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Cache-Cache(s) Ft. Sarrah.

 :: Paris :: Le XIème arrondissement :: Les rues et ruines
Alexandre Kher
Alexandre Kher
Rescapé
Mer 10 Oct - 5:15
Alexandre Kher
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ft. Sarrah
Alors qu'Alexandre est une nouvelle fois en train de mettre en place plusieurs caches dans Paris, il pourrait faire des rencontres plus qu'intéressantes lui permettant alors de se distraire un peu plus. Mais attention, chaque rencontre apporte son lot de surprises mais aussi d'inconvénients.
Cache-Cache(s)
Cache-Cache(s)


De lourds pas résonnaient dans la cage d’escaliers, le calme ambiant étant le catalyseur primaire de cette agression sonore. La personne qui en était à l’origine ne se pressait pas, descendant d’un pas nonchalant, marche après marche, en prenant son temps. Il était assez dur d’en distinguer l’auteur, plusieurs pièces de tissus -principalement des draps- ayant été clouées au mur, seuls quelques rayons de soleil ayant décidé de jouer en soliste avaient réussi à traverser cette muraille de coton. Par ces fins rayons, on pouvait apercevoir des brins de poussière virevolter çà et là à leur guise, dans une danse sans fin. 

Arrivé au pallier du premier étage, la personne se stoppa nette. Il porta la main à son dos et en sorti une machette d’un fourreau improvisé, le genre qu’on trouvait dans tout bon magasin de bricolage. Si vous voyez les dégâts que celle-ci fait sur un tronc d’arbre, imaginez sur un crâne en décomposition depuis plusieurs mois. Grâce à la lame de son arme, il se dégagea un petit angle de vue qui donnait en contre-bas en poussant légèrement le tissu pendu. 
Quelques infectés, rien d’infranchissable. Même s’il est vrai que rester sur ses gardes est le meilleur moyen de voir le soleil se lever un jour de plus, la plupart de ces charognes étaient plutôt du genre à se nourrir par opportunité. Certains, restaient là, assis toute la journée, attendant qu’un pauvre hère tombe dans leurs bras. C’était la dure loi de ce monde. 

Il continua son périple en descendant les dernières marches qu’il lui restait à franchir. En ouvrant doucement la massive porte en chêne, il passa la tête pour s’assurer que la voie était libre. Le changement de luminosité lui fît froncer les yeux quelques secondes, le temps de s’y habituer. Gauche, droite, rien. Une fois dehors, il referma la porte avec la même délicatesse utilisée pour l’ouvrir. S’assurant qu’il ne courait aucun risque, il posa son barda sur une vieille « clio 4 » abandonnée au milieu de la rue. Après quelques secondes de fouille, il en sorti un petit appareil photo polaroid et un feutre noir. Après avoir pris une rapide photo de la façade, il inscrivit alors l’adresse à l’arrière de celle-ci : 16 Rue Lacharrière, ok. 

Voyant qu’il commençait à attirer l’attention, il rassembla ses affaires, une fois le sac sur le dos et machette en main, il reprit sa route, en agitant la photographie prise à l’instant pour accélérer le processus de développement de celle-ci. Il n’avait pas vraiment de destination à rallier, il n’avait pas vraiment de chez lui en réalité. Il en a eu un par le passé. Il faisait même partie d’un groupe, c’est pour dire : Les Humanistes. 

Mais il n’a pas pu rester dans cette communauté après que… Enfin bref, peu importe, ce n’est pas très intéressant après tout de ressasser le passé comme ça. Néanmoins, il garde une assez bonne relation avec la plupart de ces membres malgré le fait qu’il n’en fasse plus partie. Et puis comme ça, il peut aller où il veut, non ? La liberté quoi. 
D’ailleurs c’est marrant, lui qui est originaire du sud de la France, les seules fois où il a pu visiter la Capitale, c’était pendant la marche des morts. Quelle ironie. C’est plus tellement la meilleure époque pour du tourisme.
Les minutes avaient beau passer, le décor, lui, se suivait et se ressemblait. Ruines, ruines, zombies, zombies, ruines, zombies et… Ruines ! C’était déprimant, ça oui. Les minutes devinrent des heures, et le jeune continuait de marcher, encore et toujours, sans but, se laissant guider par ses envies -et par les rues infestées de morts-vivants. - Il remontait le boulevard Voltaire depuis quelques minutes et avait déjà franchis le « Bataclan » depuis un bon petit moment déjà, qu’il décida de faire une pause. 
Il n’avait pas bu depuis des heures et ce genre de petit trajet était plutôt éprouvant quand il fallait escalader, se faufiler et déplacer des choses. De plus, aujourd’hui il faisait beau et malgré la légère brise qui soufflait par petite rafale de temps en. Il attrapa sa bouteille et en bu une gorgée et il s’en versa un peu sur la tête, faisant ainsi tomber sa température corporelle. 

