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La providence porte un masque [PV Eve]

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Anonymous
Invité
Invité
Lun 16 Jan - 22:44
Invité
Ah… joie de la culture française… ou plutôt des emmerdes. Dixit, le Louvre. Parce que, il faut bien se l'avouer, quand on est jeune, ça emmerde, d'aller là-bas. Pour voir des œuvres dont on a rien à faire. Pour faire plaisir à nos parents, à la famille, ou pour faire croire à notre petite copine qu'on a un minimum de culture, même si on sait que c'est faux, et que notre seul objectif, c'est de lui passer dessus. Ou bien, troisième catégorie, la sortie de classe. Tant de possibilités pour se rendre dans cet endroit magnifique architecturalement parlant. Ou alors, vous allez juste parce que vous êtes neuneu, et que vous aimez cet endroit. C'est une possibilité. Mais ce n'est pas mon cas. Surtout que maintenant, c'est l'apocalypse, donc, j'ai encore moins de raisons de m'y rendre. Pourtant je suis allé.

C'est là que vous êtes censés me demandés pourquoi. Pourquoi est-ce que toi, Jarod, tu as décidé d'aller au Louvre, alors que tu n'en avais rien à foutre ? Pourquoi, espèce d'asocial, qui ne fout rien de tes journées, à part regarder les vieux playboys planqués sous ton lit, et écouter de la musique sur un MP4 quasiment mort, qui fonctionne encore par miracle, pourquoi tu as bougé ton culs jusque là-bas ? Qu'est-ce qui a pu t'y pousser ? Voilà le genre de question que vous devez vous poser. La réponse sera toute conne. Je cherchais tout simplement de l'inspiration pour un dessin, j'espérais qu'il reste encore au moins quelques tableaux en état, de façon à stimuler mon imagination. Rien de plus simple. Par contre, ce qui m'a fait rire, c'est que sur le chemin, on m'a dit de me méfier, comme quoi une jeune fille appartenant au groupe des Fils de Jean pouvait occasionnellement roder par-là, pour purifier ce monde. Et que selon certaines personnes, mon look n'était pas assez catholique. Je les emmerde. Je m'habille comme je veux. Que mon look ne soit pas catholique, c'est une chose, mais c'est volontaire. En plus, quand j'y pense, si je croisais cette jeune fille, je risquais de m'amuser. Sauf si elle essayait de me tuer, auquel cas je partirai en courant dans la direction opposée. Tout en blasphémant. Parce que c'est cool le blasphème...

C'est donc armé de mon blog dessin, ainsi que de quelques crayons, que je me suis rendu au Louvre, et que j'ai atteint mon but, après plusieurs péripéties bien chiantes que je n'ai pas envie de raconter, parce que je n'ai pas envie de me taper la honte, et parce que c'est mon histoire. Ou du moins, pour le moment, c'est moi qui la raconte. Du coup, je fais ce que je veux. De fait, mon arrivée au Louvre fut plutôt calme, comparé à ce qui m'était arrivé avant. Tellement calme que je me suis surpris à parler tout seul…

– Nom de Dieu… c'est grand le Louvre. C'est grand, et surtout, c'est vide ! C'est encore plus vite que le trou du Q d'une nonne… et pourtant, elles doivent être sacrément vides, vu l'absence totale de sexualité dans leur vie. D'ailleurs, je comprendrai jamais pourquoi la nonne, c'est un fantasme des mecs. À la limite, l'infirmière, je veux bien comprendre. Le flic, aussi. Militaire, à la limite, ça passe. Mais pourquoi des nonnes ? Et surtout, la question que je me pose le plus, c'est de savoir pourquoi j'ai besoin d'être dans un endroit pareil pour me poser de telles questions… peut-être que j'aurais la réponse en regardant le tableau ma droite…

Je suis donc entré dans la contemplation du tableau devant moi. Un tableau qui ne me disait absolument rien, de l'art abstrait, dont les courbes, n'avaient à mes yeux qu'une évocation sexuelle cachée. Faut dire, je dois l'avouer, que je suis très porté sur les choses en dessous de la ceinture. Donc, avec mon esprit un peu déraillé, il est normal que je ne vois que ce genre de choses, dans de l'art abstrait du moins. En plus, c'était en noir et blanc, des traits, partout. Et des ronds. Des traits qui rentrent dans des trous… les trous de ces ronds. Ahem… vous m'aurez compris…

