AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

 
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

 :: Hors du temps :: Archives Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Une rencontre inattendue... [Terminé !]

 :: Hors du temps :: Archives
Anonymous
Invité
Invité
Jeu 29 Déc - 2:05
Invité
Une rencontre inattendue... [Terminé !] 1483153416-new-canvasteddyju
Une rencontre inattendue...

Feat. Anton Pendragon






J'arrive maman !


La petite fille avait marché pendant un bon moment.
Le peu de gens qui avaient croisé son chemin ne faisaient pas attention à elle, trop occupé par leurs propres soucis.
Ses petites jambes lui faisaient mal et elle avait bien envie de s’arrêter un peu mais une seule pensée occupait son esprit.
Retrouver sa chère maman. Elle avait quitté son “abri” en fin de matinée et on était déjà assez avancé dans l’après-midi.
Elle avait fini les derniers biscuits secs qui restait dans son petit sac à dos lapin et continuait à marcher en regardant autour d’elle, son doudou abimé bien serré contre sa plate poitrine d’enfant. Il y avait de moins en moins de monde à présent, plus elle avançait et plus les bâtiments avaient l'air mal-en-point...s’était-elle perdue ?

Teddy respira en tremblant un peu. Maman devait savoir comment retourner dans leur cachette… oui, il fallait qu’elle la retrouve ! Son petit coeur s'emballa à cette pensée.
Un petit vent froid se leva, caressant son petit visage rougi par le climat frais, ébouriffant un peu ses cheveux bruns et fins.
Malgré toute sa volonté enfantine, au fond d’elle, elle ne savait que penser. Son esprit d’enfant ne savait pas comment réagir à la disparition de sa famille et au monde apocalyptique autour d’elle, alors il ne pouvait que se rattacher à de pauvres idées.

….Maman ne l’aurait pas abandonnée, elle avait été bien sage pourtant...non ?
La fillette continuait doucement sa route, en scrutant bien dans les ruines et allées à la trace d’un signe de sa très chère mère, élevant sa petite voix claire pour l’appeler.
Ses petits souliers soulevaient la poussière à chaque petit pas et son écharpe dansait doucement avec le souffle froid des nuages.
Maman était partie chercher quelque chose à manger ou de quoi avoir chaud la nuit et s’était perdue...oui. Ça devait être surement ça. ça devait être ça.

Même Lapinou était du même avis. Théodora s’arrêta un instant, ses petits pieds lui faisaient vraiment trop mal. Lapinou lui montra un petit rocher (?) un peu plus loin, un endroit parfait pour s'asseoir et se reposer un peu.
Il y avait pas de personnes “malades” ou de méchants messieurs et madames à l’horizon (tout du moins, elle n’en voyait pas), Teddy s’y installa donc.
Vous vous demandez sûrement si son petit lapin en peluche lui parlait vraiment n’est-ce pas ?
Laissez-moi vous affirmer que ce n’était qu’une vulgaire peluche abimée, mais les enfants ne sont-ils pas débordants d’imagination ?

Assise sur son petit morceau de béton froid, Teddy se frottait les yeux de fatigue.
Elle avait bien envie de faire une sieste malgré elle mais…elle avait peur.
Elle était toute seule, enfin pas vraiment seule puisque son doudou lui tenait compagnie mais...c’était à elle de veiller sur lui par le contraire.
Seule la pensée des monstres et “malades” qui pouvait se cacher dans le noir et attendre qu’elle dorme pour venir la manger toute crue suffisait à la tenir réveillé. Raison de plus pour retrouver Maman pas vrai ?
Et avec un peu de chance, Judy était avec elle aussi et pourrait recommencer à lui raconter de belles histoires.
Teddy se releva un peu tremblante et se remit en route...

J'entend un bruit ! c'est toi Maman ?  

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Jeu 29 Déc - 12:23
Invité
Le vent soufflait sur moi en rafales froides et sèches. Il faisait de plus en plus froid et les jours faisaient la course pour le coucher le plus tôt possible. Ce n’était pas agréable du tout, aussi j’enroulais mon écharpe  pour couvrir le bas de mon visage. Mais malgré cela, le vent s’infiltrait entre les mailles du tissu pour chasser la chaleur qui s’accumulait doucement. Téméraire semblait moins souffrir que moi, le bougre avait fait sa mue et son pelage d’hiver, bouffant et soyeux, lui tenait bien chaud :

- Maudit veinard, j’espère qu’on va tomber sur un chien sauvage.


Quand je lui parlais il me regardait toujours comme s’il me comprenait et des fois il me répondait par un petit jappement, comme là, et moi j’entendais :

«  Fallait naitre chien mon grand et je t’interdis de buter un chien, surtout si c’est une femelle ».
Vous devez certainement penser que je suis fou ? Vous seriez dans votre bon droit et je ne vous en voudrais pas. Oui je parle à mon chien et j’ai l’impression qu’il me répond. Mais je vie seul la plupart du temps, c’est toujours mieux que de parler seul, non ? Dans une certaine mesure il me comprend et ça, ce serait malhonnête de le nier. Lui et moi nous formons un duo complémentaire, efficace pour survivre et même vivre, dans un monde mort.
Je regardais le soleil descendre à l’ouest, la nuit allait bientôt tomber et le froid deviendrait encore plus pénétrant. Je devais vite trouver un endroit à l’abri des morts, des connards et du vent. Un appart’ au premier étage serait pas mal du tout. En plus j’étais susceptible de trouver à manger !

Les gens se concentraient souvent sur les rez de chaussée. Au bout de plusieurs minutes de recherche Je remarquais un petit immeuble à la porte intacte juste à côté d’un vieux magasin alimentaire. Il devait être probablement vide et de toute façon il était trop tard pour l’examiner. Je me concentrais sur un moyen d’ouvrir la porte.

Pendant que je faisais ça, mon bon ami poilu explora un peu la zone, c’était commun aussi je ne lui prêtais pas plus attention. Je réussis à forcer la serrure au bout d’un petit moment mais alors que j’allais rappeler la boule de poils, il aboya. Pas un de ces cris d’alarmes ou de menace qu’il peut faire lors d’une mauvaise rencontre, mais ce petit son de joie et de curiosité. J’y avais rarement le droit, mais le plus souvent c’était bon signe. Tant pis pour la porte… J’entrais dans le magasin et je cherchais où pouvait se cacher le téméraire bouvier. Il le tenait au bout du comptoir, au fond du magasin et remuait la queue comme un fou :

- Tu as trouvé quoi mon grand ?

Je me penchais par-dessus le meuble pour voir :

- Merde !

Vu ce que j’avais sous les yeux, c’était la seule réaction appropriée ! Une enfant portant  une belle écharpe rouge et un petit doudou tout mignon se tenait recroqueviller recouverte comme elle pouvait de vieux tissus pour se tenir chaud. Mais visiblement ce n’était pas une réussite. Quand Téméraire la poussa du bout du museau, elle ne réagit presque pas. Quand ce fut à mon tour de la toucher je vis qu’elle était gelée.

- Mon grand, tu viens de sauver une vie. Encore une fois ! Allez vient.

Je saisis la petite, très légère, trop même et je la déposai sur le dos de téméraire. C’était assez facile de la faire tenir, il suffisait de coincer ses pieds et mains dans le harnais. Nous n’allions pas loin de toute façon.

Une fois dans le hall que je venais de forcer, je choisis une porte du premier palier, heureusement fragile, et je l’ouvris à coup d’épaules. Une rapide inspection me dit que le lieu était sécurisé, bien ! Téméraire s’installa sur le canapé pendant que moi je condamnais la porte d’entrée. Quand je revins vers la petite, je la mise sur le canapé, dans une de mes couvertures et je donnais un ordre simple à Téméraire :

- Câline là, tiens-lui chaud.

Bon, la question était que devais-je faire de cette petite ? L’avoir sur le dos était hors de question… A ma connaissance, seuls les humanistes avaient encore des enfants. Enfin, les fils de jean aussi en avaient, mais ce sont des malades. Dans tous les cas, la réponse attendrait demain. Pour l’heure j’avais faim et froid. Mais coup de bol monstrueux, il y avait un feu à pétrole autonome dans l’appart. Je l’allumai et j’en profitai pour manger un bout. De temps à autre je me levais pour toucher le front de la petite. Elle se réchauffait doucement mais semblait exténuée. Depuis combien de temps était-elle seule ? Ses parents étaient morts ou l’avait-elle abandonnée ? J’avais déjà vu ça avant…

Trop de questions, pas assez de réponses. Je finis par m’endormir, l’arme sur les genoux. Le soleil nous apporterait des réponses bien assez tôt…
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Jeu 29 Déc - 19:50
Invité
Une rencontre inattendue... [Terminé !] 1483153416-new-canvasteddyju
Une rencontre inattendue...

Feat.Anton Pendragon






Zzzzzz


La fillette sortait lentement des bras de Morphée.

Elle était au chaud et couverte, la première chose qui lui traversa l'esprit fut que sa Maman était toujours avec elle et que toute sa journée de marche n'avait été qu’un rêve grotesque. Mais en y repensant… le souvenir du bruit qui l’avait effrayée et le magasin vide où elle s’était réfugiée avait l’air trop réel pour n’être qu’un mauvais songe.

Mais où était-elle à présent ? Elle se releva péniblement, toujours un peu endormie, et la première chose qui attira son attention fut la couverture brillante.

C’était joli, les rayons du soleil se reflétaient dessus et créaient des petites lumières sur le plafond et les murs derrière.
Mais...elle était à qui ? Ce n’était pas tout, il y avait quelque chose de vivant à ses côtés...c'était un chien qui la regardait en remuant la queue.

Prise par surprise, elle poussa un petit glapissement et sauta du canapé où elle avait été visiblement placée. Teddy était prise de panique, elle ne connaissait pas cet endroit, ni ce chien et puis elle ne trouvait pas son doudou ! ça ne disait rien de bon ! Et si on l’avait kidnappée ?!
Teddy ne put empêcher son coeur de battre à une vitesse folle alors qu’elle s'emmêlait les pieds dans son flux d’émotions soudain et s’aplatit comme une crêpe en face d’un...grand monsieur qu’elle ne connaissait pas non plus.

Ses petits yeux se posèrent sur l’arme à feu que tenait le grand gaillard et se figea.
Elle ne savait pas réellement ce qu’était une arme mais elle savait que ce n'était pas pour faire de jolies choses et ça ne calmait pas son affolement.

Il se passa d’ailleurs quelques minutes avant qu’elle ne prenne la fuite derrière un fauteuil déchiré pour s’y cacher, non sans pleurer comme n’importe quel autre enfant de son âge dans une telle situation.
De plus, le chien lui faisait aussi peur, elle n’en avait jamais vu avant et trouvait que ça ressemblait un peu au grand méchant loup dans son livre d’images en peu plus petit.
Depuis sa cachette, la fillette fixait l’homme de ses yeux mouillé en reniflant.

Qu’allait-elle faire maintenant ?? Allait-il lui faire mal ? Ou pire…..la manger avec son petit loup ??


Au secours !

