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Catherine
Rescapé
Sam 3 Mar - 17:52
Catherine
Elle s’était écartée du groupe de chasse, elle n’avait pas envie de chasser et en tant que chef, elle pouvait bien faire ce qu’elle voulait au fond. C’était à eux de nourrir le clan. C’était leur rôle.
Ici, les zombies étaient rares et une paix, presque bienfaitrices, s’était installée. Quelques animaux dangereux pouvaient y vivre, mais rien qui ne pouvait inquiéter la femme. Elle prit une grande bouffée d’air frais écartant du bras les branches qui gênaient son passage.
Le vent soufflait au sommet des arbres qui vivaient leur vie comme si de rien n’était. Eux, n’avaient pas eu vraiment conscience du drame qu’avait vécu le monde, ils étaient libres, toujours grand et fier, trônant, par-dessus tout les êtres vivants au sol, apportant protection sous leurs feuilles sans juger la nature de la personne qui demande abris.
Elle se frotta le nez avec son manteau, elle allait passer une autre nuit dehors près d’un feu de bois. Elle trouverait bien un animal à manger.
Catherine observa autour d’elle pour voir au loin un sentier fait par les animaux. Ce genre de trace annonçait des animaux, mais aussi un point d’eau. Elle se mit à suivre les traces le nez devant elle défiant n’importe quel animal qui voudrait se mettre sur son chemin. Elle avait un petit creux, si on venait à elle, c’est qu’il souhaitait être son repas de ce soir.
Rapidement, elle vit une zone autrefois habitée et un lac. Il y avait une ancienne structure de bois craqué et en morceau qui s’enfonçait dans l’eau et les arbres n’y étaient pas aussi denses d’ailleurs, même s’il commençait lentement à reprendre leur droit sur les anciennes terres humaines.
Un bruit attira rapidement son attention, quelque chose semblait être dans l’eau. Elle se dirigea vers le bruit et vit quelque chose bouger dans l’eau et c’était clairement humain.
Sous ses yeux se trouva une jolie jeune femme, nue, et Catherine ne put s’empêcher de sourire. Avec un peu de chance, elle ne finirait pas la soirée seule, même si c’était pour discuter, cette fille semblait plutôt agréable à regarder.
– Salut, tu devrais faire attention, on ne sait pas trop ce qui peut se retrouver dans l’eau de nos jours…
Lança-t-elle avec un petit ton amusé et s’accroupissant sur le bord de la rive. Même si cette fille pouvait être une menace, nue, elle ne serait pas trop une menace. Sinon elle détalerait dans les bois, le temps qu’elle s’habille, elle serait déjà loin. À moins qu’elle soit assez, perchez pour courir après une inconnue, nue dans les bois...
Sarrah
Survivant
Sam 10 Mar - 21:28
Sarrah
ft.Sarrah
ft. Catherine
「Faire un avec la nature.」
Tout était si étrange ici.
Le bruissement des arbres, l’odeur d’humus, les nuances de vert et de brun, la rugosité de l’écorce sous mes doigts, la douceur de la mousse… Si étrange, si différent. Toute ma vie, je n’ai été entourée que de béton. Béton froid des murs de ma chambre, béton de la banlieue, béton de Paris. Je n’avais jamais été dans un lieu où pouvait s’exprimer la nature sauvage. La vraie nature. Celle qui n’était pas domptée, quadrillée, taillée. Non, ici, dans les bois de Boulogne, la nature primaire avait repris ses droits.
L’anarchie recommençait à s'étendre : les allées autrefois si propres, se couvraient d’herbes folles, les buissons anciennement taillés poussaient en tous sens. Des pousses commençaient à se développer tous autours des troncs des arbres. Le parc grouillait de vie. Sur le sol détrempé, il n’était pas rare de distinguer des empreintes d’animaux, sur les buissons d’épines et les branches les plus basses d’arbustes des touffes de poils de diverses couleurs. C’était si nouveau. J’avais à peine fait quelques centaines de mètres dans cette forêt, cette brousse que je m’étais stoppée. Il n’y avait plus de chemins, plus qu’une myriade de possibilités qui s’offraient à moi. Devais-je suivre les traces de pas au sol ? M'enfoncer plus loin dans le sous-bois ? Faire demi-tour ? Aller du côté de la clairière à gauche ?
Le bruit de la chute de quelque chose au sol près de moi me fit sursauter. Je me retournais prestement, en garde, prête à faire face à toute menace. Pour me retrouver nez-à-nez avec un gros écureuil pompeux et visiblement très peu effrayé de me trouver là. Il est vrai que cela devait faire bien longtemps qu’il n'avait pas croisé d’êtres humains. Bizarrement, les survivants tout comme les zombies évitaient les lieux. A côté du Bois de Vincennes, celui-ci ressemblait à une jungle et il était beaucoup plus étendu en plus d’être davantage excentré du centre-ville de Paris. Peut-être se trouvait là la réponse au peu de présence humaine. Les morts-vivants, eux, n’avaient pas pour habitude non plus de traîner dans les bois. Pourtant, ils ne manquaient pas de bêtes vivantes à dévorer… Encore une bizarrerie à leur encontre.