– Ouais bon… au final, ça m'aide pas trop. Je crois que je vais aller m'installer au fond de la salle. J'vais me poser voir si l'inspiration vient pas toute seule, on sait jamais… d'ailleurs, pourquoi je parle seul ? Ça commence à m'inquiéter…

Je suis donc allé au fond de la pièce, pour m'asseoir contre un mur, mais je me suis laissé glisser. Pour que mon Q finissent par toucher le sol, et j'ai replié mes jambes contre moi, avec mes feuilles posées sur mes genoux. Et j'ai commencé à gribouiller deux, trois conneries. Juste entendre des bruits de pas… dès lors, j'ai arrêté de bouger, en essayant de faire le moins de bruit possible. Cependant, les pas se rapprochaient de moi, je les entendais raisonner de plus en plus. Étrangement, je me suis surpris à prier pour que ce ne soit rien de grave, alors que je suis un athé. Tout ça parce que j'espérais du fond du cœur que ma mort ne se trouvait pas en compagnie de ce qui se rapprochait…
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Eve Snyder
Eve Snyder
Rescapé
Mer 18 Jan - 13:31
Eve Snyder



De masque à masque...
Eve & Jarod

Voilà deux jours qu'Eve traquait deux cannibales, avec la détermination de leur faire payer amèrement leur acte. Ils avaient enlevé un membre de son clan et inutile de faire un dessin sur ce qu'ils ont fait avec cette personne, il y avait peu de chances qu'il soit vivant après deux jours. Mais Eve mettait un point d'honneur à vouloir mettre fin à leurs misérables existences. La piste l'avait donc mené droit au Louvre, un endroit où elle n'aimait pas être. L'état des lieux et toutes les oeuvres délabrée, symbolisaient l'était du monde actuel... L'humanité s'éteignait et Eve devait remédier à ça.

Alors qu'elle était cachée, en attendant qu'ils rentrent pour leur tomber dessus... Un homme à masque rentra dans le Louvre. Eve l'observa pour voir si ce n'était pas l'un de leur clan de cannibale, mais après l'avoir entendu parler, la conclusion que ce n'était qu'un crétin qui voulait faire son "je ne sais pas quoi". Vraiment pathétique... Elle se demandait même s'il avait toute sa tête. Eve allait l'ignorer, mais au loin elle vit les deux hommes qu'elle chassait arriver. Son regard se posa sur l'idiot et un sourire se dessina sur son visage camouflé.

Ce truc allait faire un parfait appât, Eve prit doucement une pierre toujours dissimulée dans l'ombre et la balança pour attirer les deux hommes dans la direction du gars. Bien sûr ça fonctionna et plus rapidement qu'elle le pensait. Les cannibales venaient par là et vu que le crétin parlait tout seul, ils ne mirent pas longtemps à le découvrir. Que c'était simple !

Eve regarda les deux hommes rentrer dans la même pièce, elle dégaina son arc et se plaça dans l'ombre. Puis se prépara à tirer une flèche, mais elle attendit. Elle attendit... ils se rapprochaient de l'homme au masque... Une fois presque à lui, Eve tira sa flèche qui alla se planter pile dans la tête de l'un d'eux et s'écroula d'un coup. L'autre était en panique et cherchait autour de lui en panique. Puis il prit l'inconnu devant lui, le menaçant de son arme en espérant qu'elle allait se montrer. Genre ? Comme-ci ça lui faisait quelque chose... Elle prépara l'autre flèche tranquillement, laissant l'idiot de cannibale paniquer un moment, il le savait... sa mort approchait. Eve visa à nouveau et tira. La flèche frôla la tête de l'inconnu et alla se planter droit dans l'oeil du cannibale et lui transperça la tête. Ce qui le fit s'écrouler à son tour.

