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The Last to Fall | Alexandre

 :: Paris :: Le XIème arrondissement
Tamara Slowinski
Tamara Slowinski
Rescapé
Lun 15 Oct - 2:03
Tamara Slowinski

The last to fall.


Tamara était sortie, le dédale étroit et crasseux du métro dans lequel elle résidait depuis encore très peu lui était devenu bien trop oppressant. L’obscurité, l’humidité, les quelques rats, certains habitants douteux.. La rousse ne pouvait clairement pas rester dans un tel lieux indéfiniment sans sortir s’aérer, penser à autre chose. Manque de bol.. Il faisait presque nuit quand elle arriva dehors. Elle se souvenait de la dernière fois qu’elle était sortie dans Paris, en pleine journée, cela avait été pour retrouver la trace de deux voleurs, chose qu’elle avait réussi à faire. Elle y avait rencontré cette survivante qui l’avait aidée à récupérer une partie de ses affaires.. Et avait tué au moins trois autres personnes.

Elle y avait beaucoup pensé, à ces gens, Tamara. Ces gens qu’elle avait exécuté sur l’autel de sa rage et de son immense colère. Sa rancoeur, sa peur.. Elle y pensait même encore. Se revoyant faire, comme à la troisième personne. Sans aucun contrôle sur son corps, sur le coup elle n’avait pas réfléchi, comme à chaque fois.. La jeune fille avait compté, elle avait en tout et pour tout tué de ses mains six personnes. Six personnes en moins de trois mois. Depuis qu’elle avait perdu sa grande soeur, Tamara était devenue comme désinhibée, elle n’avait aucune retenue ou presque. Tel un électron libre et destructeur.. La vie humaine ne l’intéressait plus, n’avait plus une once d’intérêt. Elle en voulait à tout le monde d’être en vie et pas ses soeurs, ses parents, son petit-ami.. Dernière debout de sa famille, sans doutes, Tamara n’avait plus réellement d’attache excepté Shiozaki, infirmière de la Citadelle. Sa seule amie, il y avait aussi peut-être cette militaire calme et silencieuse, un peu flippante, mais elle ne l’avait pas revue depuis au moins six mois.

Des pensées plein la tête, la combattante rousse arpentait les rues du XIème arrondissement. Fouillant à tout hasard des bâtiments quelconques. Elle avait dans la main gauche sa batte de baseball en aluminium et sa prothèse-hache accrochée au moignon qu’était son autre main. Elle pénétra un nouveau bâtiment d’appartements après avoir longé les murs, montant jusqu’au premier étage. L’endroit était sale, poussiéreux, quelques plantes en pot dans les couloirs étaient mortes depuis bien des années, renversées, une valise ouverte au milieu du corridor avait vomi des vêtements en tout genre et une tache de sang datant sûrement des premières semaines de la crise se trouvait non loin, mais pas de zombies à l’horizon. Elle entra dans le premier appartement, la porte était ouverte. Fouillant quelques armoires, elle n’y trouva rien de notable. L’endroit avait dû être pillé depuis longtemps.

- Bitchasses. lâcha-t-elle.

Elle sortit de ce premier appartement et ne jugea pas nécessaire de fouiller le reste de cet étage.. Retournant donc vers la cage d’escalier, elle montait. Plus elle grimpait, moins il y avait de lumière. Elle appuya sur le bouton de sa petite lampe accrochée à la lanière droite de son sac à dos. Ainsi elle ne perdait pas en efficacité offensive et n’avait pas de torche à tenir.. L’inconvénient était qu’elle devait se tourner totalement vers le zone qu’elle voulait éclairer..

Nouvel étage, il faisait extrêmement sombre. Tamara entra dans le premier appartement dont la porte n’était pas verrouillée, soit la troisième porte. Encore une fois, rien d’exceptionnel. Une petite boîte de piles, des allumettes, du déodorant dans la salle de bain. Pour hommes, mais ça n’avait absolument pas de prix, un tube de dentifrice et un fond de bain de bouche.

L’appartement d’à côté était ouvert lui aussi, en y entrant Shockwave remarqua presque immédiatement un meuble dans l’entrée, il y avait bon nombre de cadres de photo dessus. Elle n’y aurait pas prêté plus que ça attention si un détail ne lui avait pas sauté aux yeux. Une famille, trois filles. Aucune d’entre elles ne ressemblait à Anita, sa plus jeune soeur, Ewa, ou même elle.. Mais.. Ce fut assez pour figer la rousse. Elles étaient toutes si souriantes sur chacune des photos. La plus jeune, Tamara la regardait avec tendresse. Elle se demandait..

- Tu penses qu’elles s’en sont sorties ?

Tamara ne quitta même pas la photo des yeux, comme si cela était normal pour elle.

- Je ne sais pas.

Normal de parler à sa grande soeur décédée. Toutes les deux discutaient en polonais, calmement.

- Et papa, maman ?

- Ferme-la.

- Ewa ?

- FERME LA !!

La rousse fit volte-face et donna un grand coup de batte de baseball.. Dans le vide. Grognant ensuite de haine, elle regarda les photos une nouvelle fois avant de faire glisser la batte sur le meuble pour toute les faire tomber sur le sol poussiéreux.

- Quand-est-ce que tu rentres à la maison, Tam ?

L’intéressée n’eut pas le temps de répondre qu’un bruit émanant de plus loin dans l’appartement piqua sa curiosité. Comme le grincement d’une porte. Shockwave s’avança lentement, ne connaissant pas les lieux, elle était un peu à l’aveugle et le faisceau de sa torche n’était pas optimal. Finalement au détour d’un angle Tamara aperçut une silhouette.

- Quand est-ce que tu rentres à la maison, Tamara ?

La rousse se figea sur place. Malgré la noirceur des lieux, elle la reconnaissait. Mais que faisait-elle ici ? Et.. Comment avait-elle bien pu survivre ? Des larmes montèrent aux yeux de Tamara qui en lâcha sa batte, la petite silhouette commença alors à se diriger vers elle.

- Ewa..? Que.. Mon dieu, idiote, viens, viens ! lui répondit Tamara en joignant le geste à la parole, se dirigeant vers sa petite soeur qu’elle n’avait plus revu depuis le début de la fin. Depuis qu’elle avait quitté sa maison un matin pour aller à la fac, participant à ce voyage scolaire à Paris.

Elle voyait sa petite soeur, si mignonne, telle qu’elle l’avait vue pour la dernière fois. Une petite rouquine adorable, sa petite robe jaunâtre, les bouclettes dans ses cheveux et ses magnifiques yeux verts. Elle était impeccable, propre, beaucoup trop pour que ça soit vrai mais.. Tamara ne le comprenait pas, elle s’était avancée et quasiment agenouillée face à la petite fille. Un sourire presque béat aux lèvres et de petites larmes perlant aux coins de ses yeux. Cette dernière avançait, lentement, Tamara ne faisait pas attention à sa démarche lente, boiteuse.

Tamara tendait sa main, les petites main d’Ewa tendues elles aussi, elle attrapa Tamara. Sa poigne était froide, mollassonne.. Mais son sourire était tellement beau, il avait tant manqué à la guerrière.

Très vite, Ewa se mit à mordre avec acharnement la main de sa grande soeur. Tamara mit une poignée de secondes à le réaliser et déjà son sang coulait abondamment. Elle poussa un cri de panique, de surprise et de douleur à la fois. Cherchant à retirer sa main, mais évidemment Ewa ne lâchait pas prise. Elle se redressa vivement, Tamara, reculant, faisant vaciller à gauche et à droite le faisceau de sa torche. C’est alors qu’entre deux flashes de lumière éclairant le visage de celle qu’elle pensait être Ewa.. Tamara comprit qu’il ne s’agissait pas du tout d’elle, mais de la petite fille des photographies.

Tamara était confuse, prise entre une tristesse immense de ne pas avoir vraiment revu sa petite soeur, d’avoir une nouvelle fois halluciné.. Et une irrésistible rage à cause de cette énième morsure et du fait qu’elle se soit sentie désolée pour une gamine qu’elle ne connaissait même pas, plus tôt, en regardant les photos de la famille. Elle serra les dents. Agrippant subitement la gorge de la gamine, elle se servit de sa prothèse-hache pour baffer sauvagement cette dernière et lui faire lâcher prise.

- YOU SICK BITCH. FUCK THE FUCK OFF !! hurla-t-elle.

Elle attrapa alors l’un des deux petites bras de l’enfant-zombie et la souleva littéralement, la faisant passer au dessus d’elle pour l’écraser au sol dans un extraordinaire fracas qui fit trembler le sol et les meubles de l’appartement. Sur le dos, la zombie était encore en état de bouger, mais Tamara ne lui en laissa pas le temps, l’attrapant par la gorge pour la soulever et ensuite la plaquer au mur, enragée, elle regardait cette créature autrefois humaine chercher à la griffer, la mordre à nouveau. Du coin de l’oeil Tamara remarqua une fenêtre vers laquelle elle se dirigea. C’est avec un grand hurlement qu’elle projeta l’enfant par la vitre qui se brisa en mille morceaux. Le gémissement de la créature devint alors lointain durant sa chute, avant de s’arrêter dans un choc sourd, le corps s’étant écrasé au sol en contrebas.

Essoufflée et blessée, Tamara avait encore les larmes aux yeux, malgré tout. Elle renifla, s’approchant de la fenêtre. Elle ne voyait presque pas le corps en bas.. Ses yeux embrumées de larmes lui jouèrent à nouveau des tours. Ewa, là, en bas.. Morte.

C’est silencieusement qu’elle s’accorda un moment pour pleurer. Elle était.. Forcément la dernière. Ils lui manquaient tous.. Tellement.. Papa, maman, Anita, Ewa, Craig, Saskia.. Tous ces noms..

Pourquoi ne rentrait-elle pas à la maison, enfin, tous les rejoindre..?

Elle laissa tomber son sac sur le sol, la lampe torche éclairait désormais le plafond.

Comme un automate la rousse grimpa sur le rebord de la fenêtre, à moitié dehors, elle regardait en bas. Son coeur battait à cent à l’heure.

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Alexandre Kher
Alexandre Kher
Rescapé
Lun 15 Oct - 4:53
Alexandre Kher

ft. Tamy

Dans Paris, certaines rencontres sont bien plus intéressantes que d'autre. Qu'en sera t-il de celle-ci ?

Je donnerai à l'assoifé les eaux de la vie, gratuitement.


On dit souvent que la chance sourit aux audacieux et bien vous voulez savoir ? Se sont de grosses conneries. La chance ne sourit à personne, alors celui qui survit, c’est celui qui est le moins con. Il ne suffit qu’à vous de décider de quel côté vous voulez être. Et bien Alexandre, lui, il a décidé de pas être con. Je vais vous gâcher la fin, mais c’est la bonne option. Quoi que ce soit un peu prétentieux, non ? Peu importe. Revenons à ce qui nous intéresse. 