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Jeu 29 Déc - 23:19
Invité
Le feu à pétrole avait bien réchauffé la pièce, au point que j’avais enlevé mon manteau au milieu de la nuit. C’était très agréable de dormir dans une douce chaleur comme celle-ci. J’en oublierais presque que dehors on est menacé par toute la putain de création ! Pour le moment, il n’y avait que moi, Téméraire et cette petite boule de cheveux noirs et d’écharpe rouge. C’est mignon quand ça dort les enfants.

Ouais, quand ça dort ! Pas quand ça hurle de peur et que ça vous réveille d’une façon aussi brutale. Pour une gamine sur la voie de l’hypothermie, elle avait bien récupéré depuis la veille. Elle se retrouva à mes pieds, me regardant avec ses petits yeux brillant avant de brailler et de se planquer derrière un fauteuil. Téméraire semblait septique devant la réaction de la petite. Peut-être n’avait-elle jamais vu de chien de sa vie ? Bon, dans ce cas, il faudrait peut-être la rassurer sur le fait que c’était juste une grosse peluche noir, blanche et marron :

- Téméraire, au sol, coucher et pas bouger.

Il m’obéit sans faire d’histoires et s’aplatit autant qu’il pouvait. De cette façon il serait surement moins « impressionnant ». Bon, la petite maintenant, il  fallait qu’elle n’ait pas trop peur de moi. Je déposais mon fusil dans un coin et je me débarrassais aussi de mes couteaux. Merde, son doudou ? Je le lui avais pas donné hier soir. Ah oui, il était sur le sac lapin, ça devrait la calmer un peu ? Si ? Je lui montrais Téméraire du doigt.

- Ne pleures pas, regarde le, il ne bougera pas. C’est un très gentil chien, c’est la première fois que tu en vois un ?

Je m’approchais, presque accroupi d’elle et très lentement, il ne fallait pas la faire fuir encore. Elle semblait vraiment terrorisée la pauvre… je réussis à m’approcher d’elle assez pour être à une longueur de bras, un peu plus peut-être. J’avais son doudou dans la main et je lui tendis :

- Tiens, je crois qu’il a besoin de toi. Dis-moi comment il s’appelle. Et toi, c’est quoi ton petit nom ?

Aucune réponse… Bon, le doudou semblait avoir déridée un peu la petite fille. C’était déjà un début, peut-être que je devrais commencer par me présenter avant, enfin, nous présenter :

- Excuse-moi de t’avoir fait peur. Téméraire t’a trouvé hier soir alors que tu dormais. Tu étais toute froide, alors j’ai voulu t’aider. Je m’appelle Anton.

Que dire et faire après lui avoir dit ça ? Je devais la laisser dans son coin ou alors la trainer de force ? Ce n’était pas évident de comprendre un enfant. Note pour plus tard, demander conseil à un des humanistes. Bon, la faire sortir par la force serait contreproductif. J’ai rappelé Téméraire auprès de moi et j’ai commencé à faire à manger. J’avais une boite de raviolis au bœuf que ne demandait rien de moins que de se faire dévorer. Je me suis dit que ça serait une bonne idée pour la faire sortir de son trou. J’avais aussi une arme secrète dans ma manche. Une tablette de chocolat encore tout à fait comestible. J’aimerais autant éviter de l’utiliser mais au pire.

Bien vite, un fumet appétissant se répandit dans la pièce. J’avais  beau bien me débrouiller, bien plus que la plupart des gens, la viande était une denrée relativement rare. J’en avais l’eau à la bouche et je voyais une boule de poils noirs s’agiter à côté de moi. Ahah, lui aussi avait senti ça ! J’eu soudain une idée et une envie ! Je me précipitai sur Téméraire et je me mis à chahuter avec lui. Il se mit sur le dos  et fit le chiot, ça c’était adorable. Personne ne pouvait résister à ce spectacle réjouissant. Quand j’eu fini, une assiette atterrit devant le canidé et une autre attendait sagement que la petite fille sorte de sa cachette :

- Tu vois, c’est un gros doudou, sauf que lui il mange et que tu peux te promener dessus. Viens avant que ce soit froid.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Ven 30 Déc - 12:56
Invité
Une rencontre inattendue... [Terminé !] 1483153416-new-canvasteddyju
Une rencontre inattendue...

Feat.Anton Pendragon






Merci Mr.Fauteuil !


Ne sachant que faire, Teddy se contenta d’observer l’inconnu et sa bête, cachée derrière le fauteuil crasseux.

Elle se demandait comment il allait la dévorer, son imagination l’emportant une nouvelle fois dans des péripéties dignes d’un conte de Charles Perrault, quant à sa grande surprise, l’homme ordonna un ordre au petit loup et celui-ci se coucha au sol.
Il avait l’air moins effrayant de cette manière mais ce n’était pas suffisant pour insuffler confiance à la petite fille. Ses yeux gris se posèrent sur l’homme, lui adressant un regard craintif et peu sûr.
Il était beaucoup plus grand qu’elle, de sa vision il ressemblait à un géant, un géant avec des objets qui faisait des gros bobos et un petit loup !
Et puis, les géants ça mange les enfants !

Accroupie derrière le meuble en piteux état, Teddy n’osait pas bouger d’un cil.

Elle ne le quittait toujours pas des yeux tandis qu’il se débarrassait de ses armes.
Teddy déglutit en voyant les couteaux. Juste le fait de les regarder suffisait à la faire frissonner.
Elle n'aimait pas les couteaux, ça lui rappelait la fois où, avec sa soeur, elle avait joué avec celui de sa maman avant qu’il soit perdu. Judy s’était fait une grosse blessure et il y avait eu du sang partout.
D’ailleurs, elle avait aussi pleuré cette fois-là et elle s'était même caché les yeux avec ses mains pour ne pas voir le carnage. Leur maman avait accouru, le visage paniqué lorsqu’elle vit le sang et ses deux filles en pleurent. L’histoire c’est fini avec un bandage et une punition au coin pour les deux demoiselles.

Une fois fini, le géant se retournait vers elle en pointant son index vers la bête poilue.

"Ne pleures pas, regarde le, il ne bougera pas. C’est un très gentil chien, c’est la première fois que tu en vois un ?"

Un chien ? ce n'était pas un loup alors… Teddy n’avait jamais vu de chien avant mais si sa soeur ne lui avait pas menti, ils avaient un chien avant que Théodora ne vienne au monde et il était très gentil.
Il était mort de vieillesse par contre, vu que c’était le chien de leur père. La fillette posa son regard sur le canidé tout en sortant un peu sa tête pour mieux le regarder.
Il ne ressemblait pas aux chiens de son livre d’images, il était beaucoup plus gros et imposant selon la vision de la petite. Mais après quelques instants, elle admit qu’il n'avait pas l’air méchant.
Cependant hors de question pour elle de l’approcher pour le moment, on ne savait jamais…(elle avait encore peu peur !)
Teddy détacha ses yeux de l’animal pour les poser sur le géant qui s'approchait tout doucement, l’arrachant à ses pensées.
Elle se recroquevilla un peu plus sur elle-même et son ne visage affichait clairement qu’elle avait envie de s’enfuir à nouveau, mais après un vif petit coup d’oeil autour d’elle, la petite fille s'aperçut qu'il y avait pas d'autres cachettes convenables. Sur le qui vive, elle retourna son visage vers l’homme qui était à présent très proche d’elle.
Elle retenait son souffle et ferma les yeux, se préparant à recevoir un coup ou un autre geste douloureux…

"Tiens, je crois qu’il a besoin de toi. Dis-moi comment il s’appelle. Et toi, c’est quoi ton petit nom ?"

Elle ouvrit doucement ses paupières et reconnu son très chez lapin en peluche dans les grandes mains du monsieur.
Elle tendit un bras tremblant et attrapa lentement son doudou en regardant l’adulte dans les yeux, ses petites lèvres tremblotantes close n’osant pas répondre à la question.
Le fait d’avoir Lapinou auprès d’elle lui procura un sentiment d’apaisement naissant, elle le serra contre elle tout en gardant le géant dans son champ de vision.

"Excuse-moi de t’avoir fait peur. Téméraire t’a trouvé hier soir alors que tu dormais. Tu étais toute froide, alors j’ai voulu t’aider. Je m’appelle Anton."

Donc ce grand monsieur se prénommait Anton . Il avait voulu l’aider . C’est vrai qu'hier, il faisait très froid et qu'ici il faisait bien plus chaud.
C’était donc un gentil géant avec un gentil chien . La petite attendit qu’il s’éloigne pour mieux étudier les alentours. Ils se trouvaient dans un salon qui avait dû en voir beaucoup au vu de l’état de certains meubles.
Un tapis déchiré au sol, les fenêtres sales, certaines avec un ou deux carreaux cassé, décorée de rideaux délavés et en aussi mauvais état que M. Tapis.

Le plancher en bois synthétique avait perdu sa prestance sous les saletés et les traces de godasses en tous genres, en fait à y regarder de plus près, cet endroit était aussi délabré que les autres appartements encore debout à Paris. Il y avait mieux mais il y avait aussi pire. Teddy fut détourné de sa contemplation par une odeur…ma foi appétissante, une odeur qui réjouit l’estomac vide de la jeune enfant.
De la nourriture chaude et au fumet qui vous mettait l’eau à la bouche. La petite fille regardait Anton cuisiner avec fascination et les yeux un peu brillants.
Son chien avait l’air aussi content de sentir cette bonne odeur car il sautillait auprès de son maître en remuant la queue, ce qui fit un peu rire Teddy.
Rire qui était étouffé par Lapinou, vu que la fillette se cachait à moitié sur sa tête molle et pelucheuse. Ses tremblements avaient cessé et l’odeur des raviolis combinés avec celle de sa peluche l’avait calmée, lui induisant un sentiment de sécurité. Cependant, elle ne put s’empêcher de sursauter légèrement lorsque Anton se mit à chahuter avec son animal. C’était assez soudain et la petite fille ne s’y attendait pas, elle se cachait un peu plus, disparaissant derrière le fauteuil.

Lapinou lui disait qu’il ne fallait pas s’en faire et que les deux avaient l'air assez gentil, Teddy ressortie un peu sa tête pour voir le chien sur le dos et prendre une pose toute mignonne. C’est vrai que vu comme ça, il ne faisait pas très peur. Il était même un peu amusant.
Assise en tailleur, sa petite robe en lin lui couvrant les genoux, elle regardait les deux s’affairer et finit par fixer l'assiette posée en sa direction. Son estomac émit un petit gargouillement et sa petite langue se promena le long de sa lèvre inférieure.
On pouvait voir un éclat d’envie dans ses petits yeux gris.

"Tu vois, c’est un gros doudou, sauf que lui il mange et que tu peux te promener dessus. Viens avant que ce soit froid."