Eve sortit de l'ombre et s'avança dans la pièce, munie de sa tenue noire en partie en cuir, son long manteau à capuche et son masque... Elle, elle dégageait vraiment quelque chose d'inquiétant et de mystérieux. Sans même accorder son attention à l'inconnu, elle récupéra ses flèches et fouilla les deux gars. Leurs armes étaient nulles et primaire, rien d'utile... Mais par contre. La corde de l'un et le canif de l'autre, étaient intéressants. Eve les fourra dans son sac et lança à l'inconnu :


-Retourne chez toi. Le centre ville, n'est pas un endroit sûr pour les gens comme toi.

Qu'est-ce qu'elle voulait dire pas "les gens comme lui" et bien... S'il osait lui demander, ça allait peut-être blesser son petit ego. Mais pour ça, il fallait qu'il ose lui parler, c'était une toute autre histoire.

by Moses
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Anonymous
Invité
Invité
Mer 18 Jan - 14:13
Invité
Que dire… je n'avais rien compris… deux hommes, des tirs de flèches, des morts, une prise d'otage. Et j'étais l'otage. Puis une fille masquée avec un arc, complètement kitsch, qui me parle, sur un ton plus agressif qu'autre chose. Et en même temps qu'elle me parlait, moi j'étais en train de réfléchir à ce qu'elle me disait. Je ne sais pas qui elle était, mais elle venait de me sauver la vie. Et je me devais de la remercier dignement. En essayant de bien choisir mes mots, parce que me connaissant, si je ne faisais pas attention, je risquais de faire une remarque sur son apparence. Une apparence assez clichée. Mais au niveau des clichés, je pense que j'en cumula ces, pour gagner le duel, si vous voyez ce que je veux dire. Et pour vous donner une idée, voilà ce qu'elle me dit :

-Retourne chez toi. Le centre ville, n'est pas un endroit sûr pour les gens comme toi.

En effet, elle avait raison. Cet endroit n'était pas un endroit pour moi. J'étais beaucoup mieux dans ma chambre. À ne rien foutre de la journée. Même si toutefois je comprenais son sous-entendu, étant donné la dangerosité du lieu dans lequel nous nous trouvions, à l'heure actuelle. Que voulez-vous que je réponde à ça. C'est impossible d'avoir une réponse naturelle. Parce que, elle avait raison. De ce fait, techniquement, je me considérais en tort. C'est con, mais c'est comme ça que je fonctionne. Je pris donc une inspiration pas du tout naturelle et je lui ai répondu comme j'aurais répondu à n'importe qui. Le problème, c'est que je suis assez extravagant, j'avais l'impression qu'il ne valait mieux pas que je l'emmerde. J'ai donc essayé de me retenir…

– Euh… d'accord. Mais techniquement, c'est un endroit conseillé pour personne. Et à la base, j'étais pas venu ici pour me retrouver mêlé à des histoires qui ne me concernent pas. Je vais donc gentiment retourner d'où je viens, Mademoiselle. Étant donné que cet endroit ne m'a pas offert ce que je voulais qu'il me donne. Enfin pas vraiment… par contre, je le dis, amicalement, mais ce look, c'est trop kitsch. Je veux bien que le cuir ça soit mignon, sexy à la limite, et que le masque ajoute un côté intimidant. Ou peut-être que tu caches une grosse blessure sur ton visage, je n'en sais rien, je ne veux pas savoir, parce qu'il s'agit de ta vie privée, mais le tout, on dirait la chasseuse d'un RPG typique. Après ce n'est que mon avis. Sur ce, bonne journée…

Et j'ai fait demi-tour, avec l'impression forte qu'une flèche allait finir par se loger dans mon corps. Ou un coup de poignard. Ou un coup de pied retourné dans la gueule. Quelque chose d'épique, vu l'aura qu'elle dégageait. J'ai ramassé mes affaires, je les ai mises en ordre. Et je n'ai pas pu m'empêcher de lâcher un commentaire qui la concernait, sur un ton quasiment condescendant. Ou plutôt, j'étais en train de me faire un kiff. Un gros kiff, plus gros que le Louvre, et plus haut que la tour Eiffel…

– Et c'est ainsi que la Rôdeuse, aux courbes voluptueuses, abattit l'Anarchiste d'une flèche dans le dos. Que c'est triste… mais bon, ça fait un bon twist… ou sinon… peut-être qu'elle va me foutre un coup de pied, peut-être qu'elle va me rouer de coups de pieds, et peut-être que je vais finir maso. Tant de possibilités !
Je me retournais vers elle. Par contre, fais vite ton choix, parce que j'aimerais pouvoir rentrer à temps, histoire de commencer mon croquis de toi. Merci bien !