C’était une journée plutôt banale qui avait commencé. Zombies, ruines, coups de machette, comme d’habitude, quoi. Alexandre vadrouillait encore, comme chaque jour. Quand tu n’as pas de chez toi, et bien, tu ne fais pas le difficile et tu te débrouilles pour passer la nuit dans un endroit où tu ne te feras pas dévorer vivant, quitte à faire. Ce n’est pas donné à tout le monde, cependant. Bref. Les rues vides défilaient sous les yeux de l’ex-militaire depuis des heures. Celles-ci avaient perdu de leur grandeur. Plusieurs véhicules avaient été abandonné un peu partout dans la hâte par leurs occupants, pas étonnant, ce n’est pas comme si on allait les emmener au paradis avec nous. Enfin, si un tel lieu existe bien évidemment. 

Alexandre les fouillait parfois quand le véhicule était déverrouillé, quand il ne l’était pas, ce n’était pas impossible mais il fallait faire du bruit pour l’ouvrir et ça, ce n’était pas une bonne idée, pas du tout. Aujourd’hui, il avait décidé de ne pas tenter le diable, vaut mieux prévenir que guérir. Au fil de ses péripéties, la nuit se rapprochait de plus en plus. Encore un obstacle. Pour ne pas prendre le risque de se rendre à la Citadelle et de rester coincer dehors poursuivis par des infectés, il décida de rejoindre une de ses planques, qui se trouvait non loin de là. 

Se frayant un chemin tant bien que mal jusqu’à l’immeuble, il se dépêcha d’y pénétrer. Plutôt chanceux sur ce coup. Lampe en main, il commença à monter les étages les uns après les autres sans se soucier des portes sur chaque palier, il savait plus ou moins ce qu’il s’y trouvait et il n’en avait pas besoin, des piles, des vêtements, ce genre de conneries. 

D’ailleurs, il lui semblait qu’il y avait même un infecté dans un des apparts, mais le manque de visibilité dans ces endroits ne lui donnait aucune envie d’y aller. Son but était le dernier étage, rien d’autre. Arrivé en haut, il se dirigea vers la dernière porte à gauche. Une fois devant, il passa sa main au-dessus de l’encadrement de la porte et se mît à chercher quelque chose. 
Il faut dire que c’était une petite épreuve en soi, dans cette partie de l’immeuble, il faisait totalement noir et ça, de jour comme de nuit. Après quelques secondes et pas mal d’insultes dont un magnifique : « espèce de sombre pute de clé », le jeune homme trouva enfin ce qu’il cherchait : une petite clé dorée accrochée au mur par un morceau d’adhésif double-face. Pas peu fier de lui, il s’empressa d’enfoncer le petit objet métallique dans la serrure et pénétra dans l’appartement. Il referma immédiatement après être rentré et il sécurisa un peu plus la pièce en bloquant la poignée avec une chaise, on n’est jamais trop prudent. Faisant quelques pas, il alla s’écraser sur un canapé un peu plus loin. Vous savez, le genre de canapé pas confortable provenant directement d’un magasin suédois pas mal connu. C’est peut-être design, et beh ça, Alexandre, il n’en avait rien à foutre. 

Il a quasiment toujours dormi sur un lit une place, basique, dans les différentes casernes qu’il a côtoyé à l’armée et cela lui convenait parfaitement, croyez-le ou non. Malgré ça, il n’y avait pas de quoi se plaindre, ce n’est pas comme si on pouvait encore aller à l’hôtel du coin. Il retira ses chaussures sans défaire les lacets en s’aidant de ses pieds et s’allongea de tout son long, avec bien quinze centimètres en trop. Croisant ses mains sur son torse, il ferma les yeux. Décidé à à prendre un peu de repos. 

Pour être tout à fait honnête, il ne lui fallut pas longtemps pour tomber dans les bras de Morphée. Du moins, il aurait bien aimé que ça dure. Quelques minutes seulement, un peu moins d’une heure à peu près, du boucan se fît entendre en dessous. Boum, boum et boum. Des bruits sourds, caractéristiques de lutte. Il fût réveillé en sursaut qu’il en tomba de son lit de fortune. Revenant à lui petit à petit et aidé par l’acclimatation de ses yeux à l’obscurité, il attrapa sa lampe torche laissée au sol à ses côtés et grâce à elle, il pu se saisir de son arme. S’avançant doucement en direction de la porte, il y colla son oreille. Il entendit alors quelqu’un hurler quelque chose sans pouvoir déchiffrer.

Après quelques temps d’hésitation, il décida d’aller jeter un coup d’œil. Autant prendre les devants plutôt qu’attendre qu’on vienne le cueillir. Il déplaça la chaise, faisant attention de ne pas faire traîner les pieds. Il enfonça la clé délicatement et ouvrit la porte dans le même esprit. Il venait à peine de passer l’encadrement de la porte qu’un bruit de verre se fît entendre. Quelque chose venait de se briser, une fenêtre ? Un miroir ? Il n’y avait guère de moyens de savoir. Machette en main, il descendit petit à petit les marches, en chaussettes, pour trouver la source de tout ce bordel. Pour chaque pallier atteint, il jeta un rapide coup d’œil à chaque appartement. 

Arrivant au troisième ou quatrième étage, peu importe, il pénétra dans une des habitations. Sans doute la bonne, plusieurs meubles avaient été renversé. C’est alors que son regard fût attiré par un fin faisceau de lumière. Il se plaqua alors à un des murs, ne voulant pas se faire remarquer par le propriétaire de l’objet. Néanmoins, chose curieuse, celui-ci ne bougeait pas, le rayon éclairait toujours le même endroit, comme si on avait allumé une lampe de chevet. Alexandre trouva cela bizarre, ce n’est pas comme s’il y avait des choses bien plus bizarres. 

Prenant son courage, ou son inconscience à deux mains, il se décida à balayer le petit appartement de sa proche torche et peut-être enfin trouver la personne responsable de son réveil difficile. Quelle ne fût pas sa surprise lorsqu’il balaya la pièce de trouver en face de lui, quelqu’un sur le rebord de la fenêtre. Pas bon. Ce n’était pas le genre « je suis le roi du monde » mais plus « Mike Brant » , if you see what i mean… 
Sans doute à cause de l’adrénaline, il laissa tomber son matériel au sol avant de ruer sur la personne qui était de dos. Se retenant de geindre quand ses pieds rencontrèrent les débris de verre au sol, son seul réflexe fût d’enlacer la personne en passant ses deux bras autour de son corps et de plaquer la personne au sol en se laissant tomber en arrière. 

Le duo bascula alors à l’intérieur de l’appartement dans les quelques bouts de verre qui ne s’étaient pas plantés dans les pieds du militaire. Tentant de faire abstraction de la douleur, le brun tenta de s’adresser à la ou au suicidaire.

-   C’était… p-plutôt dangereux… ça…

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Tamara Slowinski
Tamara Slowinski
Rescapé
Lun 15 Oct - 11:52
Tamara Slowinski

The last to fall.


Elle avait attendu. Elle contemplait le vide en dessous d’elle, la jeune femme réfléchissait. Est-ce que la chute la tuerait au moins sur le coup ? Parce que quoi de pire que d’avoir les deux jambes brisées, ou alors la colonne vertébrale, d’être dans l’incapacité de bouger et n’avoir plus qu’à attendre qu’un pauvre zombie ne vienne en finir avec elle. Mais il n’y avait pas que ça.. Si Tamara n’avait pas immédiatement bondit dans le vide.. C’était aussi parce qu’elle avait peur. Tamara avait peur de la mort, en fin de compte. Elle qui pensait que ça la laisserait indifférente au mieux, qu’elle était prête à rejoindre les siens, la voilà qu’elle était en train d’hésiter. Pleurant toujours à chaudes larmes en ne faisant presque aucun bruit, quelques bris de verre encore accrochés au cadre de la fenêtre lui avaient pénétré la chair, mais elle n’y prêtait guère attention. En réalité, c’était surtout la morsure à sa main qui lui faisait mal actuellement.

La rousse respirait avec difficulté par la bouche, sa main tremblait, ses appuis tremblaient. Elle aurait pu rester là des heures.. Mais un infime bruit la sortit de sa torpeur, derrière elle, un autre zombie ? Elle n’eut le temps de pivoter que des bruits de pas rapides se firent entendre, une course aussi brève que brusque. Soudain, deux bras s’étaient accrochés autour de sa taille.

- FFFU- cria-t-elle alors qu’elle se sentait projetée en arrière.

Elle se sentait crever, là, elle n’attendait plus que les dents pourries lui pénétrant le cou, mais rien de ce genre ne vint. Au lieu de ça elle tomba lourdement sur le dos, sa chute à peu près amortie par la personne qui venait de la tirer de l’encadrement de la fenêtre. Elle roula vite sur le côté, son dos lui faisait mal, ses jambes étaient coupées de toutes parts. La lame de sa hache heurta le parquet mais la prothèse, solide, resta accrochée à son moignon. Sa main valide ruisselait quant à elle toujours abondamment de sang, ce n’était vraisemblablement pas si grave, mais bon. Pour le moment elle ne s’en occupait pas. Tamara écouta la personne parler. Un français, apparemment. Elle cru déchiffrer ce qu’il venait de dire. Son français était loin d’être parfait.

Shockwave roula sur le côté pour se retrouver sur le ventre et s’appuya vite sur ses genoux et sa main valide pour se redresser un minimum. Sur les genoux, dans la pénombre, elle n’arrivait pas à bien distinguer l’homme. Une chose demeurait sûre, cependant.. Il ne s’agissait ni de son père ni de Craig. ALors ce n’était pas une hallucination et il n’était donc très certainement pas un putain de zombie.

- Putain, t’es qui ? You lone ? The ffffuck d’you want ? articula-t-elle à peine, énervée et amère.

Cela contrastait grandement avec ses yeux rouges, ses membres encore tremblants, ses joues humides et sa voix légèrement chevrotante. Tamara avait comme une impression de vertige, elle changea vite de position pour s’asseoir et glisser jusqu’à ce que son dos rencontre le mur derrière elle. Une chose était sûre, elle n’allait pas le remercier de sitôt. Qui sait ce qu’elle aurait pu finir par faire ?

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Alexandre Kher
Alexandre Kher
Rescapé
Lun 15 Oct - 13:09
Alexandre Kher

ft. Tamy

Dans Paris, certaines rencontres sont bien plus intéressantes que d'autre. Qu'en sera t-il de celle-ci ?

Je ne crains aucun mal. Ta houlette et ton bâton me rassurent.



Tout ce bordel c’était passé très vite, faut dire qu’Alexandre n’avait absolument pas réfléchi sur le coup, mais il était comme ça. Il pu enfin identifier la personne, une femme. Celle-ci essaya de mettre de la distance entre eux. Elle se traîna un peu plus loin. Faut dire que le militaire aurait bien tenter la même chose, mais pour le moment, il avait légèrement mal partout. Il tenta de se redresser, il s’aida d’une main pour pivoter, sous son poids, d’autres bouts de verres s’enfoncèrent dans ses chairs, il n’était plus à ça prés de toute façon.

