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[terminé] Un peu de répit ou pas...[Aimie & Jarod]

 :: Hors du temps :: Archives
Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Sam 10 Déc - 22:28
Aimie Evans



Un peu de répit
Aimie & Jarod

Voilà trois jours qu'Aimie était revenue de sa grosse mésaventure, maintenant qu'elle était à l'abri, elle put réfléchir un peu plus à tout ce qu'il s'était passé. Et le remord l'avait envie, la mort de ce Maxime était douloureuse à supporter, encore plus quand sa petite sœur de 17 ans était venue lui demander de lui raconter comment il avait été tuer. Elle eut beaucoup de mal à affronter tout ça... Sans compter la réalité sur le fait, qu'elle aurait pu servir "d'animal de compagnie" à des cannibales... Cannibales qui voulaient manger David.

Du coup plusieurs autres souvenirs remontaient à la surface... Le fait qu'elle était étrange pour ce monde, elle avait du mal à s'entendre avec beaucoup de personnes en dehors des humanistes... Pourquoi ? Parce qu'elle était elle, la prude, sérieuse et incapable de se défendre.

Ou comment elle se retrouvait dans des situations critiques quand elle était séparée du groupe. Aimie était tombée sur un russe sérieusement agaçant qui lui avait sauvé la vie et avec qui elle s'était retrouvée coincée pour une nuit dans un appartement. Si ce solitaire ne ce serait pas trouvé dans les parages, Aimie se serait faite tuée. Mais c'était ainsi à chaque fois, chaque fois elle se mettait en danger et dépendait des autres... Des autres qui risquaient leurs vies pour elle, comme Fanny... Sa meilleure amie qui s'était faite tuer en essayant de la mettre en sûreté.

Aimie avait pleuré des nombreuses fois depuis son retour, on lui avait donné des choses pour la calmer et donc quand elle ne pleurait pas, elle dormait. La présence de certaines personnes l'apaisaient, comme celle de David, de quelques uns de ses élèves, ou même Massial... Jarod... Lui il n'était pas revenu depuis et ce malgré sa promesse.

Aimie était réveillée depuis peu de temps, elle venait de faire sa toilette et elle était installée sur son lit "d'hôpital". Elle savait que c'était plus son état mental que physique qui les préoccupait, ses douleurs étaient toujours bien présentes, mais ne demandait rien de spécial en soin. Juste des anti-douleur dont elle se passait pour pas gaspiller, Aimie en avait juste pris le premier jour quand c'était insupportable. On lui apporta un plateau avec un bol de soupe (en boîte qu'on gardait pour l'infirmerie), la jeune femme commença à boire tranquillement à la cuillère.


by Moses
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Anonymous
Invité
Invité
Sam 10 Déc - 22:55
Invité
Ah oui, je me souviens parfaitement de ce jour-là. J'avais décidé d'aller rendre visite à Bunny. Cette pauvre jeune blonde, à qui j'avais fait la promesse d'être toujours présent. Elle devait sans doute penser que j'avais menti, et que j'étais en train de trahir promesse. La vérité était toute autre. Cela faisait trois jours que nous étions rentrés, fatigués, blessés, éreintés… les adjectifs ne manquent pas pour décrire notre état…

Je me souviens l'avoir laissée aux bons soins des médecins. Je n'avais pas voulu l'abandonner. Et je savais que c'est sans doute ce qu'elle avait ressenti. Alors, à ma façon, j'avais continué à veiller sur elle, dans l'ombre, de loin. Et aujourd'hui, je décidai de franchir le pas. D'aller la voir, à l'infirmerie. Pour lui prouver que je n'ai pas oublié, ce que je lui ai promis.

Je me suis levé à l'aube, et j'ai vaqué à mes occupations habituelles, afin de pouvoir être disponible pour aller la voir. Je ne voulais pas aller la voir trop tôt. Je ne voulais pas la couper dans un sommeil qui s'avérerait sans doute réparateur. Même si à mon avis, c'était son esprit qui devait être rassuré. Et je pensais suffisamment bien entendre avec elle, pour l'y aider. Pour une fois que j'avais l'impression d'être utile, je n'allais pas me gêner pour agir, moi qui d'habitude, était si distant avec les gens.

Le chemin jusqu'à l'infirmerie fut plus court pour moi que ce que je ne pensais. Probablement parce que je me suis surpris à courir, au lieu de marcher, presque instinctivement, comme si inconsciemment, j'étais pressé de la retrouver, pour la serrer dans mes bras, et pour m'assurer qu'elle allait bien. Je l'avoue, je me suis énormément attaché à cette fille. Elle représentait un peu la petite sœur que je n'aurais jamais, ou bien, cette fille magnifique qu'on a tous voulus draguer, mais qu'on n'a jamais réussi à approcher, dans l'idée… j'espère que vous comprenez un peu mieux où je veux en venir…

Avant que je passe la porte, on m'a appris qu'elle était sans doute en train de manger. J'étais sans doute arrivé au mauvais moment, mais ce serait aussi sans doute le seul moment où elle serait consciente, et le seul moment où je pourrais m'excuser. Je pris donc l'initiative de rentrer quand même, en contrordre avec ce que le médecin me demandait de faire. Il se prit un fuck dans le pif, au passage. Ce qui pour moi, donna lieu à une situation assez cocasse. En effet, ce genre de personne, ne me voit jamais. Sauf pour les visites médicales de routine. Tout ce qu'ils savent de moi, c'est que je suis grand, que j'ai des chaînes, que j'ai des pointes, et que je suis un anarchiste fini complètement surexcité et hyperactif. Je vous laisse imaginer sa réaction. Il s'est littéralement décomposé devant moi, il s'est fait tout petit, et il m'a laissé passer comme si de rien n'était… je dois avouer que c'est plaisant…

Une fois dans l'infirmerie, j'ai en effet pu trouver celle que je cherchais, dans un lit, en train de boire une soupe. Ne voulant pas la déranger, je me suis silencieusement approché, piquant une chaise au passage, pour pouvoir m'asseoir à côté d'elle. Vous allez vous dire, il s'est assis. Vous avez raison. Sauf que j'ai pris une autre chaise pour pouvoir étendre mes jambes, en les croisant. Sur le coup, je n'ai pas osé croiser le regard d'Aimie. J'avais trop peur de voir sa réaction dans ses yeux et sur son visage. Une fois que je fus installé, et qu'elle eut fini d'avaler, j'en profitais pour lui dire bonjour… à ma façon… et donc, d'une façon pas du tout conventionnelle…

– Coucou ma poule ! Ça gaze ce matin ? Ou tu te fais tellement chier que t'avais besoin d'un peu d'animation ? Ne t'inquiète plus, ton petit Jarod est arrivé !

Oui, je sais, il y a mieux comme intro. Mais que voulez-vous, c'est comme ça que je fonctionne. Et j'ai envie de vous dire, si ça ne vous plaît pas, je vous emmerde… parce que je suis moi. Et parce que j'en suis fier !
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Dim 11 Déc - 13:04
Aimie Evans



Aimie & Jarod[/right]

Aimie buvait tranquillement sa soupe, elle avait pratiquement fini son bol, lorsque quelque chose fit un peu de boucan. La jeune femme regarda avec surprise Jarod qui débarquait avec autant de discrétion qu'un troupeau d'éléphant. Elle resta silencieuse tout le temps où ce dernier s'installa à son chevet. Bizarrement, elle était partagée entre deux émotions... D'un côté elle était ravie de le voir et de l'autre... elle lui en voulait de ne pas être venu plus tôt.

Elle le regarda silencieusement et se remit tranquillement à manger, la jeune femme finit tranquillement sa soupe. Et dire qu'avant tout ça, elle trouvait la soupe en boîte horrible et insipide, à présent Aimie se régalait avec ça. Une fois fini, elle but son verre d'eau et s'installa contre son oreiller en fixant quelques instants Jarod. Ce dernier lui demanda alors comment elle allait, en faisant des tonnes. Aimie soupira et croisa les bras avec une moue boudeuse, avant de lui répondre avec une petite pointe de reproche dans la voix :

-Mieux qu'avant hier, et mieux qu'hier... bref ! On va dire que ça commence à aller un peu mieux, étrangement c'est plus mentalement que ça devient compliqué. J'ai cru que ça irait mieux une fois à l'abri, mais... non, tout revient à la charge. Et tu n'étais pas là...

Aimie lui lança un regard qui montrait vraiment bien son mécontentement, elle voulu regarder ailleurs, mais ses yeux revenaient toujours sur lui. La jeune femme ne savait pas trop quoi lui dire. Puis quand son regard se posa sur son visage, ou plutôt son masque elle ne put s'empêcher de râler un peu sur lui :

-Tu pourrais enlever ton masque ? Ça en devient irrespectueux... Franchement ! Je gronde mes élèves pour moins que ça.


by Moses
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Anonymous
Invité
Invité
Dim 11 Déc - 23:21
Invité
Elle était sérieuse ? Elle n'avait toujours pas comprit le but de ce masque ? Elle me parlait de respect ? Dans ce monde anéanti, par ce que j'appelle « la guerre de Gaïa ». Gaïa faisant référence à la Terre. La Terre, qui a repris ses droits, à l'aide de zombies. Et dans ce monde complètement détruit, dans ce monde où toutes les valeurs de l'humanité ont été détruites, par l'humanité elle-même, elle pense que le respect existe encore ? Le respect n'existe plus. Toutefois, j'ai fait l'effort de lui répondre, en enlevant mon masque. Par politesse, et aussi par respect, parce que même si le respect n'existe plus, ou du moins, en tant que tel, chez moi, il subsiste…

– Voilà, je l'ai enlevé, mon masque. Je le posais sur une table de chevet. Désolé de ne pas avoir pu venir plus tôt. Comprends bien, si je ne suis pas là, ce n'est pas par choix, mais parce que moi aussi, tout comme toi, et comme la majeure partie des gens ici, j'ai des obligations. Tu m'excuseras aussi d'avoir un ton froid, avec toi, mais te connaissant, ou plutôt, ayant entendu parler de toi, avec tant de bien, je m'attendais à ce que tu réagisses avec un peu plus de maturité.