Alors qu’il était prêt pour se remettre en route, quelque chose attira son attention un peu plus loin. Quelque chose bougeait au niveau d’Oberkampf, mais impossible pour lui de dire ce qu’il en était. Il attrapa son arme fermement par le manche de celle-ci et s’approcha discrètement de la bouche de métro, véritable piège mortel de nos jours. D’un pas léger, il leva sa machette pour parer à toute éventualité et surtout pour être le premier à frapper. S’approchant à pas de loups, il arriva devant l’entrée du métro… Et rien. 
Quoi ? Oui, oui, rien, nada, que dalle. La tension retomba d’un coup, c’est alors qu’une ombre se jeta sur Alexandre. Le jeune homme ne pu retenir un petit cri de surprise et son pied butant contre la première marche des escaliers, il tomba en arrière. Sur le dos, il pencha sa tête sur le côté pour ne voire rien d’autre qu’un chat, l’épiant à quelques mètres de lui.

- Et beh alors, le chat ? Tu n’as pas honte de me faire peur comme ça ? Lui lança le militaire. J’aurais pu te transformer en gigot, t’es au courant de ça ? Pour seule réponse, le chat lui feula dessus et s’en alla à toute vitesse. Et en plus tu t’en vas comme ça… Ce n’est pas comme si… je…

C’est alors que l’ex-soldat senti une pression sur sa botte. En reposant son regard sur l’escalier, un groupe d’infecté commençait à monter religieusement les marches, n’ayant pu avoir à manger quelques minutes plus tôt, il pouvait à présent se rabattre sur une cible beaucoup plus grosse. Alex attrapa alors son arme, mais il se rendit vite compte que dans sa position, l’allonge n’était pas nécessaire pour atteindre le crâne de l’infecté. 

Il décocha alors un coup vif dans le poignet de celui-ci qui se décrocha sans grande difficulté du reste du corps. Sans doute sous l’effet de l’adrénaline, le jeune se leva d’un bond, reculant de quelques pas, la main désincarnée de la créature toujours accrochée à sa botte. 
Depuis l’obscurité du métro, vestibule des enfers, le danger guette. Il allait affronter ce qui lui faisait le plus de peine en ce monde, ceux qui n’avaient pas eût la chance de mourir ou plutôt ceux qui ont eût la malchance de revenir.
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Sarrah
Sarrah
Survivant
Ven 9 Nov - 21:15
Sarrah

ft. Alexandre Kher

ft. Sarrah

「 Cache-cache(s). 」



L’air froid et sec du petit matin me saisit délicieusement.




Inspiration.

Expiration.

L’impression de me réveiller.

Le picotement familier de la brise sur le bout de mes doigts nus.

Le début d’engourdissement de mon visage offert aux éléments, à cette aube claire et rougeoyante.

Pas de doute, l’hiver approche.

Un sourire aux lèvres, je m’extirpe des galeries de la Citadelle et de leur air vicié.

Un pas, deux pas.

La lourdeur de mon sac de randonnée me semble étrangement réconfortante.

Ca y est. Enfin. J’y suis.

Trouver des planques dans tous Paris.

Tel est mon objectif.

La première étape de mon plan.


Celui de ma fuite.







Trouvée !



Le premier endroit qui me semblait le plus approprié, le plus accessible tout en restant discret. Observant les lents ballets des feuilles mortes à travers la fenêtre de cet appartement du deuxième étage, je mâchonne un bout de viande séchée. C’est vraiment dégueulasse. Mais je me force. Il faut que je reprenne du poids, des forces.