Reprenant ses esprits petit à petit, l’inconnue s’adressa à lui dans… comment dire…du franglais ? C’était plutôt difficile à déchiffrer. En tout cas, elle n’était pas contente, après tout, elle n’allait certainement pas le remercier…Sans parler du fort accent. Il le reconnu plus ou moins directement. Balte ? Slave ? Il n’était pas un expert pour sûr, mais cela lui rappelait l’armée. Dans la Légion, la plupart des membres venaient des pays de l’Est et les accents de ces soldats étaient caractéristiques.

Hé bien... Hé bien...

Pour le coup, rien que d’entendre ça, le rendrait nostalgique. Il chassa bien vite ces idées de son esprit, ce n’était li l’heure ni le lieu pour ça. Une fois la douleur surpassée, il se traîna jusqu’à sa lampe et son arme. Il ne comptait pas en faire usage, enfin tant que la situation ne l’obligeait pas, ce qui aurait été dommage tout de même. Durant ce petit trajet, il réfléchit rapidement à ce qu’il allait dire ou faire.

Pas vraiment qu’il allait se barrer sans rien dire, seulement, il avait agît légèrement -beaucoup- sur un coup de tête et les mots ne venaient pas vraiment. Après tout, que dire dans ce genre de situation, hein ? Ce n’est pas comme si c’était inné. La situation était plutôt lourde et bizarre qu’autre chose. Enfin, qu’est ce qui n’est pas bizarre dans ce nouveau monde ?

Un dernier...petit... effort.

Le brun attrapa sa lampe torche et la braqua sur la jeune femme. Le faisceau l’éclairait partiellement. Son visage pâle et ses cheveux de feu contrastaient ensemble, il ne s’y attarda pas dessus, cette situation était assez malaisante comme ça. Faisant dériver son rayon de lumière, il le passa sur le reste du corps de la jeune femme. Il remarqua la prothèse, d’ailleurs, plus il y pensait, plus il était sûr de l’avoir déjà vu, mais étant souvent seul, sa mémoire pouvait lui jouer des tours.

Il s’attarda ensuite sur l’autre bras, bien que la blessure ne fût pas une urgence absolue, pas mal de sang s’y échappait.

-Tu saignes. Commença Alexandre.
J’ai ce qu’il faut pour te soigner. Enfin… Seulement si tu ne comptes pas finir le travail. Bien entendu. Même si de cet étage, je doute que tu arrives à grand chose.


Le but n'était pas du tout de lui faire la leçon bien évidemment, il n'en avait pas envie de toute façon. Il voulait juste fermer les yeux et se reposer un peu.

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Tamara Slowinski
Tamara Slowinski
Rescapé
Lun 15 Oct - 15:49
Tamara Slowinski

The last to fall.


Tamara gardait ses deux yeux braqués sur l’inconnu français. Malgré son état lamentable elle restait sur ses gardes. Aussi quand l’homme se traîna pour s’emparer d’une torche et de son arme, elle se tenait déjà en position de contre-attaque.. Même si ce type avait l’air tout aussi mal en point qu’elle. Son regard appuyé fut perturbé par la torche qu’il braqua quelques instants sur son visage, plissant les yeux, Tamara ne le détourna qu’une fraction de secondes avant qu’il n’oriente la lumière ailleurs. Quant à la sienne, elle éclairait toujours vaguement le plafond, son sac avait dû bouger pendant la chute précédente, parce que le faisceau était désormais plutôt orienté vers un angle du plafond, ne prodiguant que très peu de lumière dans l’ensemble de la pièce.

Pendant une seconde, Tamara ne réalisa pas qu’il était en fait en train de regarder dans quel état elle était. C’est au moment où il s’exprima qu’elle comprit. Jetant elle-même un petit coup d’oeil à sa main. Le saignement ne semblait pas vouloir s’arrêter, un morceau de chair avait été arraché dans la lutte. Cela allait lui laisser une belle cicatrice, encore. Si elle ne portait pas alors une veste, ses nombreuses cicatrices et marques de morsures ornant ses bras seraient visibles. C’était la première fois qu’elle était mordue à la main.. Ou plutôt la deuxième, mais la première fois, sans savoir, on la lui avait amputée. Du coup, aucune marque de morsure, seulement un moignon.

Le reste de la prise de parole du français fit rouler les yeux de Shockwave au plafond.

- Je ne sais pas ce que tu as vu. Mais ce n’est pas ce que tu croire. Hmpf. dit-elle.

Tamara détourna le regard, malgré ce dernier rougit et embrumé de larmes, la jeune femme niait tout simplement. Elle n’aimait pas se montrer en position de faiblesse, jamais. Le problème.. C’était sa main, elle saignait et même si la morsure de la petite fille n’allait pas la transformer en zombie, sans premiers soins, c’était l’infection à coup sûr. Comme le lui disait Shiozaki, la bouche humaine était un véritable nid à bactéries et à maladies et ce bien avant ce fléau qui avait décimé en grande partie l’humanité. Et cette gamine là devait être un zombie depuis très longtemps.. Son hygiène dentaire ne devait pas être exceptionnelle.

Le regard de la rousse retrouva celui de l’homme. Si elle avait bien compris.. Il lui avait proposé de la soigner, à un moment. Dans son propre sac à dos, elle n’avait quasiment rien pour se soigner. Si elle rentrait à la Citadelle ainsi mal en point et qu’elle se présentait à Shiozaki.. Elle risquait de se prendre un savon mémorable. Autant limiter la casse. C’est à contrecoeur qu’elle reprit la parole.

- Donc tu peux aider soigner ma main ? J’accepte juste parce que j’en ai besoin et que tu proposer. Moi. Je te dois rien. ajouta-t-elle donc.

Elle tenait à clarifier.. Qu’elle ne devait rien à personne, même si en réalité il y avait fort à parier qu’elle devait la vie à cet inconnu. Doublement, si on comptait autant les soins à venir que le sauvetage éclair précédent.


Codage par Libella sur Graphiorum
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Alexandre Kher
Alexandre Kher
Rescapé
Lun 15 Oct - 22:11
Alexandre Kher

ft. Tamy

Dans Paris, certaines rencontres sont bien plus intéressantes que d'autre. Qu'en sera t-il de celle-ci ?

Je suis l'Alpha et l'Omega



- Moi. Je ne suis pas là pour croire. Je constate. Lança Alexandre d’un ton légèrement acerbe, mais qui ne se voulait pas vraiment méchant. C’était plus une façon de lui dire de ne pas le prendre pour un con. Il savait bien ce qu’il avait vu, et même un aveugle aurait pu arriver à la même conclusion tellement le pourquoi du comment sautait aux yeux. Bon d’accord, c’était pas mal égoïste, après tout, si elle voulait sauter, il aurait pu la laisser faire. Mais non, ce n’était pas tellement son genre. Il était plus à sauver la veuve et l’orphelin…Et la suicidaire apparemment ? 

Bon et maintenant....

Enfin bref. La jeune femme en face de lui ressemblait à un animal, blessé et en cage. Sur la défensive. Elle montrait les crocs. Ce n’était pas forcément une obligation, mais ça en disait long sur le caractère de la demoiselle. Le genre de personne à problèmes dans un à problèmes. Qui se ressemble s’assemble comme on dit.

- Ne bouge pas.
Lui lança le militaire.

Oubliant la douleur, il se mit tant bien que mal debout. Retenant une grimace, il marcha en direction de son arme, qu’il récupéra et qu’il enfonça à l’intérieur de son fourreau. Il se dirigea ensuite vers l’encadrement de la porte et monta les escaliers pour se rendre à «son appartement.»

Allez... Encore un petit... effort.

N’ayant pas de temps à perdre, il attrapa directement son sac par une des lanières et se prépara à faire le chemin inverse. Qui aurait cru qu’une blessure aussi superficielle ferait aussi mal ? Chaque pas était une épreuve et les bouts de verres s’enfonçaient de plus en plus petit à petit. Une pince à épiler aurait été bien venue dans ces moments-là, malheureusement il n’était pas du genre à se trimballer avec. Pas de chance. 

Putain de verre...

Après son petit aller-retour, il réapparut à l’intérieur de l’appartement. Au moins, elle n’avait pas bougé. Il s’avança doucement vers elle, sait-on jamais, avec elle. Une fois à son niveau, il s’accroupit alors. Continuant de la fixer.


- Tu me donnes ta main ? Ou tu vas me mordre. Tenta le brun, plus pour faire retomber la pression, faut bien avouer.  C’est vilain, mais ça aurait pu être pire. Continua alors le jeune homme.

Il prit la main de la rousse dans la sienne et après avoir fouillé dans une des poches de son sac, il en sortit des compresses, une bande encore propre et un petit flacon en plastique avec à l’intérieur un liquide incolore.

- Tu te doutes que ça risque de piquer… Mais t’es plus vraiment à ça prêt, hein. Il en versa alors une bonne dose sr la blessure de la jeune femme.

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Tamara Slowinski
Tamara Slowinski
Rescapé
Lun 15 Oct - 23:56
Tamara Slowinski

The last to fall.


La jeune femme poussa un léger grognement à la réponse du français. Elle savait qu’il ne pouvait pas être dupe à ce point. Une fille au bord d’une fenêtre, en larmes, pissant le sang.. Cependant, c’était sa manière d’être, à Tamara. Passer pour quelqu’un de fort, d’imperturbable. Ne pas se montrer comme étant au dos du mur. elle ne voulait pas dépendre de qui que ce soit mais pour le coup, elle était bien obligée de l’être. Elle l’était même souvent, et ce depuis toujours. Anita dans un premier temps.. Puis Deck, Shiozaki.. Des gens sans qui elle serait morte à l’heure qu’il était.

Elle n’avait pas toujours été comme ça, elle n’avait pas toujours eu besoin de se cacher, de surjouer. Autrefois c’était.. Une tout autre personne, mais ce monde incompréhensible l’avait beaucoup changée, pas vraiment pour le meilleur. Elle ne savait plus qui elle était. Elle avait l’impression d’être une contradiction vivante. Quelques semaines auparavant elle tuait trois personnes sous le coup de la colère à coups de batte de baseball, et aujourd’hui elle manquait de se donner la mort, du moins d’essayer, à cause de la tristesse immense qu’elle avait en elle. Tamara avait réellement du mal à se comprendre. Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle voulait être. Pour le moment.. Ce brave type l’avait sauvée, sans la connaître. Il lui somma de ne pas bouger. Elle ne répondit rien.

Il mit un certain temps à se lever et à partir. Il souffrait, elle n’avait pas remarqué qu’il ne portait pas de chaussures. Elle se demandait d’où il sortait comme ça, et où il allait, du coup. La rousse resta seule avec ses songes. Elle prit le temps de pousser un long soupir, cherchant à se libérer de ses mauvaises ondes. De ses démons..

- Tu le laisses t’empêcher de rentrer ?

Autant dire que ça n’avait pas fonctionné.

- Fermes la..

- Quoi ? Tu nous manques beaucoup.

