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Après une journée d'école [PV Aimie]

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Alice de la Rivalière
Alice de la Rivalière
Rescapé
Jeu 29 Déc - 4:12
Alice de la Rivalière
Après une journée d'école [PV Aimie] Entete12


La fin de la journée, une fois de plus, était marquée par des cris, des rires et des chants. Autant terminer la journée de travail de manière positive, par quelques chants et pas de danse. C’était quelque chose qu’Alice maitrisait et qui donnait de l’énergie à tout le monde ! Les couloirs du lycée résonnaient déjà de leur bonne humeur. Les cours de la journée s’étaient bien passés, les enfants étaient adorables.

Alice aimait ce métier, qui n’était pourtant pas son premier choix de vie. Au départ, elle voulait être avocate, elle avait même commencé ses études. Tout se passait bien, elle travaillait avec application et avec un intérêt certain. Mais dans une situation pareille, franchement, qui a besoin d’une avocate ? Et de toute façon, elle n’en était qu’au début de ses études et ne pouvait pas vraiment les poursuivre à l’heure actuelle. Elle les avait donc mises entre parenthèses pour se rendre utile là où elle pouvait. Enseigner aux enfants, elle aimait ça aussi. Elle n’avait pas vraiment eu de cours à l’ESPE – anciennement IUFM – mais à l’heure actuelle, les diplômes passaient après les compétences et la motivation. Et si elle n’avait pas eu de formation, Alice était remontée à bloc, prête à s’investir à 200%. Quant aux compétences, elle en avait un peu, tirée à petite dose d’un peu partout tout au long de sa vie. Elle avait déjà donné des cours à des enfants. Très jeune, elle avait fait de la danse classique et par la suite elle avait aidé sa professeure avec les plus jeunes élèves. Ca lui avait appris une certaine forme de pédagogie, une façon de s’exprimer face à un jeune public. Elle avait un certain feeling avec les enfants. D’un point de vue plus scolaire, Alice avait également eu l’occasion de donner des cours à des adolescents. Ainsi, même s’ils étaient au maximum deux par cours, un peu plus vieux que ses élèves actuels puisqu’il s’agissait de collégiens, et que ce n’était que de l’aide aux devoirs sur une courte durée et non pas une journée de cours, Alice avais pu en tirer un précieux enseignement qu’elle pouvait réutiliser aujourd’hui. Pour finir, d’un point de vue plus technique et plus récent, elle avait eu une amie qui avait préparé le CRPE et elles en avaient beaucoup parlé. Plus exactement Alice lui avait beaucoup servi de cobaye quand son amie voulait tester ses séances d’enseignement et elles avaient pu voir ensemble comment les améliorer. La jeune étudiante en droit n’y connaissait peut-être rien, mais elle apportait à son amie un point de vue extérieur et à elles deux, aidées de quelques sites Internet très utiles, elles arrivaient à faire quelque chose de cohérent. Ainsi, même si rien ne la destinait à être enseignante plus tard, elle avait pu effleurer du doigt ce métier. Et puis surtout, elle commençait à avoir l’habitude, elle avait pris ses marques, elle apprenait de ses erreurs. Une notion avait du mal à passer ? Ne pas s’acharner, reprendre les choses posément, d’une autre manière… et ça roulait. Evidemment, il y avait toujours des enfants qui avaient du mal, mais ça, c’était normal. Alors Alice était patiente ; elle cherchait à faire progresser tout le monde autant que possible. Ainsi, dans l’ensemble, les enfants l’aimaient bien, et elle leur rendait bien !

Lorsque tous les enfants furent partis, elle s’accorda cinq minutes de pause. Pas plus, pas moins. Assise par terre, le dos contre le mur, son sac à ses côté, elle fermait les yeux. Juste le temps de souffler, de se remémorer les bons moments de la journée et d’être prête à repartir transmettre sa bonne humeur au monde entier. C’était un rituel qui s’était installé tout seul. Une fois qu’elle était seule, elle se laissait ainsi aller pendant quelques minutes, un léger – presque imperceptible – sourire serein aux lèvres. Elle savourait le calme tout en se remémorant les rires des enfants. Quelqu’un ne la connaissant pas assez bien penserait sans doute qu’elle était épuisée de sa journée et s’était laissé choir ici, à bout de force et heureuse d’être enfin délivrée de tous les enfants hurlants, de ce travail prenant, de cette cacophonie assourdissante, de ce stress permanent…
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Ven 30 Déc - 7:24
Aimie Evans



Après une journée d'école
Aimie & Alice

La journée s'était montrée des plus chargées. Aimie avait dû jongler entre deux tâches... Celle d'enseignante et celle de "mère de substitution". Avec Massial, ils se relayaient pour s'occuper de la petite orpheline Mélodie qui venait de naître. Le père a tué dans une attaque d'infectés avant même que la grossesse fut remarquée et la mère étant morte d'une hémorragie peu de temps après avoir donné la naissance de la petite. Massial et elle avaient beaucoup de mal à la nourrir étant faible, ce qui les obligeaient à passer beaucoup de temps à s'occuper d'elle. Aussi bien le jour, que la nuit.

Quand la petite dormait et que c'était au tour de Massial, Aimie donnait des cours aux adolescents et aux enfants les plus grands. Les petits revenaient à Alice, sa collègue. La jeune femme était assez bien qualifié pour ça ayant suivi des cours de littérature à l'université, ainsi que de l'histoire et même des mathématique en option lors de sa licence. Mais ça ne l'empêchait pas de les divertir entre temps, surtout avec les pièces de théâtre.

Tous les mois les adolescents et les plus grands enfants jouaient une pièce de théâtre devant le clan dans l'amphi du lycée. Aimie était fière d'eux à chaque fois. Mais cette fois, ils avaient mis la barre haute. Car la pièce était issue de leurs propres imaginations, tous les jours après les cours, ils restaient au moins une heure de plus pour travailler dessus. Aimie ne s'y opposa pas, c'était bon de laisser aller leurs imaginations.

Elle regarda les élèves sortir de la classe avec un sourire, s'occuper d'eux et leur inculquer les choses essentiels, l’emplissait de fierté. Aimie débarrassa la salle rapidement, rangeant correctement les chaises et tendit l'oreille. Il n'y avait pas de bruit dans la pièce d'à côté, cela voulait dire qu'Alice en avait fini avec ses cours également. Voulant se détendre un peu, Aimie décida d'aller voir sa collègue. Elle tapa à sa porte en lui souriant, puis lui lança gentiment :

«-Salut toi... Je viens te faire un petit coucou et profiter un peu du calme avec toi...»

La jeune femme se dirigea vers l'endroit où elle était, puis s'installa à ses côtés. Le calme était vraiment quelque chose d'agréable et de précieux. Surtout après des journées chargées. Aimie sortit de son sac sa gourde et but une gorgée, cela lui fit le plus grand bien ayant la gorge un peu sèche. Cela faisait déjà des heures qu'elle n'avait pas bu, avec les enfants Aimie avait le don d'oublier de s'occuper de soi même. Avec un sourire, la jeune femme demanda gentiment à sa collègue :

«-Ta journée s'est bien passée ? J'ai cru entendre que les plus jeunes étaient agités aujourd'hui... ça n'a pas été trop dur aujourd'hui ? Surtout que tu étais toute seule cette fois.»

Etant responsable de l'éducation, elle voulait que tout se passe bien pour les autres enseignants. Ils devaient se serrer les coudes pour que les plus jeunes aient le meilleur cadre possible. Aimie sourit à Alice, puis sortit une barre de céréales qu'elle coupa en deux pour partager et en tendit une moitié à sa collègue.

«-On va se donner un peu de force...»

Aimie croqua dans sa moitié et mâcha tranquillement, regardant autour d'elle. La classe des plus petits était riche en dessins et ça donnait à la pièce une atmosphère ampli de gaieté, c'était assez agréable. Elle continua de manger un peu sa barre en attendant la réponse de sa collègue.

by Moses
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Alice de la Rivalière
Alice de la Rivalière
Rescapé
Ven 30 Déc - 16:02
Alice de la Rivalière
Après une journée d'école [PV Aimie] Entete12


Alice ouvrit les yeux quand Aimie engagea la conversation, justifiant sa présence dans cette salle de classe en lui disant qu’elle venait juste lui faire un petit coucou et profiter du calme en sa compagnie. C’était une charmante attention. Alice lui adressa un sourire gentil en guise de salutation et la laissa s’installer à ses côtés.

Elle hocha la tête quand Aimie lui demanda si sa journée s’était bien passée et sourit… Oui, les enfants agités… C’est vrai, le volume sonore n’était pas au plus bas ! Mais Alice aimait voir les enfants heureux, elle aimait qu’ils s’expriment ainsi. Surtout par les temps actuels, les rires et la joie, c’était quelque chose de très important à ses yeux. Pour elle, le temps passé avec ces gamins devait leur donner un cadre, leur apprendre plein de choses, mais aussi et surtout leur permettre de ne pas penser au reste, à l’époque dans laquelle ils vivaient, aux soucis que tout le monde partageait. Comme si la salle de classe était un endroit protégé au sein d’un endroit protégé. Comme si la porte de la salle de classe les emmenait dans un autre monde, un monde où les soucis disparaissent, un monde loin de cette épidémie et des tourments qui y sont liés. C’était aussi un peu pour ça qu’à la fin de sa journée, elle restait là quelques minutes, dans cet espace protégé, laissant s’envoler les rires, comme une tranquille transition entre le temps de classe et le reste de la journée.

Alice prit le morceau de barre de céréales que lui tendit Aime et sourit.

- Merci. Ca va, c’était une bonne journée. Les enfants ont fait plein de choses, c’était vraiment chouette…

Elle s’interrompit avant de partir dans un long monologue. Elle aurait pu parler des heures des petits progrès de chacun, des petites choses du quotidien, des mots enfantins glanés ici et là, des remarques innocentes lancées aux moments les plus improbables, des idées candides et insouciantes surnageant parmi les propositions de chacun… Le sourire d’Alice se fit très doux. Elle aimait son travail et plus le temps passait, plus elle sentait qu’elle était à sa place ici.

Oh, elle ne reniait pas sa vocation d’avocate pour autant ; et elle reprendrait très certainement ses études de droit quand tout ça serait terminé, mais on n’y était pas encore. Le temps que l’épidémie soit terminée et que la ville soit reconstruite, il y avait un peu de temps à attendre. Mais ces jours heureux, cette renaissance, ce n’était pas une utopie, Alice était confiante. Alors, en attendant, elle profitait de chaque bon moment qu’elle pouvait passer, tirait ce qu’elle pouvait tirer de positif des situations qu’elle traversait. Et là, c’était l’ambiance de classe. Elle aimait ça et sentait que c’était vraiment là qu’elle devait être, qu’elle aurait toujours dû être. C’était elle. Ce n’était pourtant pas dans ce genre d’ambiance qu’Alice avait grandi ; mais justement ! L’éducation qu’elle avait reçue était peut-être très bonne, il lui avait manqué cette part de rire et d’insouciance qu’elle voulait transmettre aux autres. Sans son caractère affirmé (même si devant ses parents ce n’était pas toujours ça quand elle était plus jeune) et son gentil grand frère qui l’accompagnait gentiment dans ses projets absurdes, elle se serait sentie bien plus brimée…

- Et toi, ta journée ? Ça se passe bien avec les plus grands ? Vous avez fait quoi ? Vos projets avancent bien ?

Elle souriait à sa collègue, prête à passer de longues minutes – ou même des heures, qui sait ? – à bavarder. Des forces, elle en avait déjà repris !
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Jeu 5 Jan - 4:27
Aimie Evans



Après une journée d'école
Aimie & Alice

Aimie soupira paisiblement en mangeant son bout de barre de céréale, ça faisait du bien de manger quelque chose de sucré et ce malgré que ça avait un goût de carton. Mine de rien, ça datait ces aliments. Mais... ça restait bon avec le peu qu'ils pouvaient manger. Aimie lui adressa alors un grand sourire pendant qu'elle lui parla un peu de ses enfants. Ou plutôt de son groupe d'enfants.

Apparemment tout s'était bien passé et le bruit était plutôt dû à leurs nombreuses activités. Ce qui la fit sourire. C'était une bonne chose. Plus les enfants étaient occupés, plus ils apprenaient et plus ils oubliaient extérieur... ça les préservaient de toutes les horreurs du monde. Aimie hocha la tête satisfaite de tout ça et ne put s'empêcher de sourire en remarquant que sa collègue semblait se contenir pour ne pas trop parler.

Aimie la comprenait, il y avait des jours où elle était si fière que ça en était dur de ne pas parler d'eux à tout le monde. Alice lui demanda alors plein de question à son tour, sur son groupe pour savoir si ça s'était bien passé, ce qu'ils avaient fait et tout. Aimie satisfaite lui adressa un grand sourire en lui disant avec un certain entrain :

«-Je dois avouer que ça s'est super bien passé... C'était génial, je ne pensais pas que le théâtre allait les intéresser autant ! Ils ont décidé de préparer leur propre pièce de théâtre pour le clan, pour la représentation de la semaine prochaine. Ils veulent faire une représentation de l'arrivée du virus, jusqu'à la création des humaniste et tout ça, je n'en sais pas plus... ils veulent m'en faire la surprise.»