Étais-je fou ? Mais oui !…
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Eve Snyder
Eve Snyder
Rescapé
Mer 18 Jan - 14:38
Eve Snyder



De masque à masque...
Eve & Jarod

Eve observa l'abruti de service parler et fait son cinéma. Avec la chance qu'elle avait, il a fallu qu'elle ait raison ! C'était le mec le plus con, qu'elle ait croisé jusqu'à ce jour. Franchement... Il ne s'était pas observé avant de critiquer sa tenue de chasseuse ? C'était l'église qui se foutait de la charité ! Eve passa nerveusement la main sur son couteau, avec la soudaine envie de le faire taire. Mais elle se retint ! Elle ne devait pas tuer tout le monde... quoique... l'idée qu'un abruti pareil puisse se reproduire par la suite, n'était pas une bonne chose pour l'humanité.

En plus d'être un abruti profond, il ne semblait pas avoir toute sa tête. La preuve il se remettait à parler tout seul. Eve commençait sérieusement à se demander si elle ne devait pas abréger ses souffrance. Le pauvre, ça ne devait pas être facile à vivre d'être aussi débilement instable. Elle soupira s'approcha de lui quand il lui demanda de faire un choix. Eve lui répondit froidement :


-Ferme ta gueule ! Tu parles trop.

Non... elle n'allait pas le taper, ça aurait été se rabaisser à son niveau. Et s'était vraiment bien trop bas pour quelqu'un comme elle. Eve préféra l'ignorer royalement, puis elle lui tourna le dosa en s'exclamant :

-J'en ai rien à foutre des débiles profonds comme toi, les sans-âmes parviendront à te bouffer... ce n'est qu'une question de temps avec l'intelligence que tu as. Puis si mon style ne te plaît pas, j'en ai rien à foutre de l'opinion d'un gars habillé aussi bien que les acteurs d'un mauvais porno gay "d'une groupie" de rockeur...

Elle lui tourna le dos et décida plutôt de se mettre à la recherche du campement des deux cannibales. Ils n'avaient pas grand-chose sur eux, donc ça signifiait peut-être que leurs butins étaient planqués là où ils dormaient. A moins qu'ils aient tout remis à leur clan... Bref ! Il fallait vraiment qu'elle aille vérifier ça. Eve sortit de la pièce où se trouvait l'abruti et longea le couloir pour voir où cela menait.

by Moses
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Anonymous
Invité
Invité
Jeu 19 Jan - 16:35
Invité
Bon, au moins, maintenant, je savais à quel type de personne que j'avais affaire. Je décidai de ne pas riposter. Cela aurait été inutile, j'avais autre chose à foutre désormais. Je rassemblais mes affaires de dessin, sans la lâcher des yeux. En faite, je la suivais. Parce que je venais de décider qu'elle allait me servir de muse, qu'elle le veuille ou non. Il faut dire qu'avec son apparence, sa façon de parler, et tout ce qui semblait la composer, j'avais là toute l'inspiration nécessaire pour créer un chef-d'œuvre. Un magnifique dessin pour représenter une chasseuse inquisitrice masquée des temps modernes. Me lire peut-être vous fera rire. Cependant, je suis sérieux, moi…