- Vous me manquez aussi..

- Alors viens, rentre.

- Fiche moi la paix, s’il te plait. T’es morte.


Tamara se pinçait l’arête du nez de sa main valide ruisselante de sang. Elle était fatiguée. Etant parvenue à prendre du recul, pour le moment, elle savait qu’elle parlait dans le vide et qu’Anita ne communiquait pas vraiment avec elle.. Même si c’était dur à admettre. Pour le moment, sa grande soeur, ou plutôt son fantôme imaginaire ne se manifesta plus de nouveau et le français finit par revenir avec de quoi soigner la blessée. Elle le suivait du regard. Elle lui tendit sa main mollement, la blessure était douloureuse, elle lançait presque dans tout son bras. Il se permit quelques petits commentaires. Tamara détestait par dessus tout le contact avec cet homme mais bon, c’était nécessaire si elle voulait s’en sortir.

Avant qu’elle ne puisse répondre quoi que ce soit, l’homme appliqua une bonne quantité de désinfectant sur la blessure. Tamara se mordit la lèvre inférieure, c’était toujours une putain d’épreuve, à chaque fois. Mais elle avait connu pire. La main tranchée sans anesthésie au préalable, des mains de sa propre soeur qui pensait la sauver sans savoir que ça ne servirait à rien, par exemple.

- Fuck ! lâcha-t-elle finalement.

Sous le coup de la douleur elle tapa du pied au sol, c’était comme si sa main était en train de brûler. Elle avait envie de tout casser dans l’appartement. Au lieu de ça..

- GOD. Son of a BITCH. Maaan fuck life. FUCK everything. Fuckfuckfuck. FUUUUUUuuuuuck. a chaque éclat de voix, la rousse avait frappé le sol avec sa prothèse-hache, plantant la lame dans le parquet sale.

Au moins elle ne s’était pas attaquée à son médecin d’infortune.

- T’as de la chance je suis fatiguée puTAIN. J’ai envie tout péter bordel. Hmpf..

Pas même un remerciement pour cet homme qui l’aidait alors qu’elle ne lui avait strictement rien demandé. Pourtant, ça lui passait par la tête.

- Toujours pas répondu, eh. T’es qui, en fait ?

Elle le regardait, cherchant à penser à autre chose qu’aux flammes fictives recouvrant sa main.

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Alexandre Kher
Alexandre Kher
Rescapé
Mar 16 Oct - 18:10
Alexandre Kher

ft. Tamy

Dans Paris, certaines rencontres sont bien plus intéressantes que d'autre. Qu'en sera t-il de celle-ci ?

Car, ayant été tenté lui-même dans ce qu'il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés.



Ce n’était peut-être pas très sympathique, mais le fait que la jeune femme en eût pour son compte aurait pu faire sourire Alexandre. Une sorte de petite vengeance pour son comportement, c’était puérile ? Oui, sans aucun doute, mais il s’en fichait. Au moins, elle ne l’avait pas frappé… C’était déjà ça. 

De toute façon, il fallait bien désinfecter la blessure, ce n’était pas anodin comme blessure, la prolifération de bactéries, ce n’était pas forcément une bonne chose, surtout si tu ne veux pas perdre une deuxième main.

Héhé...


Alexandre ne tenta pas cette vanne, parce que sinon, cette fois, il se serait fait frapper. Le jeune homme détourna le regard de sa patiente et balaya la pièce, il constata que plusieurs meubles s’étaient retrouvés au sol dans la lutte et bien sûr le trou béant maintenant présent dans la vitre…  Avant de revenir sur la jeune femme, un peu amusé.

- Vu ce que tu as déjà fait. J’vois pas ce que tu pourrais encore détruire.

Même si c’était dit sur le ton de l’humour.
Elle avait causé un beau bordel, ici. M’enfin…

- Mhm. Moi ? Je suis le mec que t’as empêché de dormir… Commença t’il sur le ton de l'humour.

C'est peut-être pas un bon de commencer comme ça...


- Sinon… Je m’appelle Alexandre. Tu peux m’appeler Alex si tu trouves ça trop long. Et toi alors ? Ta tête me dit quelque chose, mais je n’arrive pas à te remettre.

N’attendant pas sa réponse, il continua les soins sur sa blessée. Une fois le saignement un peu plus contrôlé et ayant plus de visibilité sur la blessure, il y apposa une compresse stérile qu’il venait de sortir de son emballage. Une fois bien en place, il commença à bander la main de la jeune femme ne lésinant pas sur la quantité.  

Il s’assura que celle-ci était bien accrochée et qu’elle n’allait pas se faire la malle au premier mouvement.

- Bon… J’pense que ça devrait le faire. Est-ce que tu as mal ailleurs ? 

Le brun lâcha la main soignée et la déposa sur la jambe de la jeune femme. Il avait fait le maximum, il n’était pas médecin, il ne pouvait guère faire mieux. Mais au moins, comme ça, elle avait moins de risque de voir sa blessure s’infecter.

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Tamara Slowinski
Tamara Slowinski
Rescapé
Mar 16 Oct - 22:55
Tamara Slowinski

The last to fall.


Tamara ne releva pas la première remarque de l’homme. Elle aurait vraiment pu faire plus de dégâts, n’importe qui aurait pu, mais bon. Là n’était pas la question, ce n’était pas un concours, non plus. La seconde remarque de son médecin de fortune ne la fit pas sourire non plus. Elle posa même plutôt un regard blasé sur lui, mais au moins.. Elle avait appris qu’il résidait ici, tout du moins pour cette nuit c’était la planque qu’il avait choisie. C’était toujours utile, comme info. Pas qu’elle souhaitait la lui mettre à l’envers après ça, non. Tamara avait un tempérament, ne se considérait pas comme une personne particulièrement bonne, mais elle n’était pas aussi traître. Ce gars venait de la soigner, de lui sauver la vie. Ce, sans réfléchir en plus de ça. Elle avait un certain sens de l’honneur et savait reconnaître la noblesse d’un acte, même si cela lui était plutôt étranger à l’heure actuelle.

En tout cas, il se présenta juste après comme se prénommant Alexandre. Il lui demande le siens juste après, avant d’ajouter quelque chose qu’elle eut un certain mal à comprendre. Parlant de sa tête. Elle mit plusieurs secondes à réaliser qu’il faisait référence à son visage, c’était un peu confus dans sa tête mais elle pensait avoir compris le sens de sa phrase. Heureusement pour elle, Shiozaki lui avait appris un maximum de choses, pour s’exprimer avec les habitants de la ville. Ses cours particuliers lui avaient été d’une grande aide, il y a quelques mois de ça, Tamara n’aurait rien compris à leur échange, et n’aurait sûrement fait que de l’insulter sans comprendre ses réponses. Sinon, elle aurait laissé sa grande soeur faire le gros de la discussion avec lui. Comme elle l’avait toujours fait avant. Mais aujourd’hui..

Son travail n’était cependant pas terminé, alors que la sensation de brûlure s’estompait à peine, il commença à lui appliquer un bandage. Il avait même usé d’une compresse. Il avait du matos, ce type. Il était préparé, peut-être faisait-il partie d’un groupe ? Elle n’aimait pas cette idée, elle ne voulait pas se retrouver blessée et entourée de plusieurs inconnus. Elle saurait éventuellement gérer un homme, si jamais.. Mais deux, trois, dans son état ce ne serait pas la même chose. Alexandre s’enquit du reste de son état, une fois le bandage complètement apposé sur sa main. Du bon travail, si on le comparait à ce qu’aurait fait Tamara, seule, avec une seule main.. Blessée. Elle avait de la chance, finalement. Etait-ce une bonne chose ?

- Alek.. Ksandrrre ? essaya-t-elle d’articuler, Right, ok. Non, non, pas mal. Juste tête, euh.. The behind ? elle montra son dos d’un vague mouvement de sa main valide bandée, Rien de s’inquiéter.

Tamara observa quelques instants le bandage à sa main, essayant de serrer légèrement le poing, ça lui faisait mal, mais elle pourrait au moins porter des choses. Elle reposa les yeux sur lui. Elle le voyait mal, comme la lumière était surtout braquée sur elle. Néanmoins, lorsqu’il s’était levé un peu plus tôt elle avait pu voir qu’il était lui aussi mal en point.

- Occuper toi de toi. Tu crèves sinon. Débile sans chaussures. Pas très maline. ajouta-t-elle.

Elle n’allait pas non plus le dire gentiment, elle ne serait pas elle-même, sinon. En tout cas, Tamara finit par pousser un long soupir, plaquant sa tête contre le mur derrière elle, regardant le plafond sombre.

- Tu vas à la Citadelle ? J’y suis. Je suis de l’arène. Je me bâts. Peut-être c’est de là que tu me vois.

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Alexandre Kher
Alexandre Kher
Rescapé
Mar 16 Oct - 23:52
Alexandre Kher

ft. Tamy

Dans Paris, certaines rencontres sont bien plus intéressantes que d'autre. Qu'en sera t-il de celle-ci ?

...



Bon. Une fois les premiers soins effectués sur sa main et lui avoir demandé si elle avait mal autre part, la jeune femme lui avait indiqué un autre endroit, mais sans que se soit très grave. Alexandre l’a pris au mot et lui fît confiance, si elle sentait que ça allait, c’est que cela devait être le cas. Enfin… Sans doute ? De toute façon, il n’était pas médecin, désinfecter des plaies d’accord, faire plus, il ne le pouvait pas. Après tout, elle semblait aller plutôt bien.

- Si tu le dis. Répondit le brun en rangeant le matériel dans son sac.
C’est d’ailleurs à ce moment qu’il se rendit compte qu’il devra refaire son stock par la même occasion. Galère.

Le temps qu’il referme son sac, la jeune femme s’adressa à lui, toujours dans un français…comment dire, approximatif ? Enfin, c’était bien assez pour se faire comprendre. Malheureusement. Elle lui parla de ses propres blessures. On pourrait s’attendre à un truc sympa du genre « Hey, pas trop mal ? » et bien là, ça sonné plus comme « T’es vraiment trop con, poto. » 

Bon, d’accord, il ne connaissait absolument pas la jeune femme en face de lui, certes, mais arriver à cerner son comportement n’était la chose la plus compliqué qu’il n’eût à faire dans sa vie. Pour seul réponse corporelle, il passa alors sa main dans ses cheveux, un peu excédé.

- Ouais… T’as raison. J’aurais dû prendre le temps de mettre mes chaussures. Comme ça, t’aurais sauté. Qui aurait été le plus malin à ce moment, hein ? Lui lâcha le brun exactement sur le même ton.

Il n’allait pas forcément être sympa. Il voulait bien jouer le bon samaritain et encore… Il pensait en avoir tout de même largement assez fait pour elle.

- Je sais m’occuper de moi, ne t’en fais pas. Lâcha t’il en examinant ses pieds. 

Il ne pouvait pas faire grand-chose pour l’instant à par attendre et enlever les morceaux de verre quand il sera un peu plus au calme. Il fît alors quelques pas en grimaçant et alla s’asseoir sur une chaise posée dans un coin. La rousse continua alors à parler.