La petite fille leva ses yeux brillants vers le gentil monsieur.
L’assiette était pour elle . Timidement, elle sortit entièrement mais resta près du fauteuil, encore peu sûre d’elle. Le chien rigolo se délectait de son repas et en avait pleins la truffe.
Il était trop occupé à manger pour remarquer l’amusement naissant de la brunette. Teddy s’approcha un peu plus, l’odeur accompagnée de la vision du plat lui donnait encore plus envie. Ça se comprend quand on savait que la petite ne mangeait que de maigres denrées comme des biscuits secs, des petits pois à l’eau et des pauvres sardines à l’huile quand elle avait de la chance.
Elle avançait à quatre pattes, le doudou dans un bras. Elle s’arrêta à mi-distance entre l’assiette et sa cachette, hésitante sur les bords. Après avoir regardé Anton le gentil (?) géant, elle se cacha le visage dans sa peluche comme pour rassembler un semblant de courage.

“B-bonjour…”

Elle leva un petit visage timide et rouge, avec un soupçon de crainte dans la voix.

“T-tu...vas pas me m-manger toute crue ?”

On pouvait voir ses yeux un peu vitreux parcourir le visage mal rasé d’Anton.

J'ai peur...

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Ven 30 Déc - 18:39
Invité
Comme à chaque fois qu’on mange un plat en sauce, Téméraire s’en mettait partout. Son poitrail blanc et sa truffe était recouverts de sauce tomate. J’allais encore devoir le trainer dans une salle de bain pour le laver comme je pouvais. Ce serait un grand moment tient ! J’avais un œil sur la petite fille, elle s’approchait doucement de nous. Ahah ! Visiblement le piège de la nourriture avait marché, enfin ce n’est guère étonnant quand j’ai vu ce que contenait son petit sac. Quelques gâteaux secs, presque pas d’eau… De plus, elle n’avait pas de couverture, rien ! Pour moi ça voulait dire deux choses : elle n’était pas seule depuis longtemps et qu’elle était vraiment une veinarde.

Téméraire fini son assiette à la vitesse de l’éclaire et lorgna avec envie celle de la petite. Mes pensées m’accaparant, je lui laissais la fin de la mienne. Finalement, l’enfant parla d’une petite voix douce et encore un peu marquée par la peur. Sa question me fit rire doucement et je dis :

- Non, je ne vais pas te manger toute crue. Ne t’inquiète pas, la seule chose que j’aime manger c’est du chocolat.

En disant ça, je sortais ma petite tablette et j’en cassais un morceau pour l’enfourner. Je n’en avais pas vraiment envie, mais il y avait difficilement plus fédérateur que le chocolat pour les enfants. Enfin dans mon souvenir du moins… Je tendis une petite fourchette pour qu’elle puisse manger à son aise :

- Si tu manges tous les raviolis, je te donnerais du chocolat. Tu as eu très froid cette nuit, ton corps à besoin de beaucoup manger. Fais-moi donc plaisir et viens t’installer. Tu as soif aussi ? Tu veux boire un jus de fruit ?

J’avais une petite canette de jus de pomme, périmée depuis quelques années. Mais bon, à cet âge on ne se préoccupe pas de ça. Je m’approchais doucement pour lui poser à côté de son assiette. Bien ! En espérant que ce soit assez pour la dérider sinon je ne voyais plus quoi faire.
- Quand tu auras finie de manger, il va falloir nettoyer ce souillon de Téméraire. Regarde, il a de la sauce partout. Je compte sur toi pour manger plus proprement.

Pendant que la petite se remplissait la panse, je pensais à un autre problème. Quand j’aurais gagné sa confiance j’en ferais quoi ? Autant pour elle que pour moi ce serait suicidaire de voyager ensemble. Plus j’y pensais, plus la meilleure solution serait de l’amener aux humanistes. Elle serait en sécurité, j’avais cru comprendre qu’il y avait en plus d’autres enfants de son âge. C’était difficile de faire mieux, mais il y avait deux inconvénients majeurs

1) Le lycée voltaire était très loin
2) Il restait à convaincre la petite qu’elle devait y aller.

Je respirais un grand coup et je vis qu’elle avait enfin mangée. Elle serait plus encline à me répondre peut-être maintenant ? Je me penchai légèrement en avant pour la regarder à son niveau. Oui elle avait bonne mine elle aussi avec de la sauce tomate sur le nez. Heureusement que je lui avais dit d’être propre :

- Tu as de la sauce le museau toi aussi petite souillonne. Dis-moi, tu veux bien me dire comment tu t’appelles ? Et ta maman, ton papa ? Sais-tu où ils sont ?

Faites qu’elle ne les a pas vus mourir, ça risquerait de contrarier mon plan pour la conduire aux humanistes. Car oui j’avais subitement eu une idée…

-Alors ? tu as mérité ton chocolat ou pas ?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Sam 31 Déc - 2:12
Invité
Une rencontre inattendue... [Terminé !] 1483153416-new-canvasteddyju
Une rencontre inattendue...

Feat.Anton Pendragon






J'aime pas le chocolat !

M. Géant fut visiblement amusé par sa question, il eut un petit rire avant de lui répondre qu’il n’allait pas la manger et qu’il préférait le chocolat.

Une fois, alors que leur maman était sortie pour aller chercher à manger, sa soeur et elle avait trouvé par chance une barre chocolatée.
Elle était petit et assez dure (Il faisait froid à cette période) et les deux petites avaient décidé de vite la manger avant que leur mère ne revienne. Elle en gardait un souvenir amer et un peu sucré, pour tout dire elle n'avait pas spécialement aimé, mais la réponse du grand monsieur et son attitude la firent sourire un peu.

Après un dernier regard en direction du chien glouton, elle s’approcha complètement pour faire face à son assiette, toujours à quatre pattes.
La fillette s’installa en tailleur et tendit une petite main pour attraper la fourchette que lui tendait le gentil Anton. Celle-ci était un peu grande pour ses mains, elle ouvrit grand les yeux en l’observant.

C’était une bien jolie fourchette pour Teddy, un tantinet lourde soit mais propre et pas abimé. D’habitude elle mangeait avec une petite cuillère mais elle l’avait oublié là où elle se cachait avec maman.
Elle l’aimait bien sa cuillère, allait-elle pouvoir la retrouver quand elle rentrera avec sa mère ? L’air un peu triste, elle posa soigneusement son doudou près d’elle.

“Merci  monsieur..”

Elle plongea sa fourchette dans les raviolis avec quand même un peu de peine au vu de la taille inappropriée du couvert. La petite fille souleva une petite portion de nourriture et gonfla un peu ses joues rougies pour souffler doucement sur sa bouchée afin de la refroidir.

"Si tu manges tous les raviolis, je te donnerais du chocolat. Tu as eu très froid cette nuit, ton corps à besoin de beaucoup manger. Fais-moi donc plaisir et viens t’installer. Tu as soif aussi ? Tu veux boire un jus de fruit ?"

La petite leva son visage vers lui et lui fit un petit sourire, la fourchette toujours levée alors qu’il lui posait une canette de jus de pomme juste à l’endroit où on plaçait normalement son verre d’eau.
Mais elle ne répondit pas, encore un peu timide. Elle se contenta de se rapprocher un tout petit peu et mit enfin sa fourchette en bouche.

Mon Dieu que ça faisait du bien de manger ! Teddy avait de la peine à mâcher avant d’avaler tellement c’était bon.
Les raviolis étaient fourrés à la viande de boeuf et la sauce tomate était un peu épicée, un délice !
Elle eut tôt fait d’avaler sa bouchée qu’elle en enfournait une autre. Dommage que Maman et Judy n’étaient pas là pour en manger, peut-être qu’elle pourrait demander à Anton si elle pouvait en garder un peu pour elles.
Pour un géant, il était bien gentil d’ailleurs, c’était trop bon !
Toute contente de manger un “vrai” repas, elle se dandinait un peu sur place en fredonnant intérieurement une comptine, à nouveau dans son petit monde.

“Quand tu auras finie de manger, il va falloir nettoyer ce souillon de Téméraire. Regarde, il a de la sauce partout. Je compte sur toi pour manger plus proprement”.

Teddy leva les yeux vers le chien alors que le gentil monsieur finissait sa phrase. Elle pouffa un peu en regardant l’animal lécher les assiettes.

“Il s’appelle Téméraire ? ça veut dire quoi ce mot ?”

Elle était petite et malheureusement, elle ne connaissait pas encore tous les mots difficile des grands.
La fillette se remit à la dégustation de son plat, non sans souffler sur ses bouchée quand elles étaient trop chaude.
Pendant son repas, elle pensait à sa situation actuelle.
Mais où était bien passée sa maman ?? Elle commençait à beaucoup lui manquer, peut-être que ce gentil géant savait où elle était, c’était un grand monsieur et les grands avait toujours réponses à tout ! Oh, il fallait qu’elle raconte à maman qu’elle avait un chien, un vrai !
Ah oui et aussi qu’elle avait dormi dans une belle couverture brillante comme une princesse !
La fourchette était assez compliqué à manipuler, Teddy s’en mit un peu partout (surtout parce qu’elle était absorbé par ses pensées qu’autre choses) heureusement pour elle, sa robe n’était pas trop tachée, c’était plus son visage qui était victime de la sauce tomate.

Son assiette se vida en un rien de temps, il faisait déjà beau dehors. Si le contexte avait-été différent, ils auraient pu entendre la jolie mélodies des oiseaux gazouillant en cette matinée ensoleillée.
Mais malheureusement, ils étaient tout les deux bien loin de cet époque, à présent si on tendait suffisamment les oreilles, on pouvait les entendre au loin. Mais Teddy ne les entendait pas, trop occupée à se lécher les mains pour les débarrasser de la sauce rouge et délicieuse, la tête pleine d’insouciances.
Une fois ses mains “propre” elle regarda la canette et la saisit à deux mains pour l’examiner. C’était une jolie canette verte avec des pommes dessinée.
Cependant Teddy ne savait pas l’ouvrir, elle avait beau essayé ses petits ongles lui faisait mal lorsqu’elle tentait de tirer sur la languette. La fillette reposa la canette devant son assiette, n’osant plus continuer de peur de voir ses petits ongles tomber, on ne savait jamais après tout !

”Tu as de la sauce le museau toi aussi petite souillonne. Dis-moi, tu veux bien me dire comment tu t’appelles ? Et ta maman, ton papa ? Sais-tu où ils sont ?”

Elle quittait la contemplation de la canette de jus de fruit pour regarder Anton, il s’était abaissée à sa hauteur et la regardait avec un sourire gentil. Honteuse, elle porta ses mains sur son nez pour enlever le reste de sauce.

“P-pardon monsieur…”

Après avoir essuyé son nez sur sa manche (bravo), elle reprit Lapinou dans ses bras et poussa son assiette vide vers les autres pour voir “Téméraire” faire la vaisselle.

“ Je m’appelle Teddy...Papa il est plus là mais il va revenir, c’est Judy qui dit ça…...Maman, elle est perdue alors Lapinou et moi on va la trouver !”

Elle brandit son doudou comme pour affirmer ses dires, la peluche suivait mollement chaque mouvement qu’elle effectuait avec ses bras. Elle finit par la ramener contre elle pour lui faire un gros câlinou et reporta son attention sur Anton.

“Monsieur Géant ? Tu as vu maman toi ?”

Elle pointa ensuite les armes déposées au fond de la pièces.

“Pourquoi tu as des choses qui font bobos ?”