J'ai donc entrepris de la suivre, de loin, sans la gêner. D'ailleurs, elle savait sans doute que je la suivais, incorporant chacun de ses mouvements dans mon dessin, pour lui donner le plus de vie possible. Que ce soit une métaphore, ou non, mon regard ne cessait de l'observer. Bien sûr, n'y voyez rien de sexuel. Pour une fois que je n'ai pas les idées mal placées, ne venez pas me faire chier. Je sais que je suis casse-couilles, et je sais que je suis inutile. Mais mes talents ne sont sans doute pas les plus visuels, si vous comprenez ce que je veux dire. Ce qui m'étonnerait. Et je sais que tôt ou tard, d'une façon ou d'une autre, je pourrais être utile à cette jeune fille, quitte à servir d'appât pour elle. Après tout, il fallait bien que je serve à quelque chose, dans ce monde en proie au chaos. Un monde, qui au passage, ne m'acceptait pas plus avant le chaos. À vrai dire, je me sens beaucoup plus à l'aise dans le monde actuel, que dans l'ancien monde. Même si mon activité ne changeait pas trop. Comme toujours, crayon entre les mains, sur une feuille de papier, je ne sais mon imagination m'emporter au loin, et de délicieuses courbes se traçaient, pour donner vie à une quelconque image, dans l'espoir que cette image puisse faire sourire quelqu'un, ou du moins, lui apporter des émotions chaleureuses. Même si je dois avouer que pour le coup, je ne pensais pas donner le dessin que j'étais en train de faire, à cette jeune femme, j'espérais qu'elle ne m'en veuille pas…

Seulement, au bout d'un moment, plutôt que de rester concentré sur mon dessin, j'ai levé les yeux, pour être sûr que je la voyais toujours. Elle était déjà loin. Elle marchait beaucoup trop vite. Ou bien, c'était moi, qui était lent, ce qui était plus probable. Tout en la rattrapant, je faisais attention au décor, parce que je voulais m'en inspirer, pour le décor de mon dessin. Je voulais quelque chose de vif et d'efficace, quelque chose qui marque l'esprit. Quelque chose qu'on puisse associer à elle. Quelque chose qui au creux de mes mains, sur ce dessin, lui offre une certaine immortalité. Parce que quand on y réfléchit bien, ce dessin risquait de la rendre immortelle, en un sens. Quelque chose, qui contrairement au décor, dans lequel nous nous déplacions, respirer plus ou moins la vie, alors qu'autour de moi, il n'y avait que la mort, son souffle glacial, son soupir, un vent mauvais. Et son étreinte, celle qui comprime vos poumons, et qui vous fait comprendre que dans l'immensité du monde, vous n'êtes qu'un petit insecte qui peut être écrasé à n'importe quel moment. Sur les murs, le sens était répandu, il avait séché, et ne faisait plus qu'un avec la pierre, ou bien avec les tableaux et les statues environnantes. Ce qu'il avait autrefois été des œuvres prônant l'évolution de la civilisation, ou du moins sa culture, devenaient des œuvres morbides couvertes de sang de chair et d'autres choses bien plus dégueulasses que tout ce que vous pouvez imaginer. Ajoutez à cela l'odeur de la mort, et vous vous retrouvez dans une ambiance parfaite pour un film d'horreur. Mais au moins, c'est suffisamment prenant pour que mon œuvre personnelle n'en soit que plus réussie.

Tandis que je marchais tranquillement, suivant mon « amie » de plus près, je me rendis compte que sur son sillage, les flèches pleuvaient autant que les larmes d'une femme envers son mari pendant la guerre. Têtes transpercées, flèches brisées, sang répandu, cadavres adossés au mur, ou étendus par terre. Pourtant, dans tout cela, je ressentais quelque chose de pire que la mort. Je ressentais l'instinct de survie cette jeune femme, et un certain désir de purification dans sa façon d'achever ses cibles. C'était décidé, j'allais appeler ce dessin « l'inquisitrice ». Cependant, je ne pus m'empêcher de marmonner quelque chose à son égard… fallait bien que je parle, quand même, au bout d'un moment.

– Je peux bien comprendre qu'il fallait tuer ces gens… mais pourquoi tant de haine. Pourquoi est-ce que ce lieu déborde de haine ? Pourquoi est-ce qu'il déborde de peur, et de tous ses sentiments néfastes. Mais surtout, il faudra qu'on m'explique pourquoi je vous vois comme une lumière, alors que vous êtes certainement la plus grosse source de danger ici… ne prenez pas la peine de me répondre, ça vous ferait gaspiller votre salive. Oubliez-moi, après tout, je ne suis qu'un idiot, un groupie. Mais on va finir par tomber sur un campement, parce que c'est ce que vous recherchez, je suis prêt à le parier…