- La Citadelle ? Hm. Oh. Oui, tu as raison. C’est sans doute là-bas que je t’ai vu. Je ne suis pas physionomiste. Je suis tout le temps seul, j’ai du mal à me rappeler des visages que je croise. 
Commença t'il.
Tu es bien loin de la Citadelle. Qu’est ce qui t’emmène ? Je suppose qu’il y avait bien quelque chose. Surtout vu ce que tu comptais faire. Tenta t'il.

Et beh ça alors, voilà qu’il commençait à jouer au psychologue.
Que la vie est marrante. Elle est surtout sacrément partie en couille la vie... 
Ça oui.



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Tamara Slowinski
Tamara Slowinski
Rescapé
Mer 17 Oct - 10:55
Tamara Slowinski

The last to fall.


La rousse quitta des yeux le plafond et adressa un regard noir à Alexandre lors de sa référence à sa.. Tentative, plus tôt. Cependant, elle devait bien reconnaître qu’il avait mit dans le mille. Et à quoi bon nier de nouveau, hein ? Pour le moment elle préféra ne rien ajouter à cela. Peut-être plus tard. Elle poussa un autre soupir, c’était vraiment une nuit particulière. Debout, le français était ensuite parti s’asseoir un peu plus loin sous le regard hagard de Tamara. Finalement.. Ce qu’elle lui avait dit sur elle sembla faire tilt dans sa tête et Alexandre devait l’avoir reconnue.

Aussi, elle ne s’attendait pas à la suite. L’homme lui posait des questions sur la raison initiale de sa venue dans le coin. Une fois encore il faisait référence au circonstances de cette rencontre. Bon. Elle pouvait au moins lui donner des éléments de réponse, il n’y avait rien de compromettant, là dedans, selon elle.

- J’ai venu pour sortir du trou à rat. J’en pouvais plus d’y rester sous terre. J’aime pas l’endroit. Je préfère dehors. Alors je suis sorte. et elle se tut.

Shockwave resta quelques instants ainsi, immobile, assise contre son mur. Subitement, comme si elle en avait eu assez d’être assise, la jeune femme se releva, peinant légèrement à le faire. Les coupures sur ses jambes lui faisaient encore mal, mais elle ne pensait pas avoir d’éclats de verre incrustés dedans. Son dos était en compote suite à la chute, mais la douleur à son crâne s’était calmée. De ce fait, elle marchait droit, mais boitait un tout petit peu. Tamara se dirigea vers son sac mais ne le récupéra pas, seulement sa torche. Balayant la pièce du regard avec sa lampe, une armoire un peu en hauteur attira son attention.

- Et toi. D’où tu viens ? Tu vis ici ? demanda-t-elle en rejoignant l’armoire pour l’ouvrir de sa main valide après avoir légèrement ouvert la fermeture de sa veste pour y accrocher la petite lampe.

Elle ne trouva rien d’autre que des couverts, des assiettes, des verres, mugs et autres récipients. La rousse grogna en fermant le placard.

- Urgh. Rien à putain de manger. marmonna-t-elle.

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Alexandre Kher
Alexandre Kher
Rescapé
Mer 17 Oct - 22:49
Alexandre Kher

ft. Tamy

Dans Paris, certaines rencontres sont bien plus intéressantes que d'autre. Qu'en sera t-il de celle-ci ?

...




- Dis-toi qu’il y a pire que la Citadelle. Répondit-il trop occupé à s’occuper de ses pieds.

Faut dire qu’il commençait à avoir sacrément mal et que la jeune femme n’avait pas tellement tord et qu’il faudrait lui aussi qu’il se désinfecte à un moment donné. Sans parler du fait qu’une blessure aux pieds quand tu ne fais que te déplacer ce n’est pas forcément très optimal comme bobo. 

Il aviserait en temps voulu, il prendra peut-être à ce moment là une journée tranquille, terré dans une de ses planques.
Ce n’est pas ce qui était prévus mais aujourd’hui, tout ce qui venait d’arriver ne l’était pas plus, non plus.

Ne pensant que cela soit possible et pourtant, l’inconnue lui posa une question sans être agressive. On peut dire qu’il y a du mieux. Enfin… Elle serait capable de lui dire d’aller se faire foutre la seconde d’après, donc il resta tout de même sur ses gardes.

- Moi ? Je viens de nulle part. Je ne vis pas ici, non. Enfin, non, pas vraiment. Je bouge d’endroit en endroit, de temps en temps. Cet immeuble en fait partie… Comme beaucoup d’autres, d’ailleurs. Répliqua alors le brun.
Tu ne devrais pas te lever et faire des mouvements brusques si tu as d’autres coupures.  Lui lança t’il.

Celle-ci tenta de trouver quelque chose, il ne savait pas vraiment quoi d’ailleurs. D’ailleurs, sur le coup, Alexandra se demanda ce qu’elle pouvait bien vouloir. Ce n’est pas comme s’il restait grand-chose dans les zones d’habitations. 
Faut rappeler que lorsque la Capitale a commencé à tomber après l’échec de l’opération « bouclier de fer », les gens qui n’ont pas rejoint de zone de sécurité ont préféré rester chez eux, terrés. 

Bon, ce n’était pas la pire des techniques, mais croire qu’on peut tenir indéfiniment avec un pack d’eau et une putain de paquet de chips, ça, ouh ça, c’est de la débilité profonde. Alors soit tu meurs de faim, de soif ou alors tu te fais bouffer en sortant ton gros cul à l’extérieur. Pas de chance. En tout cas, elle ne trouverait rien ici.

- Qu’est-ce que tu crois ? Tout a été déjà bouffé. Commença t’il.
Il me reste peut-être quelque chose dans mon sac. T’as qu’à regarder, si tu as tant faim que ça.
Et sinon. C’est quoi ton petit nom ? T’en a bien un, non ?
Après tout, je t'ai donné le mien.


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Tamara Slowinski
Tamara Slowinski
Rescapé
Jeu 18 Oct - 11:03
Tamara Slowinski

The last to fall.


Pire que la Citadelle ? Oui, aucun doutes. Il y avait ce bidonville peuplé de clochards.. Enfin, qui n’était pas techniquement un clochard, à cette époque étrange dans laquelle ils vivaient ? Tamara pensait, elle était même concrètement une sorte d’immigrée. Alexandre n’avait rien ajouté, mais la rousse comprenait de quoi il voulait parler. En vérité la Citadelle était un très bon repaire, mis à part le fait qu’ils avaient élaboré un système de monnaie dans la capitale.. Chose que Tamara n’aimait pas, même si aujourd’hui elle se faisait un sacré paquet de capsules grâce à ses combats. Bon. Elle ne releva pas.

Alexandre commença ensuite à lui répondre à propos de là où il venait. Nulle part, hein ? Tamara crut d’abord à une sale vanne, histoire de ne pas péter sa couverture.. Mais en fait il avait vraiment l’air de n’avoir aucun groupe et de n’avoir aucune réelle attache. Un électron libre, comme elle l’avait été pendant quelques temps avec Anita d’abord, puis seule. Cette seconde partie avait été catastrophique, sans Anita pour prendre les bonnes décisions, enfin bon. Alors qu’elle avait le bras valide tendu, main posée sur la partie inférieure de l’armoire murale, le français lui conseilla de ne pas faire de mouvements trop brusques. Elle lui avait jeté un bref regard l’air de vouloir lui dire “ rien à foutre “.

Ce n’étaient pas quelques coupures aux jambes qui allaient la clouer au sol.

Quelques instants plus tard, Alexandre lui dit à voix haute ce que Tamara venait de comprendre. Il n’y avait sûrement plus rien à manger quasiment nulle part, dans ce genre de bâtiment. Surtout si ce type là s’était installé dans l’un des appartements de ce dernier. Il lui proposa de fouiller dans son sac, chose qu’elle ne ferait pas, et lui demanda son prénom. Elle donna un petit coup de hache dans le bois de l’armoire, rien de très puissant, juste pour manifester et évacuer un minimum de sa frustration.

- Non merci. J’ai dans mon sac à moi. Je t’ai dis. Je suis sorte fouiller. Je fouille. elle marqua une courte pause, appuyant ses fesses contre un plan de travail, tournée vers Alexandre, elle croisa les bras en faisant attention à ne pas se couper avec la lame de sa propre prothèse.

- Tamara. Mon nom.

Subitement, alors qu’elle était debout et immobile, la jeune femme commença à voir le monde autour d’elle doucement tourner. Elle grommela, jetant un coup d’oeil à sa main bandée. C’était vrai, il s’agissait d’une morsure. Immunisée ou pas, elle allait être malade un certain temps. Le pire seraient les premières heures. Elle porta cette main bandée à son front, sa température ne devait pas encore avoir trop monté. Cependant, une légère douleur, un certain inconfort naquit dans son estomac. Elle chercha à ne rien laisser passer.

- Fuck this.. dit-elle a voix basse.

Saloperie de morsure, saloperie de gamine.

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Alexandre Kher
Alexandre Kher
Rescapé
Ven 19 Oct - 0:57
Alexandre Kher

ft. Tamy

Dans Paris, certaines rencontres sont bien plus intéressantes que d'autre. Qu'en sera t-il de celle-ci ?

Take your Pills, Dumbass



Alexandre restait silencieux. Continuant de s’occuper de ses pieds en retirant les derniers morceaux de verre. De temps en temps, il jeta un regard sur la rousse quand celle-ci lui parlait.  Ce n’est pas qu’il n’était pas tellement loquasse, c’est juste qu’il n’avait pas grand-chose à dire et puis, Tamara lui aurait sans doute répondu par la négation peu importe la question, autant ne rien dire dans ce cas. 

Attrapant son sac, le brun récupéra le désinfectant utilisé sur la jeune femme quelques minutes plus tôt et s’en aspergea la plante des pieds. Il en profita pour en vers également sur ses chaussettes avant de les réenfiler.

Ce n’était pas forcément optimal, mais contrairement à la blessure de Tamara, le risque d’infection, ici, était vraiment moindre, même si il ne faut jamais sous-estimer le magnifique rôle des bactéries. 
Il a déjà vu pire. Se serait vachement con de mourir pour une coupure aux pieds, non ? Continuant d’observer Tamara, Alexandre se rendit compte que la jeune femme commençait à souffrir du contre-coup de sa blessure.

Même s’il était un peu tôt pour que les symptômes commencent à la submerger, la perte de sang et la petite montée de tension n’ont certainement pas du aider dans l’histoire. Faire quelque chose, se serait sans doute le mieux.

Le brun se leva alors et se dirigea en direction de Tamara. Sans demander son reste, il posa une main sur son front. Une demie seconde. Pas plus. Il ne voulait pas prendre le risque de se prendre un retourné dans la tronche. 
Au moins, il avait pu jouer sur l’effet de surprise. Pas d’highkick dans la gueule, même si elle l’insulterait sans doute de tous les noms quand elle se rendra compte du truc. Tant pis, il fallait bien. Il manquerait plus qu’elle tombe dans les pommes.