Aimie eut un grand sourire en repensant à ses élèves qui allaient faire des enquêtes auprès des membres fondateurs du clan et des membres qui sont la depuis le début. Puis la façon dont ils chuchotaient et s'appliquaient dans la préparation de ce projet. Puis il y avait aussi le décor de la scène fait avec des vieux draps cousu entre eux et avec le "paysage peint dessus. Pour des jeunes, ils avaient une organisation impressionnante. Ses élèves étaient touchants et Aimie étaient si fière d'eux. Voulant qu'Alice partage aussi ce qu'elle voulait avec elle, la jeune femme lui demanda avec douceur :

«-Et toi ? Quels sont vos beaux projets ?»

Puis se rappelant de quelque chose, elle partagea ça avec Alice en rajoutant rapidement après sa dernière question :

«-Oh fait ! L'une des jeunes de ma classe est venue me voir et elle m'a demandé si c'était possible d'envisager le projet d'une chorale. Je trouve l'idée assez intéressante... ça nous prendra un peu plus de notre temps libres.»

by Moses
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Alice de la Rivalière
Alice de la Rivalière
Rescapé
Dim 8 Jan - 0:19
Alice de la Rivalière
Après une journée d'école [PV Aimie] Entete12


Alice sourit, sa curiosité attisée par la surprise que préparaient les adolescents à Aimie. C’était l’avantage des élèves assez grands : ils avaient une plus grande autonomie pour les différents projets qui étaient lancés. Les plus jeunes ne pouvaient pas vraiment faire de telles recherches tout seul, mais ce n’était pas pour autant qu’il ne fallait pas qu’il y ait de projets de classe avec eux.

- Si on peut leur être utile pour leur surprise, les petits et moi…

La proposition était faite, les adolescents en profiteraient ou pas. Alice ne pouvait pas forcément leur apporter beaucoup de réponses, mais des petites mains et de l’enthousiasme elle en avait à revendre s’il y avait besoin d’aide pour peindre les décors, faire nombre sur scène ou quoi. La jeune fille sourit gentiment, marquant là le fait qu’elle n’irait pas plus loin dans cette idée : elle ne voulait pas s’imposer, juste rendre service au cas où on ait besoin d’elle. Pas besoin d’en dire davantage. Une chose était sûre cependant : que les adolescents lui demandent de l’aide ou pas, elle comptait bien voir leur pièce de théâtre !

Aimie retourna la question sur les projets de la classe… Alice avait beaucoup à dire. Elle eut un petit sourire en repensant aux gamins plein d’énergie, en revoyant des images de leur travail. Elle s’apprêtait à répondre quand Aimie s’empressa d’ajouter une idée qui venait de lui revenir à l’esprit. Un projet chorale… ça rejoignait certaines choses dont elle avait envie de parler. Alice eut un petit rire, absolument pas moqueur, absolument pas méchant, bien au contraire.

- C’est drôle que tu m’en parles, parce que j’adore le chant, et avec les petits, on en fait beaucoup. Je leur apprends quelques chansons, on répète, on met en musique certaines leçons pour les apprendre plus facilement… Si on pouvait, on chanterait tout la journée !

Elle rit encore, revoyant les petits qui répétaient leurs tables d’addition en chantonnant. Ca rentrait tellement plus vite comme ça ; ils les retenaient bien ! Elle continua de débiter ses paroles enthousiastes sans même prendre le temps de respirer.

- Donc je suis partante à 200% pour cette idée de chorale !! Il faudra qu’on choisisse nos chansons avec soin, pour qu’elles plaisent à tous, aux plus petits comme aux plus grands. Je vois pas les adolescents entonner en chœur le petit escargot qui sort sa tête de sa coquille quand il pleut… quoique, j’avais bien un de mes collégiens qui se tapait des délires avec.

Un rire doux et sincère franchit ses lèvres, interrompant un court instant le flot de ses paroles. Quelques années plus tôt, elle n’aurait probablement pas eu cet air doux en pensant à l’adolescent. Il lui avait fallu quelques temps pour repenser à ces moments de manière agréable, car ils lui avaient longtemps laissé un arrière-goût amère ; celui de longues heures passées dans une petite chambre chargée de mangas, affiches de films et jeux vidéos (qui lui faisait un peu penser à celle de son frère, en plus ancré dans la réalité tout de même) avec un élève pénible, qui jouait les durs, avait des grosses difficultés en mathématique par manque de travail, et se braquait facilement à la moindre contrariété. Elle avait eu beaucoup de mal à le mettre au travail et à l’aider. Souvent, elle revenait épuisée de ces séances d’aide aux devoirs… mais d’une certaines manière, elle s’était quand même attachée à ce « gamin paumé », comme elle avait tendance à l’appeler. Elle n’avait jamais vraiment compris pourquoi ni comment lui était venu l’idée de se taper des délires sur les chansons pour gamins, mais ça lui avait duré longtemps. Elle chassa vivement ses pensées avant de reprendre son flot de paroles.

- Enfin, bref, pour le projet, on a le temps d’y penser et autant laisser les élèves s’y investir, faire des propositions et tout ! Ca pourrait être bien aussi de faire quelques danses, avec. On en fait souvent avec les petits, ils adorent ! Je leur ai appris quelques pas, et puis ils improvisent quelques trucs, maintenant, et ça rend plutôt bien. Au début, c’était juste comme ça, pour qu’ils bougent, mais finalement, on pourrait faire des trucs super bien. Moi, je vois bien les petits danser pendant que les grands chantent, faire une farandole, des rondes… On pourrait faire aussi des choré avec tous les élèves réunis, ça pourrait rendre super bien ! Ou au moins ceux qui en ont envie, parce que ça serait embêtant de les forcer s’ils ne veulent pas danser. Ils peuvent faire plein d’autres choses à côté, aider à faire les costumes, accompagner en musique ou quoi. Y’a plein de trucs à faire.

Le moulin à paroles était en marche ! Alice était à fond, débordante d’énergie dans ces projets nouveaux. Elle adorait la danse, elle adorait les projets en tout genre, elle aimait voir les gens heureux.

- Ca nous fera un projet commun, en plus de nos projets de classe ! Ah oui, du coup, je t’ai pas parlé de nos projets, c’est vrai ! Les petits ont plein d’idées, ils ont voulu écrire une histoire, faire des illustrations et tout. On vient de commencer ; pour le moment, les plus grands ont noté toutes les idées, les petits en ont dessiné quelques unes, il faut encore qu’on mette tout en commun, et surtout qu’on lance le gros chantier d’écriture. C’est génial, parce que ça les motive au travail ; les petits sont hyper enthousiastes à l’idée d’apprendre à écrire ou de progresser dans l’écriture, parce qu’ils y voient un vrai but : écrire leur propre texte, et pas des mois plus tard, non, maintenant ! D’ailleurs, il y a certains des dessins accrochés au mur qui font partie de notre projet. Là, par exemple, regarde, tu vois le 3ème dessin là ?

Elle pointait du doigt un dessin très coloré, mais vraiment très très coloré, avec des formes un peu incompréhensibles. Ca ressemblait plus à des taches de couleurs avec des bidules indescriptibles gribouillés ici et là, des traits et des ovales approximatifs représentant sans doute les personnages.

- Tu le trouves pas troooop bien ? Quand Emma me l’a apporté, je pouvais pas ne pas l’accrocher, et puis en plus, maintenant, elle est trop fière ! Tu l’aurais vue, comment ses yeux brillaient ! Parce que tu sais, comme elle est un peu en difficulté, elle a pas forcément beaucoup l’occasion de mettre son travail en valeur… Les autres aussi étaient contents pour elle, on a parlé de son dessin pendant un bon moment, mais sérieux, il y a tout dedans, tu trouves pas ?

Bon, ok, il fallait sans doute avoir déjà entendu l’histoire pour savoir ce qui était représenté… Mais Alice baignait tellement dedans qu’elle n’y pensa même pas. Et puis, au fond, le dessin en lui-même, dans cette conversation, était assez anecdotique, non ?

En tout cas, la jeune fille était de bonne humeur ; elle avait passé une super journée, elle parlait avec quelqu’un qu’elle appréciait, d’un sujet qui l’enthousiasmait, et elle revoyait avec plaisir certains moments de son passé et faisait des beaux projets pour les semaines à venir. Que demander de mieux ?
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Mer 11 Jan - 11:09
Aimie Evans



Après une journée d'école
Aimie & Alice

L'idée de la jeune d'Aimie toucha le coeur passionné d'Alice, cette dernière laissa aller sa passion pour ce travail, ses idées fusèrent avec entrain et son impatience de tout partager... Elle était Alice dans toute sa splendeur. Aimie ne put s'empêcher de rire par moment, de sourire autant qu'elle tant son enthousiasme était contagieux et surtout... elle ne put s'empêcher de s'emballer à son tour dans le projet. Quand Alice eut fini, elle s'exclama avec une certaine ferveur :

«-Tout ça serait vraiment génial ! Tu imagines si on regroupe tout ça et qu'on organise bien les choses, on pourrait faire un super spectacle pour le clan ! Non seulement les enfants vont adorer travailler sur le projets, ils vont être fiers et s'amuser, mais en plus de ça tout le monde pourra se changer les idées ! Je suis sûre que nos jeunes vont adorer ce projet ! Déjà que leur pièce les met dans un état de joie, alors si je leur dis qu'ils vont pouvoir monter tout un spectacle pour le clan ! Même si c'est avec les petits... Bon certains vont râler un peu, mais j'suis sûre que ceux qui ont des frères et soeurs seront hyper contents ! Il faut à tout prix travailler sur une présentation du projet pour leur présenter... »

Voilà Aimie était dans le même état qu'Alice. Elle voyait déjà la joie et la bonne humeur se propager dans le clan grâce aux enfants. Même si ça avait un aspect trop "bisounours" pour le monde extérieur, à ses yeux oublier les problèmes de dehors durant une soirée ça n'avait pas de prix et surtout si en plus de ça les enfants pouvaient passer un super moment. Tout le monde avait à y gagner dans ce projet. Si emballée, Aimie se leva d'un bond en s'exclamant :

«-Aller chaud patate ! J'arrive tout de suite ! Je vais chercher mes affaires afin de pouvoir prendre des notes et commencer à travailler sur ce super projet ! »

Et dire que les deux enseignantes se laissaient déborder et s'emballaient, avec une petite demande de chorale. Bien sûr, Aimie se disait qu'il y aura la chorale de base, son existence ne va pas être exclusivement pour le spectacle. La jeune femme s'élança avec une certaine agitation dans le couloir et alla dans sa salle de classe. Elle prit dans son bureau son cahier et sa trousse. Puis revint tout aussi rapidement auprès d'Alice. S'installant en tailleur, le cahier sur ses jambes , Aimie lança avec enthousiasme :

«-Il va falloir qu'on s'organise et qu'on organise les bases... La chorale ne doit pas être crée que pour le spectacle. Puis faut lister toutes les idées de choses qui seront mises dans le spectacle et ce qu'il y aura à faire à côté. Donc pour commencer... il y a la pièce de théâtre des plus grands... la chorale mixte... tu parlais d'une danse, tu veux que ce soit en même temps que les chants ou à part ? Je ne vois pas les plus grands danser le même genre de danse que les tous petits... tu en penses quoi ? Puis va falloir prévoir les à côtés, les costumes, les décors et tout...»

Bon sang ! Tout ça aller leur prendre une partie de leur soirée, mais étrangement ça ne gênait pas vraiment Aimie. Même si elle devait se rendre à l'évidence, jamais elles trouveraient tout ce qu'il leur fallait dans le lycée... pour trouver le matériel des décors et des costumes, une maraude aller devoir être mise en place avec une équipe de leurs soldats... Mais bon... Aimie passait sa vie à sortir et à enseigner, donc elle allait certainement sortir pour chercher tout ça.

by Moses
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Alice de la Rivalière
Alice de la Rivalière
Rescapé
Sam 14 Jan - 11:59
Alice de la Rivalière
Après une journée d'école [PV Aimie] Entete12


Et les voilà toutes les deux qui s’enthousiasmaient pour ces projets interclasse. Et les voilà toutes les deux prêtes à passer des heures à parler, assises par terre, adossées contre un mur de la salle de classe. Quand Aimie bondit pour aller chercher ses affaires, Alice rit légèrement. Avait-elle trouvé encore plus enthousiaste et énergique qu’elle ?

- Ok, vas-y ! Je t’attends.

Et en l’attendant, Alice prépara également de quoi noter. Elle attrapa également un vieux manuel de géographie que les enfants aimaient feuilleter pour regarder les photos de paysages, son carnet qui ne la quittait jamais, un stylo qui trainait non loin, deux coussins pas très épais et un peu défraichis à force d’être utilisés et une barrette à cheveux d’un rose éclatant dont la peinture s’était malheureusement un peu enlevée par endroits. Ca lui prit clairement moins de temps qu’Aime car ses affaires étaient dans la salle de classe, quasiment à portée de main.

Elle déposa les coussins là où elle était assise un peu plus tôt, et se réinstalla tranquillement sur l’un d’eux, de manière à pouvoir noter facilement les idées tout en étant assise confortablement, laissant l’autre coussin pour Aimie si elle le voulait. Les deux jeunes filles auraient pu s’installer à une table, mais pourquoi être aussi classique ? Et puis, elles étaient bien, assises par terre ! Alice croisa les jambes en tailleur, ajusta sa jupe pour rester décente, calla le manuel sur ses cuisses pour lui servir de support et glissa la barrette dans ses cheveux pour éviter d’être gênée par eux quand elle écrirait.