C'est pas gentil de faire bobo M.Géant...

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Sam 31 Déc - 19:18
Invité
Bien, elle était encore persuadée que ses parents étaient vivants. Ce serait beaucoup plus simple de la convaincre d’aller chez les humanistes. Une fois là-bas, je leur faisais confiance pour trouver un moyen de la faire rester et de lui faire comprendre que sa famille était probablement morte. Vous pensez que je suis probablement cynique en disant ça ? J’aide une enfant, le cynisme aurait été de la tuer pour abréger ses souffrances ! Non, mais je n’y aie pas pensé à lui tirer dessus. Je ne suis pas un monstre. Oui, je veux m’en débarrasser, mais j’aimerais autant le faire en couplant ça à une bonne action.

Mon glouton de chien profita pour « faire la vaisselle » pendant que je reprenais la canette des mains de Teddy pour lui ouvrir. Par contre je me demandais comment expliquer le nom de Téméraire à une enfant de 5 ans :

- - Hé bien, j’ai appelé Téméraire comme ça car il est très courageux ! C’est mon meilleur ami et mon doudou.

Ce n'était pas si compliqué que ça au final. Le dit doudou avait fini de manger et s’approchait maintenant de Teddy pour la sentir. Il était d’un naturel curieux et amical, même pour un chien de sa race. Il s’allongea juste à portée de bras de Teddy et fit sa tête de « caresse-moi ! »

- - Teddy, je ne sais pas où est ta maman. Non, mais si tu veux, je peux la chercher pour toi. Je suis un monsieur qui explore tout le temps. En plus Téméraire il peut retrouver n’importe qui ! Je le sais, je l’ai entrainé pour ça. Il me suffira de savoir à qui ressemble ta maman et d’avoir quelque chose qui sent comme elle pour la retrouver vite.

Ce n’était techniquement pas un mensonge, mais les probabilités empiriques jouaient en la défaveur d’une fin heureuse. Si je retrouvais, Si, ses parents, ce serait probablement sous la forme de mangeur de chair humaine. Je n’allais pas lui dire ça cependant, ce serait trop dur pour elle.

- - Ton lapinou et toi êtes très courageux Teddy, mais tu restes une petite fille. C’est très dangereux dehors, tu as des méchants hommes et des méchantes femmes qui voudront te faire du mal.

Si je lui montrais mon fusil ? Certes ce n’était pas de son âge et elle en aurait peur, mais de nos jours, c’était un élément essentiel. Autant qu’elle apprenne le maximum quand elle était jeune. Bon, au pire, elle ne pourrait pas aller bien loin si elle voulait s’enfuir. Je me levai pour prendre mon fusil et lui montrer :

- - C’est un fusil Mas 36. Il fait de gros bobo sur les gens sur qui je tire. Mais c’est pour me défendre contre les méchants et les malades. Jamais je ne m’en sers pour faire du mal volontairement, je m'en sert que pour me protéger et protéger mon chien et les gens comme toi.

C’est techniquement vrai ça aussi. Je n’ai pas utilisé mon arme contre un être humain en étant attaquant depuis cette fois au chalet. Je sentais que je devais développer un peu pour la rassurer :

- - C’est avec son aide que je vais aller chercher tes parents quand tu seras à l’abri. Il est très dangereux pour toi de te promener dans la rue. Je connais un endroit où tu pourras être bien et en sécurité le temps que je trouve ta maman et ton papa.

Je reposais le fusil sur le côté, pour le moment ce n’était pas lui que Teddy devait apprendre à connaitre mais Téméraire. Elle allait probablement passer un long moment sur son dos, il fallait qu’elle lui fasse confiance.
- Teddy, je voudrais que tu fasses quelques chose pour moi si je t’aide. Je veux que tu fasses des caresses et un câlin à Téméraire. Tu veux bien essayer ?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Lun 2 Jan - 12:36
Invité
Une rencontre inattendue... [Terminé !] 1483153416-new-canvasteddyju
Une rencontre inattendue...

Feat. Anton Pendragon






Le gentil géant


Teddy était assise là, en tailleur, le ventre bien remplis.

Elle observait cet homme qui l’avait sauvée du froid alors qu’il lui ouvrait sa canette avec une facilité qui déconcertait la petite fille.
Il devait être trop fort M.Anton mais après tout, c’était un géant, c’était donc normal.
Elle récupéra la canette de jus de fruit, non sans dire un petit "merci" à l’égard du gentil monsieur, et la porta à ses lèvres.
On entendit un petit “slurp” alors que le liquide sucré commençait sa descente en direction de l’estomac de la petite fille.
Elle reposa ensuite la canette par terre en faisant bien attention de ne pas la renverser.
Cette “eau de pomme” avait un goût particulier, Teddy n’ayant jamais eu l’occasion de boire du jus de fruit avant fut un peu surprise.
Elle ne savait pas si c’était bon ou pas.
Pour l’instant, elle allait la laisser là.

“Hé bien, j’ai appelé Téméraire comme ça car il est très courageux ! C’est mon meilleur ami et mon doudou.”
   
La fillette pencha sa tête vers le chien, qui était occupé à laver les assiettes et ne dit rien. Il était courageux ?
Comme le chevalier dans l’histoire du dragon et de la princesse ?
Si ça se trouve, c’était un chevalier transformé par une sorcière comme dans l’histoire de la grenouille et de la princesse !
Les yeux de Teddy se mirent un peu à briller, elle aimait beaucoup cette idée qui lui faisait de plus en plus aimer la bébête.
Téméraire vint alors se rapprocher de la petite fille, la truffe toute pleines de tomates en sauce et commença à la renifler.
L’enfant eu le réflexe de s’éloigner un peu, malgré tout un peu “méfiante” sur les bords et attendit que le chien ne s’allonge pour revenir lentement où elle était assise.
Elle essayait de ne pas trop croiser le regard du chien de peur qu’il ne recommence à la sentir et se concentra du coup sur sa peluche.
Lapinou était content, bien au chaud dans les bras de sa petite maman.
M.Géant avait peut-être un plus gros doudou mais pour elle, Lapinou était le meilleur, et oui !

“Teddy, je ne sais pas où est ta maman. Non, mais si tu veux, je peux la chercher pour toi. Je suis un monsieur qui explore tout le temps. En plus Téméraire il peut retrouver n’importe qui ! Je le sais, je l’ai entrainé pour ça. Il me suffira de savoir à qui ressemble ta maman et d’avoir quelque chose qui sent comme elle pour la retrouver vite.”

Théodora ouvrit grand ses yeux, le monsieur allait l’aider à retrouver maman ? En vérité, il était très gentil pour un géant, même si il avait des trucs qui font bobos.
Le coeur battant, elle se releva et se mit à sautiller légèrement sur place en tapant dans ses mains.
Ses cheveux suivait chacun de ses mouvements avec une fluidité propre au cheveux de bébés et son visage revêtit un sourire franc et un peu joyeux.
Le genre de sourire qu’on ne peut retenir.

”Oh ! C’est vrai ? Merci, merci ! tu est le plus gentil des géants de toute la terre !”

Elle avait repris des couleurs, les raviolis avait fait effets.
Elle avait les yeux brillants d’espoir après ce que venait de lui dire le “géant” et il y avait de quoi. Si ça se trouve, elle pourra la revoir plus tôt que prévue sa chère maman !

” Maman, elle est grande comme ça et elle est jolie ! Elle sent bon aussi et ses cheveux sont tout doux ! Moi j’aime bien lui faire des câlins, en plus tu sais que ça c’est Maman qui me l’as donné ?”

Elle mimait ses phrase avec de grands gestes, son doudou toujours en main.
Elle pointait son écharpe rouge du doigt à la fin de sa tirade en souriant, toute contente.
C’est vrai, son écharpe rouge tenait chaud et c’était à sa maman !
C’est pour ça que Teddy l’aimait tant.

“ Ton lapinou et toi êtes très courageux Teddy, mais tu restes une petite fille. C’est très dangereux dehors, tu as des méchants hommes et des méchantes femmes qui voudront te faire du mal.”

Elle s’arrêta net.

”Mais...moi je voulais chercher Maman aussi...Je suis pas vilaine alors les méchantes madames et les méchants monsieur me chercherons pas...C’est Maman qui l’as dit...Et puis, si il y a des très vilain monsieurs et vilaine madame, si je me cache et ben ils vont pas me trouver”

La petite perdit son sourire alors qu’Anton se releva pour aller chercher un….truc dangereux. Encore une fois, elle était incapable de savoir réellement ce qu’était réellement cet objet mais elle n’aimait pas l’allure et la forme qu’il abordait. De sa vision, c’était aussi dangereux qu’un couteau. Il se rapprocha d’elle, l’arme en main puis se mit à sa hauteur pour mieux la lui montrer. Bien sûr, la petite eu un mouvement de recul, elle ne voulait pas rester à côté de cette chose.

“C’est un fusil Mas 36. Il fait de gros bobo sur les gens sur qui je tire. Mais c’est pour me défendre contre les méchants et les malades. Jamais je ne m’en sers pour faire du mal volontairement, je m'en sert que pour me protéger et protéger mon chien et les gens comme toi.”

Ses petits yeux se promenèrent avec précaution sur le fusil puis se posèrent sur le visage du géant. Elle n’avait pas compris la moitié de ces explications mais avait retenue une seule chose.

”Mais, si moi je suis malade, tu va me faire gros bobos avec ton fuzi ? Quand on est malade il faut des bonbons magiques, pas faire bobos...Et puis c’est vilain de faire bobos aux gens, même si ils sont pas gentils. Moi quand je suis vilaine bah maman elle me gronde…”

Elle regardait une dernière fois le fusil.

”Dis….si moi je suis vilaine tu vas me faire bobo avec ton fuzi aussi ?...Je suis sage hein dis...”

Oui, elle était sage Teddy mais l’idée qu’on lui fasse bobo avec ce truc la faisait frissonner. Non, il était bien gentil M.Géant hein ?

“C’est avec son aide que je vais aller chercher tes parents quand tu seras à l’abri. Il est très dangereux pour toi de te promener dans la rue. Je connais un endroit où tu pourras être bien et en sécurité le temps que je trouve ta maman et ton papa.”

”tu connais une belle cachette ? Tu vas chercher Papa aussi ?? et même Judy ?”

Ses yeux se remirent à briller à cette nouvelle, en plus Papa ça faisait loooongtemps qu’il était plus là. M.Géant reposa son “fuzi” au sol, au grand soulagement de la petite. Elle décida donc de s'asseoir avec doudou sur ses jambes, le pouce dans la bouche.
C’est une habitude qu’elle avait gardée, bien que sa maman essayait de faire en sorte qu’elle arrête, Teddy aimait bien fourrer son petit pouce en bouche quand elle se sentait “bien” ou alors fatiguée.
La pour le coup, elle se sentait un peu plus en confiance avec M.Géant. L’homme lui fit un sourire et s’approcha de son chien.

“Teddy, je voudrais que tu fasses quelques chose pour moi si je t’aide. Je veux que tu fasses des caresses et un câlin à Téméraire. Tu veux bien essayer ?”