Je n'en rajoutais pas plus, je me contentais d'avancer en attendant sa réaction. Parce que j'avais été suffisamment condescendant pour la provoquer. J'affichais un air calme, un air serein, parce que j'en avais rien à foutre de ses insultes. Elle pouvait même me menacer de son arc, j'aurais volontairement appuyé ma tête contre sa lèche, et je me serais contenté de lui dire de faire feu. Parce qu'un cannibale, même cannibale, il reste humain. Qu'on le veuille ou non. Et un humain, ça a des droits…

Oui, je sais, c'est un raisonnement qui ne tient pas la route dans ce monde, mais je n'ai rien à faire de tout ça. Je voulais l'affronter, verbalement, je voulais voir les arguments de cette jeune fille. Je voulais la comprendre, comprendre son motif, son but. Parce qu'avec son côté mystérieux, elle avait piqué ma curiosité. Je venais de me trouver un nouveau passe-temps, suivre une inconnue masquée... quel magnifique programme…
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Eve Snyder
Eve Snyder
Rescapé
Ven 20 Jan - 3:51
Eve Snyder



De masque à masque...
Eve & Jarod

Alors qu'Eve s'avançait silencieusement et avec prudence, elle entendit un boucan pas possible. Puis des bruits de pas pas du tout discrets, on entendait que ça d'ailleurs. S'il y avait encore un cannibale dans les parages, il allait être vite averti de leurs présences. Et sans compter les infectés ! S'il y en avait dans le coin, ils allaient vite être attiré par ce type. Avec un peu de chance Eve pourra peut-être dépouiller le  cadavre de ce crétin. Car elle n'avait pas du tout l'intention de le sauver. Si c'était un boulet, il ne devait pas vivre et elle laisserait les anges décider de s'il doit vivre ou mourir.

Puis il se rapprocha un peu d'elle, diminuant ainsi la distance entre eux... Eve se retint alors de dégainer son arc pour le tuer de ses propres mains, d'habitude elle tuait que ceux qui le méritaient... Alors elle ne devait pas céder dans ses bonnes habitudes pour un type comme lui. Puis soudainement elle l'entendit se plaindre, encore et toujours. A croire qu'il savait faire que ça ! N'ayant pas fait attention à ce qu'il disait, la jeune femme se mit à râler d'une voix tranchante juste parce qu'elle entendait sa voix agaçante :


-Bon sang ! Tu sais ce que ça veut dire de fermer sa gueule ? Car j'en ai pas l'impression ! Tu brasses de l'air pour rien là ! Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué... J'suis sûre qu'en plus tu parles en dormant !

La jeune femme râla et changea de direction. C'était bien la première fois qu'elle avait ce tour là. D'habitude tout le monde la fuyait, Eve regarda rapidement, puis vit qu'il était avec un bloc de dessin et un crayon à la main. Elle lâcha très brusquement et froidement, en se tournant vers lui  :

-Qu'est-ce que tu fous ? C'est quoi ton problème au juste ? Tu n'en as pas marre de me suivre comme un petit chien ? Si tu crois que je suis là pour me faire des amis , tu te trompes ! Va voir ailleurs si j'y suis !

Elle le poussa contre le mur et se remit à marcher le long du couloir, puis malgré son masque elle sentit une forte odeur. Vraiment horrible ! Eve s'engouffra dans une grande salle qui lui offrit un spectacle répugnant. Des morceaux de corps suspendus, des mouches partout, une table avec pleins de choses suspectes dessus. Des cranes sur un meuble et des bac remplis de boyaux. Eve en eut la nausée, puis quand elle vit la tête par terre du gars de son clan... l'envie de vomir fut plus forte qu'elle... Eve enleva vivement son masque pour aller vomir dans un coin.

Elle se redressa en essayant de souffler doucement, puis son regard se posa sur Jarod qui pouvait voir son visage. Une expression de crainte passa très brièvement sur son visage et Eve remit tout aussi rapidement son masque. Elle se rapprocha de lui en sortant son couteau  et lui dit d'une voix menaçante :


-Si tu dis à quelqu'un ce que tu as vu, je te tuerai ! Et je ne suis pas du genre à faire des paroles en l'air !