Les types de l’Espoir avaient peut être plus d’éléments … Mais imaginer leurs foutus et incapables scientifiques en plein air, à tenter des expériences dans la boue… Beuh ! Impossible. De toute manière, mieux valaient qu’ils restent planquer dans leur bunker, bien à l’abri. Je restais convaincue qu’ils étaient les responsables de la fin du monde. Les morts-vivants n’étaient pas un cataclysme naturel, un aléas dans l’Histoire humaine, non. Sinon, cette maladie aurait été connue. La pandémie se serait déjà produite auparavant. Mais non. C’est arrivé il y a quatre ans maintenant de manière brutale et inattendue. Ils en sont pour quelque chose. C’est sur. Une fuite de l’un de leur laboratoire. Celui d’une multinationale ou alors gouvernemental. Et comme d’habitude ces chères élites intellectuelles s’en tiraient à meilleur compte que nous. Protégés, nourris, blanchis et pour faire quoi ? Pour trouver un hypothétique vaccin ou je ne sais quoi. Je fis un bruit dédaigneux et l’écureuil arrêta un instant de ronger sa pomme de pin. Ils ne trouveraient rien. J’espérais qu’ils finiraient par en devenir fous et désespérés. C’était ce qu’ils méritaient. En tout cas, mieux valait qu’ils ne croisent pas mon chemin. Un sourire carnassier apparut sur mon visage: en fait, si, qu’ils viennent à ma rencontre, je saurais les accueillir avec les honneurs qui leur sont dûs.
L’écureuil me fixa encore quelques minutes avant de remonter retrouver sa tanière. Je le suivais des yeux tandis qu’il grimpait. Quelle vue aurais-je de là-haut ? Une mer émeraude en mouvement au grès du vent. L’image était belle et me fit sourire. Bon, il était temps de partir à la découverte du reste de cette contrée. Il y avait beaucoup de choses nouvelles à voir. Suivre les empreintes, voilà où j’irais.
Deux heures passèrent sans que je ne les voie s’écouler, le nez fourrés dans les hautes herbes, à regarder les insectes, la vie des animaux. C’était si paisible. Comme si rien n’avait changé. Une vraie bulle d’oxygène. Je commençais à comprendre pourquoi Eric tenait tant à me faire sortir de mon appartement, à me faire sortir tout court de ce que j’avais toujours connu. Il aimait me faire découvrir de nouvelles choses, me faire sortir de mon univers. Je n’aimais pas ça. À l’époque, j’étais recroquevillée sur moi-même et je ne voulais pas entendre parler de “ballade”, de “promenade”. Tout ce que je voulais, c’était rester seule. Ressasser le passé. Mes actes. Leurs conséquences. Rêver de ce que j’aurais pu changer. Rêver de ce qui aurait pu être. Je n’avais pas envie de sortir de ma bulle. Elle était trop fissurée pour ça. Pas que maintenant ça soit mieux. La blessure liée à la perte d’Eric, mon père adoptif, était encore trop vive. Le serait sans doute encore pour le reste de ma vie. Mais… Je ne sais pas… Peut-être avais-je grandis.. Compris.
Me lancer dans l’inconnu à découvrir des choses nouvelles ne me faisait plus aussi peur. Ca me faisait même du bien. Je me sentais de plus en plus en danger avec Big Boss et ses missions… Je sens de plus en plus que ça va mal finir. La présence d’Annaëlle n’arrangeait rien. Elle était proprement effrayante. Il me fallait un plan B, réfléchir à une issue de secours. Le chef de la sécurité de la Citadelle était trop ambitieux, trop voyant. Il trafiquait, complotait dans son coin de manière trop criante. L’Oeil ou un autre allait sans doute réagir bientôt pour freiner ses projets et je ne voulais pas être en travers du chemin. Je l’avais promis à Eric : je devais vivre. Vivre. À n’importe quel prix.
Un craquement me surprit dans mes pensées. Une bête sans nul autre semblable apparut près de moi en grognant : un lynx tout blanc. Des neiges ? On se fixe. Se dévisage. Il fait un geste. Je ne bouge pas, trop surprise. Il pousse un feulement. Je reste silencieuse. Que faire ? D’un coup, sa puissante musculature se met en mouvement. Je grogne trop tardivement et à la hâte me met à fuir le prédateur. S’en suit une course-poursuite éperdue dans les bois. Courir. Accélérer. Éviter les obstacles. Stabiliser mes respirations et mes longues foulées. Passée la surprise de me retrouver dans cette situation, je me mis à sourire, à rire à à gorge déployée. Qu’importe finalement cette menace. Tout était prétexte à courir. À m’envoler et à surpasser tous les obstacles. Comme toujours. Comme avant. Je me sentais libre. Vraiment libre, et ce, depuis bien longtemps.