Son pauvre pouce fut éjecter dans un petit bruit de salive et succion alors que l’enfant regardait le monsieur et chien.
Elle déglutit un peu et hésitait.
Ce qu’il venait de lui demander devait nécessité un effort considérable pour la jeune enfant, surtout que là, elle aurait bien voulu se bouiner contre le dossier du fauteuil avec Lapinou et continuer de sucer son cher petit pouce pour se reposer et peut-être regarder son livre un peu.

” I-il va pas me manger la main ?”

Après que l’homme l'ai rassurée, elle dénia enfin à approcher timidement Téméraire.
Elle ne savait pas si c’était une bonne idée mais Lapinou aussi l’encourageait, peut-être même que maman serait fière d’elle quand elle lui raconterait qui sait ?
Doucement elle tendit son petit bras en fermant les yeux et ouvrit sa main pour toucher le cou du chien.

Son petit coeur battait fort.
Mais lorsqu’elle fut en contacte avec une aussi douce et agréable fourrure, un petit sourire apparut sur ses lèvres.
Après avoir rouvert ses yeux, elle commença doucement (et un peu maladroitement ) à promener sa main sur le dos du chien.
Elle releva la tête vers Anton pour lui adresser un grand sourire, le visage prit d’une excitation adorable.
Elle avait réussie !

Toutes ses peurs furent balayée par un ouragan de tendresse.
Teddy continuait de caresser le canidé et après avoir eu un peu plus de confiance, elle posa sa tête sur Téméraire et se coucha à moitié sur lui pour lui faire un câlin, ses fins cheveux bruns se mêlant à la fourrure du bouvier.
Elle pouvait entendre le battement du coeur de l’animal, il était calme et reposé.
Les petits gargouillis en direction de sa panse étaient bien rigolo à entendre aussi. Sans parler de la chaleur que dégageait  la bébête et sa fourrure toute douce en contacte de sa joue et son cou. Teddy ne voulait même plus bouger. Elle était si bien comme ça que son pouce repris le chemin de sa petite bouche.

Tu as vu comme je suis courageuse maman ?

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Lun 2 Jan - 18:53
Invité
Bon, il semblerait que la difficulté de faire s’entendre Téméraire et Teddy est levée. Elle avait par contre, légitimement, peur de moi et de mes armes. Bien joué Anton, tu es le roi pour dire et faire des bêtises. Rassure la maintenant avant de la faire fuir ! Tête de con !

- Non non Teddy, je ne te ferais pas de mal. Je me sers de cette arme uniquement pour les gens ayant fait beaucoup beaucoup beaucoup de mal. Les petites bêtises que tu as faites ne sont pas suffisantes pour que je te fasse bobo et puis, je ne suis pas ton papa. Je n’ai pas le droit de te punir.

Bon, en fait, dans l’ancien monde, j’avais le droit et ici c’était la loi du plus fort qui s’appliquait. Donc si je voulais, je pouvais la punir. C’est juste que je n’ai pas envie qu’elle me prenne pour un père de substitution. Tant que j’entretenais son espoir de revoir ses parents, je pouvais m’en tirer sans trop de casse sur le plan émotionnel, pour elle comme pour moi.

- Téméraire et moi on te protègera le temps que tu sois à l’abri pendant que je vais chercher ta famille. Je te promets que tu ne tomberas jamais malade. Allez, caresse le, il ne te mangera pas la main.

Il ne fallut visiblement pas longtemps pour que l’effet peluche ne marche. Elle se retrouva à moitié allongée sur mon pauvre Téméraire en le câlinant de toutes ses forces. Lui subissait le traitement avec un plaisir évident. Il adorait les câlins, dès qu’il pouvait en quémander, il ne s’en privait pas. La petite se sentait tellement bien qu’elle recommença à sucer son pouce. J’aurais bien été tenté de passer la journée là, histoire qu’elle apprenne à nous faire confiance. Mais je me voyais mal rester là sans bouger.

- Teddy, nous allons bientôt partir, rester trop longtemps au même endroit est dangereux. J’espère que la fourrure de Téméraire te plait, tu vas grimper sur son dos. Passe aux toilettes si tu veux, nous allons partir.

Je rassemblai mes affaires et je fis un dernier tour de l’appartement. Je récupérai quelques boites de conserve et deux-trois produits se vendant bien au marché de la citadelle. J’ai également mis la main sur une petite couverture en relativement bon état. Ce ne serait pas de trop car il faisait froid dehors.

- Teddy, prends bien ton doudou et ton petit sac et couvre toi avec cette couverture.

Je l’enroulai tel un maki puis je la pris sur mon dos le temps que nous sortions de l’immeuble. Le ciel commençait à se couvrir, il allait peut-être pleuvoir. Ce que je n’espérais pas, car mon manteau est renforcé avec du kevlar et putain, le kevlar humide c’est lourd ! Une fois dehors, je déposais Teddy sur le dos de Téméraire, elle était à peine plus grande que lui, je lui montrais où se tenir pour ne pas tomber et surtout où poser les pieds pour ne pas lui faire mal.

Je savais  à peu près où se trouvait le lycée voltaire, c’était à une grosse journée de marche d’ici. Avant l’invasion il n’aurait pas fallu plus qu’une heure ou deux pour rejoindre le coin, et encore en prenant son temps. Mais entre les bandes, les zombies et les ruines, le chemin était beaucoup plus risqué et long. On devait contourner une large portion de ruines impraticables et faire bien attention aux ennuis cachés.

- Bien, en route Teddy. Nous devrions y être ce soir si tout se passe bien. Après je partirais chercher ton papa et ta maman et ta sœur. Téméraire, ne la fait pas tomber.

L’arme au poing et l’œil vif, j’ouvris la marche. Le temps s’éclaircirait peut-être, espérons-le en tout cas, car lorsqu’il pleut je me sens vulnérable. En effet, Téméraire ne peut plus m’aider avec son odorat et là ça devient problématique.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Sam 7 Jan - 1:39
Invité
Une rencontre inattendue... [Terminé !] 1483153416-new-canvasteddyju
Une rencontre inattendue...

Feat. Anton Pendragon






Câlin !


Elle était calme, toujours contre le chien.

Anton lui avait expliqué qu'il ne lui ferait pas de mal et qu’il punissait seulement les gens qui étaient très très très vilain, encore heureux, la jeune enfant n’avait jamais fait de si grosses bêtises, Lapinou était témoin, du coup elle se sentait un peu plus à l’aise auprès de lui et son canidé.

La fillette s'était mise à observer Anton tout en écoutant les battements du coeur de Téméraire, se faisant bercer par la symphonie anatomique de la bébête.
Il avait des cheveux tout marron comme elle est maman, quoique un peu plus foncé, son visage était propre à celui d’un adulte et pas très moche pour un géant (oui, d’habitude les géants sont très moches et font peur car ils mangent les enfants !)
Teddy commençait à avoir plus de confiance envers lui surtout après qu’il lui ait assuré qu’il allait la protéger, lui et chevalier téméraire.

Pourquoi Chevalier ?
Parce que Teddy aimait l’idée que ce chien était un courageux protecteur qui s’était fait changer en chien par une vilaine sorcière.
Elle aimait tellement cette idée, qu’inconsciemment elle s’était mise à y croire dur comme fer.
Ah, les enfants ! Ces petites choses qui peuvent vous inventer tout un monde en l’espace d’une demi-seconde alors qu’il nous faudrait au moins 4 mois pour inventer ne serait-ce qu’un tier.

La petite fille se bouina un peu plus contre le canidé, prise comme un mini sandwich entre sa peluche et l’animal.
Encore un peu et elle pourrait se rendormir sans problème.
Les rayons du soleil avaient à présent disparu et on pouvait sentir l’humidité monter petit à l'intérieur de ce petit salon.
Mais Teddy ne faisait pas vraiment attention à tout ça, elle était trop occupée à imaginer les aventures de Sir Téméraire.
Monsieur géant lui, semblait réfléchir de son côté, il ne parlait plus.

Il avait vraiment été gentil avec elle, grâce à lui, elle avait pu se remplir l’estomac, boire un peu et se réchauffer. Lapinou aussi d’ailleurs, elle pouvait sentir qu’il était très content et reconnaissant envers monsieur géant.
Ce dernier rompu le silence, sa grosse voix résonnant dans la pièce. Teddy déposa son regard sur lui et se mit à faire une chose étrange, elle se mit à fixer ses dents. Elle avait été piquée d’une bien soudaine curiosité, Et si il avait des dents de géant ?

”Teddy, nous allons bientôt partir, rester trop longtemps au même endroit est dangereux. J’espère que la fourrure de Téméraire te plait, tu vas grimper sur son dos. Passe aux toilettes si tu veux, nous allons partir.”

La petiote se releva après un petit moment, hochant la tête sur un petit ”d’accord...”. Non, il avait des dents normales, mais...et si elles se déguisait ?
Le chien avait relevé sa grosse tête vers l’enfant alors qu’elle arrangeait son doudou ainsi que ses habits et semblait poser un regard bienveillant sur elle.
Teddy le remarqua du coin de l’oeil et lui fit une petite révérence, comme lui avait montré sa soeur, avec une petite maladresse enfantine.

Après tout, un seigneur chevalier méritait un tant soit peu de respect, même après un malencontreux sortilège.
Elle lui caressa la tête une dernière fois avant de se retourner vers son nouvel ami, Monsieur Anton le Géant.

Oui, oui elle le voyait un peu comme tel maintenant, en plus, elle pensait qu’elle était la première petite fille à sympathiser avec un tel grand gaillard.
Si elle avait eu d’autres amis, elle s’en vanterait sûrement (et il y avait de quoi ! Il était si attentionné !)
D’ailleurs, en y repensant, elle ne lui avait pas vraiment dit merci pour tout ce qu’il lui avait offert.

Un repas chaud c’était un bien beau cadeau !

L’homme quant à lui, rassemblait ses affaires pour les ranger.
Il leur tournait le dos et restait silencieux.
On pouvait entendre les bruits du métal lourd qui s’entrechoquait, les assiettes tinter au contact des couverts et le petit crissement que faisait la couverture à paillettes alors qu’elle se faisait plier par les bons soins d’Anton.
C’est alors que ceci arriva.

Teddy eut sa timidité balayée un instant, juste pour un petit moment.
Doucement elle se mit à avancer un pied devant l’autre en direction de son sauveur…

Un, deux, trois pas vers le géant.

Elle ouvrit ses bras vers lui (qui ne pouvait voir qui arrivait dans son dos), Lapinou se balançant à son habitude. De là, il avait l’air encore plus grand !

Quatre, cinq, six pas de plus, elle était déjà là.

L’instant d’après, la fillette posa sa petite tête sur le dos du jeune homme , ne faisant pas garde aux épais habits et ceintures que celui-ci portait.
Ses bras suivirent son mouvement pour l’enlacer comme elle le pouvait et de toutes ses forces puis elle ferma les yeux.

Un gros câlin, son meilleur moyen de dire merci.