Puis elle alla fouiller la pièce en évitant du regard les zones sensiblement écœurantes et finit par trouver un sac où les cannibales regroupés leurs biens et ce qu'ils trouvaient sur les victimes. Eve le prit et sortit rapidement de là après ça... elle longea le couloir, même si elle avait l'impression que l'odeur était sur elle. La jeune femme s'installa dans un coin assise en tailleur, son couteau posé de façon stratégique près de sa main et elle vida le sac pour observer son contenu. Montres, papiers, bijoux, photos, des petites armes...etc.

by Moses
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Anonymous
Invité
Invité
Ven 20 Jan - 20:37
Invité
Franchement, je m'y attendais. Je savais que tôt ou tard, elle me frapperait. De sa force véloce, telle une tigresse, elle me plaqua contre le mur. Pour me parler, encore et toujours, pour m'engueuler. Je n'en avais rien à foutre...

Elle s'éloigna alors, loin, très loin, carrément dans un autre bâtiment. Je mis un petit moment avant de la suivre, parce que j'étais en train de me demander ce que je devais foutre dans une telle situation. J'aurais très bien pu rentrer à la maison. J'aurais très bien pu oublier tout ça, oublier cette rencontre, et quémander un câlin. Mais malheureusement, ma curiosité avait été piquée. Je me décidais donc à la suivre. Jusqu'à une pièce étrange. Étrange en effet, car bientôt, une odeur atroce se glissa jusqu'à nos narines, les infestant, se répandant à travers nous. Elle alla voir de quoi il s'agissait. Il s'agissait de la mort elle-même. Et la mort avait fait son œuvre en ce lieu désolé. Elle avait dû bien bosser… tellement bossée, il ne restait plus que de la charpie, des restes décomposés, et j'en passe, de ce qui avait dû être, des êtres humains.

Je la vis partir dans son coin pour aller vomir. Et quand je dis dans son coin, je veux dire, dans une autre pièce, en longeant un couloir, sans doute pour aller vomir. Je la suivis pour vérifier si j'avais raison, juste par curiosité. Et malheureusement, j'avais raison. Et ce n'était pas glamour à voir mais au moins, ça la força à retirer son masque. Cela me laissa le temps d'apercevoir son visage, mais de là où j'étais, je ne pus voir que son cuir chevelu. Elle était rousse. Étrangement, elle me menaça ensuite de me tuer si jamais je révélais ce que j'avais vu. Était-ce si dramatique que ça d'être rousse ? Bien entendu, je savais très bien où elle voulait en venir. J'avais aussi vu le reste de son visage, je l'avoue. Cependant, elle n'était pas obligée de le savoir. C'est donc avec un calme insolent que je lui ai répondu…

– Tu vas me tuer parce que tu es rousse ? C'est stupide… par contre, si tu tiens vraiment me tuais pour une raison aussi bête, laisse-moi enlever mon masque juste avant. Comme ça, je rétablirai une sorte d'égalité. Et puis au moins, ce sera vraiment moi que tu tueras, et non pas ce que je représente. Maintenant, si tu veux bien m'excuser, je vais m'éloigner pour aller vomir un petit peu. Je suis pas habitué à ce genre de choses, je ne le serais jamais… sauf quand il faut foncer dans le tas.

Je joignais le geste à la parole. Et j'allais vomir dans mon coin. Au passage, je posais mon masque sur un buste de marbre qui avait sans doute été pillé. À mon avis, c'était ce qui était posé sur le buste qui était important, et non pas le buste en lui-même, donc dans un sens, je lui offris une nouvelle utilité. Ensuite, je me suis débrouillé pour vomir dans un coin, en silence, et je me suis essuyé avec un mouchoir qui traînait par hasard dans ma poche. J'avais l'habitude de garder beaucoup de choses sur moi, et pour une fois, ça me servait à quelque chose. Pour une fois, je ne passais pas pour le gros nul de service. Une fois que j'eus fini de vomir et de m'essuyer le visage, j'en profitais pour me débarbouiller, pour frotter mes yeux, et pour remettre ma coupe de cheveux en ordre. J'en profitais pour rajouter un petit commentaire sur un ton chaleureux, même si je santé qu'elle allait finir par me mettre une baffe à la fin de ma phrase.