D’un coup, la lisière des arbres apparue. Une falaise. L’eau tranquille d’une mare. D’une sorte de bassin. Au-delà une plaine. D’herbes très hautes. Qui ondulaient sous la douce brise. Qui scintillait sous les rayons paresseux d’un soleil printanier. De-ci, de-là des touches de jaune vif. Des fleurs. Quelques vieux lampadaires recouverts de lierre parsemaient l’étendue herbeuse, marquant sans doute l’emplacement d’un ancien sentier depuis longtemps disparu. Un craquement sinistre derrière moi. Sans même me retourner, je prie mon élan et sautais dans le vide.
L’eau froide m'accueillit doucereuse en son sein et me coupa du reste du monde. Je fermais les yeux, souriante.
Le silence ouaté, les algues qui peuplent le bassin, l’eau trouble, la tranquillité. La paix.
“Pourquoi tu fais tes affaires ? “
“Pourquoi pas ? “ Répondis-je hargneuse à Annaëlle.
“Pour aller où ? “
“En quoi ça te regarde dis-moi ?”
Elle évite mon regard, fixe le sol.
“Dis moi ? “ Insistais-je.
“Il pourrait avoir besoin de nous…”
“On n'est pas ses esclaves que je sache.”
Un silence gêné s’installe entre nous. Elle voudrait que je reste. Qu’à la limite, elle m’accompagne. Mais je ne veux pas. Ses yeux le cri. Ses mains, ses doigts s’agitent.
“Pourquoi es-tu comme ça en ce moment ? “
Je lui jette un regard dangereux.
“Comme quoi ?”
Nouveau silence. Elle me fixe sans plus rien dire. Ma rage explose et je l’attrape violemment par le col en hurlant : “Vas-tu enfin déballer ton sac bordel ? Vas-tu être enfin direct ? Vas-tu cesser de me regarder avec ses yeux de chien battus qui me donne envie de te tabasser ? “ Je la secoue violemment avant de la laisser tomber au sol.
“J’en ai ras le bol. Vraiment ras le bol de tout ça. Tu lui diras que je suis partie pour quelques jours, que je reviendrai. Rien à foutre de ce qu’il en dira. “
Je prends mon sac, mes armes, et m’en vais sans plus jeter un regard en arrière.
L’air commence à me manquer.
Je nage pour remonter à la surface, puis me laisse flotter en contemplant le ciel. Le lynx a disparu. La proie a eu de la chance. Je ris. Commençant à avoir froid, je sors du bassin et commence à courir à travers les herbes folles en hurlant, déchargeant toute la tension que j’avais accumulé ces dernières semaines.
C’est exténuée et après avoir couru pendant plus d’une heure trente à travers le parc que j’arrivais sur les berges d’un petit lac. Une maison en bois pourrit trônait pas loin d’où je me trouvais. Le calme régnait en ce lieu, seulement troublé par le clapotis des flots et le bruissement des quelques arbres autours. Je me laisse tomber sur le sol sablonneux et contemple la grande étendue d’eau. Couverte de brin d’herbes en tout genre, mes vêtements sont encore trempés. Le soleil est encore haut. Je pourrais en profiter pour les faire sécher. Enlevant mes ranger noires et mes chaussettes, je touchais du bout de mon pied l’eau. Elle était froide, mais sans plus. Je repensais à Annaëlle, à son regard entre terreur et douleur. Je secoue la tête et continue de me déshabiller. Veillant à bien les étendre sur le sol, je planque entre deux rochers mon sac, mon couteau et mes poings américains. Puis, sans plus attendre, je m’enfonçais dans les eaux du lac, ne voulant plus penser à rien si ce n’est à l’instant présent. Au contraire de l’autre bassin, l’eau, ici, était cristalline et de petits poissons paissaient tranquillement sur le fond du lac. Je m’amusais à plonger les observer, à suivre le courant avant de revenir près de mes vêtements. Qu’est-ce que ça faisait du bien. Me laissant flotter calmement, je contemplais le lent ballet des nuages, ne prêtant plus attention au monde qui m’entourait. Le paradis existait peut-être finalement. Peut-être que je pourrais revenir ici. Reconstruire la bicoque en bois. M’installer ici, loin de tout et de tous.