Elle resta quelques instants sans bouger, contre lui, prenant le temps de faire un peu durer le moment.
Lui aussi était chaud, bien qu’elle ne pût pas vraiment le sentir aussi bien que sur Sir téméraire.
Mais après avoir bravé les morsures du froid toute une journée, vous savez un minimum ressentir un temps soit peu de chaleur.
Quelques instants plus tard, elle se dirigea timidement vers la salle de bain pour aller faire un petit pissou, sans dire mot.

Lapinou était fier de sa petite maman.

Elle n'avait pas vraiment envie de faire pipi pour le moment, mais sa maman lui avait toujours dit d’aller sur les toilettes quand on quitte un endroit.
À cause de sa malnutrition et son manque d’eau, Teddy allait très peu faires ses besoins, ce qui est potentiellement dangereux surtout pour une enfant aussi jeune.

Bien entendu, elle n’en savait miettes.

La porte de la salle de bain se trouvait au fond du couloir, c’était la seule porte encore debout et la petite fille se hissa sur la pointe des pieds pour atteindre la poignée. L’écho d’un grincement retenti dans le couloir vide alors que la petite plissa des yeux pour essayer de voir un peu mieux cette nouvelle pièce...

[color:0f69= #ff3333]”!”

Si le salon était dévasté, la salle de bain était une autre affaire !
La crasse et les odeurs nauséabondes saisirent le nez de la petite, lui assaillant les narines et lui piquant les yeux.
Il n’y avait pas d’électricités et de ce qu’elle voyait, les waters étaient hors-service.
Rien que la vision de cette pièce donnait la nausée.

En plus, Teddy pouvait jurer voir quelque chose bouger en dessous du lavabo fissuré et la façon dont se balançait lentement le rideau de douche moisi l’enduit en horreur pendant une seconde avant de refermer la porte de cette pièce maudite, non sans se jurer de ne jamais faire pipi ou remettre ses petits souliers ici.
Elle s’empressa de retrouver Anton et la chaleur du salon, Lapinou toujours à son poste avec ses oreilles brunes, dansant dans les airs alors que Théodora pressait le pas.

Ce dernier avait fini de tout ranger et s’accroupit auprès d’elle, sourire aux lèvres alors qu’elle s'approchait. Teddy remarqua une nouvelle chose au sujet de cet homme mal rasé. Ses yeux. Il avait des yeux verts, elle ne savait pas pourquoi mais elle tardait un peu son regard bleu gris sur les iris verts du gentil monsieur.

”Teddy, prends bien ton doudou et ton petit sac et couvre toi avec cette couverture.”

”Oh..heu, oui ! d’accord !”

Elle sortit de sa fixation pour trottiner vers son sac à dos, elle l’ouvrit pour vérifier si ses affaires étaient toujours là. Bien, son livre n’avait pas bougé et sa brosse non plus.
Elle l'enfila sans demander son reste et serra bien fort Lapinou contre elle en rejoignant son ami qui l’enroula dans la jolie couverture.
Teddy était contente, elle aimait bien la belle couverture, elle se sentait un peu comme une princesse enroulée comme ça dedans.

Elle s’imagina alors si elle serait belle avec une vraie robe de princesse.
Perdue dans son imagination encore une fois, elle ne remarqua même pas que le géant l’avait prise sur son grand dos pour sortir de leur “maison”.
Par réflexe, elle posa sa tête contre lui pendant qu’il descendait, tout en essayant de visualiser un grand bal avec tout pleins de jolies et joyeuses choses, comme dans les histoires que lui racontait Judy avant de dormir.

Au-dehors, le vent froid et mordant lui fouetta gentiment le visage alors qu’ils sortirent de l’immeuble dévasté.
Le ciel couleur bave d’escargot et l’humidité bien présente firent frissonner la petite fille alors qu’elle quittait le dos du jeune homme pour celui du canidé.
Anton prit bien soin de lui expliquer où il fallait qu’elle se tienne et ne pas mettre ses pieds pour ne pas tomber.
Elle l’écoutait avec attention et prit bien soin de se rappeler le tout.

Il ne fallait pas qu’elle oublie !

Ses petites mains plongèrent dans la fourrure abondante de l’animal, bien heureuse de retrouver ce confort particulier.



”Bien, en route Teddy. Nous devrions y être ce soir si tout se passe bien. Après je partirais chercher ton papa et ta maman et ta sœur. Téméraire, ne la fait pas tomber.”

Elle eut un sourire alors que le chien commença à trottiner, c’était si drôle !
Teddy en profitait pour regarder autour d’elle, cherchant maman des yeux, on ne savait jamais.
Le ciel était rempli de nuages gorgée d’eau, les maisons en ruine et l’état des rues donnaient l’impression que le monde était sur le point de pleurer.
Le petit coeur de la fillette se serra en balayant les environs dépourvus de couleurs du regard. Quel triste spectacle ! Mais bientôt, le monde retrouvera le sourire, comme elle lorsqu'elle allait revoir maman et Judy !

Cette pensée lui réchauffa un peu l’esprit et elle recentra son attention sur sa rigolote balade à dos de chien.
Tout d’un coup, elle sentit une petite goutte de pluie faire *plouf* sur son nez.
Puis une autre sur sa main cachée au milieu des poils de chien.
Et encore une autre sur le dessus de sa tête.
Bientôt, elle pouvait voir le sol se couvrir petit à petit de points gris foncé, au rythme des gouttes de pluie.
Il pleuviotait déjà, il fallait appeler madame la grenouille ~

Il pleut, il mouille...

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Mar 10 Jan - 21:34
Invité
Vous savez quelle sensation ça fait d’être un héros ? Cela vous surprendrait-il si je vous dis que moi non plus je ne sais pas quelle sensation ça fait ? Je sais que c’est étonnant venant de la part d’un ancien militaire avec un bon nombre d’interventions à son tableau de chasse. Mais quand j’étais dans le GIGN, toutes mes missions étaient anonymes, je n’étais qu’un flingue et une cagoule. Lorsqu’on m’a décoré de la médaille de l’ordre national du mérite, il n’y avait aucune caméra. Au final, si j’avais eu le sentiment d’être héroïque, personne dans le pays ne le savait.

Du coup, quand Teddy m’a faite un câlin, je ne sais pas pourquoi, j’ai eu l’impression de retrouver un petit côté « héros » du peuple. C’était très agréable comme contact, j’avais presque mal au cœur de lui mentir au sujet de ses parents et de « l’abandonner » comme ça. Mais je ne pouvais pas la garder avec moi, ce ne serait pas une vie pour elle… Je ruminais ces pensées, l’arme à la main, en marchant quelques pas devant Téméraire et Teddy. La pluie commençait à tomber :

- Fait chier…

J’eu un rapide coup d’œil pour voir si Teddy ne m’avait pas entendue. Il faut montrer l’exemple quand on est une grande personne. Elle semblait si heureuse et radieuse, elle frottait son petit visage dans les longs poils de Téméraire et regardait de temps à autre le paysage, comme-ci elle cherchait sa famille. C’était adorable, elle me rappelait aussi que la vie continuait, elle qui ne connaitrait que ce monde, elle ne vivrait pas dans la nostalgie dans l’ancien. Les humanistes semblaient un choix d’autant plus judicieux, qui de mieux pour lui assurer un avenir que des gens cherchant simplement à vivre et avancer ?
La pluie commençait à s’intensifier, bientôt Téméraire serait trempé et ce ne serait pas du tout agréable pour Teddy. Ça m’ennuyait de faire une pause aussi vite, mais pour la petite se serait beaucoup mieux. Elle semblait si fragile que j’avais envie de la couver. Je ralentis le pas pour laisser Téméraire me rattraper afin de parler à Teddy :

- Nous allons nous abriter de la pluie, quand il est mouillé, Téméraire ne sent pas bon du tout. Tiens, entrons dans ce petit magasin.

Je lui désignais une vielle boutique de vêtements dévastée, mais qui avait le mérite d’être sèche. Il ne restait presque plus rien en dehors d’un vieux portant rouillé et du comptoir. Nous ne resterions pas longtemps mais je retirais quand même mon manteau pour qu’il sèche un peu. Je le suspendis au portant mais celui-ci ne résista pas longtemps sous le poids du vêtement en question. Je jurais intérieurement pour ne pas choquer les oreilles chastes de Teddy. J’eu soudain une petite idée rigolote. Je mis mon manteau à l’envers et je commençais à faire l’idiot devant elle. Puis je pris Téméraire pour qu’il se mette sur ses pattes arrière.

Commença ainsi une pseudo valse où hilare le fit faire des ronds à un bouvier de 70 kilos. Même moi je me mis à rire comme un enfant, finalement, je rompis la ronde pour remettre mon manteau à l’endroit et je proposai à Teddy un petit tour d’avion. C’était très décontractant de pouvoir penser à autre chose que la survie de temps à autre. Le temps et la pluie aurait pu ne pas exister si mon brave ami n’avait bondit sur ses pattes pour grogner en direction de quelques silhouettes incertaines qui s’approchaient de nous d’une façon déterminée.

- Teddy ! Cache toi ! Tout de suite !
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Mer 18 Jan - 1:02
Invité
Une rencontre inattendue... [Terminé !] 1483153416-new-canvasteddyju
Une rencontre inattendue
Feat. Anton Pendragon






C'est la fête à la grenouille ~


Teddy avait fini par se mettre à chantonner une petite comptine, là assise sur chien comme si c’était un petit poney.
Elle se balançait au rythme de sa petite mélodie, profitant du début de pluie qui s’avérait être un minimum agréable.

” It's raining; it's pouring !
The old man is snoring ~
He went to bed and bumped his head,
And didn't wake up the next morning ~”


Ses yeux se promenaient toujours un peu partout, cherchant le moindre signe de Maman ou Judy. D’ailleurs, cette comptine, c’était sa grande soeur qui la lui avait apprise.
Elle en connaissait d’autres mais l’occasion était parfaite pour la chantonner.

Le vent frais s’engouffrait dans ses cheveux brun foncé, la faisait frissonner légèrement.
L’odeur singulière des ruines se faisait plus imposante grâce à la pluie froide, mais Teddy n’y faisait pas tellement attention.
Non, elle était tellement occupée à bien articuler sa chansonnette et à se dandiner si doucement et si innocemment qu’elle était dans sa propre bulle.

Sa petite voix d’enfant résonnait un peu dans ces ruelles dépravées et sans vie.

” It's raining; it's pouring !
The old woman is snoring ~
She went to bed and bumped her head,
And she couldn't get up in the morning ~”


Il y a une chose que vous ne savez sans doutes pas sur cette petite fille, lorsqu'elle s’exprime que ce soit en anglais ou en français, elle est victime d'un cheveu sur la langue.
Ce qui fait qu’elle zozote et chuinte à chacun “s” et autres lettres à la consonance similaire.
Avec sa petite voix de bébé,
c’était mignon en soi mais ce qui embêtait le plus Teddy,
s’était qu’elle n’arrivait pas à articuler correctement certains mots, que ce soit dans sa langue natale ou la langue de Molière.

Sa maman travaillait avec elle sur ce point peu avant qu’elle ne se volatilise.
Mais là, tout de suite, elle n’y pensait pas non plus, toute guillerette, elle continuait sa comptine, toujours dans sa bulle.