J'ai abaissé ma capuche. Je me suis redressé, en dépoussiérant mes habits. Dans un long soupir, je me suis étiré, et j'ai fait craquer mes phalanges, puis j'ai retiré mes mitaines, que je me suis empressé de poser sur la table de chevet, en compagnie de mon masque. Ensuite, dans un mouvement plein de souplesse, mais de fatigue, je me suis levé. J'ai pris le temps de soupirer, avant d'aller poser mes chaînes sur un portemanteau. Tout en revenant vers elle, j'ai posé mon regard sur elle. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Je lui avais promis d'être là. Son mental était détruit, elle le disait elle-même. Il aurait été présomptueux de ma part de lui en tenir rigueur.

Une fois à son niveau, j'ai soupiré une nouvelle fois, avant de me rasseoir, d'une façon plus conventionnelle, cette fois-ci. J'ai pris la liberté, qu'elle le veuille ou non, de prendre sa main dans la mienne, et je le regardais droit dans les yeux, pour lui dire les mots qui suivent… des mots mûrement réfléchis dont le poids était si lourd qu'il ne pouvait être définit…

– Tu sais, ce que tu as vécu… c'est horrible… et tu as besoin du soutien de tout le monde. Je serrais sa main, tout doucement. Maintenant, je suis là, donc je vais faire mon possible. Je ne te garantis rien. Pour que tu puisses retourner à ta vie d'avant, il faudrait que je t'efface la mémoire. Et je n'ai pas ce don. Tu ne peux plus faire abstraction de ce qu'il s'est passé, et tu ne peux pas l'oublier. Il faut que tu vives avec. Je baissais la tête. Tu trouveras sans doute mes paroles égoïstes, mais je ne fais que te dire en face ce que les gens pensent, mais qu'ils n'osent pas te dire. À mon avis, tu devrais pleurer un bon coup. Que ce soit seule, où, dans mes bras, si ça peut te réconforter. Mais pleure, c'est un conseil. Un humain qui ne pleure pas, il perd son humanité, car il n'est plus capable de montrer ses sentiments. Ne devient pas comme moi. Je relevais la tête. Prouve-moi que j'ai eu raison de tomber sous ton charme… parce que l'air de rien, tu es douée pour me charmer.

Qu'est-ce qu'il était en train de m'arriver ? Qu'est-ce que j'étais en train de faire ? Je ne le savais pas moi-même. Les mots sortaient seuls. Je continuais de serrer sa main, avec douceur, en essayant de la rassurer, mais j'avais tellement peur de l'enfoncer. J'étais en train de me faire honte à moi-même… et je ne supportais pas ça. Je détestais ça. Mais plus aucun mot ne voulait sortir de ma bouche. Je crois bien que je venais de me contredire. En effet, je me définissais comme quelqu'un d'inhumain qui ne ressentait plus de sentiments. Pourtant, au même moment, mes yeux exprimaient un violent désir de me faire pardonner, et cela se symbolisait par les quelques larmes silencieuses qui coulaient sur mon visage, tandis que je le baissais de nouveau, comme pour cacher mon état, à cette jeune fille, qui avait le don de faire exploser mes protections. Et de me montrer ce que j'étais vraiment…
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Jeu 15 Déc - 14:07
Aimie Evans



Un peu de répit
Aimie & Jarod

Aimie le regarda se braquer un peu et lui parler un peu plus froidement, mais elle restait campée sur ses convictions. Non seulement, elle trouvait l'excuse du fait qu'il soit occupé un peu trop facile. Après tout on ne travaille pas 24 heures sur 24 heures. Elle, elle aurait pris le temps d'aller voir si c'était lui à sa place et pas l'inverse. Donc Aimie le regarda sans rien dire, puis à sa plus grande surprise malgré son ton froid, il enleva son masque. Elle était du genre à vouloir que le respect soit encore là, que tout le monde ne se conduit pas comme des rustres sans manières. Puis, elle devait admettre, Aimie aimait bien voir son visage.

Jarod mit un moment à tout enlever, car il ne s'arrêta pas à son masque. Il abaissa sa capuche, enlever ses mitaines et même déposer ses chaînes. Cela fit grandement plaisir à Aimie, qu'il veule faire une telle chose pour elle. Baisser sa façade. Puis soudain il s'installa et lui prit la main. Rougissant d'un coup, elle voulut retirer sa main, mais son regard tomba dans celui de Jarod et elle n'osa plus bouger. C'était comme-ci elle était figée, traversée par une légère vibration la fit très légèrement frissonner. Puis il mit à parler.

Ses paroles étaient vraiment très intense, elle pouvait sentir à quel point il faisait tout pour qu'elle se relève de tout ça. Il baissa la tête dans son discours. Puis quand il lui dit de pleurer un bon coup, elle voulut lui reclaquer que c'était ça le problème... elle ne faisait que pleurer. Mais il releva la tête à ce moment là et lui dit une chose qui fit peur à Aimie.

Il lui avouer qu'elle l'avait charmé. Rougissant fortement face à de telles révélations, elle hésita sérieusement à bondir du lit et partir en courant de l'infirmerie. Pas parce qu'elle ne l'appréciait pas... juste parce que... tout ça, ça lui faisait toujours peur. Elle ne se sentait pas à la hauteur pour aimer quelqu'un et ça l'effrayait à l'idée de souffrir.

Mais son regard qui était plongé dans le sien, eut le temps de voir une larme rouler hors de ses yeux. Puis il baissa la tête. Aimie ne supportait pas du tout ça, voir quelqu'un pleurer était une chose insupportable. Surtout que là, elle était la cause de tout ça. Elle retira sa main de la sienne et se glissa hors de son lit. Puis contre toute attente, elle s'installa sur Jarod et le prit dans ses bras. Puis murmura doucement :

-Je suis désolée...

Aimie se sentait terriblement coupable pour tout. C'était le genre de personne à tout prendre sur ses épaules, pour éviter que les autres souffrent. Mais ce n'était pas pour s'apitoyer, non, c'était instinctif et jusqu'à présent elle avait réussi à rester forte à sa façon. Mais ça, c'était avant l'incident. Aimie sentit les larmes lui monter aux yeux, et couler silencieusement sur ses joues. Du coup elle cacha son visage contre Jarod pour pas qu'il puisse le remarquer, même si elle en doutait.


by Moses
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Anonymous
Invité
Invité
Jeu 15 Déc - 16:44
Invité
D'accord… d'accord… tout était normal, absolument normal ! Non mais, quelqu'un pourrait m'expliquer le pourquoi du comment ? Je veux dire, oui, j'ai eu la larme à l'œil, c'était touchant, mais pourquoi est-ce qu'elle s'est mise à chialer ? Pourquoi est-ce qu'elle s'excuse ? Pourquoi ? Pourquoi ? Je veux comprendre. Et c'est bien mignon, sa façon de cacher ses larmes, en se collant contre moi, mais c'est le meilleur moyen pour que je me rende compte, puisque ses putains et de de larmes coulent le long de mon torse.

Il allait falloir qu'elle s'améliore sur certains points. Notamment sur la dissimulation de sentiment, où sur la dissimulation d'émotions. C'était loin d'être parfait. À moins ce qu'elle cherche à me montrer ses émotions, pour me montrer qu'elle savait se confier à moi. Ou pour se servir de ses propres émotions comme purgatoire. Dans tous les cas, sur le coup, je n'ai pas su comment réagir. Je l'ai laissé pleurer, un petit moment, à peines quelques secondes, avant d'avoir un déclic incontrôlé. C'était purement du réflexe, je n'ai pas su ce que je faisais, avant de l'avoir fait. Je l'ai lentement prise dans mes bras, apposant mes mains froides sur ses épaules, en essayant de ne pas toucher sa peau, pour éviter de la gêner, parce que d'après ce que j'avais appris, c'était facile de la mettre mal à l'aise. Et à mon avis, rien que mon petit aveu de tout à l'heure, ça l'avait mise dans un état pas possible. Mais elle devait le cacher… et ça, c'était mignon…

Maintenant, que faire ? Est-ce que je devais continuer à la serrer dans mes bras, ou bien, est-ce que je devais essayer de la calmer, de la détendre ? J'ai décidé d'agir à l'instinct. Continuant de la serrer dans mes bras, j'ai doucement, mais sûrement, usant de la main droite, remonter son visage vers le mien, afin de plonger à nouveau mon regard dans le sien. Un regard que je voulais réconfortant, « gentil », apaisant.. J'étais pas doué pour ces choses-là, mais je faisais du mieux que je pouvais. Après tout, au fond de moi, j'étais un nounours, et pour une fois, ce nounours pouvait s'exprimer, alors je n'allais pas me retenir. Ensuite, usant de main droite, j'ai doucement essuyé les larmes coulant de ses yeux, ainsi que les larmes qui stagnaient sur son visage, en me disant que, avec ses petites joues toutes rougies, elle ressemblait vraiment à une enfant qui avait besoin d'amour et d'affection. J'étais certes charmé par sa beauté physique, mais je voyais au fond de son regard quelque chose d'encore plus beau. Je recelai son innocence. Sa pureté. Quelque chose qui ne devait pas disparaître. Parce que c'était rare. Et me connaissant, je pris alors conscience de l'impact néfaste que je pouvais avoir sur elle, sans le vouloir, avec mes propres larmes…

– Je suis désolé moi aussi… je suis désolé d'alourdir ton chagrin… libre à toi de me croire ou pas, mais je réitère ma promesse. Je vais te protéger, toi et ton innocence. Quoi qu'il m'en coûte…

Je me suis ensuite permis de lui faire un bisou sur le front. Puis je lui ai servi mon plus beau sourire…
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Dim 18 Déc - 4:47
Aimie Evans



Un peu de répit
Aimie & Jarod

Aimie qui ne portait qu'un simple short noir et un débardeur gris sentit les mains froides de Jarod se poser sur elle, ce qui la fit frissonner. Mais son étreinte lui fit du bien, un peu de chaleur humaine l'apaisait. C'était quelque chose de perdu. Tout le monde était en mode "chacun pour soi" et "les plus faibles ne méritent pas de vivre". Chez les humanistes c'était différent, il y a une certaine entraide, mais... il manquait cette chaleur humaine, tout le monde restait sur la défensive sans s'ouvrir.