“ Salut, tu devrais faire attention, on ne sait pas trop ce qui peut se retrouver dans l’eau de nos jours…”
Je ne l’avais pas entendue arriver, me redressant brutalement, je fixais férocement l’intruse sur mes gardes. Celle-ci me regardait depuis la berge, accroupie, plus détendue que ce à quoi je m’attendais. En même temps, nue comme un ver, je ne représentais pas une grande menace. Les cheveux aussi pâles que son teint, les yeux bleus, un peu plus âgée que moi, elle était vêtue d’un imposant blouson en cuir noir avec peu de choses en dessous. Maigre et les yeux rougis. Elle ne semblait pas armée au premier coup d’œil, mais je n’étais pas dupe : personne ne se trimbalait plus sans pouvoir se défendre. Peut-être sous son manteau. Autant ne pas chercher le diable et ne pas faire trop de vagues. Pour le moment.
“Rien à foutre. De toute manière, je ne compte pas faire de vieux os ici-bas.”
Je commence à avancer calmement vers la fille sans avoir honte de ma nudité. C’était mon corps, musculeux, sans trop de formes, taillé par toutes ces années de boxe. Le mien. Il en disait autant que tous les discours du monde sur moi. Mes multiples tatouages sur les bras, mon phénix dans le dos, la ligne épaisse faisant le tour de ma nuque et la phrase calligraphiée sous mes seins racontaient ce qu’avait été ma vie. Mon passé. J’en étais fière. Pas besoin de le cacher. Je ne comprenais pas vraiment la pudeur de la plupart des êtres humains. On était tous fait pareil. Il n’y avait pas vraiment de surprise. Juste les formes qui variaient selon tel ou tel individu.
L’autre haussa des épaules sans répondre. Craignait-elle que je fonce sur elle ? Que je m’enfuie ? La première option aurait été celle pour laquelle j’aurais opté en temps normal. Mais je me sentais lasse. Je n’avais pas envie de me battre aujourd’hui. Et pour le moment, la dame non plus. Je ne doutais pas que si elle avait voulu m’éliminer, elle ne soit pas mise à parler avec moi. Elle m’aurait abattue. Mes vêtements étaient encore trempés, flûte. Encore une demi-heure, peut-être une heure. Me relevant, je m’installais près de la femme, profitant des rayons du soleil de cette fin d’après-midi pour me réchauffer et me sécher. Le silence s’étira quelques minutes sans qu’aucune de nous deux ne prennent la parole. Les oiseaux continuaient de vaquer à leurs occupations en roucoulant. Pas d’autres personnes aux alentours donc ou d’animaux dangereux. La surface scintillante du lac invitait à la méditation.
“Bon endroit pour trouver la paix. “ Fis-je sur un coup de tête. “Je m’appelle Sarrah et toi ?”
J’attendis sa réponse, relativement détendue, ne cessant de contempler le paysage, un léger sourire sur les lèvres.
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Catherine
Rescapé
Dim 18 Mar - 16:45
Catherine
Catherine observa la femme, toujours accroupie sur la berge. Elle scruta la femme, sa peau, ses fines courbes, elle n’avait pas besoin de la déshabiller des yeux, puisqu’elle était déjà nue. Son regard se posait sans toutefois être pesant ou vulgaire. C’était presque léger.
Sa peau racontait son histoire, mais elle n’avait pas tellement envie de lui lire le corps comme une liseuse de bonne aventure l’aurait fait dans le fond d’une tasse de thé. Elle se présentait nue devant elle sans aucune pudeur ou pudeur. Cette attitude en disait déjà long sur cette dure à cuire. Le genre de femme que Catherine aimait discuter. Elles ne faisaient que rarement chier et pouvaient être de très bonne compagnie si on savait s’y prendre. Une bonne alliée? Peut-être pas, il ne fallait tout de même pas exagérer, mais une amitié d’une nuit pourquoi pas? Une trêve, un moment calme, loin de tout.
La femme lui parla de ses vêtements, pourquoi elle avait mouillé ces foutus vêtements? Elle ne ferait pas de vieux os si elle mouillait ses vêtements. Elle devait être une de ces femmes de la ville. Horrible endroit, tous ces murs…
Ses yeux suivirent en silence la femme qui passa tout près d’elle pour aller voir ses fameux vêtements. Catherine haussa les épaules, comment pouvait-elle savoir si ces vêtements étaient secs? Son regard avait surtout intercepté le corps nu de la femme, plutôt que ces vêtements accrochés plus loin. Si elle avait vu les vêtements avant, elle aurait probablement fouillé pour y trouver ce qu’il y avait de valeur et aurait détalé avec le butin dans les bois avant même que la femme sorte de l’eau. Il était malheureusement trop tard, retour au point de départ, une trêve pour aujourd’hui. Elle avait sans doute autant envie de se battre qu’elle-même, la femme n’était pas agressive et était très calme. Aussi bien de profiter du moment.
Son regard se posa sur l’eau calme. Elle vit quelques oiseaux planés, puis probablement quelques poissons. Avec un peu de chance, elle pourrait pêcher et offrir un repas digne ce soir. Ça ne lui ferait pas de tort.