Alexandre l’avait empêché de se foutre en l’air, manquerait plus qu’elle lui claque entre les doigts, tiens. Pour une inconnue, il était bien prévenant.

- T’es fiévreuse. Il jeta un œil à sa montre.
Tu risques d’avoir du mal à rentrer dans cet état. T’aurais besoin d’antibio, en tout cas de repos au moins.
Tu t'écrouleras avant de rejoindre la Citadelle et tu te feras bouffer. Commença le brun.

Il réfléchit un instant. Une idée lui traversa l’esprit. Mais c’était vraiment une idée de merde. Ouh ça oui… C’était une bonne grosse idée à la con qui commençait à germer dans la tête du brun.
 Le genre d’idée qui dés le début est une idée de merde et ça tout le monde le sait, même pas la personne qui en est à l’origine. Mais qui ne tente rien n’a rien, il paraît. Et bien dans ce cas-là, il valait mieux ne rien tenter du coups…

- Ou… Il y a une pharmacie à cinq-cents mètres. On pourrait tenter.
Mais y’a entre cent et cent pourcent de chance que ça parte en couille
.
Termina Alexandre, un peu las.


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Tamara Slowinski
Tamara Slowinski
Rescapé
Ven 19 Oct - 11:22
Tamara Slowinski

The last to fall.


Alors qu’Alexandre s’occupait de soigner ses propres blessures, Tamara demeurait désormais silencieuse, le regard plongé dans le vide. Elle se demandait si elle ne devrait pas attendre que le soleil ne se lève pour reprendre la route et retourner vers la Citadelle. De nuit, avec ses symptômes, la route serait très dangereuse.. Cependant, si elle attendait, les effets de la morsure se feraient bien plus violents encore et au final chaque solution était dangereuse. Elle poussa un bref soupir, elle avait envie de s’asseoir de nouveau mais ne le fit pas.

Alors qu’elle réfléchissait, la rousse ne remarqua pas le français se redresser de son siège et c’est au dernier moment qu’elle remarqua qu’il était juste en face d’elle, une main posée sur son front. Quoi ? Comment ? La jeune femme serra les dents et n’eut même pas le temps de l’écarter qu’il s’était déjà reculé. Cela la mit en rogne. Il commença à parler mais Tamara n’écouta qu’à moitié, préférant beugler par dessus ses paroles.

- Putain à quoi tu penses ? Touche pas comme ça ! Je vais te crever ! Refaire jamais ça ! entre deux de ses mots, elle entendit Alexandre lui dire qu’elle se ferait sans doutes dévorer si elle essayait de rentrer dans cet état, Tamara vrilla intérieurement et s’avança d’un pas vers l’homme, Bitch ! Ca c’est rien ! Je déjà vu pire.

Et c’était vrai, au fond. Elle avait déjà vu pire, survécu à pire, mais à force de compter sur sa chance..

Alexandre avait reprit la parole. Évoquant une pharmacie ? Tamara ne comprenait pas tout à fait, il voulait l’emmener chercher des médicaments ? Shockwave avança d’un nouveau pas vers lui.

- PAS besoin de ton aide ! Besoin de PERSONNE ! COMPRENDS ?! beugla-t-elle excédée, seulement, le second pas achevé Tamara vacilla presque suite au tournis et à l’inconfort au niveau de son estomac lui provoqua un petit haut-le-coeur.

La jeune femme chancela et chercha à se rattraper au plan de travail qu’elle avait quitté, manquant tout juste de tomber, elle s’y rattrapa de sa main valide. Respirant par la bouche, combattant la douleur grandissant dans son ventre. Elle envoya un grand coup de hache dans le plan, elle s’y planta de quelques centimètres.

- FAIT CHIEEEEEEEEEER. hurla-t-elle.

Elle se sentait couverte de ridicule. Ses actions involontaires contredisaient ses dires. Elle avait tout à fait l’air d’avoir besoin de toute l’aide disponnible.  

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Alexandre Kher
Alexandre Kher
Rescapé
Ven 19 Oct - 21:55
Alexandre Kher
Fallait s’y attendre. Tamara n’avait pas du tout apprécié ce qu’avait tenté le brun. C’était tout à fait compréhensible encore plus quand on connaît le comportement de la jeune femme et son humeur du jour. 
Est-ce qu’il regrettait ? Pas vraiment. Au moins, maintenant il savait et surtout, elle savait qu’il savait. En soit, ce n’est pas grave, mais elle était maintenant dans une situation de faiblesse vis-à-vis du brun.
 
Elle commençait à aller de moins en moins bien et cela se voyait. Pour être honnête, bien qu’il ne la connût pas, il envie de l’aider. C’est bizarre, non ? On pourrait se dire que la fin du monde, l’apocalypse, aurait pu changer les gens. Alexandre n’en faisait pas partie plus que ça. Peut-être un reste de sa vie d’avant, « protéger et servir », comme on dit. C’était peut-être ça. Ou alors, il était bien trop gentil pour ce monde. 
C’était sans doute un défaut. Sans doute. Beaucoup de gens aurait profité de la situation pour faire bien d’autre choses. Mais pas lui. Peut-être que c’est ce qui le conduira à sa perte. Parfois, on l’est trop.
 
Trop bon trop con.
 
Il venait à peine à d’apprendre à vivre avec les morts, alors il n’avait peut-être pas envie d’être pire qu’eux. Aide-toi et le ciel t’aidera. Il ne comptait pas rendre le monde meilleur, il voulait, peut-être, juste faire sa part. 
Sans doute des restes. Peut-être que cela ne valait pas le coup. Il ne le saurait sans doute jamais. Avait-il quelque chose à se faire pardonner ? Enfin, peu importe. C’est comme ça, on ne change pas un homme comme on dit et puis… maintenant, il pouvait faire ce qu’il voulait.  S’il voulait être sympa, et bien amen…
 
Bref. Pour revenir à nos moutons, ce qu’il avait fait pour Tamara, il le referait sans doute, même si ça devait lui valoir des insultes ou un peu plus. Le brun était retourné à sa place et continuait de fixer la rousse qui commençait de plus en plus à perdre pied. 
La morsure en premier lieux. Simple. Et bien entendu le début de l’infection se faisait ressentir. Basique. Elle n’avait pas l’air plus stressée plus que ça par rapport à sa blessure, elle devait sans doute être immunisée pensa le brun. Même s’il ne pouvait en être sûr. 
D’ailleurs, il se demanda si elle n’avait pas tenté de sauter parce qu’elle avait été mordue, il chassa cette idée de son esprit. Cela ne devait sans doute pas être le cas. Et tant pis. Elle s’énerva encore mais cette fois-ci, elle vacilla, il voulut dire quelque chose mais préféra se taire, quant à elle, même dans son état, elle voulait garder la tête haute. Très bien.
 
- D’accord. Le brun attrapa son sac et se leva.
Il fît quelques pas en direction de la sortie, à chaque pas, une empreinte ensanglantée était présente au sol. Si t’as pas besoin d’aide. D’accord. Je te laisse. J’ai des heures de sommeil à rattraper moi. Il commença à se dirigeait vers la porte de l’appartement. Sa planque et son canapé l’attendait. Si elle ne voulait pas d’aide, il n’allait pas forcer.
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Tamara Slowinski
Tamara Slowinski
Rescapé
Sam 20 Oct - 2:12
Tamara Slowinski

The last to fall.


Elle n’était pas contente, ça non. En colère, même. Contre Alexandre, contre elle-même, contre la gamine zombie, contre sa grande soeur, et même la terre entière, allez, pourquoi pas. Heureusement son cri précédent n’avait pas l’air d’avoir attiré l’attention sur eux. Enfin, si, sans aucun doute des zombies quelque part l’avaient entendue mais ils seraient bien incapables de traquer la source exacte de ce cri. Alexandre n’avait rien fait, pour le moment, et ça avait peut-être été une bonne chose que de la laisser évacuer quelques instants sa colère.

Appuyée contre le plan de travail la jeune femme respirait profondément mais avec une certaine difficulté. Comme si ses inspirations étaient bloquées à la toute fin et qu’elle n’avait jamais assez d’oxygène pour faire quoi que ce soit d’autre. Cela dura un petit moment. Moment durant lequel, à force, Alexandre esquissa un mouvement que Tamara aperçut du coin d’un oeil. Il s’était redressé et avait empoigné son sac. Il s’en allait ? L’espace d’une seconde la rousse se demanda où il allait mais la seconde d’après elle se souvint qu’elle n’en avait rien à faire et qu’elle voulait rester seule.. Même si une partie d’elle savait qu’il aurait mieux valu l’arrêter.. Elle était trop fière, trop solitaire et surtout beaucoup trop têtue pour ça.

- Ouais.. Tire toi. J’ai pas besoin.. Ngh. Bon vent ! marmona Tamara sans chercher à le cacher.

Au bout de quelques secondes, elle n’entendit plus les pas du français dans l’appartement, il devait l’avoir quitté. Après quelques secondes encore, elle poussa un long soupir, cherchant à calmer la douleur naissante dans son estomac. Elle frappa du poing sur le plan de travail.

- Et merde ! ajouta-t-elle.

Shockwave sentit ses jambes cesser de la supporter après quelques minutes d’inertie. Elle demeura ainsi à genoux face au plan de travail pendant une bonne dizaine de minutes avant de parvenir à se relever. Là, les symptômes étaient bien plus présents qu’auparavant. Elle avait le front et les mains moites, ses membres tremblaient. Elle avait l’impression d’avoir chaud et froid en même temps, sa gorge lui brûlait intensément. Elle n’était pas au meilleur de sa forme, ça non. Et sa main.. Sa main malgré les bandages lui donnait l’impression que des centaines d’aiguilles brûlantes plantaient sa chair à vif. Elle peinait grandement à serrer les doigts, engourdie.. Tamara se mit à tousser. Le monde autour d’elle tournait et tournait.. La rousse ramassa son sac pour l’enfiler à son dos. Elle marcha alors jusqu’au couloir, récupéra avec une difficulté non négligeable sa batte de baseball laissée là depuis le combat avec la gamine.

Sa prothèse-hache semblait lui peser dix tonnes. Son bras ballant, elle pouvait à peine le lever. Tamara ne semblait pas non plus capable de frapper avec autant de témérité qu’à l’accoutumée avec sa batte. Elle était comme sans défenses, une vraie loque.

Sa lampe éclairant devant elle, Shockwave sortit de l’appartement et se dirigea vers les escaliers. Elle appuya son coude droit à la rambarde, la hache cogna doucement sur le métal froid.

- Tu n’es pas en état.

- Ta gueule.

- Tu le sais autant que moi.. Pourquoi tu t’obstines ?

- …


Tamara avait doucement entamé sa descente des quelques étages qu’elle avait grimpé. Ignorant les empreintes de pas sanglantes laissées par Alexandre, plus tôt. Il devait dormir désormais. La rousse manquait de tomber à chaque marche, mais elle tenait bon, grognant parfois, à peine audiblement. Elle était surtout déjà essoufflée.