Pourquoi ? Par peur de souffrir... l'espérance de vie est si faible, que s'attacher aux autres, c'était un peu comme armer une arme et attendre pour se tirer une balle dans la jambe. Car tout le monde perdait rapidement ses proches, jusqu'à mourir à son tour. Tout ça pour revenir au fait qu'Aimie manquait cruellement d'affection, elle ne savait pas trop si s'attacher à Jarod était une bonne chose, mais ça lui faisait du bien. Ça calmait son chagrin et ses craintes.

Puis ce dernier releva doucement son visage pour la regarder droit dans les yeux et lui essuya doucement ses larmes. Jarod s'excusa à son tour et renouvela sa promesse de la protéger. Mais cette fois il rajouta une close. Il promit de protéger aussi son innocence. Ce qui devait être mission impossible dans un tel monde. Aimie ne put s'empêcher de lui murmurer doucement avec un léger sourire :

-Merci Jarod...

Aimie le regarda et fut surprise quand il déposa un baiser sur son front. Devenant rouge écarlate elle baissa la tête et lui donna un petit coup sur son épaule, c'était une petite tape douce et amicale. Aimie le regarda quelques secondes et esquissa un sourire taquin. Puis rapide et brièvement, elle déposa un baiser sur sa joue. Puis à vitesse grand V malgré qu'elle avait encore mal partout et surtout dans ses bras, elle s'extirpa de ses bras et se remit dans son lit. Son regard se posa sur son livre et elle s'exclama :

-J'ai lu ce bouquin deux fois cette semaine. Il est temps que je m'en trouve des autres. Et peut-être qu'il est temps que je sors de cette infirmerie... Je suis ici plus par mon état émotionnel que mon état physique. Mes bras me font souffrir, mais ce n'est pas si insupportable.

by Moses
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Anonymous
Invité
Invité
Dim 18 Déc - 20:01
Invité
À l'entendre, j'aurais pu croire que l'infirmerie était une prison de haute sécurité digne du FBI. Et oui, Madame se plaignait de ne pas pouvoir sortir. Ses arguments étaient justifiés. Après tout, je pouvais comprendre son point de vue, tout comme son envie de sortir de là. Il était naturel pour un être humain ayant connu une certaine liberté, de vouloir la retrouver. En effet, les médecins la gardaient à l'infirmerie, non pas pour des problèmes physiques, son corps allant mieux, mais plutôt pour des problèmes psychologiques. En effet, ceux-ci, pensaient que Bunny risquait de souffrir de problèmes psychologiques, de séquelles, si vous préférez. Et par prudence, ou plutôt, officieusement, pour éviter que cette jeune fille ne mette en péril tout le groupe avec sa « pseudo folie », je pense qu'ils avaient décidé de l'isoler dans l'infirmerie. Mais tout ce que j'avance, ce n'est qu'une hypothèse, dont j'assume l'entière responsabilité, une hypothèse que je garde pour moi.

Pour en revenir à Bunny, j'étais surpris. Par sa réaction. Ce petit bisou sur ma joue, qui se voulait discret. Et ce sourire taquin, léger, mais persistant. Je voyais là une stratégie plutôt claire, avec le recul. Le bisou était une sorte d'offrande. Et le sourire signifiait sans doute « je t'ai fait un cadeau, maintenant c'est à toi de m'en faire, laisse-moi sortir »… ou alors, j'avais tout faux, c'était simplement sa façon de me remercier, pour le soutien que je lui offrais, à l'heure où tout le monde voulait l'enfermer, pour soi-disant la protéger. Et puis, j'étais là moi. Et ça m'emmerdait un peu. Moi qui étais du genre si discret et si distant, je venais involontairement de me mettre sur le devant de la scène, en tant que protecteur de la mascotte des humanistes.

Bon, c'est peut-être parlé un peu cru, mais de mon point de vue, et avec tous les ragots que j'avais pu entendre, il était clair que Bunny était une sorte de mascotte. Et ce surnom, son surnom faisait référence à un lapin. Et comment est-ce que c'est un lapin, à votre avis ? Petit, fragile, et excessivement mignon. Une véritable mascotte. Quelque chose qui attire les foules, quelque chose qui rassemble, quelque chose derrière on peut se liguer… pour moi, cette jeune fille, elle servait juste de mascotte. C'est d'ailleurs pour ça, qu'avant de la connaître, je la détestais, et je me sentais triste pour elle, parce qu'elle ne se rendait pas compte de tout ça. Maintenant, avec le recul, je l'apprécie, mais je suis toujours autant désolé pour elle…

Et pour faire chier les humanistes, j'étais prêt à tout, voire à la faire sortir. Parce que je voulais la venger indirectement. Lorsqu'elle commença à se plaindre que son livre était trop vieux, qu'elle l'avait déjà lu, et elle rajouta avec subtilité qu'elle pouvait sortir, je me suis retenu de ne pas la prendre dans mes bras, pour l'emmener dehors au plus vite. Au final, je me suis contenté de lui tendre la main…

– Si tu veux sortir, on a qu'à y aller. Ça m'étonnerait que les médecins te disent quoi que ce soit si je me pointe avec toi. Pis si jamais ils ont un problème, je leur fais goûter à ma médecine traditionnelle, la Liberté.

Cependant, j'avais oublié un détail plutôt important, à savoir le médecin qui était à l'extérieur, et qui m'avait entendu. Le fumier. On ne peut jamais être tranquille dans ce foutu pays ? Quand je l'ai vu débarquer dans la pièce, j'ai su que ça allait mal finir. Pour lui, pas pour moi. Je me suis redressé, avec fierté, j'ai enfilé mes mitaines et mon masque. Puis, avec un air taquin, j'ai regardé Aimie et je lui ai balancé la réplique la plus nanardesque qui puisse exister...

– Avec le masque, Jarod est mort, il devient le justicier favori des opprimés. Sauf que y'a pas d'opprimés. Et que je suis pas un justicier. Et que je vais faire quelque chose que tu vas me détester pour ça. Et que ma syntaxe grammaticale part en couilles, mais ça c'est pas un problème. Tant que t'arrivera me comprendre, tout ira bien. Sauf si je perds mes dents. Maintenant, je connais un médecin qui doit prendre son suppositoire… la liberté est en marche ! Schnell !

Et oui, j'agissais à la va-vite, parce que j'étais pris de court. Le médecin me surprit avec une petite question « est-ce que vous êtes allemand ? ». C'est pas parce que je dis « vite » en allemand, que je suis allemand. Ce mec était con. J'en connaissais des hurluberlus, mais là, ce mec atteignait le nirvana. Et encore c'est une insulte pour le groupe. Je me demande même si ce type était vraiment un médecin, parce que vu sa gueule, on aurait dit un prof de philo. Un prof de philo avec une arme à la taille. Un barbu avec une arme, et une blouse. Un pédophile, en somme. Et si on rajoute à ça, le regard qu'il portait à ma jeune amie, j'étais persuadé que je pouvais entendre le Pedobear Song, qui n'est autre qu'un détournement de la chanson « I Love Little Girls ». J'étais complètement en train de partir en vrille, en une fraction de seconde. Tellement que je me suis approché du médecin en chansons, tout en l'agrippant par la blouse à l'fin de ma phrase…

– You, you, you love little girls ! ♫ They make you feel so GOOOOOD ! ♫

Le pauvre il était complètement perturbé, et moi aussi. J'étais rentré dans un délire de pseudo grand frère ultra protecteur, limite penché inceste. Pourtant, j'avais pas envie de me taper Bunny. En réalité, je jouais le taré. Et ça avait l'air de fonctionner. Sauf que je me prenais un petit peu trop au jeu, sur ce coup-ci. Au bout d'un moment, il a bien fallu que j'arrête de le fixer, de haut, en faisant exprès de respirer fort, et d'une façon rauque et bizarre, un peu comme le méchant tout noir le plus connu dans Star Wars, si vous voyez le style… et je l'ai assommé, avec la main d'un squelette de cours d'anatomie, vous savez, les squelettes en plastique. J'espère qu'il allait faire de beaux rêves. Ensuite, je suis retourné vers mon ami, et sans attendre son consentement quelconque, même sans prêter attention à sa tête complètement choquée, je l'ai prise dans mes bras de nouveau, comme une princesse.

J'étais sans doute schizophrène, et je venais de le découvrir. Ou du moins, comme Batman, j'avais un dédoublement de personnalité lorsque je foutais mon masque. C'était mon armure psychologique, sans doute. Et c'était assez kiffant en soi. Peut-être avais-je des pouvoirs magiques comme The Mask...

– Et on y va… !
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Lun 19 Déc - 18:48
Aimie Evans



Un peu de répit
Aimie & Jarod


Aimie pensait que Jarod allait lui proposer gentiment de faire son sac avec elle et de l'emmener jusqu'à sa chambre ou faire un tour dans le cour, mais non. Il partit totalement vrille. Le sourire de la jeune fille s'effaça très rapidement, quand il remit son équipement et lui fit un discours décousu. Puis s'en prit au médecin qui venait juste lui dire de se calmer. Car après tout, si Aimie était prête ils l'auraient laissé sortir.

La jeune femme horrifiée par l'écart de conduite de Jarod voulu alors aider le pauvre soigneur inconscient. Mais Jarod la chopa dans ses bras. Sauf que cette fois Aimie ne rentra pas dans son jeu. Elle s'extirpa de ses bras, puis retourna au sol difficilement et le regarda avec un regard strict. En lui disant froidement :

-Mais bon sang ! Tu vas arrêter ton cirque ! Le pauvre était venu te dire de te calmer, je ne suis pas la seule à me reposer ici !