Et quand l’autre jeune fille revint, Alice l’attendant tranquillement, en faisant tourner son stylo autour de son pouce, geste machinal que beaucoup d’étudiants font régulièrement. C’était quelque chose qui l’avait beaucoup fascinée quand elle était plus jeune. Elle s’était alors renseignée sur le penspinning, avait été très intéressée par l’histoire de cette discipline et avait décidé de se lancer dedans. Elle avait alors appris quelques mouvements en regardant des vidéos sur Youtube et en s’entraînant. Mais comme pour plein de chose, ça ne lui avait pas duré très longtemps et elle s’était rapidement contenté de s’entraîner à faire quelques petites figures simples et le « tumb around » était devenu un geste machinal qu’elle faisait quand elle avait un stylo dans les mains : en révisant ses cours, en attendant un professeur, en attendant un client, en cherchant une idée pour écrire, en réfléchissant…

Le travail pouvait commencer. Alice hocha la tête, approuvant les idées et les raisonnements d’Aimie. Il fallait tout organiser, tout lister, tout préparer. Ca allait leur prendre un temps fou, mais quand on aime, on ne compte pas !

- C’est sur, ça va pas être les mêmes danses tout le temps, on peut faire quelques numéros séparés, chacune de notre côté, mais y’a moyen de faire des trucs sympas ensemble quand même. Par exemple, dans certains numéros, les petits font une ronde autour des grands qui font une chorégraphie, ou frappent un rythme pendant que les grandes font une chorégraphie qui bouge davantage… Oh !! Je sais ! Les grands peuvent faire le cup song derrière les petits qui font une danse sur le rythme de cette chanson !! Y’a plein de jeux de rythmes super cool que les grands peuvent faire. Oh ! Y’a aussi le rythme de « c’est pas compliqué » qui est trop cool ! En plus, ça pourrait mélanger nos élèves parce que, tu vois, même si mes plus petits n’y arriveront pas, mes plus grands, ça devrait aller, ce n’est pas si difficile ! Sinon, y’aurait aussi…

Elle s’interrompit d’un coup ; elle sentait qu’elles tenaient le bon bout. Il fallait déjà noter tout ça, pour ne pas l’oublier. Elle s’empressa de noter ses quelques idées sur son carnet. Bien qu’elle écrive vite, elle avait gardée une jolie écriture, ce qui lui avait bien servi quand elle avait dû commencer à s’occuper des plus jeunes élèves.

Après une journée d'école [PV Aimie] Feuill10

Si elle était du genre extrêmement bavarde à l’oral, elle était très synthétique à l’écrit, quand elle prenait des notes. Ca venait de ses études tout ça : à force de faire des fiches de révisions ! Elle allait à l’essentiel, classait les idées soigneusement sous forme de liste, de tableau ou de carte mentale ; selon ce qu’il y avait à faire. Dans le cas présent, elle avait fait une liste, en laissant de la place en dessous de chaque catégorie pour des idées plus précises. Se relisant, elle reprit la parole :

- Donc en fait, il pourrait y avoir une partie de nos deux classes pour certains numéros, avec les enfants qui font la même chose. Par exemple, c’est pas compliqué. Il y aurait aussi des numéros avec nos deux classes entières mais où les enfants ne font pas tous la même chose, une classe accompagnant l’autre. Par exemple, ta classe qui fait le Cup Song pour qu’on les voit, d’abord seuls, et les miens arrivent en danse devant avec comme seule musique les tiens qui frappent le rythme et pourquoi pas qui chantent s’ils y arrivent en même temps. Ou alors les miens qui font un rythme en tapant sur leurs genoux pendant que les tiens dansent. Il y aurait aussi des numéros avec que ta classe, ou des numéros avec que ma classe. Je vois bien les miens terminer leur chorégraphies sur les fourmis ; ils ont adoré cette chanson quand on l’a fait en phonologie, c’est un peu leur truc, c’est un attachement assez personnel, c’est aussi bien s’ils le font seuls, et de toute façon, je vois pas les grand chanter ça même si c’est super entraînant. Breeef, tu vois l’idée ! Des numéros séparés, des numéros avec tout le monde, des numéros avec une partie de nos deux classes… Ca mettrait du rythme dans le spectacle, entre quelques chansons, pour faire des transitions. Pour que certains élèves entrent ou sortent de la scène, ou juste pour réveiller un peu tout le monde. Mais il faudrait trouver un fil conducteur… Hmm…

S’interrompant un instant car elle n’avait pas d’idée immédiate de fil conducteur qui pourrait lier autant de numéros différents et motivés des enfants de tout âge tout en étant agréable à voir par les adultes, elle porta machinalement le style à ses lèvres, autre habitude qu’elle avait quand elle était pensive.
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Jeu 19 Jan - 6:07
Aimie Evans



Après une journée d'école
Aimie & Alice

Aimie regarda Alice qui se plongea avec intensité dans la préparation avec elle, cette dernière s'exclama autant d'idées que celles d'Aimie en essayant visualiser comment mettre en scène, telle ou telle partie, avec tel ou tel groupe... comment les réunir en même temps... comment harmoniser le tout. Sauf qu'Aimie se fit songeuse et posa son cahier avec son style, en lâchant dans un soupir :

«-Non... ça ne va vraiment pas du tout comme organisation. On doit essayer de calmer notre ardeur et penser d'une façon plus posée. On ne peut pas imbriquer tant d'idées sans fils conducteurs... Il faut la base, je veux dire... On a besoin d'un thème pour accorder les numéros entre eux, quitte à garder ce qu'ils préparent en ce moment pour des plus petits spectacles isolés...»

Aimie regarda son cahier le regard vide... Puis pris doucement sa tête entre ses mains, son cerveau essayait de faire l'impasse sur leurs petits projets, afin de trouver un thème commun qui pourrait ressembler aussi bien les petits que les grands. Aimie se redressa en entendant taper à la porte, c'était Calypso de l'infirmerie qui tenait presque à bout de bras Mélodie qui pleurait. La jeune fille s'avança vers Aimie avec un air désespéré en lui lançant :

«-Massial n'en peut plus de Mélodie ! Il n'arrive pas à la calmer, donc il veut que tu prennes le relais.
-Si vous la tenez à bout de bras et que vous vous en occupez à contre coeur, normal qu'elle ne se calme pas... Donne la moi... je vais m'occuper de cette petite puce...
-Ah merci ! Il va être content ! Car là, il est de mauvaise humeur...»


Aimie lui adressa un sourire compatissant et la regarda partir, tandis qu'elle serrait avec tendresse le bébé contre elle. La jeune femme semblait toujours si joviale quand elle avait cette petite dans les bras et Massial commençait vraiment à vouloir vraiment qu'Aimie adopte cette orpheline, même si ce dernier c'était attaché à cette petite perle.

La petite avait effectivement un gros chagrin... Aimie se mit donc à fredonner avec douceur un air de la Belle et la Bête en la berçant doucement. L'effet fut presque immédiat, ce n'était pas pour rien qu'Aimie avait choisi de la surnommer Mélodie, un doux air de musique et elle se calmait. Soudain, la jeune femme redressa la tête avec le regard pétillant et lança :

«-Pourquoi pas sur le thème Disney ? Qui n'aime pas ça ? C'est tellement vaste qu'on peut faire plein de genre de spectacle... genre des marionnettes pour Pinocchio... des ombres chinoises pour Mulan...toi qui parlait de fourmis il y a milles et une pattes qui peut être fait en petites danses... Blanche Neige et les septs nains une pièce jouée avec les deux groupes sept petits peuvent faire les nains, puis les autres les animaux... et d'autres trucs comme ça... Puis même à notre âge c'est quelque chose qui nous plait, alors ça devrait vraiment plaire aux deux groupes ! Non ? Tu en penses quoi ?»

by Moses
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Alice de la Rivalière
Alice de la Rivalière
Rescapé
Dim 22 Jan - 17:47
Alice de la Rivalière
Après une journée d'école [PV Aimie] Entete12


Alice hocha pensivement la tête quand Aimie développa l’idée d’avoir un fil conducteur. Tout ne pouvait pas être utilisé dans le même spectacle ; elle avait raison. Des idées, il y en avait des millions qui fusaient dans tous les sens et qui pourraient également venir à l’avenir… ça ne servait à rien de tout lister maintenant. C’était bien d’avoir commencé, pour savoir comment elles pourraient s’organiser. Et puis, comme ça, les deux jeunes filles avaient pu constater qu’elles étaient sur la même longueur d’onde.

Mais maintenant, il fallait passer à quelque chose de plus précis : leur premier spectacle. Car oui, pour Alice, c’était évident qu’il y en aurait d’autres après.

Le bouchon du stylo effleurant ses lèvres, Alice réfléchissait. Quel thème choisir ? Quelque chose d’assez large pour ne pas être trop ambitieux dès le départ, mais suffisamment restreint pour ne pas partir dans tous les sens… Un thème qui évoque beaucoup de choses et qui touche tout le monde…

Elle fut interrompue dans ses réflexions par Calypso et laissa Aimie gérer la situation. Elle se contentait de les observer, un petit sourire aux lèvres. Aimie était efficace, et ça se voyait qu’elle aimait être avec Mélodie. Heureusement que ce n’était pas à Alice de s’en occuper ! Sans même parler de fonder une famille, elle ne se sentait tellement pas prête à s’occuper d’un enfant si petit. Avant l’épidémie, elle se trouvait trop jeune, elle voulait finir ses études, trouver le bon père, pouvoir se poser. Evidemment, elle avait déjà eu l’occasion de s’occuper de bébé, d’en prendre dans ses bras, d’en bercer ; et elle trouvait que c’était mignon (au lycée, elle avait même eu un agenda avec une photo de bébé dessus). En fait, elle aimait bien, tant que ça ne durait que quelques minutes et que ce n’était pas à elle de gérer tout ce qu’il y a par derrière l’apparence de pouponnage adorable. Elle ne se sentait pas assez responsable, elle ne saurait pas quoi faire. Mais bien heureusement, ce n’était pas à elle qu’on le demandait.

Quelques politesses échangées avec Calypso, des petits sourires et coucous avec les doigts adressés à Mélodie qui se calmait dans les bras d’Aimie ; et Alice était prête à reprendre le travail. Visiblement, pour Aimie, se fut tout aussi rapide ; c’est elle qui proposa le thème « Disney ». Les yeux d’Alice se mirent à briller et son sourire s’agrandit. C’était une idée géniale. Encore meilleure que celle qui lui avait traversé l’esprit. Elle la garderait pour une prochaine fois.

- Je vote pour ! C’est trop bien comme idée, j’adoooore Disney ! Ca plait à tout le monde, ou au moins c’est évocateur pour tout le monde. Ca lie les générations. Nan, franchement, c’est une super idée ! Clairement mieux que ce que j’avais pensé : j’avais pensé au thème du voyage, avec des chansons diverses et variées, des jeux de rythmes pour évoquer la marche, la course, le train, tout ça… mais Disney, c’est topissime !

Alice s’emballait. Elle ajouta un gros « thème : Disney » sur son carnet et l’entoura vivement. Elle rajouta également l’idée que lui avait donnée Aimie à propos de la pièce de théâtre sur Blanche-Neige.

- Et la pièce de théâtre, ça peut être cool, j’approuve aussi ! Et même si tout le monde ne peut pas avoir un rôle, ou ne veut pas, ça ne serait qu’une partie du spectacle. On ne va pas leur faire faire une pièce d’une heure, ça serait trop compliqué pour commencer. Une petite pièce, des chansons… on a la base d’un truc génial ! Faut croire qu’on est les meilleures.

Elle termina avec un clin d’œil pour la jeune femme puis se repencha vers ses notes.

Evidemment, les autres idées inscrites ne collaient pas forcément. Si les fourmis se raccrochaient au thème, le Cup Song serait pour une prochaine fois ; mais ce n’était pas grave, Alice savait déjà comment le lier au thème du voyage, si toutefois elles le faisaient un jour. Elle barra, annota quelques trucs tout en expliquant à Aimie :

- Du coup, je vire le cup song, on trouvera autre chose ! Un air de Disney, ça devrait aller ! Il y en a plein qui peuvent amener ce genre de choses. Peut-être le cœur de glace, de la reine des neiges ? Ou la chanson des trolls, avec les petits qui font le rythme ou qui dansent et les grands qui chantent. En tout cas, tu as raison, pour les fourmis, ça peut le faire, c’est cool ! Les petits seront contents, et surtout ça permettra de ne pas faire cette chanson trop tard. Ca n’aurait pas trop d’intérêt pour eux de la faire dans plusieurs mois.

Sa page commençait à bien se remplir d’annotations, de flèches, de ratures… Elle referait tout au propre après, quand elles auraient convenu d’une base plus établie.

- Breeeeeef, du coup, maintenant, il faudrait voir plus en détails ce qu’on fait. Ou peut-être déjà en parler aux élèves, qu’ils apportent leurs idées. Et on ferait une petite réunion pour tout mettre en commun. Les plus grands serait sans doute intéressés à l’idée de participer à l’organisation et pourraient apporter plein de choses. Pour les plus petits ça va être plus dur, mais bon. Ca serait dommage de leur pondre un truc tout prêt et qu’ils n’aient qu’à apprendre et faire ce qu’on leur dit.
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Jeu 16 Fév - 17:23
Aimie Evans



Bon ! Un peu de détente ?
Aimie & Alice

-C'est vraiment génial comme idée ! Mais il faut qu'on sache, quels sont les Disney qui leur plaisent le plus... Bon ! On va faire un petit projet sur les plus grands classiques et on pourra toujours proposer aux élèves. Moi je ferai une sorte de vote avec une urne, ça pourrait être sympa à "jouer" ce genre de choses. Cela va les préparer à voter quand ils auront l'âge pour les décisions du clan. Bon ! Au boulot alors !

