Alice est une jeune fille déterminée et sûre d’elle. Il est loin, le temps où elle avait peur de décevoir sa famille, où elle n’était que le reflet de l’éducation qu’elle avait reçu et de la société qui l’avait vu naître. Affirmée, sûre d’elle, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds.
Elle n’est pour autant pas du tout la peste égoïste qu’on pourrait croire en lisant ces quelques lignes : elle est toujours là pour défendre les personnes qui en ont besoin, elle aime aider les autres, tant par les paroles que par les actions. Fonceuse, elle n’hésite pas à intervenir pour aider un ami même s’il faut bien l’admettre, les paroles, c’est clairement davantage son truc ! Elle aurait dû être une grande avocate. Parler en public, convaincre les foules, embobiner les gens en parlant pendant des heures sans rien dire réellement… ça avait toujours été son truc. Un vrai moulin qui déverse un flot continue de paroles noyant son interlocuteur ! Ca lui avait servi plus d’une fois. Avec les mecs lourds. Avec les clients. Pour meubler les silences. Quand elle n’avait pas la réponse attendue par un enseignant. Et même avec la police, pour sauver la mise à un ami alors qu’ils rentraient de soirée… Oh, oui, Alice était redoutable quand elle se mettait à parler, parler, parler. Mais dans la situation actuelle, c’était un peu moins utile…
Rieuse, enjouée… elle transmet ses connaissances et son énergie positive aux gens qui l’entourent. Douce et patiente, elle est toujours là pour réconforter ses proches. Dans les moments tranquilles, on la voit également câline et tendre…
C’est dans les environs de Nice qu’est née Alice. Son enfance se déroula sans encombre dans la grande villa familiale avec son père, sa mère, son frère et son chat persan. La vie était paisible, presque parfaite, comme irréelle dans un cocon ultra protégé. Alice, tout comme son frère et ses parents avant eux, reçut une bonne éducation. Première de sa classe, toute mignonne et polie... elle était une enfant modèle qui faisait la fierté de ses parents.
Et le temps continua de passer. En grandissant, elle sentait bien que cette ambiance qu’elle avait toujours connue, ce luxe, ce n’était pas tout ce qui comptait. Elle avait envie d’autre chose. Mais il était hors de question de décevoir ses parents. Elle avait bien vu comment ça s’était passé pour son frère. Les regards distants, la déception dans la voix de ses parents… Daniel ne semblait pourtant pas si mal le prendre. Il n’était plus convié aux réceptions lorsqu’on pouvait se passer de sa présence, ses parents évitaient de parler de lui, de se préoccuper de lui plus que nécessaire. Et l’adolescent pouvait ainsi continuer ses études et se plonger dans ses jeux vidéo autant qu’il le voulait. Mais Alice n’aurait pas supporté ce climat ; une crainte l’étreignait rien qu’à cette idée. Alors c’est en cachette et aidée de son frère qu’elle s’adonnait à ses passions. Par exemple, encore adolescente, au lieu d’aller à la danse classique comme le pensaient ses parents, elle s’inscrivit à un cours de pole dance (avec Daniel parce qu’elle n’osait pas y aller seule !).
Et le temps continua de passer. Quand son frère, une fois majeur, partit pour Paris afin de vivre seul, elle sauta sur l’occasion pour s’éloigner de ses parents et avoir son indépendance. Et c’est ainsi qu’elle alla à la capitale pour faire ses études d’avocate. Passer d’une villa à un petit appartement minable ne la dérangea pas car soufflait un vent de liberté. Sa garde-robe changea radicalement : jupes courtes, petits hauts moulants, maquillage plus prononcé dans pour autant tomber dans le vulgaire. Et si elle continua d’être une étudiante studieuse et appliquée, elle n’en oublia pas de s’amuser et de voir ses amies. Elle prit également un petit boulot dans un fast-food pour aider son frère et ne plus dépendre de ses parents. Elle aurait voulu que cela dure éternellement : jamais elle ne s’était sentie aussi bien.
Et le temps continua de passer. Malheureusement l’insouciance était finie, la vie pleine de rires et de joie n’était plus que de l’histoire ancienne. La raison de tout ça : l’épidémie. Heureusement, entre temps, son frère était parti pour un stage de plusieurs mois aux Etats-Unis. Elle espérait qu’il était loin de ce fléau qui avait ravagé la capitale. Et elle, elle faisait tout pour survivre, car il était hors de question de mourir ainsi. Elle n’avait pas fait tout ça pour ça !
Et le temps continua de passer. Elle avait rejoint les Humanistes, c’était d’eux qu’elle se sentait le plus proche. A défaut d’être avocate, elle devint enseignante. S’occuper d’enfants, c’était quelque chose qu’elle avait toujours aimé. Quand elle était adolescente, elle restait parfois au cours de danse des petites pour aider sa professeure. Plus tard, elle avait donné des cours de soutien à des collégiens. Là, c’était différent… mais c’était un univers qu’elle maîtrisait nettement plus que le combat ! Son ancien voisin lui avait appris à se battre et elle avait pris quelques cours de krav maga en arrivant à Paris, mais elle était loin d’être une guerrière accomplie. Elle savait à peu près utiliser une arme à feu mais la sienne, que lui avait donné Massial, n’avait plus de munitions depuis longtemps. Elle la gardait quand même parce qu’elle y tenait et que ça la réconfortait. Elle avait également un couteau, réplique d’une arme de jeu vidéo mais tout à fait fonctionnel, qu’elle avait récupéré dans les affaires de son frère, mais elle préférait ne pas avoir à s’en servir.
Et le temps continua de passer.
Pseudonyme : Zeja
Âge : 27
Blabla : Me voilà ~