Aimie alla aider l'homme inconscient, en essayant de l'installer avec difficulté dans l'un des lits vides. Il ne saignait pas et ne semblait pas blessé. Juste sonné. La jeune femme lança un regard mauvais à Jarod, déjà qu'elle n'était pas partisane de la violence, alors en voir dans son clan. Juste par un homme qui faisait son intéressant. Aimie passa devant lui sans rien dire et se réinstalla dans son lit en lui disant :

-Si, c'est pour m'impressionner, tu perds ton temps ainsi. C'était vraiment ridicule... si tu veux vivre comme un barbare qui frappe tout le monde, je te recommande la citadelle, il y a des endroits où ils ne font que ça ! Non mais ! Frapper un autre du clan ! C'est complètement stupide !

La jeune femme remonta la couverture sur ses jambes, croisa les bras, afficha un air mécontent accompagné d'une moue boudeuse et elle regarda ailleurs. Il l'avait mise hors d'elle.

by Moses
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Anonymous
Invité
Invité
Lun 19 Déc - 23:10
Invité
Non mais, elle avait fini ?! J'avais autre chose à foutre que de me faire engueuler. Certes, elle avait raison, j'aurais pu foutre le bordel. J'ai foutu le bordel. Et j'en suis désolé. Mais ça sert à rien de m'engueuler pour des actes passés. Surtout que, parmi les autres patients de l'infirmerie, j'ai pris le temps d'aller m'excuser, personne par personne, sous ses yeux. Je cherchais pas à m'attirer sa sympathie, ou à m'excuser. C'est pas envers elle que je voulais m'excuser, c'était envers ces gens. D'ailleurs, si elle avait vraiment voulu faire attention à ces gens-là, elle aurait évité de m'engueuler en public, en me criant dessus. Elle m'aurait traîné à l'extérieur de l'infirmerie, loin, histoire de pouvoir me mettre la misère, mais sans en impacter autrui. Certes, je venais de faire une gourde, mais elle venait de la reproduire, sans s'en rendre compte…

De fait, je ne lui en tiens pas rigueur, de son petit speech de maîtresse moralisatrice. J'avais connu pire, et pour être franc, la voir s'énerver comme ça, froncer ses tout petits sourcils, faire cette moue, c'était mignon, plus qu'autre chose. Mais je n'allais pas lui faire plaisir. Je n'allais pas me soumettre à ses désirs. Et je n'allais pas partir à la Citadelle non plus. Car en effet, j'avais relevé la provocation. Elle avait raison, j'étais violent, mais uniquement quand ça la concernait. Pour une raison que je n'avais pas réellement à comprendre, dès qu'il s'agissait d'elle, je me mettais en colère, pour un oui ou pour un non. Sans doute parce que pour moi elle était la symbolique de quelque chose de disparu, mais je n'en dirai pas plus pour le moment…

Toujours est-il que du coup, j'étais au point mort. Et je refusais de m'avouer vaincu, je refusais de courber l'échine devant elle. J'avais ma fierté. Mon orgueil. Deux choses très dégueulasses, mais dont je ne pouvais me séparer. Plutôt que de m'attarder sur elle, je m'attardais sur le barbu. Il avait une belle bosse sur son crâne chauve. J'ai soupiré dans sa direction, avant d'aller chercher de la glace, pour la lui poser sur son crâne bosselé. Pendant l'opération, il me dévisagea. C'était plutôt drôle.

– Merci Jarod… t'es toujours aussi sanguin… touche pas à notre petite Bunny...

– Vous me connaissez ? Demandais-je un peu surpris…

– Allons Jarod… Soupira-t-il. Tu ne reconnais même pas le médecin qui s'est occupé de toi lors de ton arrivée ? Tu ne te souviens pas de moi ? Le bon vieux José, comme tu disais…

– Et vous tirez toujours les cigares ?

– Autant que ce que tu bourres le chignon à cette pauvre fille. Apprends à comprendre les filles, nom de Dieu. Je sais que t'es un peu bête, mais là, c'est extrême... Et merci pour la glace, mon crâne est un peu plus froid. D'ailleurs, en parlant de froid, si tu n'arranges pas de suite cette histoire avec Bunny, elle va devenir un glaçon, vis-à-vis de toi. Personnellement, je n'ai pas été surpris par ta réaction, mais pas tout le monde ne te connaît ni ne te comprend, alors prends en considération, et au lieu de jouer le con, essaie de montrer tes bons côtés au monde, comme tu l'as fait avec moi, quand je me suis occupé de ta réinsertion dans notre société… tu me ferais une fière chandelle…

Il n'avait pas tort. Il était plein de sagesse. Et surtout, je savais que je pouvais compter sur lui. Même s'il je savais qu'il avait, dans son chez lui, à l'abri, une petite réserve de cigares cubains. Pour tout le monde, les bonnes choses avaient un prix. Pas les cigares de ce vieil homme, cet ancien médecin généraliste à la retraite, qui avait dû reprendre du travail d'une façon plutôt forcée, apparemment.

D'un certain point de vue, je ne pus m'empêcher de lui obéir, en allant m'installer à côté de Blondie. En soupirant longuement, et en faisant durer mon soupir comme pas possible. Mais je n'osais pas lui adresser un regard, j'avais peur de croiser le sien, et me connaissant, j'allais craquer. Sauf que si je craquai maintenant, c'était pas son front que j'allais embrasser mais ses lèvres. Et à mon avis, elle n'avait pas besoin de ça, et elle allait surtout me gifler. Pourtant, à la regarder comme ça, j'avais l'impression de ressentir de la tristesse qui émanait d'elle, comme si elle était triste que les choses se déroulent comme ça, comme si elle aurait voulu que ça se passe mieux. Et je me sentais coupable, énormément coupable…

– Pardon...

C'était tout ce que je pouvais dire, je ne pouvais rien faire. À part me lever après ce dernier mot, passer la porte de l'infirmerie, m'adosser au mur extérieur de l'infirmerie, et attendre qu'elle réagisse, en priant pour qu'elle me pardonne, malgré le fait que je ne crois pas en Dieu, parce que j'étais prêt à tout pour qu'elle me pardonne…
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Mar 20 Déc - 15:10
Aimie Evans



Un peu de répit
Aimie & Jarod

Aimie le regarda avec surprise quand il alla s'excuser aux autres, mais il semblait faire lui faire la tête pour sa leçon de moral. En même temps... il devait la comprendre, elle ne pouvait pas laisser passer ça. Elle soupira en ne le voyant pas revenir à elle, de loin elle l'entendait parler, mais sans comprendre ce qu'il disait et sans savoir à qui il parler. Aimie regarda son livre, haussa les épaules et le prit pour énième lecture de Dracula.

La jeune femme fut alors surprise de le voir revenir à elle et lui demander pardon, puis partir sans demander son reste et sans la regarder une seule fois. De là où elle était, Aimie voyait son ombre. Elle savait donc qu'il était à la porte de l'infirmerie. Hésitant un peu, elle fixait la porte et soupira.

Elle sortit de son lit enfila un pantalon de survêtement et une veste, puis elle mit ses affaires dans son sac. Aimie n'avait pas envie de le laisser ainsi. Du coup elle souleva son sac, malgré ses bras qui n'en avaient pas la force, puis le rejoignit avec un sourire timide en lui disant gentiment :

«-Merci de t'avoir excusé, ça me fait plaisir. Et... je suis désolée aussi, je n'aurais pas dû te dire ça sur ce ton là. Ce n'était pas sympathique de ma part.»

Aimie posa son sac par terre n'en pouvant plus et elle s'approcha de lui, puis le prit dans ses bras pour clore définitivement cette dispute. Elle n'aimait tellement pas être en froid avec quelqu'un. Puis elle brisa le câlin en lui souriant de plus belle et en lui demandant gentiment :

«-J'ai envie de retrouver ma chambre... ça ne te dérange pas de m'accompagner et de m'aider à porter mon sac s'il-te-plaît ?»


by Moses
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Anonymous
Invité
Invité
Mar 20 Déc - 22:51
Invité
Que dire de plus… à part merde. Comment est-ce que vous voulez que je résiste à un tel charisme. Aimie en débordait par tous les pores de la peau. C'était perturbant. Énormément perturbant. Tellement perturbant que je n'ai pas pu lui répondre avec des mots. En fait, je me suis contenté de prendre son sac, tout en me retenant de glousser comme un idiot qui viendrait d'avoir eu le plus beau cadeau de Noël.

De plus, son sourire ne m'échappa pas. Un sourire taquin, un sourire charmeur. Ce n'était pas le sourire d'une jeune fille innocente. Ou alors, peut-être s'était-elle ouverte à moi, et peut-être se permettait-t-elle d'agir un peu plus comme elle était réellement. Ce n'était pas déplaisant, mais c'était perturbant. J'avais l'impression qu'elle osait user de ses charmes, afin de me séduire, dans le sens où elle essayait de me calmer, et de m'amadouer. Peut-être que j'avais tort, mais dans la possibilité où j'avais raison, je décidai de jouer à son jeu. Cela pouvait se révéler fort intéressant, et fort amusant…

Par contre, pour prendre son sac, je dus me pencher légèrement vers elle, et je dus reconnaître, qu'elle avait tous les atouts pour charmer correctement un homme. J'avoue être tombé sous son charme bien avant d'avoir réalisé ce genre de détail, et je lui avais même avoué, mais là, mes désirs à son égard prenaient une tout autre dimension. Peut-être que ça n'irait jamais plus loin qu'un simple jeu, un simple amusement, entre nous deux, mais ça serait déjà pas mal. Je n'en espérais pas plus venant d'elle, de toute façon, au vu de ses réactions quand je la bousculais un peu...

Elle avait un effet paralysant sur moi, un petit peu comme un poison, comme un venin. Mais le problème, avec ce genre de venin, le venin des femmes, c'est qu'une fois qu'on y a goûté, même si ça nous détruit, on en veut toujours plus. Elle alourdissait mes sens autant que ce que son sac alourdissait mes bras.