”It's raining; it's pouring !
The children are snoring ~
They went to bed and bumped their heads,
And they couldn't get up in the morning ~”


Amusée par sa comptine, elle eut un petit rire clair.
Aah, elle était si bien à présent, en plus elle sentait les petites gouttes d’eau céleste lui chatouiller le nez. Elle se frotta le bout de son petit pif rougi et commença à câliner son doudou.
C’est alors qu’elle remarqua que le gentil géant s’était rapproché d’eux, enfin, c’était Téméraire qui s’était avancé pour être à sa hauteur.

Elle adressa un gentil sourire à son grand ami et pencha la tête sur le côté, ses cheveux pas encore trempés suivirent son mouvement et une partie de son visage fut un petit peu mangé par son écharpe rouge, beaucoup trop grande pour une aussi petite fille.

” Coucou !”

”Nous allons nous abriter de la pluie, quand il est mouillé, Téméraire ne sent pas bon du tout. Tiens, entrons dans ce petit magasin.”

”Oh...d’accord !”

Teddy se mit à regarder en direction que lui indiquait Anton.
C’était un magasin, elle ne savait pas trop de quoi, faute de savoir lire et de l’état dévasté de l’endroit. Ils entrèrent dans la boutique vide, le petit tintement clair qui résonna en écho lui fit lever le nez en l’air avec curiosité.

Elle n’avait pas vraiment vu grand-chose durant sa courte existence, tout le temps caché avec sa petite famille.
Tout ça était nouveau pour elle.
Elle sauta sur ses pieds, quittant la fourrure douce et chaleureuse du bouvier et se mit à explorer un peu les lieux.
Il y avait des étagères, tantôt cassé et abîmé, tantôt vides et moisies. Elle promenait Lapinou sur les meubles avant de voir qu’il y avait de la poussière comme si il en neigeait.

”Oh non...Lapinou est tout sale, pauvre Lapinou…”

Elle tapa un peu sur la peluche pour enlever les saletés, ce qui résulta d'un petit nuage de poussières qui lui attaqua les narines.
Bien sûr, elle éternua tout de suite après, réflexe naturel de son petit pif pour se débarrasser des microbes.
Reniflante, elle reprit son doudou contre elle et continua sa petite escapade.
Le sol était en plancher de bois, il était moins moisi que l’appartement qu’ils venaient de quitter mais était quand même dans un sale état.

Les petits souliers rouges de Teddy, autrefois verni et luisant de propreté, faisaient soulever des petits nuages de poussière et laissaient des traces à mesure qu’elle avançait.
Les murs étaient délavé, triste comme le reste de cette ville.
Teddy s’arrêta un instant devant l’un d’eux et remarqua que la peinture s’écaillait.
Sans faire plus de bruits qu’une souris, elle commença à gratter la peinture.

Pourquoi ?

Juste comme ça.

Vous savez, on n'a pas tous une raison pour faire quelque chose, or dans ce cas-là, l’envie soudaine qui poussait l’enfant à agir ainsi était semblable à celle qui vous torturait l’esprit face à un bouton prêt à être percé et sûrement juteux en pue.
Bref, Teddy s’affairait à gratter son mur quand, enfin lassée, elle finit par sans délaissé.

Surtout qu’une tout autre chose avait attiré son attention, et cette chose n’était nulle d’autre qu’un cadre brisé jonchant misérablement le parquet abîmé.
Il y avait des bouts de verre un peu partout autour, ce fut donc avec une immense précaution que la petite fille s’en approchait.
Arrivée devant, elle l’étudia intensément, penchant légèrement sa tête sur le côté.
Il y avait une photo de famille, les parents souriant avec leurs enfants, une fille de l’âge de Teddy et un garçon plus grand.

Ils avaient l’air assez heureux, regardant l’objectif, ne se doutant sûrement point du malheur qui était à présent maître du futur.
La photo avait perdu un peu ses couleurs et le contraste entre les visages joyeux et l’état des lieux apportait un souffle de tristesse et de malaisance.
Après quelques instants, Théodora décida qu’elle avait assez observé les alentours.
Elle reprit le chemin entre les meubles crasseux, poussiéreux et moisis pour retrouver monsieur Anton.

Celui-ci était en train d’accrocher son manteau (sur un portemanteau qui tomba pauvrement à la suite, succombant sous le poids du vêtement. Ce qui fit rire doucement la petite) chose que Teddy aurait pu faire si elle en possédait un.
Faute de quoi, comme elle avait un peu froid (et qu’elle ne voulait pas se détacher de ce qui lui restait de sa mère a.k.a son odeur), elle décida de rester avec son écharpe autour du cou. Elle lui fit un grand sourire et ne sachant pas où s’assoir, resta debout sans trop savoir quoi faire.

Finalement, après quelques instants, elle se tourna vers la vitrine pour regarder la pluie tomber au-dehors, laissant Anton s’affairer avec son chien.
Elle en regretterait presque le fauteuil miteux derrière lequel elle s’était caché quand elle entendit du bruit derrière elle, intriguée la petite fille tourna sa tête vers Anton pour soudainement éclater de rire.
M.Géant s’amusait à faire le clown avec son manteau à l’envers.

Elle applaudit au spectacle que donnait son ami, son rire d’enfant résonnant dans la boutique. ça faisait si longtemps que quelqu’un daigne à jouer un peu avec elle !
Le fait de rire lui faisait grand bien et quel ne fut pas son ravissement quand le jeune homme fit danser son chien sur ses pattes arrière !
Teddy en avait les larmes aux yeux et les joues agréablement rouges tellement elle riait.

Elle finit même par danser avec Lapinou, se contentant de tourner sur elle-même dans d’autres rires naissants.
Teddy fut vite étourdi par sa “danse” et tomba fesses premières sur le sol, le visage toujours riant malgré la petite douleur de la chute.
Elle bascula sa tête en arrière, ses cheveux fins suivant fidèlement ses mouvements avec souplesse.

”J’ai fait "boum" par terre !”

Toute hilare, elle se releva pour recommencer quand M. Géant lui proposa un tour d’avion.
Elle ne savait pas ce qu’était un avion mais elle sauta joyeusement dans les bras de ce dernier qui lui fit faire des tours dans les airs !

C’était si drôle !

Teddy avait l’impression de voler !

Ses rires résonnèrent de plus en plus fort, claire et enfantine.
C’était si chouette de voir le monde en grand !
Leur petit jeu se finit avec un autre gros câlin de la part de la petite anglaise envers le géant.
Il était si gentil de vouloir jouer avec elle !
Son coeur bondissait de joie !
Elle aurait tellement voulu que ce moment ne finisse jamais.

Seulement voilà...

Une fois reposée au sol, elle se calma de ses émotions et se mit à chantonna la mélodie de sa comptine sur la pluie tranquillement quand tout à coup,
Sir téméraire bondit sur ses pattes et se mit à faire des bruits effrayants.
Elle ne comprit pas ce qui se passait et avant qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit, Anton fit un geste en sa direction, l’air alarmé…

”Teddy ! Cache toi ! Tout de suite !”

Il lui avait parlé en abaissant la voix, ce qui ne changea rien à la panique naissante dans le coeur de l’enfant.
Elle savait que quand il fallait se cacher ça voulait dire qu’il y avait du danger.
Elle se mit à chercher une cachette du regard, la boule au ventre, pour finir cachée sous le comptoir…

Faut faire chut...

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Mer 18 Jan - 18:49
Invité
Teddy fila ventre à terre derrière le comptoir et moi je fis signe à Téméraire de se tenir proche d'elle. Le brouillard de pluie laissait apercevoir les quelques silhouettes en approches. Elles étaient quatre et marchaient trop vite pour être des non-morts. Heureusement pour moi, la boutique était relativement sombre et je réussis à me dissimuler dans un l'angle d'un mur. J'avais le fusil en main, je le rechargeais machinalement en regardant Teddy.

Elle s'était accrocher à Téméraire et me fixait avec des yeux pleins de peur. J'avais envie de la rassurer, mais il fallait rester silencieux. Le grondement sourd de la pluie et des bruits de pas ne furent troublé que par le bruit de ma culasse chargeant un de ses projectiles.  
Les silhouettes se précisèrent, six hommes armées de haches et de couteaux.
Pas d'armes à feu visible et vu la tenue et la maigreur de leurs joues, ça semblait peu probable.

Des bandits des ruines, pillant et tuant sans vergogne. Violent mais rarement intelligent et relativement peu dangereux. Sauf quand on est seul contre six...  
J'espérais qu'ils passeraient leur chemin, mais la pluie ne semblait pas les avoir épargnée. J'entendis deux ou trois se plaindre et demander une petite halte le temps que la météo se calme:

-Merde...


Le meneur entra dans la boutique, il était trop tard pour fuir, j'allais probablement devoir me battre. Ce que j'aurais aimer éviter, le secret de la survie est d'évité les combats incertains. Surtout quand on protège une enfant de 5 ans. Ou alors je devrais négocier ? Essayer de les faires partir ? Teddy aurait certainement peur de moi si je les tuais de sang-froid. Fait chier ! Je sortis de mon coin l'arme bien autre et prêt à tirer.

-Messieurs, je crains qu'il n'y ait pas la place pour vous ici.  


Le chef eut un ricanement puis me répondit:

-c'est pas gentils de ne pas partager ! Nous avons froids et nous sommes sans armes. Vous devriez nous aider mon bon monsieur.

Notion relative, il portait assez de couteau pour débiter une vache et son manteau semblait bien chaud. J'étais à bonne distance pour les aligner, mais s'ils s'approchaient je ne pourrais rien faire. Il fallait les faire partir et vite !

-Non, ce n'est pas négociable, foutez le camps !

Pour donner du poids à mon ultimatum, je tirais un balle au raz de la tête du meneur. J'entendis dans mon dos un petit cris de peur. Mais les intrus n'avaient pas reculés, au contraire. Ils voulaient en découdre, très bien. J'aurais aimé éviter ça.

Mon premier tir toucha le meneur en pleine poitrine, je réarmais et je tirais sur le plus proche de moi. La balle lui traversa la tête de part en part, éclaboussant de sang le sol et le gaillard derrière lui. Tous bondir sur moi en même temps, un dernier coups de fusil retentit et toucha un de mes agresseurs. La suite du combat est un peu floue, mais je me souviens avoir lâché mon fusil pour prendre un couteau. Ce fut sale, très sale. Je me souviens du regarde plein de détresse d'un homme agonisant, la gorge tranchée... je me souviens avoir prit un coup dans les côtes, mais heureusement, la lame ne traversa pas le kevlar de mon manteau.

En fait, dans cette lutte. Mon dernier souvenir fut celui de Téméraire bondissant pour  égorger un de mes agresseurs et d'une petite forme nimbée de rouge qui filait hors de la boutique. Ensuite je sentis un gros coups sur l'arrière de mon crâne et je perdis conscience.