Un truc se passait entre elles, une sorte de compréhension et de partage d'une passion commune. Aimie avait toujours aimé les Disney, donc connaître une autre femme, qui fait la même chose qu'elle, qui aime les Disney et qui partage le même entrain, malgré l'épidémie... C'était vraiment quelque chose de génial. Du coup, les heures passaient rapidement, peut-être presque deux heures... Elles avaient mis plusieurs idées en place et les deux enseignantes en étaient convenues d'en débattre avec les élèves. Après tout, ça devait leur plaire aussi ! Pendant ce temps Mélodie dormait profondément dans les bras de sa maman adoptive.

Aimie referma son cahier et s'étira tranquillement en faisant bien attention à la petite. On pouvait dire que travailler sur une telle chose, ça lui avait changé les idées et ça lui avait même fait oublier quelques instants le monde extérieur. Aimie sourit à Alice en rangeant ses affaires, elle avait eu une petite idée un peu plus tôt et elle espérait pouvoir compter sur la complicité d'Alice pour mettre en place ce projet. Aimie décida alors de lui demander quelque chose :

-Est-ce que ça te tente de manger ensemble ? J'ai quelque chose à te proposer... Je dois préparer un truc dans ma classe et je vais juste chercher des affaires dans ma chambre, donc si tu es d'accord on se rejoint à la cafétéria.

Aimie alla ranger ses affaires dans sa classe, mais après avoir déposé Mélodie dans le petit berceau proche de son bureau. C'était un gars de l'atelier qui avait fait ça pour elle, afin qu'entre temps la jeune femme puisse s'occuper de la petite en même temps que ses élèves. Puis après ça, Aimie prit le temps d'installer la boîte en carton des votes sur le bureau. Elle découpa des feuilles blanches en plusieurs carrés et mit des petites piles à chaque place. Dès le lendemain matin, Aimie allait s'occuper de ça avec ses jeunes et ses adolescents. La jeune femme sourit rien qu'en imaginant leurs réactions quand ils vont découvrir les choses installées dans la classe.

Une fois que tout fut fini, Aimie alla déposer son sac dans sa chambre et enfiler un petit gilet que lui avait offert Eddy, son ami de la citadelle. Puis elle fit un croché par l'infirmerie pour y déposer Mélodie. Après ça, elle se rendit à la cafétéria, Alice n'y était pas encore. Certainement qu'elle avait aussi plusieurs choses à préparer ou peut-être qu'elle était trop fatiguée pour venir... Aimie alla prendre un plateau et prendre sa portion de nourriture de la journée. Au menu, du riz avec de la ratatouille de légumes. C'était pas mal et ça donnait faim. La jeune femme alla s'installer tranquillement à une table et attendit patiemment, se disant qu'elle allait attendre 5 ou 10 minutes pour voir si Alice allait venir.


by Moses
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Alice de la Rivalière
Alice de la Rivalière
Rescapé
Dim 5 Mar - 19:21
Alice de la Rivalière
Après une journée d'école [PV Aimie] Entete12


Leur projet prenait forme petit à petit. Alice prenait pas mal de notes, si bien que sa page se retrouva vite couverte de sa belle écriture, de flèches, de mots entourés, d’autres flèches et de symboles pour ne pas se perdre au milieu de toutes ces informations qui partaient parfois un peu dans tous les sens. Un tel projet amène tellement d’idées fusant dans tous les sens, naissant les unes des autres au fil des chemins tortueux de la pensée qu’il est préférable de les noter quand elles surgissent, au risque des les perdre à jamais, noyées sous le flot de milliers d’autres paroles échangées…

Lorsque le travail fut terminé – du moins pour ce soir, parce qu’un tel projet ne se bâtit pas en si peu de temps et qu’il nécessite une vraie concertation avec les élèves autant qu’on puisse le faire selon l’âge de ces derniers – Aimie proposa à Alice d’aller manger avec elle.

La brunette revint à la réalité, quittant les mondes oniriques de ses films d’animation préférés, revenant sur terre, laissant s’envoler le reste d’enthousiasme parfois un peu exubérant qui l’animait quand elle évoquait certains passages, certaines scènes, certaines chansons, certaines idées. Plus de deux heures s’étaient écoulées. Oui, ça allait être l’heure d’aller manger… Cela faisait un bon moment qu’elles étaient. Deux heures passées à travailler entre collègues, après une longue et animée journée de classe. Mais ce n’était pourtant en rien fatiguant. Elle sentait qu’Aimie et elle étaient sur la même longueur d’onde, si bien que ce travail en devenait un réel plaisir. C’est pourquoi Alice aurait pu passer le reste de l’éternité assise sur ce coussin, à parler avec Aimie, à partager ses goûts pour les studios Disney et leurs œuvres cinématographiques toutes plus merveilleuses les unes que les autres, à mettre au point un fabuleux et ambitieux projet scolaire.

Et avec ces deux boules d’énergie, Mélodie dormait paisiblement. Alice sourit doucement en regardant cette petite fille imperturbable et tranquille, cette présence apaisante, tranquillisante, qui montrait sans le savoir que l’espoir avait toujours sa place dans ce monde. Que tout n’était pas vain. Et que le renouveau d’un monde purgé de ses dangers n’était pas une utopie. Le lycée était un havre de paix, et le monde entier finirait par vivre dans la même quiétude. C’était certain.

- Ca marche ! Juste le temps de finir de ranger deux-trois trucs aussi, et de préparer la classe pour demain ; je n’en ai pas pour longtemps, et je te rejoins !

Un sourire chaleureux et radieux salua le départ de l’autre enseignante et Alice s’activa, rangea ce qui trainait encore, installa quelques affaires de travail pour le lendemain… Elle trouvait important d’avoir une classe agréable et prête à accueillir les élèves et leur travail, et ce dès la première minute. Quand elle était élève, elle ne se rendait pas compte que ça nécessitait un vrai investissement de la part de l’enseignante. Et pourtant. Ca demande de savoir à l’avance ce qu’on compte faire avec les élèves, ça demande un peu de temps, d’investissement. Alice l’acceptait sans difficulté et c’est avec le sourire et des chansons plein la tête qu’elle termina de s’occuper de sa classe.

Chantonnant dans les couloirs, elle avançait joyeusement vers sa chambre, l’esprit encore occupé à la fois par la journée passée avec ses élèves et par la réalisation future des superbes projets qu’elle avait avec Aimie. Croisant d’autres Humanistes, elle les saluait d’un sourire radieux, d’un signe de la main enthousiaste ou d’un signe de tête sympathique. Elle était la bonne humeur incarnée.

Régulièrement, elle glissait une parole amicale (« Lili, ma belle, ça va mieux ? »), une remarque attentionnée (« Salut Théo, sympa ta nouvelle coiffure ! »), un simple bonjour (« Oh ! Malo, ça faisait longtemps ! »). Juste un petit mot gentil. Juste un petit signe d’attention. On lui répondait par un sourire, un signe de tête, quelques mots. Les regards amusés de certains se croisaient quand la brunette les interpelait joyeusement. Certains trouvaient peut-être ça futile ou inutile, mais Alice trouvait important de s’intéresser aux gens, de créer du lien. Surtout dans un moment comme celui-ci. Un simple bonjour peut égayer une journée. Des sourires échangés peuvent faire oublier ses soucis l’espace de quelques secondes.

Alice fit un petit détour par sa chambre pour prendre un vêtement plus chaud, car la température baissait un peu en soirée. Elle allait entrer dans sa chambre quand elle tomba nez à nez avec un jeune homme au sourire charmeur.

- Alice, ma belle ! Comment ça va depuis hier ? Je t’ai pas trop manqué ?
- Non.

Un rire gêné salua sa réponse. Alice eut un petit sourire. Elle le trouvait lourd, et il le savait. Mais il continuait... C’était surtout ça qui agaçait la jeune fille, mais elle ne le détestait pas pour autant. Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et ajouta :

- Je file, faut que je me change.

Elle se glissa à l’intérieur de la petite pièce qui lui était réservée et enfila un sweet un peu trop grand pour elle, à l’effigie d’un jeu vidéo en ligne assez connu. Sur le devant, il représentait un personnage elfique avec un bâton. Dans le dos étaient indiqués le nom d’une guilde (Swordae) et un pseudo (WereWolf42).

Etrange de voir Alice vêtue comme ça ? C’est vrai que ce n’était pas son style habituel. D’ailleurs, en général, elle le mettait plutôt dans sa chambre, ce sweet. Quand elle sortait – ou du moins quand elle n’était pas dans sa chambre – elle s’habillait avec des tenues nettement plus féminines. Mais elle aimait bien ce vêtement. C’était sentimental. Sur une autre fille cette coupe masculine aurait pu donner un effet « sac à patates », mais sur Alice, c’était plutôt mignon. Ses formes n’étaient pas particulièrement mises en valeur, mais elles étaient joliment suggérées par une coupe ample. Un rien l’habillait ; son assurance compensait le manque de féminité de la tenue.

Elle sortait de sa chambre. Le séducteur à deux balles était encore là ; il la regarda étrangement. Elle fit mine de ne pas remarquer son étonnement et attendit de l’avoir dépassé pour qu’un sourire en coin étire ses lèvres en toute discrétion étant donné que Monsieur ne voyait que son dos. Elle se retourna brièvement, avec un sourire posé :

- Faut que j’y aille, on m’attend. A plus !

Elle le salua d’un petit signe de la main pour lui montrer qu’il n’y avait aucune rancune dans sa réponse et continua sa route. Aimie devait déjà l’attendre !

Alice arriva à la cafétéria, prit son plateau et fit la queue. Elle remarqua les regards de quelques hommes auxquels elle répondit par un sourire en coin. D’anciens fans de jeux vidéo, probablement, vu leur expression. Ou alors ils trouvaient étrange de voir la miss Alice ainsi vêtue. Ou un mélange des deux…

Du riz, de la ratatouille de légumes… Alice pouffa en prenant le plat. De la ratatouille alors qu’elle avait passé deux heures à parler de Disney. C’était ironique.

S’approchant de la table d’Amie, Alice, ignorant les regards tournés vers elle, entama une petite chanson qui lui trottait dans la tête depuis qu’elle avait pris son plateau :

- ♫ Jamais on ne me dira que la course aux étoiles, ça n'est pas pour moi. Laissez-moi vous émerveiller, prendre mon envol… Nous allons enfin nous réga... ler ♫

Accompagnant sa dernière syllabe, tout juste soufflée, elle déposa son plateau sur la table à la place en face de celle occupée par Aimie. Bah oui, elles allaient maintenant se régaler, c’était l’heure du repas ; et un bon repas après une longue journée, c’est bien !

Alice adressa un sourire gentil à Aimie et lui demanda, en s’asseyant :

- Je t’ai pas trop fait attendre au moins ? Et ton plat n’est pas refroidi, j’espère ! Si tu veux, prends le mien à la place…

Après une petite moue désolée, le moulin à paroles était visiblement prêt à repartir, mais Alice s’interrompit avant même de commencer, avant de se lancer finalement, justifiant son hésitation.

- Bon, on ne va peut-être pas parler encore du travail, hein ! En tout cas, juste, je voulais te dire que c’est vraiment super bien qu’on se lance dans ce projet ; ça va rapprocher nos classes, ça va offrir un beau spectacle… et puis on apprend à mieux se connaître, toutes les deux ! Plus j’y pense et plus j’me dis… wouah, quoi ! Et puis, c’était vraiment sympa de parler Disney comme ça, j’ai pas vu le temps passer. Déjà l’heure de manger, quoi ! C’est dingue. Comme quoi, quand on fait quelque chose qu’on aime et qu’on est avec des gens adorables… En tout cas, si tu as envie de parler Disney, tu sais où me trouver !

Elle lui sourit, joyeuse et sincère. Passer des soirées, voire des nuits entières, en pyjama, assises en tailleur sur le lit de l’une d’entre elles, avec une couverture sur les épaules pour avoir chaud, à rire, chanter et s’enthousiasmer pour des détails de film, quelle agréable perspective ! Avant l’épidémie, quand elle vivait dans le petit appartement de son frère, qu’est-ce qu’elle avait pu se faire comme soirées ou après-midi Disney, seule ou avec des amies, la musique à fond, à chanter ses chansons préférées… et à hurler à un certain voisin d’arrêter de râler.
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Dim 19 Mar - 16:20
Aimie Evans



Entre filles
Aimie & Alice

Aimie attendait un peu et vit alors Alice rentrer dans le réfectoire, elle portait une tenue décontractée, mais son assurance faisait tout. La jeune femme en était presque un peu jalouse, elle aurait aimé qu'en traversant une pièce faire le même effet, mais... non, elle était discrète, pouvant passer inaperçu et ne s'assumait pas, chose qui se remarquait par sa gêne. Elle était très belle Aimie, mais elle ignorait tellement ça et elle ne savait guère mettre ça en valeur. Alice, elle... c'était l'opposé... C'était ça qu'elle enviait un peu ou admirait. Oui, admirait était un terme beaucoup plus juste.

Aimie sourit lorsque sa collègue vint la rejoindre, la sortant de sa brève songerie. Alice semblait vraiment de bonne humeur, tout comme elle d'ailleurs. Avoir travaillé à deux, parlé de Disney et tout, c'était vraiment quelque chose de très agréable. Aimie la rassura quand elle parla de l'attente :

-Non, non ! Ne t'en fais pas, ça ne fait que quelques minutes que je suis là.

Puis Alice fut lancé dans un nouveau monologue, mais ce qu'elle dit fit grandement plaisir à Aimie. Ce fut vraiment agréable d'entendre ça, le fait qu'elles pensaient pareil sur le fait d'avoir passé un peu de temps toutes les deux. Aimie se contenta de lui dire avec un sourire tout aussi sincère :

-Merci, à moi aussi ça m'a fait très plaisir de partager ce moment avec toi et comptes sur moi pour revenir parler de disney avec toi ! Puis si tu veux, ma porte est grande ouverte pour toi. Mais avant... on devrait commencer manger avant que ça ne soit froid. Bon appétit.

Heureusement qu'on lui avait son repas vraiment très chaud, au moins il avait eu le temps de refroidir à la bonne température. Aimie commença à manger tranquillement et lentement, c'était son truc : savourer ce qu'on avait dans son assiette. Après quelques fourchettes elle regarda Alice se demandant si elle devait parler de son idée maintenant ou si elle devait lancer un sujet de conversation digne d'un papotage entre filles. Aimie se lança :

-Et si on commençait par un sujet un peu plus sérieux ? Comme ça après on aura du temps pour parler tranquillement de tout et de rien...

Aimie sourit et avala une nouvelle fourchette avant de la poser, elle réfléchissait à un moyen d'avancer les choses. Une fois sa bouchée avalée, la jeune femme décida de se lancer, après tout elle n'avait rien à perdre :

-On est à Paris et... j'ai vu qu'il y a plusieurs cinéma encore debout, mais un peu détruits, ainsi que des petits cinémas... donc je me disais que... on pourrait prendre quelques hommes pour nous accompagner et qu'on pourrait essayer de récupérer un projecteur avec plein de bobine de films... on pourrait regarder des films ici et à l'abri, puis avec un peu de chance on pourra récupérer des dessins animés pour les enfants... et nous... Tu en penses quoi ? Pour les bobines on pourrait faire plein de cinémas, je sais que les plus grands ont des salles entières d'archives...

Aimie regarda alors Alice avec une certaine appréhension, certains pouvaient trouver son idée ridicule ou trop étrange. La jeune femme espérait cependant que sa collègue et peut-être amie, serait de son côté et l'épaulerait.


by Moses
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Alice de la Rivalière
Alice de la Rivalière
Rescapé
Dim 19 Mar - 17:01
Alice de la Rivalière
Après une journée d'école [PV Aimie] Entete12


Alice était ravie de savoir qu’Aimie et elle étaient sur la même longueur d’onde. Passer des soirées à parler Disney, que demander de mieux ? A part un renouveau du monde, mais là, la temporalité n’était pas la même. Même si Alice avait toujours l’espoir de voir le monde purgé de ce fléau qui grouillait dehors, elle savait que ce n’était pas pour tout de suite. Alors d’ici là, des soirées Disney, c’était merveilleux !

- Merci, toi aussi ! Pour le bon appétit et pour la porte. Tu peux venir quand tu veux.

Alice acquiesça lorsque sa collègue et amie proposa de parler d’un sujet plus sérieux. Elles auraient bien le temps, après, de parler de futilités, quitte à terminer la soirée dans la chambre de l’une ou de l’autre, à rire et chahuter, à évoquer des films, à chanter… comme deux adolescentes insouciantes. Ca faisait du bien, parfois, même quand la société estime qu’on a passé l’âge, et surtout quand le monde autour est si marqué par la douleur.

Alice laissa Aimie exposer son idée… Sortir du lycée pour récupérer un projecteur et des films, c’était une idée complètement folle. Mais folle dans tous les sens du terme : c’était inconscient, certes, mais c’était génial. Et ça apporterait beaucoup à leur communauté ! Avoir quelques loisirs pour occuper son temps est une bonne chose, voire même une chose indispensable, tant qu’on ne fait pas que ça. Et on ne pouvait pas accuser le clan de se complaire dans l’inactivité ! Alors avoir des distractions pour, l’espace d’un moment, permettre oublier les soucis et reposer son esprit, c’était capital.

Et pourtant, son idée être semblait source d’inquiétude pour Aimie. C’était comme si elle regrettait finalement de l’avoir émise. Comme si elle craignait la réponse d’Alice. Un sourire rassurant s’étira sur les lèvres d’Alice. Elle saisit vivement les mains de son amie et répondit avec un enthousiasme non feint :

- C’est une idée géniale !! Il faut qu’on le fasse !! Ca va être trooop bien ! Et ça fera une belle surprise pour les autres, quand on l’installera…

Evidemment, elles en parleraient à quelques personnes avant. Mais elles ne feraient pas non plus une annonce à tout le clan. Il ne faudrait pas donner de faux espoir ou de fausse joie aux enfants, par exemple. Et Alice voulait voir leur regard briller quand le projecteur diffuserait des belles images animées. Ils seraient tellement heureux. Et puis, il faudrait aussi choisir soigneusement les personnes à informer. Eviter d’en parler à ceux qui pourraient avoir un avis contraire, à ceux qui voudraient les en empêcher… Parce qu’il était hors de question de revenir sur cette idée.

Alice lança quelques regards alentour, lâcha les mains de son amie, reprit sa fourchette, prépara une fourchetée, interrompit à mi-chemin son mouvement de la porter à sa bouche et repris son idée, plus doucement, sans pour autant se mettre à chuchoter :

- Tu sais déjà qui pourrait nous accompagner ? Avant d’en parler aux autres, je pense qu’il faudrait tout planifier. Parce que si on se ramène avec juste cette idée lancée comme ça, certains risquent de vouloir nous en dissuader. Tandis que si tout est déjà paramétré, il n’y aura pas besoin de discuter, on le fera et voilà ! En tout cas, tu peux compter sur moi.

Cette perspective d’escapade pour un tel but était réellement excitante. Alice avait hâte de mettre ce projet à bien. Décidément, c’était la soirée des projets, aujourd’hui…
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Dim 19 Mar - 21:29
Aimie Evans



Entre filles
Aimie & Alice

Aimie commençait à s'inquiéter du genre de réponse que pourrait lui donner Alice, elle n'avait pas penser au fait qu'elle sortait vraiment moins qu'elle et donc si elle allait accepter de sortir pour ce genre de chose. Mais elle fut prise au dépourvu quand Alice lui saisit les mains en lui disant que c'était vraiment une bonne idée. Ce contact amical fit sourire Aimie, ça lui faisait vraiment du bien d'être proche soudainement d'une fille... ça lui rappelait Fanny, sa défunte meilleure amie, mais cette fois elle ne se sentit pas triste ou prise de nostalgie, car le contact avec Alice la rassurait. C'était vraiment la première fille avec qui elle s'entendait vraiment depuis Fanny.

Aussitôt qu'Alice la lâcha, elle se lança sur ce qu'elle pensait et ce qu'il y avait à prévoir. Naturellement elle avait raison, il leur fallait des hommes de confiance pour aller dans des lieux comme ça, des hommes qui les écouteraient et les aideraient. Elles ne pouvaient y aller seules pour plusieurs raisons, le fait qu'elles ne sont pas des combattantes pour commencer donc ça rendait les choses trop dangereuses et... il fallait l'admettre tout ça allait être très lourd. Elles pourraient toujours porter quelques sacs de bobines de films, mais pas le projecteur... Aimie réfléchit alors, en partageant ses réflexions :

-Hum... je pense déjà à David, il me soutient dans tous mes projets. David saura à qui s'adresser pour nous accompagner, beaucoup de personnes lui font confiance. Il faut donc se reposer sur lui pour le projet et lui faire confiance pour le choix des hommes. Faudra juste déterminer dans quels cinémas chercher, faire une carte et essayer de voir les cinémas encore exploitables, certains ont été détruits... Je pense voir ça avec David, il pourra partir en repérage avec une carte et nous tenir informer pour vraiment préparer la phase exploration.

Aimie avait une confiance aveugle envers David, il y avait un lien entre eux inexplicable. Elle se souvint lorsqu'elle l'avait croisé solitaire et que lorsqu'ils avaient croisé leurs regards, David avait aussi voulu les suivre et rejoindre leur groupe pour "elle". Aimie lui avait demandé pourquoi et il lui avait répondu avec un sourire qu'elle ressemblait à sa femme quand elle était jeune. Depuis il l'accompagnait presque partout avec pour elle, un instinct paternel et protecteur. Elle était la fille qu'il n'avait pas pu avoir avec sa femme malade et lui était le père digne de reprendre le relais de celui qu'elle avait perdu. Aimie sourit à Alice en lui proposant :

-Après manger, on pourrait faire un petit crochet par l'entrée. Il est de surveillance, je vais pouvoir lui expliquer ça. On peut lui faire confiance, aucun autre nous aidera autant que lui.

Aimie était contente que son idée prenne soudainement forme et que des gens l'épaulaient pour le mettre en place. Elle pensait vraiment que les gens avaient besoin de s'évader un peu le temps de quelques heures afin de se dire que tout ce qu'ils font vaut la peine, pour se rappeler qu'il n'y a pas que des choses mauvaises et pour s'évader. Aimie rêvait de ça... pouvoir s'évader un peu une fois de temps en temps...

Elle rangea l'une de ses mèches de cheveux derrière son oreille et mangea quelques bouchées de nourriture. Aimie cherchait donc à passer en mode "papotage féminin" avec Alice, chose tellement étrange pour elle. On aurait dit que cela faisait des siècles qu'elle n'avait pas fait ça... En jouant avec un légume avec sa fourchette, elle lui demanda alors avec hésitation :

-Euh... sinon... ça serait sympa d'apprendre à se connaître... tu ne trouves pas ? Je ne sais pas vraiment par où commencer, ni quoi te demander... Je dois avouer que je n'ai pas l'habitude de tout ça...

Aimie sourit timidement à Alice, c'était une approche timide, pas du tout assurée, maladroite, pas douée, mais... c'était tout de même une manière de rentrer dans une conversation du genre "amical", ou du moins... une tentative de lancer ce genre de conversation.


by Moses
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Alice de la Rivalière
Alice de la Rivalière
Rescapé
Mer 22 Mar - 22:15
Alice de la Rivalière
Après une journée d'école [PV Aimie] Entete12


Visiblement, Aimie avait déjà sa petite idée sur les aides qu’elles pourraient trouver. Alice se contenta d’hocher légèrement la tête lorsque son amie évoqua un certain David. Alice ne le connaissait que peu ; tout comme elle connaissait un peu tout le monde, sans pour autant compter tout le clan parmi ses intimes. Elle était quelqu’un de sociable et de poli, donc elle était amenée à parler avec quasiment tout le monde, au gré d’un couloir. Du coup, ils avaient déjà dû s’échanger les politesses d’usage… mais la jeune fille n’était pas vraiment allée plus loin.

- Ok, allons-y tout à l’heure alors.

Alice ne savait pas trop si c’était une bonne idée d’en parler tout de suite à David, mais elle se pliait à la décision d’Aimie. C’est vrai que, dans un sens, il leur serait utile pour les préparatifs. Mais d’un autre côté, c’était peut-être utile de laisser murir cette idée et de noter déjà quelques trucs, avant de lui en parler. Alice ne connaissait pas assez l’homme en question pour estimer ses réactions mais elle faisait entièrement confiance à Aimie.

Et du coup, le projet était mis de côté pour le moment. Mais vraiment complètement de côté, puisqu’Aimie suggéra que les deux jeunes filles pourraient apprendre à se connaître. C’est vrai, qu’au fond, elle ne savait pas grand-chose d’Amie, mais ça ne l’empêchait pas de l’adorer.

Alice eut un petit air amusé. En général, on commençait par ça, avant de monter des projets fous, mais bon. Le peu qu’elles savaient l’une de l’autre leur avait permis de voir qu’elles étaient sur la même longueur d’onde et c’était comme si elles se connaissaient depuis toujours sans pour autant pouvoir dire grand-chose l’une sur l’autre.

Aimie n’avait pas l’air à l’aise et elle avouait ne pas savoir par où commencer dans les présentations. Alice sourit, d’un sourire rassurant, pour l’aider à se détendre et pour lui faire comprendre, au cas où, que son air amusé n’était en aucun cas une forme de moquerie.

- Bah faut dire aussi qu’en général, on apprend à connaître les gens sur la durée, sans forcément se dire « tiens, faisons connaissance ! ». Trouver des questions pertinentes n’est pas évident.

Elle revoyait certaines soirées où elle s’était retrouvée à meubler des conversations sans intérêt avec un voisin car l’ambiance ne permettait pas de s’amuser tout en parlant de manière totalement désinhibée. Ce n’était pas très agréable… Enfin, elle avait connu pire, comme cette fameuse soirée de « speed dating amical » imaginée par une amie. Ca avait été d’un ennui profond. En y repensant, Alice en venait à se dire qu’elle était cruche, cette fille.

Mais ici, c’était très différent. Même si elle ne voyait pas l’intérêt de partir dans un échange de question au raz des pâquerettes pour apprendre à connaître Aimie, elle avait vraiment envie d’en savoir plus sur elle. Elle s’en sentait extrêmement proche et avait envie de partager encore beaucoup plus de choses avec elle.

- Et puis, de toute façon, on va pas juste se poser des questions l’une l’autre, c’est pas très agréable ; et ça mène à rien. C’est dans la conversation qu’on apprend à se connaître. La preuve, tout à l’heure, quand on parlait de notre projet, on a déjà commencé.

Elle gratifia son amie d’un clin d’œil. C’est vrai ; elle en avait plus appris sur Aimie en quelques heures que depuis qu’elle avait rejoint les Humanistes.

- Du coup, on laisse de côté les prétextes à questions comme le jeu de la bouteille ou les parties endiablées d’action ou vérité… non pas que c’est nul, des fois c’est marrant, mais on n’est pas assez nombreuses, à deux c’est vite lourd.

En évoquant ces jeux, elle ne put s’empêcher de repenser, avec un petit sourire en coin, à une monumentale partie d’action ou vérité avec un groupe d’amis, où son frère avait sans doute été terriblement gêné. Mais qu’est-ce que ça avait été drôle, sur le coup !

- Donc, autant se lancer directement, et tout à l'heure, tu viens dans ma chambre et on papote encore toute la nuit !

Enfin, toute la nuit ou presque. Parce qu’elle devrait être fraîche, quand même, le lendemain, pour s’occuper des petites boules d’énergie à qui elle avait plein de choses à enseigner.

Et là, dans l’immédiat, il suffisait de repérer un détail qui lancerait la conversation ; et elle ne cesserait plus avant des heures. C’était souvent le cas, ça lui avait fait le coup bien plus d’une fois… il n’y avait pas de raison que cette fois ça soit différent.

Elles avaient déjà bien parlé de Disney. Ce n'était peut-être pas le moment de revenir dessus car même si on n'en fait pas le tour en une seule soirée, autant partir sur autre chose.

- Du coup, pour commencer, si tu me parlais de David ? En plus, ça me permettrait de le cerner un peu mieux si on doit coopérer sur ce projet.

Elle sourit chaleureusement et, attentive à ce qu’allait répondre son amie, porta une fourchetée de ratatouille à sa bouche.
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Dim 26 Mar - 13:20
Aimie Evans



D'accord on fait comme ça !
Aimie & Alice

Aimie regarda alors Alice lui expliquer comment s'y prendre et ce qu'il fallait éviter de faire. Elle n'avait tellement pas l'habitude de tout ça, qu'elle avait presque l'impression de recevoir un cours et elle ne se vexait pas du tout. Aimie sourit timidement en lui disant alors :

-Je vois... je vais essayer de faire ça naturellement... Pour être franche je ne suis pas habituée à avoir des amies, j'en ai eu qu'une et.. en fait ! Tu me fais penser à elle... Fanny aussi avait le don pour prendre les choses en main avec un entrain déstabilisant...

Aimie eut un sourire un peu plus franc à cette idée, peut-être qu'elle était faite pour avoir des amies de ce genre, des amies complétaient sa timidité et son manque de contrôle dans ce domaine. Elle mangea quelques fourchettes pour tout de même avancer dans son repas et lui dit :

-David est venu pour moi dans le clan... Je l'ai rencontré lors d'une expédition, c'était un vieux loup solitaire à ce moment. Il traitait les hommes du clan qui essayaient de le convaincre à venir et puis d'un coup il m'a vu et a lancé "je vais où elle ira !"... je dois t'avouer que sur le coup j'avais peur que ce soit un truc malsain... mais il m'a expliqué plus tard quand il a remarqué que j'avais peur de lui. En réalité je lui faisais penser à sa femme décédée dans toute cette catastrophe et elle avait toujours rêvée d'avoir une fille, mais sa santé ne lui permettait pas... donc je lui faisais penser à la fille qu'ils auraient eu, s'ils l'auraient pu.

La jeune femme sourit à cette idée. C'était gentil dans le fond et triste en même temps. Aimie mangea un petit peu, son assiette commençait à refroidir et  reprit alors tranquillement :

-Depuis, il veille sur moi... Au début, je le laissais faire par gentillesse, je ne voulais pas lui faire de la peine après tout ce qu'il avait traversé. Après tout il aidait sa femme dans sa lute contre un cancer récurant et ensuite il a dû la tuer de ses mains car elle s'est transformé peu de temps après le début de l'épidémie... Mais au final, j'ai fini par m'attacher vraiment à lui et j'avoue qu'avec le temps, je n'ai eu aucun mal à le considérer comme un père. C'est même assez rassurant dans le fond.

La jeune femme sourit à Alice, elle savait que certaines personnes ne comprenaient pas Aimie et David. Mais elle espérait que sa nouvelle amie comprendrait mieux que les autres. Elle se remit à manger et posa naturellement à Alice :

-Et toi ? Tu as une attache ici autre qu'une simple connaissance ?


by Moses
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Alice de la Rivalière
Alice de la Rivalière
Rescapé
Dim 26 Mar - 23:16
Alice de la Rivalière
Après une journée d'école [PV Aimie] Entete12


Alice eut un sourire doux quand Aimie lui parla de Fanny. Mais au fond de sa petite tête, elle se demandait comment Aimie avait pu n’avoir qu’une seule amie. Alice était quelqu’un qui allait très facilement vers les gens, qui avait beaucoup d’assurance et elle avait toujours été très entourée. C’était quelque chose de normal pour elle. Et puis, Aimie était si agréable, comme fille… c’était inconcevable de l’imaginer sans amie.

Le sujet fut rapidement éludé et Aimie répondit à sa demande de lui parler de David. Elle hocha légèrement la tête tandis que son amie parlait. C’était une relation assez inhabituelle, sans doute, mais après tout, pourquoi pas… Alice n’y voyait rien de malsain, tant que ça ne déviait pas. Et visiblement, ça ne déviait pas. Alors Alice était contente pour Aimie. Elle gratifia son amie d’un sourire chaleureux en hochant légèrement la tête.

- C’est bien. Je comprends mieux pourquoi tu as tout de suite pensé à lui.

Alice n’avait jamais vécu ce genre de relation et cela ne faisait donc pas écho à quelque chose de vécu, mais elle l’acceptait et la comprenait quand même un peu. Et puis surtout, elle estimait que c’était une bonne chose, surtout dans une situation comme celle-ci, d’avoir des attaches fortes.

Alice aussi avait des attaches. Même si elles étaient différentes. Elle hocha légèrement la tête en réponse à son amie, termina une bouchée de ratatouilles – elle n’allait pas parler la bouche pleine, quand même ! – et répondit :

- Des attaches d’avant, ou des liens tissés une fois au lycée ?

Alice balaya sa propre question d’un geste de la main. Elle était un peu sans intérêt, puisque la réponse était la même dans les deux cas : Alice avait sympathisé avec beaucoup de monde, et elle avait retrouvé ici des personnes qu’elle avait connues avant.

- Il y a un peu des deux en fait. C’est important, je trouve, de tisser des liens, avec beaucoup de monde. Des liens plus ou moins forts, bien sûr. J’essaye d’être sympa avec tout le monde, de parler un peu avec tout le monde autant que possible. Après, c’est sur, il y a des personnes dont je suis plus proches. Surtout des personnes que j’ai connues avant d’arriver ici. Massial était mon voisin. On était tout le temps ensemble…

Elle ferma un instant les yeux, des souvenirs remontant à la surface. Elle se revoyait, vautrée sur le canapé à siroter une bière en bavardant avec Massial et en balançant des coussins à la tête de Georges, pendant que Daniel jouait à son jeu vidéo. Ce temps de l’insouciance était si loin ; leur petit groupe comptait à présent deux disparus… Elle soupira légèrement.

- J’ai l’impression que ça fait une éternité...

Elle laissa passer quelques instants, terminant la dernière fourchetée de son assiette. Une certaine neutralité émanait d’elle. Elle n’avait pas l’air abattue, elle n’avait pas l’air joyeuse. Forcément, repenser au passé, avant l’épidémie, ça fait encore plus prendre conscience de la dureté de la situation actuelle. Mais en même temps, les souvenirs étaient importants, et c’était agréable de les évoquer.

- Et puis, y’a les autres aussi… Lili, Théo, Malo… Même BenJ, mais ça, ne lui dis pas, il deviendrait encore plus lourd qu’il n’est déjà, cet idiot !! … Et puis, il y a toi aussi, surtout maintenant. J’ai l’impression de te connaître depuis des années !

Elle sourit chaleureusement.
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Ven 31 Mar - 22:34
Aimie Evans



Ah bon ? Massial ?
Aimie et Alice

Aimie mangeait tranquillement son assiette tandis qu'elle écoutait son amie parlait. Elle fut surprise d'apprendre que Massial était son voisin et qu'ils se connaissaient depuis un moment. Elle commençait à bien connaître ce dernier et il ne lui avait encore parlé d'Alice... en même temps.. il s'agissait de Massial, ce n'était pas facile d'obtenir quelque chose de lui. Le mieux était de gagner sa confiance et d'attendre que les choses viennent d'elles-mêmes. Le silence d'Alice entre Massial et les autres prénoms intriguait Aimie. Elle resta silencieuse un petit moment, la laissant s'exprimer, puis Alice parla d'elle si gentiment d'elle, Aimie ne put retenir un sourire accompagné d'une petite réponse :

-Oh... c'est vraiment gentil ! J'avoue que moi aussi je me sens à l'aise avec toi et ça me fait toujours plaisir de parler avec toi que ce soit pour le travail... ou comme maintenant.

Elle termina son assiette et reposa ses couverts, Aimie regarda quelques instants Alice, elle était tiraillée par sa curiosité depuis le petit silence. A moins qu'elle avait juste pensé à ses souvenirs de l'époque où ils étaient voisins... La meilleure solution était donc de lui demander, mais Aimie décida que ce n'était peut-être pas le bon endroit pour poser des questions,ça pouvait être privé. La jeune femme se leva en disant :

-On débarrasse notre plateau et on peut aller prendre un peu l'air... ça pourrait nous faire du bien de s'installer un peu dans la cour dans un coin tranquille et parler un peu.

La jeune femme sourit et alla débarrasser son plateau, puis se dirigea dehors. Une fois dans un coin tranquille, pour éviter que les autres ne puissent les entendre si ça partait vers des sujets plus personnels. L'air frais lui faisait du bien, elle ferma un peu les yeux et s'avouera la légère brise qui lui caressait la peau. Puis son regard se Alice, elle lui sourit, pesant le pour et le contre, puis finit par se lancer :

-J'apprécie beaucoup Massial, j'avoue que... j'aime bien quand il râle et me grogne après, ça m'amuse et j'ai l'impression d'être un minimum importante... Il faut nous voir parler et débattre lors des conseils, ça peut durer longtemps quand on est d'un avis différent. Même s'il est un peu grincheux et distant, je me suis attachée à lui... mais en amitié... je me demandais si... enfin... comme il parle peu de toi, je me demandais... si... il y a un truc entre vous ? Je veux dire... c'est juste un bon ami ? Ou il y a plus ?

Aimie se sentait gênée d'aborder ce sujet, en fait... elle avait mis naturellement les pieds dans le plat dans un sujet typiquement féminin : les garçons. Pour équilibrer les choses, elle décida alors de confier à Alice quelque chose qu'elle n'avait dit à personne :

-Je voulais savoir, car... je crois qu'un garçon me plaît et je ne suis sûre de moi. C'est un peu flou, je n'ai pas l'habitude pour être franche je n'ai jamais été en couple.


by Moses
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Alice de la Rivalière
Alice de la Rivalière
Rescapé
Lun 3 Avr - 21:40
Alice de la Rivalière
Après une journée d'école [PV Aimie] Entete12


Ainsi, Aimie appréciait beaucoup Massial elle aussi. Elle se sentait importante à ses côtés… Alice sourit légèrement, pensive. Ca, c’était bien Massial. Par contre, penser en premier à Massial qui grogne et râle… son ancien voisin avait bien changé. Enfin… qui n’aurait pas changé dans une telle situation ? Ca se comprenait, même si ça peinait un peu Alice. Quand elle le voyait, ou quand elle parlait de lui, elle ne pouvait pas s’empêcher de le revoir tel qu’il était à l’époque. Adorable, gentil, serviable, amusant tellement agréable. Il avait su se rendre rapidement indispensable.

Aimie avait-elle un petit faible pour lui ? Vu comment elle en parlait, ça n’aurait pas été étonnant. Alice ne savait pas trop comment prendre la nouvelle. D’un côté, elle était contente parce que son amie lui dévoilait quelque chose de très personnel, et puis elle était contente pour Aimie, parce que Massial était quelqu’un de super. Elle n’aurait pas pu mieux tomber. Mais en même temps, elle avait l’impression que quelque chose s’effondrait, sans trop pouvoir mettre le doigt dessus… Et quand Aimie précisa qu’elle s’était attachée à lui « juste en amitié », Alice fronça les sourcils. Ils auraient pourtant fait un couple adorable tous les deux ; mais tant mieux !

- Massial et moi ? On était juste voisins… Dire qu’on était juste amis, c’est assez réducteur mais non, on n’a jamais été ensemble si c’est ça que tu veux savoir.

Elle rit légèrement. Ils n’avaient jamais été en couple, mais ils avaient vécu quelque chose de très fort, notamment pendant le temps où ils étaient voisins. Ce n’était pas une simple relation amicale ordinaire, comme avec plein d’autres, c’était plus fort. C’était comme si elle l’avait toujours connu, il faisait partie de sa vie. Pas vraiment comme un frère. Plus comme un… Elle ne savait pas vraiment ; elle n’arrivait pas à mettre un mot dessus, mais c’était une relation extrêmement forte et extrêmement importante à ses yeux.

Elle aurait pu développer, mais Aimie justifia ses questions en avouant qu’elle était amoureuse d’un garçon. Alice ne put s’empêcher, un instant, de s’imaginer qu’il s’agissait finalement de Massial. Pourquoi ces questions sinon ? Pourquoi l’avoir interrogé sur son ancien voisin et pas sur les autres qu’elle avait cités ? Et pourquoi, au fond d’elle, était-elle un peu dérangée par cette idée ?

Sautant sur l’occasion pour cesser de parler d’elle et pour obtenir des informations, elle demanda, l’air de rien mais tout de même assez énergiquement :

- Ah oui ?? C’est qui ?! Je le connais ??

Puis elle secoua mentalement la tête, enregistrant les autres paroles de la jeune fille. Ainsi, Aimie était une éternelle célibataire ? Bizarre, elle était pourtant une jeune fille adorable, craquante, mignonne. Sans arrière pensée, évidemment. Son amie devait avoir du succès auprès des garçons. Sans doute trop timide pour oser se mettre en couple avec un garçon sans être réellement sûre de ses propres sentiments et de ceux du garçon en question. Elle en connaissait, des filles comme ça. Et elle était un peu peinée pour elles.

Bon, nouvelle mission : Cupidon ! Alice avait pris sa décision : si l’élu du cœur d’Aimie était un garçon bien, ferait en sorte de les réunir. Et si finalement il ne la méritait pas, s’il se montrait odieux, elle lui ferait regretter d’avoir survécu aux catastrophes qui ont secoué le monde…
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Mer 5 Avr - 18:32
Aimie Evans



Confidences
Aimie & Alice

Aimie observa Alice toujours aussi curieuse, elle semblait légèrement nostalgique. Du coup elle essaya de s'imaginer Massial, se demandant s'il avait changé et que c'était quelque chose qui manquait à Alice. Elle allait demander à Alice quelque chose quand celle-ci sembla brise d'une soudaine envie d'interroger Aimie. Elle vira au rouge écarlate en baissant la tête et bredouilla alors :

-J-je... je ne suis pas très sûre... j-j'ai... c'est compliqué... j'étais trop timide avant pour aller vers les gens et je n'avais jamais eu d'amie avant, alors imagine un petit ami... c'est... p-pas facile à comprendre pour moi...

La jeune femme se rappela alors comment elle avait réagi quand elle avait 15 ans et que le neveu de son voisin qui était en vacance chez lui, l'avait salué d'un clin d'œil en l'appelant "ma jolie"... Aimie s'était sauvée en courant chez elle, le visage tout rouge. Rien de plus, rien de moins... une réaction incontrôlable. Elle sentit son ventre se noua et expliqua alors :

-C'est bizarre et nouveau pour moi, quand il est là, mes pensées s'égarent et je ne sais plus vraiment bien penser. Je le fixe et je ne parviens à savoir quoi en penser... Il est gentil avec moi, puis il est du genre protecteur, je me sens bien quand il est là. Quand je le vois je me sens toute joyeuse et... et... il est mignon en plus... mais du coup j'ignore si j'ai vraiment des sentiments ou... si c'est juste une grande amitié...

Aimie sourit en songeant à lui, ils se connaissaient depuis pas très longtemps. Il avait cet air sur de lui et d'aventurier... Elle repensa à leur rencontre. Au fond d'elle-même elle le savait et l'avait deviné que la première fois qu'il lui avait parlé, ce n'était pas simplement pour être aimable avec une fille paumée et dans une situation fâcheuse. Cela se voyait qu'elle était une humaniste et elle pensait que c'était ça qui l'avait intéressé sur le coup, se rapprocher de son clan... mais... il est revenu la voir et voulait l'emmener en expédition. Cela signifiait peut-être quelque chose... Aimie se rendit compte qu'elle avait laissé Alice dans le flou sur l'identité de la personne dont elle parlait et rajouta :

-Il s'appelle Anton... C'est un solitaire. Il vient de temps avec son chien. Tu sais le gros chien qui joue avec les enfants quand il est là ? Bah c'est le sien... Je ne sais pas si tu vois qui c'est...

Aimie haussa les épaules et joua nerveusement avec le bas de son maillot. Elle se confiait comme ça que très rarement. Apparemment Alice parvenait à la mettre suffisamment en confiance pour s'ouvrir un peu. Aimie sourit à son amie en lui demanda alors avec curiosité :

-Oh fait... il était comment Massial avant tout ça ? Je suis curieuse d'en apprendre un peu plus sur lui... je lui demanderai bien, mais je n'ose pas l'embêter avec ça.


by Moses
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Alice de la Rivalière
Alice de la Rivalière
Rescapé
Ven 14 Avr - 14:03
Alice de la Rivalière
Après une journée d'école [PV Aimie] Entete12


C’était trop chou ! Aimie s’était lancée dans les confidences sentimentales, mais elle semblait toute gênée. Alice sourit gentiment à son amie pour l’encourager à continuer ses explications et son sourire se fit de plus en plus doux au rythme de la description que faisait Aimie du garçon en question. Evidemment que c’était tous les symptômes de l’amour ! Et puis, de toute façon, si elle se posait la question, c’était forcément que ce n’était pas que de l’amitié…

C’était trop bien ! Alice était très friande de ce genre d’histoire ; et puis, quoi de mieux que la naissance d’une romance pour insuffler encore un peu plus d’espoir dans ce monde qui en avait bien besoin ? Alors Alice était de très bonne humeur.

Elle se revoyait, quand elle était adolescente, parler garçons en cachette avec une amie, toutes les deux assises sur le lit de l’amie en question, un mug de chocolat chaud dans les mains. Heureusement que ses parents n’en avaient jamais rien su, ils n’auraient pas approuvé cette « attitude dévergondée qui ne seyait pas à une jeune fille de bonne famille ». Heureusement que Daniel était là pour la couvrir ; c’était si facile de l’entraîner partout, de lui faire faire tout ce qu’elle voulait. Malgré ce qu’elle pouvait en penser à l’époque, c’était le bon temps, tout ça. L’adolescence, l’insouciance… Bien loin du climat actuel.

Alice eut un petit sourire amusé, absolument pas moqueur, quand Aimie conclut sa description par une nouvelle interrogation sur ses propres sentiments. Le regard pétillant, elle attrapa chaleureusement le bras de son amie, se rapprochant un peu d’elle par la même occasion, et l’invitant à en dire davantage sur le garçon en question.

C’était donc le dénommé Anton qui faisait battre son cœur. Anton… Elle l’avait peut-être  déjà aperçu, mais elle ne lui avait jamais parlé. Elle n’en avait pas eu l’occasion. Elle avait déjà vu son chien, par contre. Lorsqu’elle voyait les enfants jouer avec, elle s’arrangeait pour ne pas être trop loin ; c’était toujours mieux de garder un œil sur situation. Et puis, comment ne pas craquer devant une grosse bête comme ça ? Alice adorait les animaux. Si elle n’en avait pas eu, une fois son indépendance gagnée grâce à son déménagement à Paris, c’était seulement parce que l’appartement était trop petit…

- Je vois, en gros.. ‘fin, je lui ai jamais vraiment parlé. Tu me le présenteras à l’occasion !

Elle sourit gentiment. Comme ça, elle pourrait se faire une meilleure idée de ce garçon… et les pousser l’un vers l’autre si ça lui semblait être une bonne chose. Aaaah c’était trop bien ! La mission Cupidon était bien partie.

Aimie changea de sujet, interrogeant Alice sur Massial. Voulait-elle cesser de parler d’Anton ? Peut-être. L’essentiel avait été dit, et les détails sur lesquels revenir avaient plutôt leur place dans un endroit plus tranquille, à l’abri des oreilles indiscrètes, dans l’intimité d’une chambre par exemple. Car c’était évident qu’Alice reviendrait sur le sujet « Anton » dès qu’elle en aurait l’occasion.

- Massial ? C’était… le voisin idéal. Super serviable, toujours disponible, gentil, drôle… Franchement, on aurait pas pu rêver mieux. Il n’est pas resté très longtemps dans l’immeuble, malheureusement. Mais tant qu’il était là, c’était super sympa. En fait, on était un peu comme une grande famille… A se rendre service les uns les autres, à passer du temps ensemble, même sans avoir grand-chose à se dire. Des fois, on se retrouvait juste pour réviser les partiels, donc tu imagines les conversations… Mais c’était bien, on n’était pas seuls et on se soutenait moralement. Et puis, ne serait-ce que pour tout ce qui était du bricolage, c’était pas Dany qui aurait pu m’être utile !

Elle rit en se souvenant de cette douche catastrophique, un soir. Elle ne s’y connaissait pas assez pour savoir exactement ce qui s’était produit d’un point de vue technique. Ce qu’elle savait, c’était que, alors qu’elle se rinçait, l’eau s’était mise à gicler de partout, que sa salle de bain était devenu le décor d’un film apocalyptique et qu’elle s’était retrouvée tout savonneuse, en serviette, à essayer d’arrêter l’eau. Heureusement que Massial avait pu venir jeter un coup d’œil…

Ouais, vraiment, ces deux appartements les avaient rapprochés, et ils étaient devenus une famille. Même Georges, malgré les cris et les menaces de coups de chaussures.
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Jeu 20 Avr - 19:29
Aimie Evans



Papotage
Aimie & Alice

Alice lui dit alors simplement, qu’elle aimerait bien qu’elle lui présente. La jeune femme regarda son amie avec hésitation. Non seulement elle redoutait qu’elle lui parle de son béguin, mais en plus… Elle avait peur qu’Anton préfère une fille comme Alice. Bien que dans le fond, elle savait qu’Alice ne serait certainement pas du genre à faire ce genre de choses à des amies. Mais c’était juste, que lui, il aimait bien les filles, un peu trop même, beaucoup de rumeurs allaient bon train sur lui à la citadelle, « Anton le Don Juan » ou même « Anton le coureur de jupons ». Pourquoi a-t-il fallu qu'Aimie s’amourache d’un tel homme ? Malgré tout, elle finit par lui dire :

-D’accord, la prochaine fois qu’il vient, je vais te le présenter si tu es au lycée.

Elle faisait confiance à son amie. C’était le but de l’amitié, non ? Aimie avait toujours eu une confiance aveugle pour Fanny, qui avait été sa seule et unique amie. Donc elle en déduisait qu’elle devait aussi apprendre à faire confiance aux personnes avec qui elle se liait à présent. Puis avec un peu de chance Alice pourrait lui ouvrir un peu les yeux sur tout ça, elle semblait plus habituée qu’elle. Car de ce côté-là, Aimie était très loin de briller et de comprendre.

Puis Alice lui parla alors de Massial, lui expliqua comme il était, comment ils se sont connus et tout. Aimie avait du mal à imaginer un Massial tout gentil et serviable, à présent il était si… distant, prudent, méfiant et observateur. Une personne qui avait bien changé avec l’apocalypse. Mais d’un côté qui n’avait pas changé ? Aimie se disait que s’il y avait eu attirance auparavant, un tel changement devait bouleverser ça. La jeune sourit à son amie en lui disant alors :

-Il a bien changé… mais… moi je l’ai connu ainsi et j’ai appris à apprécier qui il est. Cela me fait vraiment bizarre de l’imaginer autrement que le Massial de aujourd’hui…

Un homme passa et fit un clin d’œil à Alice et continua son chemin, Aimie ne le connaissait pas vraiment, elle savait juste que certains le trouvaient un peu lourd. Apparemment son amie ne le laissait pas du tout indifférent. Elle regarda Alice en lui disant alors avec un sourire presque taquin sur les lèvres :

-Tu as succès d’après ce que je vois, tu as l’air de lui plaire.

Aimie ne savait pas quoi dire de plus et ne savait pas trop vers quel sujet se diriger, après tout elles n’étaient pas vraiment dans un coin à l’abri des oreilles, donc c’était compliqué pour oser se lancer sur des sujets plus… Intimes et personnels. Aimie lui demanda alors :

-Hum… ça te plairait qu’on aille dans ma chambre ou la tienne ? On pourra parler plus librement…


by Moses
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Alice de la Rivalière
Alice de la Rivalière
Rescapé
Dim 7 Mai - 16:19
Alice de la Rivalière
Après une journée d'école [PV Aimie] Entete12


Les deux jeunes filles parlaient de Massial ; et c’était vrai qu’Aimie devait trouver bizarre le portrait qu’Alice en avait dépeint. Le jeune homme avait changé, d’une certaine manière, même si Alice ne pouvait pas s’empêcher de le voir encore comme elle l’avait toujours connu. C’était logique alors que le cas soit similaire pour Aimie.

- Les gens changent, au moins un peu… et les circonstances n’aident pas à la frivolité. Mais je ne pense pas qu’on puisse changer radicalement pour autant…

Lui adressant un clin d’œil en la croisant, son Don Juan de tout à l’heure l’interrompit dans ses réflexions sur la nature humaine. Alice revint brutalement sur terre et leva les yeux au ciel. N’avait-il donc rien à faire de sa vie pour la croiser une fois de plus dans les couloirs ?