– Je suis prêt à t'accompagner, mais, est-ce que tu peux me guider ? Je te laisse ouvrir la marche. Par contre, si tu as trop mal aux jambes, je préfère que tu me le dises et que tu me laisses te porter. Je refuse que tu aggraves ton cas. Parce que ton extrême gentillesse et ta délicatesse ne sont que le reflet de la fragilité de ton âme et de ton corps. Et puisque ton corps est fragile en ce moment, je refuse qu'il se brise. Surtout que je me sentirais énormément coupable si ça t'arrivait…
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Ven 23 Déc - 14:55
Aimie Evans



Un peu de répit
Aimie & Jarod

Aimie le regardait toujours avec son sourire et sans arrière pensée. Elle voulait juste que les choses se calment et passer un peu de temps avec quelqu’un qui lui avait sauvé la vie, mais surtout qui prenait soin d’elle. En si peu de temps, elle s’était mise à le considérer comme un ami et ce malgré la gêne de l’attirance de Jarod pour elle.

Quand il se pencha vers elle, Aimie rougit par la proximité, mais ne bougea pas. Contente qu’il veuille bien l’aider à porter son sac, Aimie lui adressa un plus grand sourire et fit un pas pour aller vers sa chambre, mais ce dernier lui fit un discours en lui proposant de la porter et de façon très enjouée et flatteuse. Mais Aimie lui répondit tout simplement :

«-Non, merci c’est gentil à toi de me l’avoir proposé. Mais ce sont mes bras qui sont douloureux, pas mes jambes et j’ai plus d’énergie m’ayant reposée, puis nourri. Aller ! Viens c’est par là !

Aimie ouvrit la marche, ressourcée et son moral un peu plus stable. Bien sûr qu’elle ne tournait pas la page si facilement, ça reviendrait certainement la hanter plusieurs fois, mais tant qu’elle était avec quelqu’un ou qu’elle était occupée, ça lui passait. Ou du moins, elle mettait ses tourments de côté. Aimie se tourna plusieurs fois pour voir si Jarod la suivait bien.

Dans les couloirs, ils croisèrent plusieurs personnes qui venaient dire bonjour à Aimie et lui dire à quel point ils étaient contents qu’elle allait mieux. Cela fit plaisir à la jeune femme que tant de gens se souciaient d’elle, ça lui réchauffait le coeur. Une fois à l’étage des chambres personnelles, elle se dirigea vers la poste où il y avait des autocollants dessus, la seule porte customisée. Aimie lui dit alors d’un ton complice :

«-C’est là… c’est ma chambre. Mais… Attention ! Interdiction de juger, sinon je te pince les joues de toutes mes forces.

Elle lui tira la langue et sortit sa clé, puis ouvrit sa chambre. Aimie le fit rentrer et découvrir son espace personnel, son petit cocon à elle. Il y avait un bureau avec plein de livre posé à côté, juste au dessus du bureau il y avait plein de dessins faits par les enfants. Ensuite il y avait un petit meuble où elle mettait le peu de vêtement dans les tiroirs, dessus il y avait des plantes et des petits objets de décorations qu’elle avait trouvé dans ses fouilles et deux cadres photos, une photo d’elle avec Fanny sa défunte meilleure amie et une photo d’elle avec ses parents. Ensuite il y avait son lit. Avec un plaid coloré et des oreillers ronds, encore des choses trouvées lors des fouilles. Mais au dessus de son lit, il y avait un dessin peint par Aimie. C’était comme ça qu’elle imaginé leur futur clan, un grand mur pour les protéger, des champs et des petites maisons. Une pure utopie vue leur situation actuelle.

Aimie regarda son cocon, certains tueraient pour avoir ce qu’ils ont dans leur clan. Elle était fière de sa chambre. Elle alla s’asseoir sur la chaise de son bureau et regarda Jarod avec un sourire. C’était l’une des rares personnes à avoir vu sa chambre. La demoiselle lui dit alors :

«-Voilà… c’est mon chez moi ! Tu peux poser mon sac. Bon… euh… ça te tente de voir quelque chose de spécial ? Enfin, si tu n’as pas peur du vide et de grimper.


by Moses
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Anonymous
Invité
Invité
Ven 23 Déc - 15:50
Invité
Donc ! Nous y voilà ! Je n'aurais jamais pensé que suivre une petite blonde à la trace deviendrait une vocation. Apparemment, c'était en train de le devenir. Et pendant que je me trimbalais son sac, elle, nonchalamment, elle rassurait tout ceux que nous croisions. Après tout, c'était normal. Les gens étaient inquiets, les gens voulaient des nouvelles sur leur mascotte…

Après l'avoir suivi un bon petit moment, nous arrivâmes à sa chambre, ou plutôt devant. Elle ouvrit la porte, et m'invita à rentrer. Je droits à une petite mise en garde anti critique, puis à une menace toute mignonnette, menace qui consistait à me tirer les joues. Rajoutez à ça un petit peu de coquetterie, puisqu'elle me tira la langue en souriant. Je n'avais rien à rajouter. Non pas que je sois en admiration devant elle, mais, sous mon masque, j'étais blasé. Son comportement me blasait. Cependant, je décidai de ne rien laisser paraître.

Une fois dans ladite chambre, je pris le temps de m'imprégner de l'ambiance, en me rendant bien compte qu'elle avait une bien jolie chambre, compte tenu de la situation actuelle. Une jolie chambre de fille. Bon, c'était pas la première fois que j'étais dans la chambre d'une fille, mais ça faisait toujours son petit effet. Pour moi, c'était perturbant de me rendre compte que sa chambre dégageait gaieté et bonne humeur, tandis que la mienne, en comparaison, c'était pas folichon. C'était limite macabre. Je ne sais même pas si ma chambre méritait de s'appeler une chambre, d'ailleurs. Mais bon, ce n'était pas le plus important à l'heure actuelle.

Sous son regard, je me suis permis de poser le sac que je portais, avec délicatesse, dans un petit coin de la pièce, ne sachant pas réellement où j'avais le droit de le poser. Ensuite, avec une sans-gêne olympique, je me suis étiré de tout mon long, en faisant craquer mes os comme pas possible. Être aussi grand est un comble parfois. Parfois c'est génial. Mais parfois ça emmerde à un point pas possible. Je précise au passage que je ne m'y tirais pas de cette façon pour être désobligeant ou vulgaire envers elle, mais juste parce que je n'en pouvais plus d'être plié en deux. Parce que j'avais pris l'habitude de marcher, mais légèrement penché en avant, pour qu'avec ma capuche, un peu comme les assassins du jeu Assassin's Creed, ça me donne un air menaçant. Maintenant, j'avais des problèmes de dos. J'avais été con sur ce coup là, très con…

Cependant, je fus interrompu dans ma réflexion par Blondie. J'aimais bien l'appeler comme ça. Elle me demande si je voulais voir quelque chose de spécial, à condition que je n'ai pas peur du vide ni de l'auteur. Je me décidais, au bout de quelques secondes, et je lui répondais franchement…


– J'avoue avoir peur du vide, et les hauteurs ne me gênent pas. Cependant, si ce que tu me proposes, c'est vraiment spécial, je suis prêt à combattre mes peurs à la con. Et puis, ne suis-je pas censé te protéger ? Si tu vas quelque part, même si ça me fait peur, j'y vais avec toi ! Parce que je suis macho, je l'assume, et parce que j'aime les défis. Et parce que je t'aime toi…

J'espère qu'elle me fera pas l'erreur de mal interpréter mes paroles.
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Ven 23 Déc - 23:13
Aimie Evans



Un peu de répit
Aimie & Jarod

La jeune femme le regarda avec curiosité quand il s'étira. Qu'il était grand à côté d'elle, elle devait lever la tête pour regarder son visage. Puis quand il parla, Aimie fut surprise de l'entendre dire, qu'il avait peur du vide. Mais en même temps... tout le monde avait peur de quelque chose et elle plus que les autres peut-être.

Mais elle rougit comme une pivoine quand il affirma prêt  luter contre ses peurs pour elle, car il l'aimait. Comment pouvait-on aimer quelqu'un aussi rapidement ? Ça lui semblait tellement... impossible. Mais Aimie n'était jamais tombée amoureuse et ne pouvait pas juger, d'ailleurs elle ne comprenait même pas. Comment comprendre quelque chose qui nous effraie ? Car oui... Aimie avait peur d'aimer un jour.

Elle voulu finalement changer d'idée et prétendre être occupée, pour fuir comme toujours. Mais... La jeune femme ne voulait pas le laisser comme ça. Au lieu de ça, elle lui sourit et grimpa sur la chaise à ses côtés, puis lui enleva doucement son masque en lui disant :

-C'est dommage de cacher un tel visage...

Puis elle lui déposa un baiser sur sa joue et bondit de la chaise. Puis lui attrapa la main et l'entraîna hors de sa chambre, qu'elle reverrouilla. Aimie l'entraîna dans les escaliers et monta jusqu'à l'étage dans la toiture. Elle alla jusqu'à une fenêtre et l'ouvrit, puis elle adressa un grand sourire à Jarod en lui disant :

-Bon ! Essaye de me suivre, si tu le peux !

Puis elle lui fit une grimace et se hissa sur le rebord en ignorant la douleur de ses bras. Aimie grimpa sur la toiture et longea le toit, avant de sauter sur une surface plate où il y avait de la place pour s'installer. De là, il y avait une vue impressionnante sur la ville. Bon c'était un peu triste comme décor, mais Aimie aimait bien se trouver ici. C'était calme, et le soir on pouvait avoir une magnifique vue sur le ciel. Elle resta là calmement, ne sachant pas si Jarod allait la rejoindre.


by Moses
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Anonymous
Invité
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Ven 23 Déc - 23:52
Invité
Donc oui, voilà où nous en étions restés, cher public.Ma chère amie à la chevelure blonde s'approcha de moi, et usant d'une chaise, elle pu se mettre à mon niveau, afin de de retirer mon masque, pour pouvoir délicatement déposer un petit bisou sur ma joue, petit bisou qui me fit rougir. Ensuite, tout en m'adressant un sourire, elle m'entraîna ailleurs, en prenant soin de bien refermer sa chambre à clé, en partant.

Notre destination d'arrivée fut surprenante, à mon sens. Surtout lorsque cette dernière ouvrit des fenêtres, pour grimper sur un rebord, mais incitant à la suivre, comme quoi, notre objectif, serait dans cette direction. Elle s'y rendit sans doute. Rapidement. Comme une gazelle, avec légèreté et élégance. Moi, à côté, j'étais le rhinocéros pataud et lourdaud à souhait. Ça ne m'a pas empêché de la suivre. Même si je dois avouer avoir eu une frayeur lorsque j'ai enjambé le rebord de la fenêtre, à cause de ma peur du vide, lorsque jure remarquer où elle se tenait, je compris tout de suite ce qu'elle entendait par « voir quelque chose de magnifique ».

Cependant, lorsque je réussis à m'installer à côté d'elle, je pris soin de bien plaquer mon masque sur mon visage, afin qu'elle ne remarque pas mon teint blafard. Loin de moi l'envie de passer pour un froussard. Et pour me changer les idées, je reportais mon regard sur le panorama qui s'offrait à moi. Un panorama digne des plus grands films catastrophes avec des zombies, certes, mais le simple fait de voir la tour Eiffel, ça donnait un cachet romantique à cet endroit. Une sorte d'ambiance apaisante…

Toutefois, je me vois dans l'obligation de préciser quelque chose, lorsque je parle de romantisme. Loin de moi l'idée de séduire Bunny. J'agis comme tel, mais uniquement dans son intérêt. Mon but, outre mon plaisir personnel à m'amuser, et à la voir réagir ainsi, est de lui changer les idées. De plus, cela avait l'air de fonctionner, et ça m'amusait de plus en plus. Je ne vois donc pas pourquoi je m'arrêterai en si bon chemin. Dans un monde dévasté par le chaos, l'amusement et le rire, c'est ce dont on a besoin. En effet, je doute en certaines de mes capacités, notamment en ma capacité à la protéger. Par contre, je suis persuadé que je peux la faire rire efficacement, et propager un sourire sur ses lèvres est devenu mon objectif, peu importe les moyens que je dois utiliser. Donc si je dois la « séduire » pour y arriver, je ferai ce qui est nécessaire.

J'en profitais pour reporter mon regard sur la principale concernée. Je ne pouvais le nier, il s'agissait d'une belle jolie jeune fille, en effet, mais mon ressenti s'arrêtait sans doute là. Certes, l'été coquine, coquette, et provocatrice de temps en temps, et je remarquais qu'elle aimait jouer avec moi, qu'elle se prenait au jeu que j'avais instauré, mais ça n'irait pas plus loin, en tout cas, si elle désirait que ce jeu se complexifie, il allait falloir que ce soit elle qui agisse. Même si de mon point de vue, elle était bien trop innocente et douce pour se rendre compte de quoi que ce soit. Néanmoins, je ne désirais pas la sous-estimer, parce que j'avais l'impression que je pouvais très bien le regretter si je ne faisais pas attention à elle. Après tout, elle était encore fragile mentalement, et j'étais loin de désirer sa destruction mentale…

– Du coup, maintenant qu'on est là..? Je veux dire, qu'est-ce que tu veux qu'on fasse ?
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Lun 26 Déc - 0:23
Aimie Evans



Un peu de répit
Aimie & Jarod

Aimie le regarda arriver vers elle et eut un sourire moqueur, pour une fois qu'elle était au dessus de lui dans un domaine, elle savourait ça. Puis ses réactions étaient amusantes. Elle attendit qu'il vint la rejoindre et eut une moue désapprobatrice en le voyant remettre son masque. Aimie pensait que tranquille à cet endroit, il se sentirait plus à l'aise et qu'il n'aura pas besoin de se cacher une nouvelle fois.

Quand il lui demanda alors ce qu'ils allaient faire, Aimie ne lui répondit pas tout de suite et s'allongea en regardant le ciel. Depuis le début de ce cauchemar et les arrêts des bombardements, le niveau de pollution était bien retombé et on pouvait voir le ciel, ainsi que distinctement les nuages. Cela lui rappelait quand elle était petite, dans sa campagne natale, elle s'allongeait dans l'herbe avec son père et ils jouaient à trouver des animaux dans le ciel. Tout ça lui manquait terriblement... Son père, sa mère, la vie tranquille...

La jeune femme posa une fois de plus son regard sur Jarod et ronchonna davantage face à son masque. Aimie ne savait pas vraiment le saisir du coup, elle pensait l'avoir mis en confiance avec elle, mais finalement... Elle le fixa un moment songeuse avec tout ce qu'il lui avait annoncé. Digérant toujours pas le fait qu'il soit "amoureux", enfin... D'ailleurs, elle n'y croyait pas. Si ça se trouve, ce n'était qu'un coureur de jupon.

Elle se leva en s'étirant douloureusement, toujours à cause de ses bras et s'approcha du bord. Les pieds d'Aimie étaient à moitié dans le vide, elle observa la ville du chaos et ferma les yeux un moment. Elle respirait profondément et savourait les caresses du vent sur sa peau. Puis les rouvrit et se retourna vers Jarod, en lui disant d'une voix presque triste :

-Je me sens bien ici... Quand je suis bien, c'est mon refuge de tranquillité, mais quand je suis mal...  Aimie resta silencieuse quelques secondes. Tu sais, je me suis toujours demandé ce que ça ferait si j'avançais de quelques centimètres de plus. On meurt vite dans ce genre de situation, douloureusement, mais rapidement. Mais je ne sais pas si on doit trouver que je suis faible ou forte, mais je ne veux pas franchir ce pas. Bien que la tentation est forte quand tout va mal...

Aimie continuait de regarder Jarod, restant un moment au bord. Avant de retourner s'allonger à côté de lui et de regarder le ciel à nouveau. La jeune femme ignorait pourquoi elle avait fait ça et pourquoi elle lui avait dit ça, mais c'était venu tout seul. Après ça, elle ne posa plus le regard sur lui, trop occupée à regarder les nuages.


by Moses
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Anonymous
Invité
Invité
Lun 26 Déc - 19:09
Invité
C'était quoi, ce qu'elle venait de me faire ? Avec son petit discours dépressif. Un aveu de désir de suicide ? Un talk-show américain qui aurait mal tourné ? Ou une caméra cachée ? Et puis après, comme si de rien n'était, elle est venue s'allonger à côté de moi pour contempler le ciel. D'une façon tout à fait naturelle. Beaucoup trop naturelle. Il y avait anguille sous roche, et je me décidai, à ma façon, très expressive, de m'arranger pour découvrir la vérité, pour découvrir les sous-entendus de chacune de ses phrases. Même si pour cela, je devais mettre ma vie en danger, au risque de la faire psychologiquement souffrir.

En effet, je venais d'avoir une petite idée. Mais cette idée était loin d'être brillante. À vrai dire, il était rare que j'ai des idées brillantes. Mais celle-là se plaçait dans le top dix, dans le summum, de ma connerie. J'en ai eu des idées à la noix par le passé, mais je dois avouer que celle-là, j'en suis particulièrement fier. Et pas pour les bonnes raisons. Remarque, il n'y a que moi pour avoir des idées pareilles. Et vous allez bientôt comprendre de quoi je parle… attention les yeux… s'il y a des enfants, faites-les partir, ça va faire mal…

– Je vois… je comprends ce que tu veux dire. Enfin, je pense… En effet, tu risques de mourir bien vite. Mais tu ne peux pas l'apprécier. Tu ne peux pas vouloir ce genre de mort. Parce que tu perds ton honneur et ta dignité, lorsqu'une personne te retrouve en bas, complètement en morceaux. Laisse-moi t'illustrer ma pensée…

Pour appuyer mes paroles, je me suis redressé, je me suis approché du bord à mon tour, autant qu'elle. En m'approchant du bord, j'ai pu remarquer que la vue était vraiment magnifique, et ce monde sans pollution atmosphérique laissait entrevoir un ciel relativement bleu, avec quelques nuages. S'il n'y avait pas eu d'apocalypse zombie, ce ciel aurait pu représenter l'utopie qu'on avait du futur dans le passé. Mais là encore, s'il n'y avait pas eu d'apocalypse, il y aurait toujours la pollution, et donc cette utopie n'existerait pas. D'un mouvement volontairement nonchalant, je tournais la tête vers Amie, avant de poursuivre mon petit discours…

– Après, ça n'est ni une question de force, ni une question de faiblesse. Et le fait que tu ne puisses pas franchir le pas, ça n'est pas de la faiblesse, même quand tu vas mal. C'est une force, car ça prouve que tu as la volonté d'avancer malgré des problèmes. Ceux qui sont faibles, c'est ceux qui s'en prennent à toi, dès que tu viens ici, car leur faiblesse d'esprit ne leur permet pas de comprendre les véritables motivations.

Je me baissais, pour me mettre accroupi, sur la pointe des pieds, et je soupirais.

– Pour moi, cet endroit n'est pas une fin, mais un commencement. C'est une étape piège. Ce n'est pas l'étape que tu dois franchir, c'est l'étape que tu dois redouter. Dans tous les cas, tu en ressors plus fort. Soit parce que tu as sautée, et que tu as prouvée que tu avais le courage d'aller jusqu'au bout de tes envies, même morbides, soit parce que tu n'as pas sautée, et que tu as prouvée que tu étais forte, et que tu tenais à ta vie, parce que tu as compris que la vie, ça n'a pas de prix. On ne cesse de nous le répéter depuis que nous sommes enfants, mais il a fallu qu'une apocalypse nous tombe sur la gueule pour que nous le comprenions enfin… les humains sont désespérants…

Content de mon disque, je me redressais, et je lui adressais un sourire, tout en me retournant vers elle pour la rejoindre. C'est alors que l'impensable se produisit, pour elle comme pour moi. Comme un con, j'ai glissé. Mais ce n'était pas la petite glissade légère où je pouvais me remettre debout deux secondes après, et où tout allait bien. C'était la véritable glissade, à tel point qu'il a fallu que je m'attrape au rebord de l'immeuble, pour ne pas me casser la figure… de deux étages… j'espère que mon amie allait être réactive, parce que je risquais la mort… et quitte à mourir, je préférais mourir dans ses bras, plutôt qu'éclaté sur le sol comme un meuble IKEA mal monté…

Mes doigts tenaient pour le moment, mais ils glissaient, l'un après l'autre, je pouvais sentir les mains de la faucheuse se poser sur mes épaules, ainsi que sa voix froide et obscure qui me susurrait de la rejoindre dans les ténèbres les plus absolus. J'étais persuadé que la faucheuse venait me chercher, et pourtant, je n'avais pas peur. J'avais même envie d'essayer de me battre, j'avais envie d'essayer de remonter, mais chacun de mes essais était vain. J'ai dû réussir à gagner quelques centimètres, mais le report de l'immeuble était en verre, et je ne portais pas de gants, je n'avais pas de quoi m'agripper, et mes doigts n'étaient pas une surface adhérente en soi. Mon seul espoir restait Blondie. Et pour essayer de la détendre, je tentais l'humour. Cependant, on pouvait sentir l'angoisse dans ma voix, et j'étais plus inquiet par le fait de l'inquiéter, que pour ma propre vie, au final…

– Dis donc, ma puce ? Tu pourrais pas venir m'aider s'il te plaît ? Avant que tu ais de la crêpe de Jarod ce soir au dîner... si tu n'arrives pas à m'aider, je pourrais toujours essayer de passer par le trou de l'étage du dessous, puisqu'il y en a un, mais je suis pas un expert en free run… donc, je t'en supplie, sauve moi, ou je te jure, que si j'arrive à sortir tout seul, pour te punir, je t'embrasse ! Si tu veux sauver ta dignité, t'as intérêt à assurer !
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Mer 28 Déc - 12:33
Aimie Evans



Un peu de répit
Aimie & Jarod

Aimie s'en voulait pour le petit cinéma qu'elle avait montré à Jarod, elle ne savait pas pourquoi elle lui avait parlé de ça... de ce qui la préoccupait à chaque fois. C'était idiot et totalement irresponsable, de lui avoir dit une telle chose. Il allait la prendre pour une folle qui ne pensait qu'à faire le fameux "grand plongeon". Alors que la culpabilité et l'inquiétude pesaient sur elle, la rendait vraiment mal au point d'en avoir mal au ventre et de ne plus oser regarder Jarod, la jeune femme sentit Jarod se lever.

Elle se redressa inquiète. Aimie pensait vraiment qu'il s’apprêtait à partir ou quelque chose dans ce genre. Mais Jarod se mit au bord, tout comme elle. Ce qui fit paniquer la jeune femme et la faire bondir sur ses pieds. Avant qu'il ait pu dire ou faire quoique ce soit, elle lui lança nerveusement :

-Ne fais pas l'idiot ! Tu n'as pas mon agilité... tu vas tomber...

Mais il ne l'écouta pas et d'ailleurs, il ne semblait même pas l'avoir entendu. Aimie le regarda tendue et vraiment très nerveuse. Ce fut avec la boule au ventre qu'elle écouta ses paroles. Jarod voulait la sermonner. Aimie aurait préféré se faire insulter de folle, plutôt que de le voir si prêt du vide... Son discours semblait interminable, la jeune femme étant concentré sur Jarod comme jamais, elle jugeait son équilibre et guettait le moindre signe d'un soucis.

Quand il eut fini et sembla revenir vers elle, Aimie se détendit. Mais... grave erreur... ce fut comme un film au ralenti, un cauchemar. Jarod glissa du toit. La jeune femme dans un état de panique totale, se précipita vers lui pendant qu'il lui faisait un nouveau discours à la con pour lui demander de l'aide. Aimie lui rétorqua froidement et la voix tremblante de panique :

-Ferme la ! Ce n'est pas le moment de faire ton mariole !

Aimie lui saisit les bras et commença à essayer de le ramener vers elle. Une telle épreuve pour un petit bout de femme comme elle, avec peu de force et des douleurs aux bras, n'était pas vraiment une partie de plaisir. Aimie tira dessus de toute ses forces, fulminant. N'y parvenant pas, elle mit ses pieds contre le rebord pour avoir un appui et tira une nouvelle fois de toutes ses forces. Aimie en poussa même un cri de douleur à cause de ses bras, mais elle ne le lâcha pas... déterminée et guidée par une force qui voulait à tout prix sauver son idiot d'ami... oui c'était un idiot, du moins il avait le don de se comporter comme un idiot... mais elle tenait tant à lui. Aimie parvint à le hisser en parti sur le toit, elle lui lâcha sèchement :

-Bordel ! Mais un peu du tien ! Aide moi ! Tu devrais réussir à grimper là !

Une fois qu'elle l'eut aidé à être définitivement sur le toit, Aimie essoufflée, massa ses bras qui lançaient beaucoup. Après une telle pression, ses nerfs lâchaient, elle le sentait... D'ailleurs Aimie commença à avoir les larmes aux yeux. Son regard se posa sur Jarod, et dans un élan de colère, elle lui arracha presque son masque et lui mit une bonne baffe. Le tout en lui criant dessus :

-Espèce de crétin vantard ! Tu aurais pu y rester pour tes pitreries ! J'ai cru que... j'ai cru... je pensais te perdre...

Sur ces mots, des larmes se mirent à perler ses joues, la jeune femme assise plia ses jambes en les ramenant vers elle, les entoura de ses bras et y cacha son visage en pleurant pour de bon.


by Moses
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Mer 28 Déc - 13:11
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Un jour, un homme a dit « les larmes de tristesse servent de miroir à nos faiblesses ». Cet homme, c'était mon père. Et il avait raison, sur beaucoup de choses. Quand je voyais Bunny dans cet état-là, je ne pouvais que comprendre le point de vue de mon cher paternel. En effet, elle venait de me prouver qu'elle tenait énormément à moi. Et même si elle ne tenait pas à moi de la même façon que je tenais à elle, j'avais pu ressentir dans cette énorme baffe qu'elle venait de me mettre, la puissance de ses sentiments, et son désir, avoué ou inavoué, de me garder auprès d'elle, pour éviter de souffrir. Ce qui dans un sens, était d'un égoïsme pur, mais là n'était pas la question…

La voir accroupie devant moi, complètement en boule, dans un état de détresse pareil, sans doute, avec les larmes aux yeux, ça me mettait hors de moi. Pourtant, une part de moi été fier, d'avoir réussi à la faire craquer. Parce qu'à la base, je l'avoue, c'était mon but, mon véritable but. Je voulais qu'elle craque, je voulais qu'elle relâche la soupape. J'avais réussi, et j'en avais payé le prix. Le prix d'un pari suicidaire, le prix d'avoir volontairement glissé au bord du toit, pour me casser la figure. Même si j'avais repéré des points d'accroche, et si j'étais complètement sécurisé lorsqu'elle va m'aider, ce mensonge fut sans doute le plus horrible du moment. Mais il était nécessaire…

Avec du recul, je pus me reconcentrer sur moi-même. Elle avait une sacrée poigne, sans déconner. C'était une belle gifle, bien sportive, bien vivace, mais surtout bien explicite, qui m'avait bien décalqué la gueule. Mon masque en était quasiment arraché. Cependant, je laissais glisser la lanière qui le maintenait, et je le laissais tomber au sol, dans un écho qui rompait avec le silence ambiant que nous venions de créer lors de notre dispute. Même si pour le coup c'était une dispute unilatérale, ça n'en restait pas moins une dispute. Et je comptais bien riposter, mais avec des arguments plus doux, plus dilués, et beaucoup plus subtiles. Mais je devais faire les choses dans l'ordre. Il s'agissait maintenant de réussir à la calmer, avec des sentiments véritables, avec de la franchise, avec de la sincérité. Les mots ne manquent pas pour exprimer la façon dont je devais agir. Mais le plus important, c'est que je devais arriver à la comprendre. Chose dont elle avait sans doute cruellement besoin, et j'étais prêt à parier que peu de personnes y arrivaient.

C'est ainsi que, posément, je me suis agenouillé pour être à son niveau, afin de lui dire les premières paroles d'un long discours qui relevait plus d'une confession intime que d'une réelle riposte. Le tout, dans une voix que j'ai voulu douce, calme, et apaisante. Je n'avais pas l'habitude de parler ainsi, sauf pour calmer des enfants, à la chose pour laquelle j'étais doué, et je savais très bien que ma voix n'était pas pour rien…

– Tu sais quoi ? Je sais que tu as peur de me perdre… et tu peux me détester. Pour ce que j'ai fait, pour ce que je viens de faire, et pour ce que je ferai dans le futur. Mais à chaque fois, je le ferai dans ton intérêt. Que tu acceptes, ou non, je continuerai à faire le fou. Je susurrai à son oreille, en me rapprochant un peu plus, pour qu'elle puisse m'entendre, mais aussi pour qu'elle puisse frémir avec mon souffle chaud contre sa peau immaculée, si pure, et si fragile. Ça me rappelle une histoire… l'histoire d'un jeune paysan qui ne cessait d'admirer la princesse de sa ville, mais puisqu'il ne put jamais l'approcher, il lui écrivit un poème. Je vais te réciter ce poème. Libre à toi de m'ignorer, mais je sais que tu es bien trop gentille pour ça…

Je pris une profonde inspiration, avant de commencer à réciter le poème que j'avais moi-même écrit à son égard, il y a de cela quelques temps. Par souci du détail, j'avais décidé de l'apprendre par cœur, pour pouvoir lui réciter en temps voulu. Peut-être était-ce le bon moment…

– C'est une jeune fille au regard bleuté
Chevelure platine aux reflets dorés
Quand elle me regarde mon cœur s'égare
Je suis perdu, elle est mon phare

Emplie de douceur, telle est sa voix
Et son petit cœur brûle de joie
Une bonté divine chez une femme
En face de qui les plus fous deviennent calmes

Chez moi elle a l'effet inverse
Même si son ton me berce
Hypnotisé par ses paroles
Mes angoisses s'envolent !