***  

Ce fut les plaintes de Téméraire qui me réveillèrent. La nuit commençait à tomber et j'avais tellement mal au crâne que je me serais tiré une balle en pleine tête. Le sol du magasin était en grande partie couvert de sang. Mais je ne comptais que quatre cadavres... les deux que j'avais abattu, celui que j'avais égorgé et celui que téméraire avait tué. Le chef, n'était plus là. A la place, je vis une balle écrasée. Pas non plus de traces de Teddy...  j'ai essayé de me lever mais je ne réussis qu'à vomir. Tout tanguait autour de moi.  Il fallait pourtant que je me lève, je devais trouer la tête des morts avant qu'ils ne se lèvent pour me bouffer. C'est donc avec difficulté et dégout que j'enfonçais un couteau dans la tempe de chacune de mes victime.  

Il fallait trouver Teddy. Péniblement, je me remis sur pieds et je commençais à marcher dans la rue. L'espoir était mince, mais je me lançais quand même à sa recherche. Durant une nuit entière je la cherchais avant de jeter l'éponge. Paris était trop grand, Téméraire n'arrivait pas à la sentir et ma tête me torturait. Je décidai de faire une pause dans un immeuble, blottit contre un mur, les bras autour de Téméraire, je me laissais aller. Peut-être était-elle morte ou pire, au mains de ces dingues... Dans tous les cas c'était ma faute. J'étais responsable et je m'en voulais.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Ven 3 Fév - 0:32
Invité
Une rencontre inattendue... [Terminé !] 1483153416-new-canvasteddyju
Une rencontre inattendue...
Feat. Anton Pendragon






Cauchemar


Une fois sous le comptoir, Teddy ramena ses fines jambes contre son torse pour se faire plus petite.

Lapinou, lui, était caché près de la petite fille qui regardait Sir téméraire et Monsieur le géant avec une pointe de crainte dans les yeux.
Il avait sorti son...objet qui faisait Bobo...
l’enfant ne put s’empêcher de déglutir en revoyant le fusil, si la joie avait été au rendez-vous quelques secondes plus tôt la peur avait refait surface en un clin d’oeil.
Pendant un instant, elle se demanda même s'il n'allait pas lui faire Bobo, vu comment ses yeux verts étaient intensément plongés dans les siens tout en chargeant son arme, mais fut vite arrachés à cette idée par le chien s’étaient rapprochée d’elle.

Teddy en profita pour essayer de se cacher contre lui, tendant ses petits bras pour retrouver la fourrure si douce de Téméraire.
Les bruits que produisait l’arme du jeune homme résonnaient dans ses oreilles, coupant la douce mélodie de la pluie qui se faisait un peu plus imposante au fil des quarts d’heure.


”Téméraire...j’ai peur…”

Elle chuchotait tout doucement à l’animal, le visage à moitié enfouie dans sa fourrure. Celle-ci sentait encore un peu l’odeur de la sauce tomate des raviolis qu’ils avaient souper un peu plus tôt, Teddy s’en mordait les joues, soudainement mal à l’aise.
Quelque chose n’allait pas, le bouvier était crispé et grognait.
La fillette finit par relever son visage une dernière fois pour voir qu’Anton observait la vitrine, vitrine qu’elle ne pouvait voir depuis sa cachette.

Il avait un regard froid et agressif, le genre de regard qui faisait peur .
Teddy se recroquevilla un peu plus dans sa petite cachette, laissant le chien lui barricader la vue.
En étant un peu plus attentive, elle percevait des voix au-dehors qui se rapprochaient. Elle ne pouvait pas très bien entendre ce qu’ils disaient donc elle décida de se concentrer sur autre chose en vain.
Ne sachant que faire d’autre, elle resta cachée, retenant son souffle, attentive aux battements de son coeur, en attendant qu’Anton lui dise de sortir.

Quelques minutes plus tard, la porte de la boutique s’ouvrit, laissant le vent s’engouffrer dans la pièce. Teddy sentit à nouveau l’air froid fouetter son petit visage, mais cette fois, le vent lui parut bien plus sec et désagréable, lui arrachant un long frissonnement..

Elle pouvait entendre très clairement les bruits que produisaient les godasses de ces messieurs et en levant un tout petit peu la tête elle avait une vue sur les jambes des intrus, ils avaient l’air sales (de ce que Teddy voyait de leurs pantalons)
Leur ton de voix n’était pas aussi doux et gentil que celui de son grand ami mais surtout raque et râpeuse, le genre de voix de personnes pas commodes.
Téméraire grognait et montrait ses dents, semblant prêt à sauter au cou du premier qui osait faire un mauvais pas et attendant un signe de son maître.
Bien sûr ça, la fillette ne le remarquait pas, après avoir entr'aperçu ce que sa cachette lui permettait, elle avait décidé de se faire encore plus petite que jamais en rabaissant sa tête entre ses jambes et fermant les yeux aussi fort qu’elle le pouvait.

La discussion entre les adultes perdura quelques minutes, minutes qui lui paraissait une éternité avant que la situation ne vire au cauchemar.

Un énorme bruit sec retentit violemment dans la boutique accompagné par un éclair de lumière qui fut visible en l’espace d’une seconde à peine.
Teddy fut secoué par la puissance et l’intensité du bruit, il faut dire qu’elle ne s’y attendait pas et le cri qui sortit malgré elle de sa gorge n’était rien comparé à l’état de son coeur qui battait tellement fort, qu’elle aurait pu en mourir.

Là, sous le comptoir, la petite ne put empêcher les larmes de couler le long de ses joues et fit de son mieux pour rester silencieuse en se mordant la lèvre.
Mais le silence qui suivit le premier coup de feu ne durera pas bien longtemps avant qu’un autre ne retentisse, secouant la petite comme jamais.

Le bruit singulier qui s’ensuivit fut le bruit du sang, chaud et giclant, auquel Teddy n’avait jamais été confronté, tout du moins, elle semblait pas s’en souvenir.
Ce bruit lui donnait instinctivement la nausée, surtout l’odeur qui commençait à se répandre petit à petit dans la pièce.

La pauvre fillette n’eut pas le temps de crier cette fois-ci qu’un troisième coup fut tiré suivit du même bruit nauséeux.
Un grand vacarme eut lieu juste après, des cris d’hommes, un autre coup de fusil, l’odeur du sang à vous en soulever le coeur et ce fut ainsi que la pauvre Teddy fut noyée dans un océan de violence pure.
Tremblante comme jamais, elle pleurait à chaude larmes, sa voix se perdant dans l’intense combat qui se déroulait à quelques mètres d’elle.

L’odeur ambiante, un mélange entre l’humidité des lieux, la sueur humaine et de sang, lui donnaient envie de vomir ses raviolis qui lui restait lourdement sur l’estomac.
Prise dans un malaise, elle ouvrit les yeux et se mit à chercher Lapinou à tâtons.
Pour être franc, elle avait un peu perdu la notion des choses, elle ne savait pas si elle se qu’elle voyait, était bien ce qu’elle voyait.
Les bruits lui parurent lointains et proches en même temps, sa tête lui tournait dangereusement.
Elle pensait qu’a une seule chose, la seule chose rassurante qu’elle connaissait dans sa pauvre petite existence ;

Maman.

Teddy récupéra sa peluche avec une certaine difficulté, elle ne se sentait pas bien, cette odeur de sueur et de sang lui torturant les narines, elle voulait s’enfuir, partir loin, très loin, se cacher quelque part, elle voulait maman, sentir son odeur, se réveiller de cet affreux cauchemar.
Sans en être consciente, elle pleurait comme elle n'avait jamais pleuré de sa vie, des pleurs d’enfants traumatisés car c’était ce qu’elle était : bel et bien traumatisée.

Elle pleurait tellement fort que lorsqu'elle tenta de se relever pour essayer de sortir de sa cachette, elle trébucha sur son écharpe et tomba à quatre pattes sur le côté de sorte à ce que sa petite main se retrouve plongée dans un liquide chaud.

C’est à ce moment précis, au contact du sang qui s’écoulait de la gorge du cadavre qui lui faisait face, qu’elle reprit contrôle de sa vue.
Le liquide était rouge et chaud, un tantinet plus épais que l’eau.
Elle fixait sa main avec un air figé, l’odeur frappant ses narines de pleins fouets lui arrachant un haut-le-coeur.
Ses iris bleu gris stoppèrent sur l’état du corps le plus proche.
Immédiatement, la petite se mit à vomir une partie de son repas, son vomi se mêlant au reste du charnier qui se trouvait devant ses yeux.
Son coeur tambourinait tellement fort, que la petite ne semblait plus rien entendre autour d’elle.

Elle eut le temps de relever la tête, voir Anton se faire attaquer par plusieurs hommes, voire un de ses agresseurs la scinder en deux avec son regard terrifiant alors qu’un autre semblait se faire déchiqueter vivant par Téméraire.

à ce stade, le corps de la petite fille semblait bouger de lui-même alors que son esprit fut littéralement figé.

Elle se releva très vite, le doudou en main et courut vers la porte de la boutique.
L’homme avait complètement abandonné son ami aux griffes du chien et avait réussi à attraper la petite fille par les cheveux et la basculer en arrière avec force.
Teddy tomba en criant dans le sang, non loin de ce que son ventre avait régurgité.

La vision du sang et du carnage qui l’entourait fit monter une nouvelle vague de vomi mais elle n’eut même pas le temps de le sortir proprement de sa gorge que l’homme la saisit avec violence par les épaules lui arrachant non plus un cri mais des gargouillis de douleur, sa voix mourant sous le peu de bile et la peur panique qui sortait de sa gorge.

Vous avez déjà entendu parler des phénomènes provoqués par l’instinct de survie humain ?
Cet force caché nous permettant de franchir les barrières de l’impossible juste par l’envie de vivre ?

Eh bien, celui de Teddy se manifesta au moment où l’homme s’apprêtait à quitter la boutique, tenant la fillette comme une poupée de chiffon.
Ses yeux bleu gris se posèrent sur la grande main calleuse qui passait devant son visage et sans réfléchir , la fillette prit un élan et la mordit sauvagement, étalant un peu de bile et de sang sur la main du méchant.

Ses petites dents s’enfoncèrent dans la peau sale et sanglante avec toutes les forces que l’enfant possédait.
L’homme poussa un hurlement de douleur tout en lâchant Teddy par réflexe, ce qui offrit une opportunité de fuite à la petite sur laquelle elle ne cracha pas une seule seconde.

Bientôt elle se retrouva dehors sous la pluie, un dernier regard vers la boutique lui offrit la vision d’Anton tomber comme un pantin à qui on aurait coupé les fils.

Poussée par la peur panique et le coeur brisé, elle continua sa course pour bientôt entendre son agresseur la poursuivre, bien décidé à lui faire regretter son acte, ses pas résonnant dans les oreilles de Teddy...



Qu'arriveras t-il à Teddy ?

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» [TERMINÉ] Le Chaperon Blond et le Loup aux dents d'acier [PV Aimie] [TERMINÉ]
» Kurt [Terminé]
» [terminé] Un peu de répit ou pas...[Aimie & Jarod]
» [terminé]La jouvencelle en détresse. (Sergei/Aimie)
» Duel au sommet [Rp Anton] - Terminé

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Z-Epidemie V1 :: Hors du temps :: Archives-
Sauter vers: