'atelier pour discuter ? Il va falloir que j'pose mes affaires.

Elle souleva de nouveau son sac plein pour illustrer son propos. Elle paraissait encore un peu gênée mais elle reprit quand même sa marche sans vraiment attendre de réponse. Et d'un pas plus lent cependant, pour ne pas distancer son interlocutrice.

- Coriolis tu viens ?

Ajouta t'elle à l'intention de son araignée qui à l'entente de son nom cessa son petit manège et se remit à suivre sa propriétaire.
Rien n'est aussi fiable qu'une poignée d'engrenages bien huilés.
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Alice de la Rivalière
Alice de la Rivalière
Rescapé
Ven 23 Fév - 2:22
Alice de la Rivalière
En route vers l'atelier [Alice] Signal10


[justify]La nouvelle était sympa, Alice l’appréciait déjà. Elles n’avaient pas beaucoup de points communes – à part visiblement le goût pour al couleur rose – mais ce n’était pas si grave. Et puis, Alice avait un peu l’impression qu’elle aurait pu s’entendre avec son Dany.

- C’est un genre de robot, c’est ça ? Tu as bidouillé un truc existant ? C’est cool… Son nom aussi, c’est sympa. C’est en référence à l’ingénieur, c’est ça ? En plus, c’est trop mignon comme nom ! Ca sonne bien, j’aime bien !

Les robots, ça n’avait jamais été son grand délire, même si gamine elle avait eu un de ces petits « chiens robots » qui produisent un jappement mécanique quand on appuie sur un bouton. Rien avoir avec ce qui s’était fait depuis, aucune réelle interaction, aucune commande vocale ou quoi… mais c’était bien suffisant pour une gamine de 5 ans qui jouait à promener son chien dans le salon avec ses copines. Elle l’avait bien aimé, ce jouet, parce qu’elle l’avait trouvé chou et qu’elle avait l’âge de jouer avec ce genre de gadget, mais maintenant, elle n’en voudrait pas. Elle trouvait ça intéressant d’un point de vue technique, c’était impressionnant d’arriver à faire ça, mais ça ne l’enthousiasmait pas outre mesure… Elle ne méprisait pour autant pas ceux qui s’attachaient à ce genre de choses. Après tout, elle aimait bien les peluches. Et elle avait vécu avec la collection de figurines et autres bidules issus de jeux vidéo de Daniel.

D’ailleurs, Daniel l’aurait trouvé super cool, cette araignées mécanique. Alice n’était pas fan de l’apparence, mais le côté mécanique faisait un peu oublier le caractère peut engageant des grosses bêtes à huit pattes. Recouverte de poils comme une grosse mygale, ça aurait été de très mauvais goût à ses yeux. Même là, ce n’était quand même pas ce qu’il y avait de plus mignon, mais bon… les goûts et les couleurs, comme on dit. Alice avait du mal à comprendre l’attachement à ce genre d’animal, elle-même ne les appréciait pas beaucoup, mais au moins ça ne la faisait pas hurler. Pas comme certaines personnes de sa connaissance. Quelqu’un n’aimant vraiment pas les araignées n’aurait probablement pas apprécié sa présence.

Mais trêve de divagation, le temps n’était pas à parler de robots ou d’araignées. De toute façon, ce n’était pas un sujet pour lequel Alice avait beaucoup à dire, même si elle aurait été capable de meubler la conversation.

Adeline demanda alors si elles pouvaient continuer leur route. Alice hocha la tête. Elle n’allait pas la retenir inutilement ; elle l’avait abordé pour bavarder mais si la mécano était occupée, elle n’allait pas la faire rester au milieu du couloir. Elles avaient encore un peu de chemin à faire ensemble en bavardant ; et si Adeline n’était pas trop occupée, elles pourraient bavarder un peu à l’atelier…

- Pas de souci, je te suis.

Elle sourit tranquillement en marchant à côté d’Adeline.

- Tu vas rapidement t’habituer au clan, tu vas voir c’est sympa ici. Si tu as des questions, n’hésite pas, même si tu fois déjà avoir quelqu’un pour te guider. En tout cas, je suis là si tu as besoin, ou juste si tu veux bavarder ou quoi.
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Adeline Swindell
Adeline Swindell
Rescapé
Localisation : Dans son atelier
Ven 23 Fév - 15:42
Adeline Swindell
Tout en marchant on compagnie d'Alice, Adeline lui répondit sur les questions qu'elle avait pu poser un peu plus tôt.