Nous sommes vraiment différents
Comment exprimer ce que j'ressens ?
J'ai peur de finir par l'effrayer
J'ai peur de perdre ma bien aimée

Et pourtant, tel un chevalier servant
Même dans les pires moments
Je me tiens droit devant
Le Cœur Vaillant

Je lui ai promis, de protéger son innocence
Peu importe notre adversaire
Je ne veux plus que ça recommence
Je ne veux plus la voir à terre

Et même si ça en devient mortel
Je tiendrais ma promesse
Mon amour est immortel
Je ne veux plus qu'on la blesse !

Elle a déjà bien trop souffert
Ici ou ailleurs sur notre terre !
Je ne vais plus les laisser faire
Je vais la protéger des Enfers !

Et quand tout sera terminé...
Que son cœur sera apaisé...
Peut-être pourrais-je enfin
Lui demander sa main...


Le poème terminé, je marquais une coupure, j'avais fini de réciter ce que cachait mon cœur dur. J'en profitais pour redresser son visage, afin de plonger mon regard dans le sien, et dans un dernier soupir, je rajoutais le dernier couplet, le couplet secret, le couplet que je pouvais uniquement réciter si elle se tenait en face de moi, pour qu'elle comprenne que ce poème n'était pas une menace, ou une mise en garde, ou tout autre chose, mais qui lui était simplement destiné…

– Pardonne-moi d'être fou, de n'en faire qu'à ma tête
Mais j'ai une demande toute bête
Dans mon cœur et ce monde, anéantis
Apporte-moi ta joie, ta flamme, apporte-moi la vie.


Je n'avais plus rien à dire… juste une réaction à espérer…
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Aimie Evans
Aimie Evans
Survivaliste endurci
Ven 30 Déc - 4:21
Aimie Evans



Un peu de répit
Aimie & Jarod

La jeune femme pleura un petit moment, quand elle l'entendit se rapprocher d'elle, Aimie ne bougea pas d'un centimètre. Ne sachant pas ce qui allait se passer et encore moins comment Jarod allait réagir avec elle. Aimie le sentit près d'elle et s'approcher, elle pouvait sentir sa proximité. Puis elle frémit en sentant son souffle à l'oreille, ce qui lui fit redresser un peu la tête et cesser ses larmes de couler.

Aimie s'attendait à des excuses, mais ce ne fut pas le cas. La jeune femme se figea de plus en plus en écoutant ses paroles, elle prit conscience qu'il était bien trop impliqué vis à vis d'elle. Aimie ne voulait pas quelqu'un se sacrifie pour elle, elle ne voulait pas qu'une personne arrête de penser à soi pour elle... Bref ! Aimie voulait que Jarod préoccupe de sa propre vie plus que de la sienne.

Soudain, il se rapprocha et elle eut un mauvais pressentiment. Par pur réflexe, Aimie se tourna de l'autre côté, au cas où ce dernier essayerait de l'embrasser. La jeune femme l'écouta lui susurrer une histoire et lui parler soudain de poème. Aimie se redressa et s'éloigna de lui en panique se demandant ce que Jarod allait lui dire. La jeune femme s'exclama :

-Mais ! Qu'est-ce que tu...

La jeune femme n'eut pas le temps de finir ce qu'elle allait lui dire, car il commença à réciter son poème. Aimie le regarda le souffle coupé, la boule au ventre. C'était vraiment beau, très réussi et vraiment touchant. Elle aurait peut-être aimé être charmée avec un tel poème. Mais sa peur de tout ça, la rongeait de l'intérieur et l'effrayé. Aimie allait juste lui dire qu'elle trouvait tout ça touchant et essayer de détourner le sujet, mais...

"Peut-être pourrais-je enfin... Lui demander sa main..." Non ! C'était impossible qu'il puisse penser à une telle chose. Se marier ? Non mais... c'était une idée complètement folle ! Il flirtait avec elle et ils ne se connaissaient que depuis quelques jours. C'était insensé... c'était vraiment... Pas logique. Aimie le regarda avec des yeux ronds, se leva d'un bond et elle recula de quelques pas, elle avait le visage tout rouge et elle lui lança le plus calmement possible :

-Jarod... c'était beau tout ça. Mais... je... Jarod ! On vient de se rencontrer, et... je ne me sens pas amoureuse... je ne sais même pas ce que s'est ! Tu... tu ne me peux pas me parler de telles choses... je... Jarod, je ne suis pas prête pour ce genre de choses !

La jeune femme recula encore un peu, elle sentit son pied glisser, mais elle reprit rapidement son équilibre. Aimie regarda alors Jarod, elle voulait tellement qu'il ne souffre pas à cause d'elle. C'était l'une des choses qui l'effrayaient... faire mal à ceux à qui elle tenait. Aimie ne parvenait pas à rester près de lui, elle avait besoin d'air et besoin de le laisser tranquille. Aimie baissa la tête et murmura :

-Je... je suis désolée Jarod... je... j'ai quelque chose à faire. Je... je dois y aller.

Aimie passa à côté de lui, le frôlant avec le peu de place qu'il y avait sur le plat de l'endroit où ils se trouvaient. Puis elle se dépêcha de retourner à la fenêtre et se glissa à l'intérieur. Un fois hors de son champs de vision, Aimie se mit à courir aussi vite qu'elle le pouvait jusqu'à sa chambre et s'y enferma à clé. Elle se laissa glisser contre la porte et se soupira profondément, assaillie par de nombreuses questions.


by Moses
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Anonymous
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Invité
Ven 30 Déc - 23:06
Invité
Je m'attendais à cette réaction. Ce n'était pas du tout surprenant. Mais étrangement, plutôt que de la poursuivre, je fus pris par une envie plus étrange, plus inavouables, mais tellement plus excitante, et tellement borderline, que me retenir aurait été un péché divin. Ou plutôt, un péché satanique. Dans le même temps, j'étais un peu en mode kaput. Je savais pas trop à quoi je pensais, mais je savais que je pensais quelque chose de bizarre. Je devais mettre ça au clair, avant d'exprimer la gloire à mon seigneur, à savoir moi-même.

Je vais vous passer les détails chiants. Je ne suis pas ici pour vous raconter ma vie, mais juste pour entretenir une hype. La hype concernant ce que je vais faire. Plutôt que de poursuivre la belle blondinette qui venait de me foutre un vent monumental, j'étais décidé à faire quelque chose de plus inhabituel. J'espérais qu'elle fusse encore une fois pas très loin, à savoir, dans le bâtiment. Même si en faite, je n'en avais pas grand chose à foutre. Je voulais me défouler. J'avais assez attendu. Il était temps que tout le monde en prenne pour son grade.

Rassemblant mon courage, déjà gonflé à bloc, étrangement, je repartais par le même chemin que blondie. Mais, plutôt que d'aller directement cogner à sa porte, comme tout petit con un peu possessif le ferait, j'ai tout d'abord commencé à bruyamment siffler dans les couloirs, puis je me suis mis à chanter, mais sans me retenir, sur tout et sur rien, en hurlant, de façon à ce que tout le monde puisse m'entendre puisse me gueuler dessus. Mais je n'en avais encore une fois rien à foutre. Je vais vous laisser les passages les plus intéressants entrecoupés d'ellipses, parce que j'ai dû passer au moins trois heures à faire le couillon.

Quoi que, quitte à vous faire chier, et quitte à vous donner de la lecture, je vais tout détailler. Premièrement, je me suis attaqué au dortoir. Conscient qu'Amy risquait de m'entendre, c'est sans doute là que j'étais le plus doux et le moins agressif, de fait, c'est logique.. Mes répétitions sont chiantes. Pardon. Mais j'en ai ras le cul. Il faut qu'un vent de révolution souffle. Une révolution artistique. J'ai donc commencé mon premier couplet. Mais plutôt que de faire quelque chose d'habituellement poétique avec des rimes, j'ai décidé de m'en prendre aux humanistes. Pourtant, ils m'avaient recueilli, mais je n'arrivais pas à m'intégrer… pour ceux qui se demandent, je chante sur l'air de Something I used to know.. Si moi j'y arrive, vous aussi. Et si je me trompe sur le titre de la chanson, je vous dis merde. Je suis libre. Bref, commençons…

– Je suis arrivé ici
Recueilli par des gens mêmes pas de Paris
Mais réunis par un même mouvement, ils se sont unis
Parce que comme des idiots, ils avaient encore espoir en la vie

Ils ont essayé de m'intégrer
ils ont bien compris qu'ils finiraient par échouer
alors ils ont fini par m'abandonner
c'est un triste sort que je n'ai pas mérité

pourtant j'avais retrouvé l'espoir
l'envie de croire
en face du miroir
un sentiment de gloire

Tout s'est envolé
lorsqu'elle m'a abandonné
ne comprenant pas ce que je ressentais
maintenant je me suis renfermé


Voilà, une fois que juste fini mon petit morceau poétique, je me suis rendu ailleurs, à savoir à l'extérieur, afin de pouvoir continuer mon clash. Et cette fois-ci, je m'en suis pris aux autres groupes. D'abord les solitaires, puis les religieux, puis les militaires, ça vous savait, ceux qui se font appeler l'espoir. Même s'ils ne représentent aucun espoir, mais juste une utopie sans intérêt. M'enfin, ça c'est mon avis. Je vous interdis de me le voler…

Quoi que non, j'étais pas d'humeur à me mettre tout le monde à dos, pas maintenant. J'ai préféré m'isoler. Juste un moment, un type m'a demandé ce que je pensais des solitaires, des religieux, et de l'espoir. Je lui ai répondu franchement…

– Les solitaires, ils ont qu'à le rester. Les religieux, c'est un pieu que je vais leur fourrer. Et pour ce qui est de l'espoir, ils peuvent continuer à espérer, il paraît que l'espoir ça fait vivre.

Ensuite, je me suis isolé, le cœur en miettes, le tout, en remettant mon masque. J'avais fait l'erreur de m'ouvrir au monde, je ne la referais plus…
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