Alice tourna la tête vers Aimie quand elle émit le constat que la brunette ne laissait pas le garçon totalement indifférent. Alice haussa les épaules.

- Sans intérêt. Il s’accroche pour rien. Le pire, c’est qu’il sait très bien qu’il est lourd et qu’il n’y aura jamais rien entre nous…

Elle n’avait pas parlé avec agressivité et son ton laissait clairement entendre que, malgré tout, elle ne détestait pas ce garçon. Elle soupira légèrement. Heureusement pour lui qu’il avait des bons côtés, sinon Alice ne se serait pas contentée de l’ignorer et de calmer ses ardeurs quand il se montrait un peu trop collant. Ah ça non. Elle se serait fait une joie de lui mener la vie dure. Mais il était sympa ; alors ça le sauvait de longues heures de souffrances.

Aimie avait visiblement bien envie de bavarder. Et elle devait en être venue aux mêmes conclusions qu’Alice : dans ces couloirs où les oreilles indiscrètes pouvaient trainer, il n’était pas pratique de parler davantage de certains sujets. Rester modérée n’étant pas ce qu’il y avait de plus intéressant pour des papotages entre filles, Aimie suggéra d’aller directement dans une des deux chambres.

- Avec plaisir, viens dans ma chambre si tu veux ! Du coup, on ira voir David plus tard.

Ce n’était pas une question. Alice trouvait que ce n’était pas plus mal de reporter l’élaboration de leur plan car ça leur laisserait le temps de murir un peu leurs idées… Et surtout, force était de constater qu’un autre sujet de conversation avait pris le dessus sur leur projet : les garçons. Et quand deux filles en viennent à parler de garçons, il est bien difficile de leur remettre des idées plus sérieuses en tête. Surtout quand l’une des deux s’appelle Alice de la Rivalière.

La jeune fille entraîna son amie dans les couloirs en direction de sa chambre. Elle marchait avec assurance, gratifiant quelques personnes d’un sourire au passage. Au détour d’un couloir, elle croisa à nouveau Théo, occupé à parler avec sa nouvelle conquête. Alice eut un petit sourire en coin. Avec sa nouvelle coiffure, il semblait avoir gagné en assurance… c’était tant mieux ! En s’assurant que la jeune fille – de dos par rapport à elle – ne pourrait pas voir son geste, Alice adressa un petit signe de la main qu’on pouvait aisément traduire par « bravo » et un clin d’œil discret au jeune homme, tout en continuant sa route. Lorsqu’ils furent suffisamment loin pour que les personnes concernées ne puissent pas l’entendre, Alice chuchota à Aimie :

- Ca fait des semaines qu’il essaye de l’aborder et qu’il n’ose pas.

Et Alice continua sa route.
Et les jeunes filles arrivèrent enfin à destination.

Alice ouvrit la porte, dévoilant une jolie chambrette. Ca ne la dérangeait pas de dévoiler une partie de sa vie privée à Aimie.

La pièce n’était pas immense, mais tout y était bien agencé. Toutes ses affaires étaient soigneusement rangées. Des dessins d’enfants et quelques photographies agrémentaient un espace au-dessus du lit. Les dessins étaient signés par les élèves d’Alice. Les photographies remontaient à plus loin dans le temps. Alice était contente d’avoir pu en sauver quelques unes. L’une d’elle représentait son groupe d’amis. On y voyait Massial (qui semblait se retenir de rire) et Alice (concentrée sur son cadrage) entourés de trois autres jeunes hommes. L’un, avec une tête débile, faisait des oreilles d’âne à Alice avec ses doigts ; un brun à lunettes avait l’air un peu absent ; et le dernier – craquant à souhait – avait une bouille d’ange tellement exagérée qu'on sentait qu'il venait de faire une bêtise. Tout le monde était un peu serré – les joies des selfies – et Alice se demandait encore comment elle avait fait pour réussir à capter tous les visages sur son cliché. Mais elle avait tenu à le faire, lors d’une de leurs dernières soirées, pour garder ce souvenir sur son téléphone. Heureusement qu’elle l’avait imprimée… Une autre photo représentait Alice et des amies, en maillot de bain, à la plage. Il y avait également une bande de photos d’un photomaton représentant Alice et une autre jeune fille en train de faire des grimaces et des poses amusantes.

Désignant son lit – elles seraient mieux installées ici pour parler – Alice déposa son sac à portée de main, puis elle retira ses chaussures et s’assit en tailleur sur le lit.
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Lun 15 Mai - 21:24
Aimie Evans



Étrange sensation...
Aimie & Alice

Alice lui expliqua que l'homme avait juste un béguin à sens unique pour elle et que ça n'irait pas plus loin que ça. La jeune femme observa le jeune homme s'éloigner songeuse, comme c'était étrange tout ça. Quand Alice lui proposa d'aller dans sa chambre, Aimie répondit tout simplement et calmement :

-Oui, d'accord pas de soucis. Au pire, il vient souvent me voir, j'en parlerai tranquillement avec lui et je te tiendrai au courant de tout. Enfin, si ça te va, sinon je t'attendrait et on verra ça a deux.

Elle lui lança un sourire détendu et la suivit tranquillement dans les couloirs de l'établissement. Les deux filles croisèrent deux autres personnes et Alice fit signe à l'homme. Ce n'était pas un signe pour le saluer, on aurait plutôt dit qu'elle... l'encourageait ou le félicitait, du moins quelque chose comme ça. Aimie posa sur elle un regard curieux, mais son amie lui expliqua rapidement la petite situation une fois sûre d'être assez loin.  Ce qui une fois de plus laissa la demoiselle songeuse avec une étrange sensation. Elle n'avait jamais fait attention à ces côtés de la vie dans cet endroit, on aurait dit qu'ils essayaient de vivre comme autrefois, comme-ci rien n'avait changé... comme-ci ce qu'ils subissaient n'était pas assez fort pour changer cela.

Aimie se demandait si elle fonctionnait correctement, depuis qu'elle avait rejoint le groupe, jamais elle n'avait essayé de reprendre un minimum de normalité dans sa vie. Non, elle se battait pour son clan, quand elle n'enseignait pas, elle était dehors à aider. Le soir elle travaillait sur ses projets de classe ou alors sur ses rapports pour le conseil ou à chercher des idées pour améliorer les choses... Par exemple le nombre de boîtes de conserve, les stocks de munitions, la réserve de médicaments, tout ça lui semblait plus intéressant que les potins du lycée. Mais dans ce cas.. est-ce que ça faisait d'Aimie quelqu'un de pas normal ?

Elle sortit de ses pensées quand elles arrivèrent à la chambre d'Alice, la jeune femme sourit gentiment à Alice et rentra timidement dans sa chambre. Elle aussi avait une chambre assez conviviale, encore un point commun des deux filles. Aimie regarda timidement autour d'elle, son regard se posa sur ses photos et elle ne put s'empêcher de s'approcher pour y jeter un coup d'oeil. Alice contrairement à elle semblait avoir eu une vie sociale bien remplie, chose qu'elle avait conservé... Son regard se posa sur Massial et elle ne put s'empêcher de sourire légèrement en voyant son air.

Mais très vite, elle se remémora Fanny, fille qui avait tant bouleversé sa vie. Car il fallait l'admettre Aimie avait toujours été trop timide pour aller vers les autres et elle avait passé sa vie à se cacher derrière des livres. Fanny lui était tombée dessus, comme ça d'un coup, elle s'était installée en face d'elle en cours et lui avait dit "Alors toi ! Tu dégages quelque chose de spéciale, on va devenir inséparables toutes les deux !". Aimie, l'avait prise pour une folle, mais finalement ce fut le cas et elles ont même fini par partager une chambre d'étudiante. Chambre qui était tapissée de leurs aventures... Aimie soupire à voix haute en se tournant vers Alice :

-Il faut que je retourne à l'université récupérer des affaires à moi. J'avais caché une boîte avec plein de souvenirs et je les laissé en sûreté en attendant que je puisse aller la récupérer. Avec tout ce qui est arrivé, j'avoue que j'avais oublié, tes photos viennent de me le rappeler.

Aimie sourit à Alice et enleva ses chaussures, puis s'installa près de son amie. La jeune femme sourit à son amie, ne sachant pas quoi dire, elle lâcha ce qui lui passa par la tête :

-Elle est très jolie ta chambre.


by Moses
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Alice de la Rivalière
Alice de la Rivalière
Rescapé
Lun 15 Mai - 22:51
Alice de la Rivalière
Après une journée d'école [PV Aimie] Entete12


Alice laissa Aimie regarder la chambre et les photos. D’une certaine manière, Alice n’aurait pas été surprise si Aimie lui avait posé pas mal de questions sur ces dernières : elle aurait pu s’interroger sur les personnes présentes avec Alice, commenter l’attitude de Massial… D’ailleurs, quand Aimie prit la parole après avoir regardé les photos, Alice s’attendait à ce qu’Aimie en parle. Mais non. Elle fit un commentaire qui se rapprochait davantage d’une pensée émise à voix haute. Les pensées qui dérivent, ça arrive.

Alice n’en fut pas vexée ; le fait même qu’elle aurait pu en être vexée ne lui effleura même pas l’esprit. Elle ne cherchait pas à étaler sa vie devant Aimie et à être au centre de la conversation, mais juste à bavarder avec elle, en toute détente. Et puis, dire ainsi ce qui passait par la tête, c’était un signe aussi qu’on était à l’aise avec la personne.

Alice sourit gentiment à son amie et lui dit, sur un ton doux et confiant :

- Un jour, tu les retrouveras...

Les souvenirs, c’était important. Alice le savait. Elle le ressentait. Sinon, elle n’aurait pas accroché au mur des photos de sa vie d’avant et de ses proches (disparus ou non).

Aimie s’installa ; le silence s’installant également. Parler des photos inaccessibles pour le moment n’était sans doute pas ce qu’il y avait de plus joyeux, donc ce n’était pas plus mal de ne pas rester sur ce sujet. Le silence retomba l’espace d’un instant ; et fut brisé par Aimie qui déclara apprécier la chambre d’Alice.

La brunette sourit chaleureusement. Elle aussi, elle aimait bien sa chambre. C’était un endroit plaisant, un havre de paix, coupé de la dure réalité. Une jolie chambre simple de jeune fille bien dans sa peau, qui aurait eu sa place dans un appartement tout simple mais chaleureux quelques années plus tôt, avant que l’épidémie ne ravage le monde.

- Merci, je suis contente qu’elle te plaise. J’ai essayé d’en faire un endroit sympa… et surtout d’y faire revivre un peu de… d’avant, sans pour autant renier tout le bon des jours passés ici.

La conversation était devenue sérieuse. Alice n’avait pas de mal à parler de tous les sujets avec tout le monde, mais elle préférait quand même les sujets agréables. Cependant, elle était sincère et ça ne la dérangeait pas de parler de sa vision des choses avec Aimie. Une part d’elle-même était encore ancrée dans sa vie d’avant, une vie qu’elle chérissait et qu’elle aurait aimé retrouver ; mais cependant, elle ne regrettait pas certaines rencontres qu’elle avait faites depuis l’épidémie (sa rencontre avec Aimie par exemple), les bons moments passés et les rires partagés. Le contexte avait beau être terrible et terrifiant, Alice voulait en tirer le meilleur. Espérer au plus profond d’elle-même que le monde se relèverait de cette tragédie ne voulait pas dire bannir tout ce que l’épidémie avait apporté.

C’est pour ça que sa chambre affichait des reliques de toutes les époques. On y voyait des aspects agréables et positifs de sa vie, que ce soit avant ou après l’épidémie. Comme si l’épidémie n’avait pas été un fléau ravageant l’Humanité mais juste un aléa ordinaire d’une vie ordinaire. Comme si la vie au lycée Voltaire était une conséquence ordinaire d’un événement non moins ordinaire ; tout aussi banal que si Alice s’était installée sur un campus pour continuer ses études, par exemple. De toute façon, elle n’y pouvait rien ; alors autant vivre le présent le mieux possible, sans pour autant renier sa vie d’avant.

Son regard se posa un instant sur les photos. N’empêche, certaines choses lui manquaient… Elle secoua mentalement la tête pour se sortir de cette contemplation silencieuse avant d’être happée au loin par ses souvenirs. Puis elle sourit à Aimie, chaleureusement.

- A l’occasion, on ira récupérer tes souvenirs, si c’est possible. Alala, ça nous en fait des projets ; et tout ça en une seule soirée ! On va avoir des agendas de ministres, si ça continue ! On n’aura plus une minute à nous…

Que de projets évoqués en une soirée, en effet : projet de spectacle inspiré de Disney avec les enfants, projet de sortie pour récupérer le projecteur et les films, projet personnel d'enquête sur Anton pour la mission Cupidon… et maintenant, deuxième projet de sortie-récupération pour aller chercher les affaires d’Aimie…

Alice se laissa tomber en arrière, bras écarté, dans une exagération très théâtrale. Evidemment, qu’elle exagérait, ce n’étaient pas ces quelques petits projets qui allaient l’épuiser ainsi. Allongée sur le dos, les bras écartés tant que possible, sans avoir décroisé ses jambes, Alice pouffa légèrement.
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