La nature était calme, quelques prédateurs dans le coin vu que la faune se tînt au calme, mais rien de trop dangereux. Il faudrait simplement penser à allumer un feu pour ne pas avoir d’ennui. Le vent faisait danser les arbres et caressait doucement la surface de l’eau.
Son attention revint vers la femme qui reprit la parole. Catherine se déplia lentement pour regarder de nouveau la femme qui profitait d’une liberté vestimentaire. Les étuis de ses couteaux de chasse se dévoilèrent alors qu’elle se leva. Catherine glissa ses mains dans sa poche, gardant le silence un bref instant.
« La forêt est toujours calme, la nature s’occupe des quelques morts-vivants qui rôdent. Je m’appelle Catherine, »
Elle s’avança de quelques pas et jeta un œil aux vêtements de Sarrah. Effectivement, ses vêtements étaient trempés, elle avait pris soit une sacrée douche ou avait foncé dans le lac. Avait-elle fui quelqu’un ou quelque chose? Peu importe, ça ne la regardait pas vraiment.
« Je ne sais pas si tu comptais rester dans les bois pour la nuit, mais moi je compte m’installer pour repartir que demain… Si tu veux, je peux faire un feu maintenant, tes vêtements sécheront plus vite. Je sais que le froid raffermit les chairs, mais il y a une limite. »
Son ton était doux et calme, elle regarda un peu ailleurs. Elle n’était pas du genre à faire beaucoup de chose sans avoir rien en retour, mais vu qu’elle comptait quand même faire un feu tôt ou tard, aussi bien de montrer un peu de volonté devant la femme. Elle n’avait pas envie d’avoir la malchance d’être tombée sur une folle qui tenterait de la tuer plus tard.
Son regard se porta sur la femme, si elle jouait un jeu, Sarrah était douée, car elle semblait très calme. Presque douce, elle avait peut-être eu le besoin de fuir elle aussi. Catherine verrait bien ce que l’inconnue voudrait lui dire, avec un peu de chance, elle passerait une bonne soirée. Son regard se porta aussi vers l’horizon.
Sarrah
Survivant
Dim 25 Mar - 16:48
Sarrah
ft.Sarrah
ft. Catherine
「Faire un avec la nature.」
Catherine.
Je la regardais, cherchant à deviner de quel groupe elle appartenait : une solitaire ? Une humaniste ? Pas de l’Espoir, c’est sur, ni de la Citadelle, je l’aurais reconnu. Les élitistes n’avaient pas pour habitude de traîner aussi loin de leur QG. Mystère, mystère.
Quand elle reprit la parole, je ne pus m'empêcher de rire à sa pique. Étrangement, c’était un rire franc. Non contenue ou forcé. Était-ce l’endroit qui me rendait ainsi ? Ou d’avoir enfin eu l’impression de faire ce que je voulais, où je le voulais et quand je le voulais ? Oui… Je me sentais libre et ce n’était pas arrivé depuis très longtemps déjà. Je n’avais pas de compte à rendre aujourd’hui. J’étais loin du monde, loin de la Citadelle et de ses horreurs cachées. Loin des intrigues. Loin de Big Boss. Loin de tout. Pour une fois, les pensées dans ma tête ne se percutaient pas les unes, les autres. Pas de dilemmes. Pas d’impression de me trahir. Au calme. Apaisée.
Heureusement pour moi, Catherine semblait être sur la même longueur d’onde et semblait tranquille, fixant l’horizon. Profitant peut être de l’instant présent.
“Je compte rester ici jusqu’à demain. Tout comme toi.”
Je passais ma main sur mon visage, tentant de ne pas penser à ce lendemain.
Finalement, je me levais, m’étirais un peu et lançais à Catherine :
“Je vais t’aider pour le feu.”
Durant plus d'un quart d'heure, je tachais de rassembler des branches d'arbre, des brindilles sèches avant de les apporter à Catherine. Cette dernière avait créé un foyer fait de pierres. Je plaçais les fagots dans le rond et la regardais allumer le feu. Nous n'échangeâmes pas un mot. Je n'éprouvais pas le besoin de lui parler. Visiblement, c'était pareil pour elle. Une fois que les flammes dansèrent, j'étendis mes vêtements près d'elles.
“Plus qu'à attendre un peu. “ Marmonnais-je. “Tu connais bien ces bois ?” Fis-je quelques minutes plus tard.
Elle me répondit et me renvoya ma question.
“Non. Je ne les connais pas. Pour dire la vérité, je n'ai jamais connu ou été dans un endroit comme celui-là. “ Mon air devint pensif. “ J'ai toujours été entourée de béton. Il y avait des arbres bien sûr, mais ils étaient tous taillés, épurés. Totalement sous notre contrôle. “ Je fis une courte pause le temps d'observer l'envol d'une nuée d'oiseaux que je ne reconnaissais pas. “ Ici, tout est sauvage, indomptable. Peut-être qu'à ce niveau-là, la fin de notre société est une bonne chose. “
Catherine m'écoute en silence, utilisant un bâton pour triturer les cendres. Je ne sais pas pourquoi je parlais comme ça. Ça ne me ressemblais pas de blablater ainsi. Surtout avec une parfaite inconnue. Mais peut-être était-ce pour cela. Peut-être était-ce parce qu'elle était une personne que j'avais peu de chances de revoir une fois cette nuit passée. Comme une parenthèse dans ma vie. Et cette pause m'amenait à être plus sereine et calme, à être plus ouverte aux autres. À Catherine donc.
Catherine marmonna quelque chose sur le fait que de toute manière l'épidémie avait plutôt été une bonne chose pour elle.
“ Elle m'a fait perdre la seule qui avait de l'importance pour moi. Mais l'Ancien Monde était pourri. Jusqu'à la moelle et je n'y avais aucun avenir. “ Je souris amèrement.
Non vraiment pas d'avenir. Sauf celui d'enchaîner les jobs de merde…
Je touchais mes vêtements. Ils étaient enfin secs. Prestement, je me rhabillais. Juste à temps. La nuit commençait à tomber. Le couché de soleil promettait d'être magnifique sur ce bord de lac et tout était tranquille.
“T'as de quoi manger ? “ Catherine hocha négativement de la tête.
Je m'éloignais alors d'elle, allant chercher mon sac toujours caché entre deux rochers.
“ Des conserves et de la viande séchée ça te va ?” Je farfouillais quelques instants à l’intérieur avant de hausser des épaules. “Bon, j’avais prévu de me saouler seule. Mais, comme on dit plus on est de fous, plus on rit…” Alliant le geste à la parole, je sortais sous ses yeux une belle bouteille de whisky et la posais sur le sol.
Catherine me lança un drôle de regard : une connaisseuse en bon alcool ? Je la débouchais, en pris une petite gorgée et tendais la bouteille à la jeune femme qu’elle prit avant de suivre mon exemple. Un sourire apparut peu après sur son visage, elle semblait apprécier. Puis je poussais les conserves et le reste de nourriture vers elle.
“Sers toi.”
Ne prenant qu'une ou deux lanières de viande séchées, je commençais à mâchonner, m’arrêtant bien vite… Je n’avais pas faim. Toujours pas. Je me contentais donc d’observer Catherine. Elle mangeait voracement, d’une avidité qui me rappela un animal sauvage. D’où pouvait-elle sortir ? Qui était-elle ? Ses yeux… Son regard… Sa manière de se mouvoir et l’économie dans ses gestes, ses paroles. Quelqu’un d’habituer à survivre. À surveiller ses arrières. Prêt à bondir. Une vraie bête sauvage. Je me mis à sourire. Peut-être que l’on se ressemblait un peu. Peut-être.
“Tiens, pourquoi pas pimenter davantage cette soirée. Je ne sais pas pourquoi, mais mon instinct me souffle que l’on se ressemble un peu : tu n’as pas l’air du genre à facilement te dévoiler. Moi non plus.” Je m’esclaffais. C’était sur : je ne me dévoilerais pas pour ma part. “ Une question, une gorgée.“
“ Si ça te va, à toi l'honneur de commencer.”
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Catherine
Rescapé
Ven 30 Mar - 15:56
Catherine
Catherine regarda la femme se mettre à rire de bon cœur, elle eut un petit air surpris. Pourquoi cette femme riait-elle aussi clairement? Elle ne comprenait pas comment une femme à poil pouvait rire au nez de la nature de telle sorte qu’il pourrait ne pas y avoir de lendemain et qu’elle semblerait s’en battre les couilles, si elle en avait.
La louve ne se fit pas prier pour l’aide pour le feu. Le silence s’était installé et elles travaillaient de concert sans vraiment avoir besoin de communiquer. C’était très reposant, elle oublia pendant un instant dans le monde dans lequel elle vivait, pourquoi elle se battait tous les jours et même un bref moment ses dépendances… Elle jetait un œil de temps en temps à sa nouvelle complice, mais avec douceur et presque confiance.
Elle finit par allumer le feu avec son briquet soufflant sur les petites flammes pour allumer le feu qui prend de l’expansion. Elle s’assied lentement sur son derrière avec légèreté comme une adolescente partie campé avec une amie dans les bois. Cette sensation l’envahit et elle riva ses yeux sur les feux. Elle avait décidément gâché sa jeunesse… D’un autre côté, aurait-elle survécu dans le cas contraire? Trop de questions et pas assez de temps pour philosopher sur le sens de la vie.
Cath prit une branche jouant dans le feu avec avant de commencer à la tailler en pointe avec l’un de ses couteaux de chasse.
« Ouais… je connais bien l’endroit. Je viens souvent pour me ressourcer et je viens aussi chasser les animaux et toi? »
Demanda-t-elle en levant les yeux vers la femme qui se mit à lui livrer une partie de ses émotions et une partie d’elle. Il manquait clairement une bière avec tout ça et une clope. Elle prit un grand respire en replongeant son bâton dans le feu pour faire chauffer le bois sans pour autant le faire brûler. Elle préparait une arme de fortune.
« Moi aussi j’ai été entouré de béton toute ma vie, on s’y fait rapidement à la nature quand on se laisse la chance de découvrir. »
Le regard bleu de Catherine se posa sur l’eau qui dansait amicalement par les caresses du vent et l’agitation de la vie marine. Sarrag ignorait qu’elle-même faisait partie de la pourriture de l’Ancien Monde et le nouveau ne l’avait pas rendu plus tendre. Il n’avait pas de belle fin d’histoire pour les filles comme elle, des filles sans foi ni loi qui feraient tout pour une dose où se départir de sa rage qui l’habitait.
Son regard se porta sur la femme qui remit ses vêtements et qu’elle lui posa la question sur la nourriture. La toxicomane n’avait pas de problème avec la chair humaine à nue tel que c’était présenter Sarrah, mais c’était spécial de converser et survivre avec une nudiste.
« Je comptais faire un peu de pêche, mais je veux bien des conserves et de la viande séchée. Si le poisson te va, j’en pêcherai demain matin à l’aube pour déjeuner. Ça te changera de ta bouffe en canne ou sécher… Ça te donnera peut-être même l’appétit. »
La femme regarda sa comparse, puis la bouteille d’alcool. Ses yeux s’étaient écarquillés un bref instant. Non, mais rêvait-elle en ce moment en fait? Est-ce qu’elle était comateuse dans un buisson avec des convulsions et était en train de mourir pour vivre ce moment? Elle se sentait calme, même en sécurité, avec quelqu’un et cette personne avait même de l’alcool. C’était un rêve, pas la réalité, impossible.
Elle ne se fit pas prier pour prendre une gorgée du nectar. Ses besoins de drogue seraient palliés par l’alcool, heureusement, que c’était possible, sinon l’Alpha serait morte de folie. Elle se mit à manger la nourriture. La nature lui offrait des délices, mais de la nourriture était de la nourriture et son ventre amaigri par la drogue et les efforts physiques du quotidien l’avait rongé petit à petit.
« Merci, Sarrah, je ne suis pas une grande cachottière, mais on me pose rarement de question. Alors je ne vais pas parler de moi comme si j’étais intéressante. »
Cath prit un petit air amusé au petit jeu de Sarrah, pourquoi pas? Au fond, si elle aussi sentait qu’ils se ressemblaient, elle se ferait peut-être une bonne alliée ou au moins une bonne complice de boisson. C’était déjà pas mal.
« Vu ce que tu as avec toi et que tu ne sembles pas être habitué de survivre, tu dois faire partie d’un clan. Alors dans lequel es-tu? »
Elle prit une gorgée de plus et tendit la bouteille.
« Je vais même tricher, tu fais quoi dans ton clan? »
Les lois et les règles pour Catherine étaient faites pour être transgressées. De plus, elle voyait mal Sarrah mal prendre sa petite tricherie. Ça la pousserait sans doute à faire pareil. Ses yeux se reposèrent sur le feu pour écouter ses réponses mâchouillant un morceau de viande coriace.
Sarrah
Survivant
Sam 31 Mar - 21:47
Sarrah
ft.Sarrah
ft. Catherine
「Faire un avec la nature.」
“Du poisson ? “
Je la regarde d’un air surpris.
“Cela fait une éternité que je n’en ai pas mangé…”
J’adorais ça. J’adorais le poisson. Les filets de maquereau, les sardines, le lieu noir,… Je savais à peine les préparer, simplement les déguster, encore moins les chasser. D'où ma surprise et mon envie. Je n’ai jamais été une cuisinière ou quelqu’un ayant des compétences dans les domaines de la vie quotidienne. Tout simplement parce que ça m’ennuyait, parce que je n’y accordais pas de temps ou d’attention. Mon esprit était concentré sur autre chose. Sur la boxe principalement. Sur moi-même. Durant les années où j’ai fait du combat clandestin, je vivais la nuit. Je n’avais rien à faire à part pratiquer et gagner. Tout le reste, on le faisait pour moi. Des petites mains invisibles lavaient mes vêtements, nettoyaient mes quartiers, préparaient mes repas, rangeaient le bazar que je pouvais causer, … Ce n’est que lorsque Eric m’avait ramené parmi les vivants, m’avait remis sur les rails que j’avais dû réapprendre à m’occuper de moi, d’un logement. Seulement, rapidement, l’épidémie avait fondu sur Paris et réduit à néant mon apprentissage.