- Un genre de robot qu'j'ai bidouillé, exactement !

L'espace d'un instant elle prit un air un peu triste

- Pas vraiment pour l'ingénieur non…
Plutôt pour une amie… une ancienne amie.


Elle se pinça les lèvres et secoua la tête pour penser à autre chose.

- Je m'plais d'jà, j'veux dire c'bien mieux que d'êt'e seule comme j'étais avant. J'm'intègre p'tit à p'tit j'pense, c'cool ici.
Pis j'peux rend' service en f'sant c'que j'aime, j'osais plus espérer pareille occaz' vu la gueule du monde là dehors…


Elles arrivaient à la porte de l'atelier, Adeline l'ouvrit d'un pas assuré. Elle alluma la lumière, il y avait des fenêtres mais la luminosité commençait à beaucoup baisser avec l'heure. L'intérieur était rangé autant que ça puisse l'être, mise à part le grand établi couvert de feuilles et croquis divers et variés. Il y avait de grandes étagères remplis d'outils et de pièces en tout genre, des outils accrochés aux murs, quelques boîtes pleine traînaient sous l'établi, un vieux canapé en cuir tout défoncé était posé contre un mur, au fond il y avait une grande malle et juste à côté un petit meuble où trônait un tourne disque. Devant l'établi il y avait une chaise et à côté de la porte un porte manteau.

- Bienv'nue dans mon palais.

Annonça t'elle beaucoup trop théâtralement.

- 'fin si t'es là d'puis longtemps t'es d'jà sans doute v'nue haha.
Installe toi, j't'en prie.


Ajouta t'elle en désignant le canapé. Puis elle sortit de son manteau une très grosse clef à molette, son arme favorite, qu'elle accrocha distraitement sur le porte manteau, retirant ensuite son manteau pour le placer juste à côté.

Enfin elle posa son sac de récup sur le siège devant l'établi, puis souffla un coup ainsi débarrassée.

- Bon l'rangement ça attendra p'tête un peu.

Commenta t'elle en se grattant l'arrière du crâne avec sa main gauche. L'araignée l'avait bien suivi et c'était arrêtée juste à côté d'elle mais semblait de nouveau s'intéresser à Alice.

- Un peu d'musique p'tête ?

Proposa t'elle chaleureusement, désignant de sa main gantée le tourne disque et la malle au fond de la pièce.
Rien n'est aussi fiable qu'une poignée d'engrenages bien huilés.
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Alice de la Rivalière
Alice de la Rivalière
Rescapé
Dim 26 Aoû - 19:21
Alice de la Rivalière
En route vers l'atelier [Alice] Signal10


Quand Adeline lui expliqua qu’elle n’avait pas choisi le nom de son robot en référence à l’ingénieur, Alice sentit qu’elle avait touché un point sensible et elle s’en voulut. Les paroles et l’expression d’Adeline laissaient entendre qu’il était arrivé quelque chose de mal à cette amie en question et vu le climat actuel, il n’était pas difficile d’imaginer le pire. Pourquoi avait-elle posé cette question ? Pour une fois qu’elle connaissait le nom d’un scientifique et qu’elle pouvait caser de telles connaissances dans une conversation, elle aurait mieux fait de se taire. Elle ne voulait pas qu’Adeline se sente mal ici, bien au contraire. Elle ne cherchait pas à lui rappeler des souvenirs difficiles, mais juste à bavarder en oubliant la dureté du monde. Et elle avait fait tout le contraire. Elle lui adressa un léger sourire désolé, mais préféra ne pas s’étendre sur le sujet. Elles ne se connaissaient pas assez pour parler de ça, et ça n’était pas l’accueil le plus agréable du monde de parler des moments difficiles de sa vie.

Alice se contenta donc d’accompagner Adeline, faisant attention à ne pas marcher sur la bestiole mécanique et se montrant la plus accueillante possible.