- Tamara.. Qu’est-ce que tu veux ?

- Que tu.. Fermes.. Ta.. Gueule..

- NON. QU’EST-CE QUE TU VEUX ?! REPOND MOI.


Tamara sembla surprise d’entendre sa grande soeur habituellement si calme crier ainsi. Sachant au fond d’elle qu’il s’agissait de son subconscient ou quelque chose du genre, Tamara ne savait cependant pas sur quel pied danser.

- J’en sais rien.. Putain !... Fous moi la paix...!

- Tu ne vas pas bien, Tam. Et tu veux sortir comme ça ? Tu sais très bien ce qui t’attends. Tu veux mourir, c’est ça ?


Tamara ne répondit rien. Elle atteignit finalement le rez-de-chaussée et Anita ne se manifesta pas de nouveau. Shockwave retrouva la rue. Elle avait l’impression d’être arrivée en Sibérie tant elle se sentait attaquée par le froid. Cet assaut de la nature la cloua contre le mur le plus proche, elle eut un haut-le-coeur et manqua de vomir. Tamara était sur le point de repartir lorsqu’un grommellement attira son attention juste à temps. Un infecté arrivait sur elle par la gauche.

La polonaise lui envoya un coup de batte en aluminium beaucoup trop mou et mal assuré. Elle en perdit son arme qui claqua bruyamment sur le sol. L’infecté, à peine ralenti chercha à l’attraper pour la mordre. Dans un élan d’énergie vengeresse Tamara enfonça sa hache dans la bouche du zombie qui quant à lui enfonçait ses griffes dans sa veste.

- Bouffe plutôt ça fils de pute ! parvint-elle même à dire.

De ses dernières forces elle retira la hache pour la lever, manquant de tomber en arrière et de littéralement se livrer au zombie, elle l’abattit finalement sur le haut de son crâne assez profondément pour en finir.

La créature tomba, raide morte, mais attira la rousse dans sa chute. Elle tomba sur lui, l’odeur était insoutenable, surtout avec son état. Au bout de quelques secondes Tamara se retrouvait à quatre pattes, vomissant le peu qu’elle avait ingurgité dans la journée. Son ventre lui faisait atrocement souffrir. Elle en tremblait tellement c’était intense.

- Je veux que tu vives.

- Faudrait.. Faudrait savoir, putain..

- Tamara.. Ecoute moi. Tu as besoin d’aide. Je ne suis plus là pour t’aider, maintenant.. Souviens toi, tous ces gens qui nous ont aidées ces dernières années. On aurait pu y passer des dizaines de fois sans ces gens. Tu dois accepter l’aide.. Tu ne rentrera jamais seule. Je ne veux pas te voir mourir, pas comme ça.

- MAIS JE T’AI VUE CREVER MOI.
cria-t-elle, toujours dans sa langue natale, au bord des larmes et à genoux.

- Ce n’était pas de ta faute. Tu ne peux pas tout te mettre sur le dos. Tamara. Bât toi. Pour moi. Pour Ewa. Bât toi pour la revoir, un jour. S’il te plaît. N’abandonne pas parce que moi j’ai échouée.

- ELLE EST MORTE.

- Tu n’en sais rien.

- ELLE EST MORTE.

- Découvre le par toi-même. Accroche toi à l’espoir que tu te trompes !

- …

- Et maintenant retourne voir le français et ne te fais pas tuer bêtement dans la rue, à crier comme une imbécile.


Tamara subit alors une quinte de toux qu’elle eut beaucoup de mal à contrôler. Crier comme elle l’avait fait n’avait rien arrangé du tout.. Enfin calmée, elle se releva comme elle le pouvait. Observant d’un mauvais oeil l’entrée du bâtiment qu’elle venait de quitter. Hésitant quelques instants, elle passa la main bandée sur son front humide de sueur, soupirant. Elle entra. Son corps était rigide, presque douloureux de part en part.

Grimper les marches lui prit un long moment. Son énergie vidée, elle retrouva les traces de pas sanglantes sur le sol.

Cela faisait, quoi ? Une heure ? Depuis leur séparation en d’assez mauvais termes. Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle cherchait en retournant dans cet état vers lui. La polonaise suivit les traces jusqu’à une porte, fermée. Elle.. Resta devant la porte, appuyée contre le mur. Elle avait oublié sa batte en bas, tiens. Elle ne voulait pas, elle ne voulait vraiment pas une nouvelle fois se couvrir de honte, de ridicule. Demander à l’aide. Ce n’était pas elle..

Tamara resta ainsi pendant quelques longues minutes à hésiter. Finalement..

Elle frappa sur la porte, poing fermé, son bras était faiblard. Elle n’avait plus de jus en elle.

- J’ai.. Hey, français !.. Ouvrir, s’il te plait ! dit-elle, le plus fort possible malgré sa voix enrouée, elle marmonna ensuite, J’te hais, Anita..

- Menteuse.


Tamara sourit fébrilement à cette réponse, secouant négativement la tête.  


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Alexandre Kher
Alexandre Kher
Rescapé
Dim 21 Oct - 8:27
Alexandre Kher
ft. Tamy
TIC-TAC

Alexandre monta les marches les unes après les autres. Il venait de quitter l’appartement à l’instant, laissant la rousse à ses préoccupations qui n’étaient, à présent, plus les siennes. Tant pis. Elle voulait être seul, pas de soucis. Tel le petit poucet, à chaque pas, il semait ses propres cailloux. Mais là, c’était des vieilles traces de sang complétement dégueulasses.

Quelques secondes lui suffirent pour gravir les nombreuses marches. La porte était restée ouverte, il pénétra dans « sa planque » et claqua la porte derrière lui. Il en profiter pour donner un tour de clés pour verrouiller la porte. 

Pénétrant dans le salon, il jeta son sac dans un coin de la pièce, grommelant quelques insultes, il enfonça sa machette dans l’écran du téléviseur 4K Samsung de tafioles bourgeoises qui trônait dans un coin de la pièce. Le genre de merde qui coûtait plus cher qu’un loyer dans le 7éme arrondissement.

« Bon... »

L’arme avait transpercé une bonne partie de l’appareil et était restée bloqué comme tel. Le jeune homme resta perplexe. Il haussa alors les épaules au ciel et d’un mouvement de la main, il laissa tomber pour ce soir… 

« Balecouille »

Préférant remettre ça à demain, il retourna à ses occupations. Par le terme « occupation », il est évidemment clair, net et précis, qu’aller poser son cul sur le canapé était le seul effort qu’il ferait durant les prochaines heures.  

De retour sur son canapé Ikéa à la con, le brun observait le plafond. Les minutes défilèrent et le sommeil ne venait pas, dix, vingt, trente minutes. Les derniers événements avaient dû légèrement le retourner et rejoindre Morphée semblait bien plus dur que prévus. 

Il tourna, se retourna. Rien à faire, il pensait toujours à l’autre débile en bas, trop fière pour demander un peu d’aide. Tant pis pour elle.
 
« Bien fait pour sa gueule..
Débile, débile, débile, espèce de ..
Putain. Fait chier…
J’y vais.. Non…
J’devrais peut-être… ?
Elle va encore m’envoyer chier, pour sûr…
Rah putain... »


Le brun soupira. Il se raidit alors et s’essaya sur le bord du canapé. Il prit son visage entre ses mains. Il soupira une fois de plus. Bordel, quelle vie. Il se leva alors et se dirigea vers son sac. Il enfouit une main à l'intérieur. Quelques secondes plus tard, il en sorti un paquet de Philip Morris Bleue. Il secoua le paquet : Presque vide. 

« Fait chier... »

Il voulut soupirer une dernière fois, mais même ça, c'était trop pour lui. Il porta une des clopes à sa bouche et se pressa de l'allumer. Il tira une première latte. L'odeur de tabac commençait à se rependre dans le petit salon, doucement. Le brun s'approcha de la fenêtre. Il y jeta un coup d'oeil et l'ouvrit. La légère brise du soir commençait à pénétrer le petit appartement. Un frisson lui parcouru le corps pendant qu'il continuait de s'affairer avec sa cigarette. 

Pour être honnête, la nuit était belle. La lune était pleine et trônait fièrement au milieux du ciel Parisien. Les étoiles l'entouraient et l'obscurité avalait la capitale française jusqu'à perte de vue. Oui... décidément, la nuit était belle.

Perdu dans ses pensées il ne pensait à rien. Pourtant, il y en avait beaucoup des choses à lesquelles il aurait pu penser, mais il préférait faire le vide dans son esprit. Pourquoi pas. Arrivant à bout de sa clope, il s'apprêtait à tirer sa dernière latte quand un bruit sourd se fît entendre. Il leva alors un sourcil. Recrachant un mince filet de fumé, il jeta son mégot par la fenêtre avec une petite pichenette. Il arracha d'un coup sec Excalibur de son rocher "made in china" et s'avança vers la porte. 

Il jeta un œil par le Judas... Rien. Alors qu'il n'allait pas prendre la peine de vérifier, la voix de Tamara se fît entendre derrière la porte. Le brun n'hésita pas, ouvrant la porte pour se retrouver nez-à-nez avec Tamara, avachie au sol. 

...

Il lui aurait bien envoyé un "bien fait pour ta gueule", mais il jugea que ce n'était pas forcément le bon moment. Question de timing, voyez-vous. Il fît quelques pas en direction de la jeune femme. Il s'accroupit à ses côtés et passa sa tête sous le bras valide de la jeune femme pour l'aider, silencieusement, l'aidant à se mettre sur ses jambes. Il l'aida à pénétrer dans l'appartement. Les quelques pas qui les séparaient du canapé semblaient durer une éternité. 

Il y déposa délicatement la rousse, elle en avait déjà assez pris dans la tronche comme ça. Il revînt alors sur ses pas pour récupérer son sac resté dans le couloir et refît le même manège que tout à l'heure : ferme la porte, verrouille la porte, bloque la porte. Il posa le sac de la jeune femme au pied du canapé, à quelques centimètres d'elle. 

- Si je te dis.. "Je te l'avais dis...", tu vas mal le prendre, hein ? Commença le brun.
Repose-toi... maintenant.

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Tamara Slowinski
Tamara Slowinski
Rescapé
Mar 23 Oct - 21:36
Tamara Slowinski

The last to fall.


Elle n’avait pas attendu bien longtemps et par chance, Alexandre n’avait sûrement pas été en train de dormir lorsqu’elle s’était pointée à sa porte. Heureusement, elle n’aurait peut-être pas eu la force de frapper et de crier plus fort pour qu’il ne se réveille. Quelque part, la rousse avait eu peur qu’il la dégage un peu comme elle l’avait fait plus tôt. Elle l’aurait vraiment bien mérité, pensait-elle, mais elle ne le dirait pas. La pauvre tenait à peine debout, elle avait franchement bien besoin d’un petit coup de pouce. Quand la porte s’ouvrit, les genoux de Tamara étaient sur le point de flancher à nouveau, l’envoyant directement au sol, comme s’il l’avait pressenti ou par pur coïncidence, le français s’était précipité pour la supporter.