Dans trois mois maximum, tout doit être fin prêt. Mes caches bien réparties dans tout Paris avec des provisions, des vêtements, de quoi survivre les premiers temps sans avoir peur de tout laisser si je dois fuir. Je vais fuir. J’en ai la certitude surtout après ce que je vais faire. Stupide, inconscient, mais j’en ai rien à foutre. Je le ferai. Parce que je l’ai promis. Parce que je veux me venger. Parce que je veux leur faire un putain de pied de nez à tous ces enculés qui se prennent pour des dieux.

La Citadelle n’est rien de plus qu’un cloaque qui finira par imploser sous les luttes intestines de ses décideurs. Un cloaque où je me sens aussi seule et étrangère qu’à mon arrivée en son sein. Combien de temps déjà ? Presque quatre ans… Quatre putain d’années. La plus dure étant celle en cours… En tant que garde, j’en ai vu des choses et ça ne s’améliore pas. Chaque jour, l’insécurité s’y fait de plus en plus présente, les bagarres, les vols, la présence de mercenaires… Sans parler du racket, de la corruption, des viols et des corps sans vie qui remontent à la surface. Le monde de Shade, le monde souterrain, ne cesse de développer un peu plus son influence sur les galeries supérieures. Personne ne fait rien. Et ceux qui trinquent sont ceux qui possèdent le moins.

Je bouillonne. Encore. Toujours. Ma rage sagement nichée au creux de mon ventre me réchauffe. Encore. Toujours. Ma colère est revenue. L'injustice et l'amertume que j'observe, que je vis tous les jours l'alimente. Son foyer, encore rougeoyant il y a quelques semaines, brûlait férocement tel un brasier. Me donnait de la force. M'obligeait à me mettre en mouvement. À avancer. Comme avant.

Mais ce n'était pas vrai. Les retours en arrière sont impossibles. Rien n'était comme avant. Rien ne le serait plus. Ce passage chez les Humaniste m'avait fait du bien. Être avec Massial m'avait fait du bien. Ce qui c'était passé, ce qui c'était dit m'avait donné une nouvelle perspective. Pas de nouveaux buts. Pas de sens à mon existence, mais une autre vision. Je pouvais m'en créer un, en trouver un. Ailleurs. Hors de la Citadelle et de ses guerres intestines. De ses luttes de pouvoir sans queue ni tête.

Ne plus craindre le moindre faux pas. Ne plus avoir peur de me retrouver embourbée dans un marais de faux-semblants, de secrets et d'horreur. Ne se soucier que de ce que je mangerai le jour même, de surveiller les mouvements des infectés, d'éviter les quelques inconnus de passage. Ça ne serait pas facile. Ça serait dur, harassant, dangereux. Mais je serais libre. Du moins, une partie de moi le croyait. L'autre partie soufflait à mon épaule que ça ne serait pas aussi simple. Que disparaître dans la nature ne réglerait pas mes problèmes. Je n'allais pas faire peau neuve. Mon passé ne s’effacerait pas. Il allait me poursuivre. Me retrouver peut-être. Mais je ne me laisserais plus piéger. Ni entraîner dans les sales affaires des grands pontes de la Citadelle. C'était fini. Je ne voulais plus être un outil que l'on peut jeter, casser, sacrifier pour des conneries de l'Ancien Monde. C'était fini.

Apposant mon front contre la vitre sale, mâchonnant férocement ce bout de viande au goût de caoutchouc, j'observe la rue déserte en contrebas. Carcasses de voitures à moitié, désossées, envahies par des plantes voraces, ruines de bâtiments haussmanniens à demi-effondrés, infectés immobiles dans le lointain. Tel allait bientôt être mon quotidien. Et cette tranquillité… Si calme. Si rare à la Citadelle. Inquiétant. Troublant pour mes oreilles. Il allait falloir que je m'habitue.