– Tu vois, toi t'es rouquine, et moi j'ai des cheveux rouges. J'ai pas vu le reste de ton visage, et ça me concerne pas. Si t'as choisi de porter un masque, c'est ton choix. Je le respecte. Sur ce, je vais remettre le mien, je verrais bien si je te suis, si je termine de te dessiner, ou si tu me plantes une flèche entre les deux yeux, parce que je te fais chier. À toi de voir. Je suis ton obligé


Une fois mon petit dialogue terminé, j'ai remis mon masque en attendant sa réaction…Sauf qu'elle n'était plus là… la salope ! Elle était déjà loin, je la voyais. Sauf que comme un corps, je n'avais pas regardé si elle était toujours là, quand j'avais commencé mon discours. Du coup, je venais de parler dans le vent. Je détestais ça. Du coup, pour bien montrer mon agacement, je me suis dépêché de la rattraper, et je me suis pas gêné pour lui mettre une belle gifle. Avant de filer en courant dans une direction au pif, on ne hurlant une belle provocation bien hérétique…

– Rattrape moi ! Toi qui m'ignores ! Sinon je dirais tout ! Après tous les rouquins c'est les enfants du diable !... Par contre, j'avoue, t'es diablement belle !

Maintenant, plus qu'une option, courir !Courir sans m'arrêter, même si je croisais des cannibales. Je n'aurais qu'à leur dire : excusez-moi, je suis pressé, j'ai la mort au cul, sa chevelure est enflammée, je crois qu'elle me déteste vraiment…
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Eve Snyder
Eve Snyder
Rescapé
Sam 21 Jan - 14:05
Eve Snyder



De masque à masque...
Eve & Jarod

-Bon sang ! Même quand il est tout seul, il parle ce con !

Eve entendait sa voix résonner dans le couloir, pas au point de comprendre ce qu'il disait. Mais même là c'était agaçant. Elle avait rarement rencontré des gars qui parlaient autant dans sa vie. La jeune femme tria le sac, mais il n'y avait rien d'intéressant en dehors d'une montre simple en argent, avec le bracelet en cuir noir. Ce fut tout ce qu'elle garda, elle reste Eve le regroupa et le mit dans son sac pour le donner au père Adélie en rentrant.

Elle se leva d'un bond agile et retourna dans le couloir, il n'y avait plus de cannibale et même s'il en aurait resté un, grâce à Jarod il devait être loin devinant qu'il était en danger. Elle avait trouvé un butin pour son clan, ça faisait un moment qu'elle ne l'avait pas fait. La dernière fois c'était de la nourriture et elle l'avait gardé pour elle. Eve allait partir sans dire au revoir à l'autre idiot. Mais soudainement elle reçu une "baffe" au travers de son masque. Même si elle n'avait pas eu mal et se sentant offensée, Eve dégaina son arc rapidement, encocha sa flèche et tira pendant que le crétin courait... Pile entre la cuisse et la fesse, juste dans le creux. S'il faut savoir un truc avec elle, c'était qu'elle loupait pratiquement jamais sa cible. Alors que l'autre tombait la flèche plantée presque dans les fesses, Eve lança à voix haute :


-Il faut être con, pour croire que tu allais échapper comme ça à quelqu'un qui a un arc. Si tu croyais que j'allais me fatiguer pour quelqu'un comme toi...

Eve s'approcha de lui en peu de temps attrapa sa flèche et tira d'un vif dessus. Par pur sadisme... et par manque de patience surtout. Elle essuya la pointe de sa flèche sur les vêtement du type, remis son arc et ses flèches dans son dos et le regarda. Eve s'accroupit, lui arracha son masque et lui mit une vraie baffe en rajoutant :

-C'est comme ça qu'on fait ! Sur ce... à jamais.

Oui, elle le laissait blessé comme ça au milieu du centre ville. Se disant que s'il arriverait à rentrer chez lui et survivre, c'était que les anges avaient encore besoin de lui. Dans un cas contraire... C'était qu'il était destiné à mourir. En tout cas, l'idée qu'il puisse avoir du mal à s'asseoir et et souffrir au moindre geste, la fit sourire. Elle lui rigola même légèrement et s'éclipsa. Eve sortit aussi rapidement qu'elle était arrivée et se rendit au temple, rejoindre son clan et surtout... rejoindre sa petite cachette.

by Moses
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