Honnêtement, je m’en foutais. Je m’en étais toujours foutue. Cela me semblait superflu. Tout ce dont j’avais besoin, c’était de trouver de la nourriture, de l’eau et un lieu sécurisé pour dormir. Savoir plier son linge, faire la vaisselle, repasser mes vêtements, franchement ça servait à que dalle. D’autant plus maintenant, après la fin du monde.
Ce n’était que des subtilités d’une ère révolue. Ceux qui essayaient tant bien que mal de garder ces ridicules rituels ne faisaient ça que pour maintenir une illusion de normalité. Au sein de la Citadelle, il m’était déjà arrivée de tomber sur de tels types de personnes. Et elles en devenaient littéralement obsédées. Cela en devenait compulsif, maladif. Elles se retrouvaient prisonnières de ses gestes répétitifs, immuables. Incapables d’entrer en contact avec les autres, avec la réalité, elles disparaissaient dans les galeries les plus profondes, au sein du monde souterrain. Que devenaient-elles ? Des sortes de morts-vivants, de pauvres diables. Attention à ne pas les croiser par mégarde dans les tunnels, vous les prendriez pour des spectres. Extrêmement amaigris, d’une puanteur infernale et des visages gris, sans expression, depuis bien longtemps plus de ce monde et qui pourtant continue de vivre et de faire les mêmes gestes. Voici les vrais fous de la Citadelle. Ceux qui ne sont plus humain que de nom.
“Tu pourras me montrer comment tu les attrapes ?” Lui demandais-je avec une pointe d’hésitation dans la voix. “Comment tu les prépares aussi ? “
Je voulais apprendre à survivre de nouveau. À être capable de trouver ma propre nourriture. Il fallait que je m’adapte, surtout si je voulais partir de la Citadelle. Disparaître des radars. Vivre par moi-même. Avant, ça n'était pas nécessaire, maintenant ça devenait vital.
Une brusque brise me stoppa dans mes pensées. Catherine me fixait toujours. Elle avait accepté de commencer à me poser une question. Je me mis à ricaner quant au lieu de n'en poser qu'une seule, elle m'en posa deux, profitant de deux gorgées de ce nectar démoniaque. Un véritable décapant qui vous mettait bien en très peu de temps. Qu'elle en profite, mais elle allait très vite en ressentir les effets.
“Je viens de la Citadelle. Alors oui, je suis bien incapable de survivre par moi-même dans un tel environnement.” Commençais-je en englobant les alentours du regard. “D'où mon envie d'apprendre. Et puis un jour où l'autre, la population de la Citadelle devra aussi apprendre à le faire. On trouve de moins en moins de nourriture dans les rues de Paris et ça ne va pas aller en s'améliorant.” Mon expression se fait pensive… Oui, il finira par y avoir un sacré problème et les gens du commun de Châtelet devront se battre pour subsister. “ Ce que je fais au sein de la Citadelle ? Oh.” Je m’ébouriffais les cheveux hésitant à en dire plus. Jetant un œil à Catherine, je finis par soupirer. “ Et puis merde. Je suis une garde, un agent du chef de cette brigade. Je suis les ordres d'un fou dans une cité de fous. “ L'amertume prit le dessus sur moi. Je me fis acide. “ C'est assez varié. Je poursuis des voleurs, des tueurs, des cibles et je les élimine. Je joue au baby-sitter pour des gros bonnets qui n'en ont que le nom pour mon chef qui souhaite agrandir son pouvoir et son influence. Il m'arrive de prendre le commandement d'une équipe et de sortir pour défendre les intérêts du Conseil. Bref, rien de bien reluisant. J’ai vu des trucs étranges, malsains et dérangeants… La Citadelle n’est que la survivance des pires côtés de l'Ancien Monde : le sexe, l'argent, les drogues en tout genre, le pouvoir, le trafic de tout et pas mal des humains… Une nouvelle Babylone où tout est compliqué, remplis de faux-semblants. Peut-être y es-tu déjà allée, mais c’est un lieu qui finit par te ronger. Enfin… Je le vois maintenant comme ça. “ Achevais-je durement. Prenant la bouteille que me tendait la blonde, je lui posais exactement les mêmes questions.
Le liquide enflamma sur son passage ma gorge et je le sentis cheminer à travers mon corps. Bordel. Narryog n'avait pas menti à son propos : c'était de la très bonne qualité. Je fermais quelques secondes mes yeux pour savourer ma seconde gorgée. Non vraiment, toutes ses capsules avaient finalement servi à quelque chose.
Catherine finit par répondre et sans me contrôler, sous le coup de la surprise, j’éclatais de rire.
“Mais qu’est-ce que je n'aimerais pas être à ta place !”