Je restais ainsi, à l'affût du moindre bruit, du moindre changement dans ce paysage désolé pendant encore quelques minutes. Essayant de rester concentrée sans pour autant réussir à chasser mes pensées vagabondes. Il y avait tant à faire et si peu de temps. Une nouvelle bourrasque balaya l'immeuble et fit légèrement tinter le verre abîmé de la fenêtre. Je frissonnais sous l'effet d'un vent invisible et décidais de me mettre au travail sans plus perdre de temps. D'autres endroits étaient à trouver dans d'autres recoins de Paris. Me retournant vers l'intérieur de l'appartement, je contemplais l'endroit. Les meubles étaient relativement bien conservés. Pas trace d'incendies, de pillages, de morts-vivants ou de vrais morts.

Un bon endroit. Pas de visites récentes au vu de l'épaisse couche de poussière. Un beau parquet ancien. Des myriades de cachettes possibles. La cheminée ? Trop évident. Dans un meuble ? Trop détonnant parmi toute cette poussière. Sous une latte de parquet caché par un meuble ? Trop compliqué et un peu cliché… Mon dévolu se porta sur le coin salon de la pièce. Un grand sofa séparait l'espace en deux zones distinctes. La table basse trônait devant l'écran plat au mur sur un tapis duveteux d'une jolie couleur bleu. Que faire, que faire. Facile d'accès, mais discret. Et si…

Une heure plus tard, j'étais de nouveau dehors. Je finissais de mettre un signe discret pour distinguer cet immeuble d'un autre quand un gros bruit métallique me tira de ma concentration. Je fis presque un bond en arrière tant je fus surprise. Scrutant mon environnement, une barre soucieuse sur mes traits, je tentais d'en trouver la source. Le calme si parfait de cette rue ne fut bientôt plus qu'un vague souvenir. Des gémissements vaguement humains montèrent alors de tous les côtés. Merde ! Merde merde merde !

Ne me faisant pas prier, mon barda déjà sur le dos, je finis à toute vitesse ma tâche avant de filer. Déjà les morts-debouts à l'horizon se mouvaient, leurs faces et membres grotesques n'ayant plus qu'un seul objectif : se nourrir de la source de ce bruit. Allongeant un peu plus mes longues foulées, je tachais de fuir en évitant un combat inutile. Et merde ! Un bloc d'infectés se trouvait devant moi. Là ! La ruelle ! M'y précipitant, je me retrouvais nez à nez avec une vieille infectée que j'éliminais sans perdre plus de temps. Sortant de la ruelle, je ralentis l'allure, sentant le danger s'éloigner. Il ne s'agissait plus de faire une erreur et de réveiller toute la populace de ce pâté de résidences. Un boulevard. Bon. Continuant ma progression en rase-motte, je ne mis pas longtemps à déboucher sur une petite place typiquement parisienne.

Des bruits de lutte. Me rapprochant silencieusement de la bouche de métro d'où provenait tout ce tintamarre, je vis un homme brun clair se battre contre une bande de zombies venant du souterrain. Et merde. Que faire ? Passer mon chemin et me tirer vite de là avant que d'autres rappliques ? Ou l'aider ? Geste oh combien stupide, mais…

Mais au début de l’épidémie, je n’aurais pas hésité à laisser Massial dehors. Dehors. À lutter seul. À mourir. Sans Eric, je ne l’aurais pas sauvé. Je l’aurais laissé. Quelle erreur… Quelle connerie. Quatre ans plus tard, pour rien au monde, j'abandonnerai Massial. Passerais-je encore mon chemin maintenant ?

Des grognements dans mon dos et le raclement immonde de chairs putréfiés contre le bitume ne me laissèrent pas le choix. Plus le temps des atermoiements, il fallait que …

Mais putain qu’est-ce que tu fous !” Soufflais-je éberluée.

Cet abruti descendait. Il descendait. Semblait vouloir s’enfoncer dans je ne sais quelle galerie du métro.

Dévalant les marches à sa suite, je tentais de le rattraper. L’obscurité du métro m’avala goulûment. Avidement. Le changement fut si brusque que je fus aveuglée. Prise dans mon élan, bras tendu, j’atteins une cible. Quelque chose. Une vague silhouette humaine qui se détache. Vivante ou morte ?

Vivant ou mort ?



Yeux écarquillés pour m’habituer à l’obscurité, je ne lâche pas ma prise. Seule lien tangible dans ces ténèbres étouffantes.



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