Adeline la conduisit jusqu’à son atelier et lui présenta les lieux théâtralement. Alice ne put retenir un petit rire. Elle parcourut la pièce des yeux un instant, avant d’entrer. Elle n’avait pas spécialement prévu de rester mais après tout, pourquoi pas ? La pièce avait étrangement un côté très accueillant, bien qu’elle soit extrêmement loin de l’idéal d’Alice. En fait, si elle avait dû l’imaginer avant que la porte ne s’ouvre, elle l’aurait sans doute imaginée quasiment comme ça. Ca lui faisait un peu penser à l’atelier du « scientifique fou », un des héros de la BD que Daniel et Malo avaient commencé quelques années plus tôt. Elle sourit en se demandant s’il  y avait toujours des canapés défoncés et des tables remplies de papiers dans les ateliers de ce type.

- J’ai jamais vraiment eu l’occasion de venir ici, tu sais, répondit Alice en se laissant tomber doucement dans le canapé. C’est la première fois que je viens, mais j’aime bien ! C’est sympa.

Elle connaissait les endroits importants du château et ceux qu’elle fréquentait le plus souvent. Elle connaissait quelques autres pièces qu’elle avait visité en arrivant. Elle savait où se situaient à peu près toutes les pièces, elle savait ce qu’il y avait quasiment derrière chaque porte. Elle savait se repérer, à force de tourner dans les couloirs et d’aller voir tout le monde un peu partout. Et puis, tout était organisé à peu près clairement. Mais elle ne s’était jamais amusée à visiter les pièces qui ne pourraient pas lui apporter grand-chose. Qu’aurait-elle fait ici, alors qu’elle était tout juste capable de mettre un clou dans le mur pour accrocher un tableau ? Alors qu’elle n’avait même pas été fichue de couper l’eau et de changer le joint de sa douche quand tout avait sauté quelques années plus tôt, avant l’épidémie, et qu’elle avait dû laisser son voisin venir à son secours ? Il avait dû la trouver tellement ridicule, enroulée dans une serviette, les cheveux ruisselants, devant une douche qui inondait la salle de bain. Enfin bon ; ça n’avait été ni la première, ni la dernière fois. Heureusement qu’elle ne lui avait pas dit tout ce qu’elle avait pensé de lui quand il avait emménagé dans son immeuble ; elle se sentait tellement bête en y repensant...

Alice regarda Adeline. Elle désignait un vieux tourne-disque et attendait une réponse. La brunette secoua mentalement la tête.

- Avec plaisir !

Au diable les économies d’énergie, pour une fois. Un tourne-disque… ça faisait des années qu’elle n’en avait pas vu. La dernière fois, c’était durant son enfance, chez un oncle. Il avait des belles pièces de collection et aimait les montrer à sa famille et à ses amis lorsqu’il recevait du monde chez lui. Enfant, elle l’imaginait comme dans les vieux films, fumant le cigare habillé dans un sempiternel costume chic, assis dans un grand fauteuil d’époque, à écouter un air de jazz s’élever du vieil appareil, un verre d’alcool à la main. Elle se demandait ce qu’il était devenu.

- Ca fait une éternité que j’avais pas vu de tourne-disque ! Tu as quoi comme disque ?

Alice s’approcha pour jeter un œil, tout en laissant Adeline mettre ce qu’elle voulait. Au final, la chanson en elle-même importait peu. Seule important l’ambiance que l’appareil apportait. Un fond musical était toujours plaisant. Alice avait des goûts assez vastes du point de vue de la musique, même si les mauvaises langues diraient surement qu’elle n’écoutait que du Disney en s’évertuant à massacrer les airs en chantant à tue-tête. Que de fois Georges lui avait hurlé dessus pour la faire taire, depuis l’appartement voisin. Qu’est-ce qu’il lui manquait maintenant…

Alice se réinstalla dans le canapé et laissa Adeline s’installer à son tour. Il ne manquait plus qu’un verre de grenadine, de champagne ou une bouteille de bière pour que tout soit parfait, comme si le monde extérieur n’était pas ce qu’il était.

- Dis-moi, tu faisais quoi avant de rejoindre les Humanistes, comment t’es arrivée ici ? demanda calmement Alice. C’est pas pour t’assaillir de questions, hein, tu as dû en avoir à ton arrivée. Si tu veux qu’on parle d’autre chose, y’a aucun soucis.

C’était un sujet de conversation comme un autre, assez normal quand on rencontre quelqu’un de nouveau dans un lieu connu. Comme du temps du lycée où on demande au nouvel élève d’où il vient et ce qu’il vient faire dans le coin. Alice était curieuse, mais si Adeline n’avait pas envie de s’étendre sur son passé, elle ne lui en tiendrait pas rigueur.
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