La jeune femme aidée d’Alexandre traversa une partie de ce nouvel appartement en piteux état. Il l’avait guidée jusqu’à un canapé sur lequel elle s’assit avec une joie bien dissimulée. Une trentaine de seconde plus tard, le sac de Shockwave l’avait rejoint. Elle s’était effondrée en position allongée sur le côté dans le canapé. Elle avait l’impression d’avoir du sable dans les poumons, la gorge en flamme, et cette putain de main.. Sa température corporelle oscillait presque aléatoirement entre bouillante et gelée. Malgré tout, le simple fait d’être allongée et en sécurité relative l’aidait à se tranquilliser. Ensuite, elle entendit sa voix, elle l’aurait crue lointaine. Pourtant l’homme n’était qu’à quelques centimètres d’elle. Elle ne sourit pas, mais ne prit pas non plus la mouche.

- Même.. Dans ce état.. Je suis capable.. De.. T’exploser.. Heh.. marmonna-t-elle dans un souffle entrecoupé de soubresauts de douleur, elle avait vraiment très soif, aussi.

Dans un effort qui aurait pu lui paraître surhumaine Tamara se redressa partiellement pour attraper une bouteille d’eau dans son sac. Telle une assoiffée, Tamara en bu quelques gorgées. Elle finit en beauté par une petite quinte de toux, même boire lui faisait mal autant que ça lui faisait du bien. Sa tête tournait doucement, même immobile. La jeune femme pensait à voix haute.

- Shiozaki va m’exploser. déclara-t-elle à mi-voix.

Elle s’était allongée de nouveau et avait fermé les yeux. Elle sentait son corps sombrer dans le sommeil. La présence d’Alexandre.. Ne lui faisait pas si peur que ça, elle n’avait pas entièrement confiance en lui mais suffisamment. De toute façon, dans son état actuel..

- Me tue pas dans mon sommeil, débile.. Je dois rentrer.. A la maison.. ajouta-t-elle dans sa langue natale, ne réalisant pas qu’Alexandre ne comprendrait sûrement pas ce qu’elle venait de dire.

Tamara ne tarda ensuite pas à s’endormir comme une masse. Subissant plus un sommeil agité que réparateur. C’était toujours comme ça, la première journée après une fichue morsure..

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Alexandre Kher
Alexandre Kher
Rescapé
Mar 30 Oct - 18:30
Alexandre Kher
La Rousse s’était endormie assez rapidement. Dure Soirée. Elle en avait bien plus besoin que ce qu’elle avait bien voulu montrer au brun. Vu la finalité, ça fait beaucoup de temps et de sueur gaspillés pour pas grand-chose. Enfin, elle n’est pas à blâmer. Elle à l’air d’être comme ça. Alexandre était un peu pareil, il n’allait pas commencer à jeter la première pierre. L’autre souche, déjà partie profondément au pays de morphée était observée par Alexandre. Pour une personne si froide et dure, elle était vraiment… vulnérable.

Petit oiseau est tombé du nid, mais il ne se fera pas manger par le chat. Elle semblait agitée. Le jeune resta songeur quelques instants. Se dirigeant vers un fauteuil non loin, il attrapa un petit plaid qui traînait là. Le dépliant, il alla le déposer sur la jeune femme, s’assurant qu’elle était au chaud. La couverture lui arrivait alors jusqu’au nez. Le brun commença à tendre sa main vers le visage de la jeune femme avant de s’arrêter à quelques centimètres. Il sera le poing en éloignant le bras. Il soupira.

Je suis trop gentil. Hein ? Tu vois, on dirait que j’ai pas su changer.

Souriant tristement. Le brun passa sa main dans ses cheveux. Retournant à la fenêtre. Il s’alluma une cigarette, puis une autre, encore et encore. Le paquet y était presque passé. En voilà une mauvaise habitude. Bah.. Faut bien mourir de quelque chose. Quitte à faire, vaut mieux mourir d’un cancer si on peut choisir. Il referma la fenêtre après avoir bousillé ses poumons. Il attrapa le fauteuil et le tira de quelques mètres.

Il s’assit alors, gardant tout de même sa machette à portée de main, sait-on jamais. Le sommeil commençait à prendre le dessus. Petit à petit, il commençait à piquer du nez. Il avait de plus en plus de mal à rester éveillé. Il se massa l’arrête de nez, essayant de tenir.  Trop dur. Croisant les bras, il s’enfonça dans son siège. Pas besoin de lutter si c’est perdu d’avance. De plus, ce n'est pas comme si c'était si dangereux de se reposer un peu. La porte était fermée et Tamara était dans un état calamiteux, pour l'instant. Si elle avait besoin de quoi que se soit, elle n'avait qu'à le réveiller après tout. C'est une grande fille. 

Petit à petit, lui aussi sombra. Comme souvent, les mêmes scènes se répétaient faisant jouer encore et toujours les mêmes protagonistes, comme un mauvais film de seconde partie de soirée. Mais là, il ne pouvait pas zapper à sa guise. Il n'avait plus vraiment le choix dorénavant. C'est alors, qu'au bout d'un certains moment, il ouvrit un oeil. Puis un autre. Le reflet de levé du soleil se reflétait dans la vitre et venait l'agresser. Il aurait aimé dormir plus... et mieux. Il tourna alors la tête vers la malade.

Alors, que dit la Belle-aux-bois-dormants.
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Tamara Slowinski
Tamara Slowinski
Rescapé
Dim 4 Nov - 8:54
Tamara Slowinski

The last to fall.


Le sommeil de la guerrière avait été agité, plusieurs fois elle s’était réveillée dans la nuit, le visage bouillant, un mal de crâne abominable, des nausées, tremblements.. Mais chaque fois elle était restée dans une sorte d’état comateux et léthargique plusieurs minutes avant de se rendormir. Parfois elle avait cherché Alexandre du regard, d’autres fois non, elle l’avait oublié. Anita n’était jamais venue lui parler pendant ces quelques instants d’éveil et c’était tant mieux. Tamara ne savait pas si le sommeil allait lui être véritablement réparateur ou non, dans le fond oui, sans doutes. Mais pour le moment son corps subissait totalement les symptômes de l’infection même si comme toujours il finirai par la vaincre et la repousser pour des raisons totalement inconnues..

A un moment dans la nuit la rousse avait eu le réflexe de retirer sa prothèse qui la gênait quand-même pas mal pour dormir. Lorsque le métal de la lame touchait sa peau, elle était gênée, c’était froid, c’était lourd et elle n’avait pas eu le temps de bien la nettoyer alors il restait quelques traces de sang pas encore séché. Pas le top. Elle l’avait retirée et posée sur le sol de manière à ne pas faire trop de bruit et s’était rendormie tout aussitôt.

Finalement.. Après quelques bonnes heures de sommeil tout de même, Tamara sentit sur son visage les rayons du soleil, elle fronça les sourcils et émit un léger gémissement de gêne. Se retournant de l’autre côté pour échapper à ces rayons, elle aperçut le dossier du canapé. Merde. Elle était où ? Cela ne ressemblait pas à sa chambre de la Citadelle.. Ni à sa chambre tout court, en Pologne. Donc ce n’était pas un cauchemar depuis tout ce temps.. Et.. Elle écarquilla subitement les yeux. Il n’y avait généralement pas de soleil dans les souterrains du métro ! Elle se retourna pour observer l’endroit où elle se trouvait.. C’est en voyant Alexandre que tout lui revint en tête. Cette dernière tournait légèrement d’ailleurs, elle avait froid, des crampes, toujours un peu de fièvre sans doutes.. Tout lui revenait d’un coup.

Shockwave poussa un bref soupir, elle s’était faite une belle frayeur.. Son regard posé sur le brun, elle ne savait pas trop quoi lui dire. Peut-être un bonjour ?

- Merde.. J’avais oublié ton.. The dumb fucking face of you.

La voix de Tamara était toute enrouée, elle ponctua d’un bref ricanement, interrompu par une petite toux.

- Eh, merci pour hier soir. Saved my ass. Hm. Un peu. finit-elle par lâcher, non convaincue que de l’insulter dès son réveil soit la bonne manière de le remercier.

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Alexandre Kher
Alexandre Kher
Rescapé
Mer 7 Nov - 13:49
Alexandre Kher
- Ouais. J’ai bien dormi, merci de demander. Répondit le brun à la première remarque de la jeune femme. Pas méchant, juste taquin. Il avait à peu prés compris comment elle marchait. Il n’allait pas commencer à se battre avec elle de si bon matin. Il n’en avait ni l’envie, ni la force et surtout pas la foi. 

Et bien…. La journée commence bien.
Super.

Apparemment, c’était de même pour elle. Quelques secondes après, elle tempéra un peu. Oui, c’était mieux comme ça. Elle le remercia même. Et beh ! Il aurait pu en sourire s’il n’avait pas aussi mal dormi que ça et qu’il avait l’impression qu’on l’avait poignardé toute la nuit.                                                  
Putain de fauteuil et putain de Suédois ! Il chassa assez vite cette pensée-là, ce n’est pas comme s’il avait mieux dormi que ça les autres nuits depuis des mois, voir des années. Oui, au moins depuis des années. 

M'enfin...
La rousse n’avait pas l’air d’avoir bien mieux dormi que ça. Mais elle, c’était compréhensible. Elle allait douiller encore plusieurs heures avant de commencer à aller un tout petit peu mieux. Elle n’avait plus qu’à attendre, si c’était ce qu’elle avait en tête bien entendu. À la vue de son état, il était facile de savoir que c’était le mieux à faire dans ce cas-là. Mais elle n’avait pas l’air d’être le genre de personne qui fonctionnait comme ça. Bien qu’intelligente, elle était vraiment trop téméraire. Tamara la téméraire, oui, ça sonne bien.

- Alors. Bien dormi ? Moi pas. La fièvre est un peu tombée ?
Je ne viens pas vérifier par moi-même. Une fois, ça suffit. Répondit le brun en croisant les bras, son dos, le faisant souffrir comme pas possible.

Il se leva alors, essayant de s’étirer au maximum. Une, deux trois, une, deux, trois. Franchement, s’il avait dormi sur le sol, c’est sûr qu’il aurait passé une nuit plus agréable. Plus jamais ça, pensa t’il. Sur le coup, il devait le penser tellement fort que tout le monde aurait pu entendre. Il aurait bien voulu soupirer, mais même ça, c’était trop pour lui ce matin. Il allait le sentir passer, ça c’était sûr à 100%. Génial. 

Les rayons du soleil commençaient à envahir de plus en plus la pièce. Le brun s’approcha alors de la fenêtre et y jeta un coup d’œil. Une belle journée s’annonçait en perspective. Pas de pluie, pas de vent. Le bonheur.

- T’as froid ? Tu veux une autre couverture ? Demanda le brun.
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